LA JUNTE MILITAIRE PREND LE POUVOIR EN MAURITANIE: ELLE ENTEND CONTROLER LA SITUATION


Révolution de palais en Mauritanie

Des membres de la garde présidentielle ont pris le pouvoir en l'absence du chef de l'Etat.
Par Marie-Laure COLSON, Liberation, jeudi 04 août 2005 06:00

Une junte au nom évocateur, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie, a pris hier le pouvoir en Mauritanie. Cette fois, le président Maaouiya Ould Taya n'était pas là, comme lors des trois précédentes tentatives de coup d'Etat de juin 2003, août et septembre 2004, pour défendre son pouvoir. Le chef de l'Etat était sur le chemin du retour de Riyad où il avait assisté aux funérailles du roi Fahd d'Arabie. Usé et isolé par plus de vingt ans de pouvoir autoritaire, Maaouiya Ould Taya a apparemment été trahi par les siens.

Ce sont en effet pour la plupart les bérets verts de la garde présidentielle que l'on a vus, vers 5 heures heure locale, prendre le contrôle du siège de l'état-major et de la radiotélévision nationale, puis positionner des véhicules équipés d'armes lourdes et des batteries antiaériennes dans la capitale. Des tirs ont été entendus près de la présidence, l'aéroport et les frontières ont été fermés, mais «tout est plutôt calme», assurait au téléphone une habitante de Nouakchott. On ne savait pas hier soir si le putsch avait fait des victimes.

Promesses déçues. Dans l'après-midi, la junte diffusait un communiqué, via l'Agence mauritanienne de presse (AMI) : «Les forces armées et de sécurité ont unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime déchu dont notre peuple a tant souffert ces dernières années.» Le directeur de la sûreté, Ely Ould Mohammed Fall, indiquait un communiqué diffusé dans la nuit, est à la tête du Conseil militaire formé de 18 membres. Tout comme son allié, le chef de la garde présidentielle Mohammed Ould Abdel Azi, il avait sauvé la mise du président aujourd'hui déchu lors du putsch de juin 2003. Le communiqué de la junte semble indiquer que les attentes politiques suscitées par les promesses présidentielles lors de l'élection de 2003 ont été déçues.

Le Conseil militaire s'engage à ne pas exercer le pouvoir «au-delà d'une période de deux ans». Mais il est aussi possible que l'embellie économique créée par la signature (et les versements anticipés) de contrats avec des compagnies pétrolières étrangères pour exploiter le pétrole mauritanien à partir de 2006 ait incité les officiers, traditionnellement liés au pouvoir politique et économique, à passer à l'action.

Répression sévère. Quoi qu'il en soit, leur putsch a été salué par des manifestations de joie à Nouakchott. Après la diffusion du communiqué de la junte, des centaines de Mauritaniens sont spontanément descendues dans les rues pour défiler à pied ou en voiture, klaxonnant et scandant des slogans favorables aux militaires. Apparemment satisfaits d'être débarrassés d'un pouvoir jugé corrompu et soulagés que le coup d'Etat ne se solde pas par un changement total de régime. Ses auteurs ne font en effet, dans leur communiqué, aucune référence qui puisse indiquer que les groupes islamistes radicaux, auquel le régime de Nouakchott avait déclaré la guerre, soient impliqués dans cette action. Un des rares Etats de la Ligue arabe ­ avec l'Egypte et la Jordanie ­ à avoir établi des relations diplomatiques avec Israël en 1999, la Mauritanie mène une politique diplomatique périlleuse dans la région et s'est lancée dans une répression sévère contre les islamistes. Au nom du terrorisme, des dizaines d'opposants ont été arrêtées depuis avril. Hier soir, le président Ould Taya, qui a dû atterrir à Niamey, au Niger, n'avait toujours pas fait de déclaration.


Mauritanie: les putschistes nomment un nouveau président

NOUAKCHOTT, Mauritanie (AP), jeudi 4 aout 2005, 0h33 - Les putschistes en Mauritanie ont nommé mercredi un colonel de l'armée, chef de la police nationale depuis 18 ans, à la tête du pays, après avoir profité de l'absence du président mauritanien, en Arabie saoudite pour les obsèques du roi Fahd, pour prendre le contrôle de la capitale, Nouakchott.

Selon un communiqué de la junte militaire, publié par l'agence de presse officielle mauritanienne, le colonel Ely Ould Mohamed Vall est "président" du conseil militaire qui a renversé Maaoya Sid'Ahmed Ould Taya.

Ely Ould Mohamed Vall, 55 ans, a occupé le poste de chef de la police nationale de la Mauritanie depuis 1987. Durant plus de deux décennies, il a été considéré comme l'un des proches confidents du président Taya.

Les putschistes ont identifié 16 autres officiers de l'armée, membres du comité militaire qui, selon leur communiqué, dirigera le pays durant deux années. A l'exception d'un capitaine, ces membres sont tous colonels, le plus haut rang dans la hiérarchie des forces armées du pays.

Les putschistes, qui se sont présentés comme le Conseil militaire pour la justice et la démocratie, ont proclamé le coup d'Etat par le biais de l'agence de presse officielle mauritanienne. "Les Forces Armées et de Sécurité ont unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime déchu dont notre peuple a tant souffert ces dernières années", annoncent les auteurs de cette proclamation.

"Ces pratiques ont engendré une dérive dangereuse pour l'avenir du pays. A cet effet, les Forces armées et de sécurité ont décidé de la mise en place d'un Conseil militaire pour la justice et la démocratie", souligne le communiqué, en précisant que ce Conseil s'engage "à créer les conditions favorables d'un jeu démocratique ouvert et transparent sur lequel la société civile et les acteurs politiques auront à se prononcer librement".

Le groupe précise qu'il n'exercera pas le pouvoir pendant plus de deux ans, le temps de mettre en place des institutions démocratiques "ouvertes et transparentes" et qu'il respectera toutes les conventions et traités internationaux ratifiés par la Mauritanie.

Le président Taya avait lui-même pris le pouvoir en 1984 grâce à un coup d'Etat militaire, et n'hésitait pas, depuis, à se montrer sans pitié vis-à-vis des opposants.

Plusieurs centaines de personnes ont fêté mercredi la fin du règne dictatorial du chef de l'Etat mais les dirigeants africains ont condamné le putsch, affirmant que l'ère de l'autocratie et du pouvoir militaire devait céder la place à la démocratie sur le continent.

Dans son quartier général d'Addis-Abeba, en Ethiopie, le président de l'Union africaine, l'ex-président malien Alpha Oumar Konaré, a pourtant rejeté "tout changement non-constitutionnel de gouvernement". Une porte-parole du président nigérian Olusegun Obasanjo a également condamné le coup d'Etat.

La France pour sa part condamné mercredi "toute prise de pouvoir par la force" et appelé "au respect de la démocratie" en Mauritanie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, a appelé à "un retour à l'ordre, pacifique, sous la constitution et le gouvernement établi du président Taya". AP


L'armée annonce avoir pris le pouvoir en Mauritanie

NOUAKCHOTT (Reuters), mercredi 3 aout 2005, 16h58 - L'armée mauritanienne annonce avoir pris le pouvoir à Nouakchott pour mettre fin au "régime totalitaire" du président Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya et mettre en place de "véritables institutions démocratiques".

Dans un communiqué diffusé par l'agence mauritanienne de presse AMI, le "Conseil militaire pour la justice et la démocratie" s'engage à ne rester à la tête de la République islamique que pour une période de deux ans, le temps, assure-t-il, d'assurer une transition vers une démocratie véritable.

Le putsch a éclaté mercredi matin à Nouakchott alors que le président Ould Taya était sur le chemin du retour de Ryad, où il a assisté la veille aux funérailles de feu le roi Fahd d'Arabie. Son avion s'est posé au Niger.

Des bérets verts de la Garde présidentielle mauritanienne ont pris le contrôle de la radiotélévision nationale et bloqué les rues de la capitale mauritanienne. Une brève fusillade a été entendue à proximité de la présidence et l'aéroport a été fermé.

Dans Nouakchott, où les rideaux des magasins sont restés tirés, l'incertitude a prévalu dans un premier temps, la radio et la télévision ayant cessé d'émettre. "J'ai entendu des tirs près de la présidence. J'ai vu des gens effrayés s'en aller en courant. Des fonctionnaires ont quitté leurs bureaux", rapportait un témoin.

Un correspondant de Reuters se trouvant à la frontière avec le Sénégal indiquait pour sa part que les douaniers empêchaient toute sortie du territoire.

"METTRE FIN AUX PRATIQUES TOTALITAIRES"

Dans un communiqué diffusé en milieu d'après-midi, l'armée a levé l'incertitude en annonçant la mise en place d'une junte militaire à la tête du pays. "Les forces armées et de sécurité ont unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime déchu dont notre peuple a tant souffert ces dernières années", explique l'armée.

"Ce conseil s'engage devant le peuple mauritanien à créer les conditions favorables d'un jeu démocratique ouvert et transparent sur lequel la société civile et les acteurs politiques auront à se prononcer librement", poursuit-elle, précisant que "les forces armées et de sécurité n'entendent pas exercer le pouvoir au-delà d'une période de deux ans".

Le chef de la Garde présidentielle, le colonel Mohamed Ould Abdel-Aziz, serait impliqué dans ce putsch, a indiqué un responsable de l'opposition, dont les propos ont été confirmés de source militaire. Des informations non confirmées font par ailleurs état d'arrestations dans la haute hiérarchie militaire.

Le président Ould Taya s'était lui-même emparé du pouvoir en 1984 à la faveur d'un coup d'Etat, avant d'être élu en 1992 et reconduit à la tête de l'Etat en 1997 et en 2003.

RAPPROCHEMENT CONTROVERSÉ AVEC ISRAEL

Mais en se rapprochant d'Israël en 1999 - la Mauritanie est avec l'Egypte et la Jordanie l'un des trois seuls Etats membres de la Ligue arabe à avoir établi des relations diplomatiques avec Israël - et en apportant son soutien à la politique irakienne des Etats-Unis, après avoir soutenu l'Irak de Saddam Hussein, il s'est coupé d'une partie de la communauté arabe du pays.

En juin 2003, une tentative de coup d'Etat avait manqué de le renverser au terme de deux journées de manifestations dans les rues de la capitale, mais elle avait mis en exergue les tensions issues de son nouveau positionnement diplomatique. L'année dernière, les autorités avaient également annoncé avoir déjoué deux autres tentatives.

D'après des analystes, la Mauritanie est aussi devenue l'un des pays d'Afrique où la répression contre les mouvements islamistes est la plus sévère, au risque de radicaliser l'opposition islamiste.

Des dizaines d'opposants ont été arrêtés depuis le mois d'avril pour leurs liens supposés avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), groupe armé encore en activité en Algérie et qui a fait allégeance au réseau Al Qaïda.

Les Etats-Unis, qui coopèrent avec Nouakchott dans le cadre de leur Initiative pan-Sahel (PSI), ont envoyé des experts militaires de l'antiterrorisme dans ce pays, qui devrait commencer l'exploitation de ses ressources pétrolières au début de l'année prochaine.

L'"EuCom" (European Command, centre de commandement de l'armée américaine supervisant les opérations en Europe et dans la majeure partie du continent africain), a fait savoir qu'il suivait attentivement le déroulement des événements.


L'armée mauritanienne annonce la mise en place d'une junte

NOUAKCHOTT (Reuters), mercredi 3 aout 2005, 16h01 - L'armée mauritanienne annonce la création d'une junte militaire pour mettre fin au "régime totalitaire" du président Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya, rapporte l'agence mauritanienne de presse.

Le communiqué, cité par le "Conseil militaire pour la justice et la démocratie", précise que cette junte dirigera la république islamique pendant les deux années à venir.

Le putsch a éclaté mercredi matin à Nouakchott alors que le président Taya se trouvait à l'étranger.

Des membres de la Garde présidentielle mauritanienne ont pris le contrôle de la radiotélévision nationale et bloqué les rues de la capitale mauritanienne. Une brève fusillade a été entendue à proximité de la présidence.

Le chef de l'Etat était alors sur le chemin du retour de Ryad, où il a assisté aux funérailles de feu le roi Fahd d'Arabie. Son avion s'est posé au Niger.


Des soldats prennent le contrôle de la radio et de la télévision nationales à Nouakchott

NOUAKCHOTT, Mauritanie (AP), 3 août 2005, 11h55 - Des soldats mauritaniens dans la capitale, Nouakchott, ont pris le contrôle de la radio et de la chaîne de télévision nationales alors que le président de ce pays était en visite d'Etat en Arabie saoudite, ont rapporté des témoins, mercredi.

La garde présidentielle a coupé la diffusion des deux médias d'Etat. On ignore si cette occupation est le signe d'un putsch. Il n'y a eu aucun coup de feu ou signe de violence dans la ville.

Des soldats fortement armés ont été déployés dans les rues de Nouakchott et autour des bâtiments ministériels ainsi que du palais présidentiel.

Le président Maaoya Sid-Ahmed Taya -qui a survécu à plusieurs coups d'Etat en vingt ans de règne- n'hésite pas à recourir à la force pour mater l'opposition, y compris contre les membres des groupes islamistes et de l'armée, jetant en prison des dizaines de personnes accusées d'avoir comploté contre lui.

La Mauritanie, un pays désertique de trois millions d'habitants situé à la frontière sud du Maroc sur la côte atlantique de l'Afrique, est fermement gouverné par Taya qui a pris le pouvoir en 1984 par un coup d'Etat militaire avant d'essayer de légitimer son pouvoir dans les années 1990 par des scrutins que l'opposition jugent frauduleuses.

La première exploitation des réserves de pétrole situées au large de ce pays pauvre doit commencer au premier trimestre 2006. AP


Mauritanie: coup d'Etat de la garde présidentielle

NOUAKCHOTT (AFP), mercredi 3 aout 2005, 12h28 - Des tirs à l'arme lourde ont été entendus mercredi matin à Nouakchott après que la garde présidentielle eut pris le contrôle de plusieurs points stratégiques de la capitale mauritanienne où un coup d'Etat militaire est en cours depuis l'aube, en l'absence du chef de l'Etat Maaouyia Ould Taya.

Dès 5H00 locales (et GMT), des soldats de la garde présidentielle ont pris le contrôle des bâtiments de l'état-major, de la radio et de la télévision nationales et ont bloqué l'accès à la présidence et aux ministères, selon cette source.

Selon le journaliste de l'AFP, ils ont également positionné des véhicules équipés d'armes lourdes et des batteries anti-aériennes à plusieurs points stratégiques de la capitale.

Cinq tirs d'engins lourds ont retenti à 10h15 (locales et GMT) près du centre de Nouakchott, dont les rues se vidaient progressivement, a constaté le journaliste.

On ignorait à 10H00 GMT si le coup d'Etat en cours a fait des victimes.

Dans la capitale, les bâtiments administratifs étaient désertés et l'activité était faible en fin de matinée, avec seulement quelques piétons et véhicules dans les rues, selon la même source.

Aucun communiqué n'a été diffusé environ cinq heures après que des militaires eurent occupé l'état-major, la radio et la télévision nationales en l'absence du chef de l'Etat Maaouyia Ould Taya, parti lundi pour Ryad pour assister mardi aux funérailles du roi Fahd.

Par ailleurs, une source militaire a évoqué l'arrestation de "plusieurs officiers supérieurs", sans toutefois être en mesure de préciser s'il s'agissait de militaires loyalistes ou au contraire de putschistes.

En juin 2003, une tentative de coup d'Etat contre le président Ould Taya avait été mise en échec par les forces loyalistes après 36 heures de combats qui font 15 morts et 68 blessés selon un bilan officiel.

Cette tentative avait été suivie de de nombreux limogeages et changements au sein du pouvoir.

Deux autres tentatives de coup d'Etat avaient eu en août et septembre 2004, selon les autorités mauritaniennes.


Mauritanie: Coup d'Etat

Des militaires de la garde présidentielle ont perpétré ce matin un coup d'Etat à Nouakchott

Ils ont pris le contrôle du siège de l'état-major, de la radio et de la télévision nationales alors que le président de l'Etat Maaouyia Ould Taya était absent.

Selon un journaliste de l'AFP, ils ont également positionné des véhicules équipés d'armes lourdes et des batteries anti-aériennes à plusieurs points stratégiques de la capitale.

Des tirs à l'arme lourde ont été entendus.

Aucun communiqué n'a été diffusé plus de trois heures après par les militaires.

Le président Ould Taya était parti lundi pour Ryad pour assister mardi aux funérailles du roi Fahd.

France 2, 03 août 2005 12:51

 

La Mauritanie: fiche technique

La République islamique de Mauritanie est dirigée depuis vingt ans par le président Maaouiya Ould Taya.

Le pays a été confronté, selon les autorités, à trois tentatives de coup d'Etat en quinze mois, en juin 2003, en août et septembre 2004.

Le 4 juin 2005, l'attaque d'une base militaire dans le nord-est du pays a fait quinze morts parmi les militaires. Le Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC) algérien a revendiqué cette attaque sur son site internet.

- SITUATION GEOGRAPHIQUE: 1.030.000 km2 dont plus de 677.000 km2 de désert. Bordé par l'océan Atlantique, le pays est limitrophe du Sénégal, du Mali, de l'Algérie et du Sahara occidental.

- POPULATION: Environ 2,8 millions d'habitants, dont plus de 80% de Maures ("noirs" et "blancs"). Les Négro-Africains représentent 18% de la population, selon un recensement officiel. En 1989, des violences ethniques avaient fait des centaines de morts dans la communauté négro-africaine.

- CAPITALE: Nouakchott.

- LANGUE OFFICIELLE: Arabe. Le français est largement pratiqué.

- RELIGION: Islam (99%). La charia, instaurée en 1980, n'est pas appliquée. 

- HISTOIRE/REGIME: Ancienne colonie française, la Mauritanie accède à l'indépendance en 1960, sous la présidence de Moktar Ould Daddah. Celui-ci est renversé en 1978 lors d'un coup d'Etat dirigé par le colonel Ould Saleck.

En décembre 1984, le colonel Ould Taya, chef d'état-major, renverse le président Mohamed Khouna Ould Haidallah et prend le pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat. Il sera élu à la présidence en 1992, puis réélu en 1997 lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

En novembre 2003, M. Ould Taya a été élu au premier tour de l'élection présidentielle avec 67,02% des voix devant son principal adversaire, l'ancien chef de l'Etat Ould Haidalla (18,67%).

Le Parti républicain démocratique et social (PRDS, au pouvoir) dispose d'une large majorité à l'Assemblée.

La nouvelle Constitution de 1991, qui a instauré le multipartisme, réaffirme l'identité arabe et africaine du pays.

Le 8 juin 2003, une tentative de coup d'Etat militaire a été maîtrisée par les forces loyalistes après 36 heures de combats qui ont fait 15 morts et 68 blessés selon un bilan officiel.

En août et septembre 2004, les autorités ont annoncé avoir déjoué de nouvelles tentatives de coup d'Etat.

L'esclavage a été officiellement aboli en 1981, mais cette pratique persiste selon plusieurs ONG dont l'association "SOS-esclaves" et Amnesty International.

- ECONOMIE: La Mauritanie est engagée depuis 1986 dans des réformes économiques et sociales avec le soutien de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international.

Selon les autorités, l'économie de son pays a enregistré en 2004 un taux de croissance de 6,9%, le plus important depuis 1992. L'objectif des autorités est de ramener la pauvreté à 17% en 2015 contre 46% en 2000 dans le cadre d'un programme sur 15 ans, adopté début 2001 par le gouvernement avec l'accord des bailleurs de fonds.

Le secteur rural contribue pour 20% au produit intérieur brut et à 60% de l'emploi selon les autorités.

Les mines (fer, cuivre, phosphates) constituent un secteur important de l'économie. Le secteur de la pêche assure plus de 50% de ses recettes d'exportation.

Revenu par habitant: 400 dollars en 2003 (BM).

DETTE EXTERIEURE: La Mauritanie fait partie des 18 pays les plus pauvres de la planète, dont 14 pays africains, ayant bénéficié de l'annulation de leur dette le 11 juin 2005 par le G8.  


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