John Garang, le vice-président soudanais, tué dans un accident d'aéronef. Incertitude pour l'avenir


Emeutes à Khartoum après la mort de l'ex-rebelle John Garang

par Khaled Abdel-Aziz

KHARTOUM, lundi 01 août 2005 (Reuters - 15:16)- Des émeutes ont éclaté lundi dans Khartoum à l'annonce de la mort de John Garang, l'ancien chef rebelle du Sud devenu vice-président, faisant craindre une fragilisation du processus de paix initié en janvier au Soudan.

Plusieurs milliers de manifestants du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM), munis de couteaux et de barres de fer, ont pillé des magasins, attaqué les passants, incendié des voitures et affronté les policiers de la capitale, selon des témoins.

"Ils frappent tous ceux qu'ils prennent pour des Arabes", a déclaré à Reuters Swayd Abdallah, étudiant. Issu du Sud animiste et chrétien, le SPLM a combattu pendant 21 ans le gouvernement à majorité musulmane du Nord, qui tentait d'imposer l'application de la charia (loi islamique).

La chaîne arabophone Al Djazira a diffusé des images, tournées dans la capitale, montrant au moins quatre voitures brûlées et un homme couché sur le bitume, face contre terre, une flaque de sang autour du crâne.

Seif Al-Deen Abdallah, chauffeur de taxi de Khartoum, a confirmé les affrontements dans les rues mais a déclaré à Reuters que "les quartiers des bâtiments gouvernementaux (étaient) calmes".

Des témoins ont par ailleurs signalé des émeutes et des tirs dans le centre et le sud du Soudan, qui avait accueilli avec enthousiasme la dernière visite de Garang et sa nomination à la vice-présidence, le 9 juillet dernier.

"LA MARCHE VERS LA PAIX VA SE POURSUIVRE"

Le SPLM et le gouvernement ont cependant proclamé officiellement leur attachement au processus destiné à mettre fin à la plus longue guerre civile du continent, qui a fait deux millions de morts depuis 1983, pour la plupart de faim ou de maladie.

"Nous allons poursuivre la vision de John Garang pour un Soudan pacifié", a déclaré le numéro deux du mouvement et successeur présumé de Garang, Salva Kiir Mayardit.

Dans un communiqué cité par la télévision publique soudanaise, la présidence précise que Garang, six de ses collaborateurs et les sept membres d'équipage sont morts ce week-end dans le chute de leur hélicoptère, au retour d'un entretien avec le président ougandais Yoweri Museveni.

La carcasse de l'appareil a été retrouvée par des habitants dans les montagnes du sud du Soudan. L'équipage semble avoir été pris par le mauvais temps, selon des sources concordantes en Ouganda et au Soudan. D'autres évoquent cependant une panne de carburant.

"La marche vers la paix va se poursuivre pour atteindre cet objectif et sa mort va nous rendre encore plus forts et plus déterminés pour mener à son terme cette marche qu'il avait entreprise avec ses compagnons", déclare la présidence dans son communiqué.

CRAINTES D'IMPLOSION DU SPLM

Outre son accession à la vice-présidence, prévue par l'accord de paix signé en janvier, Garang avait approuvé début juillet une nouvelle Constitution intérimaire avec son vieil ennemi, le président Omar Hassan al Bachir.

Les deux hommes devaient former un nouveau gouvernement le 9 août et certains espéraient que l'arrivée de Garang dans les cercles du pouvoir à Khartoum permettrait d'envisager la paix au Darfour, région de l'ouest du pays elle-même en proie à une guerre civile et à une catastrophe humanitaire depuis février 2003.

Avec la mort de son chef historique, certains observateurs craignent par ailleurs une implosion du SPLM, tiraillé par des luttes intestines, qui pourrait relancer la guerre civile.

"Ce qui va se passer maintenant est très très intéressant. Dans le pire des scénarios, il va y avoir une guerre sud-sud. Dans le meilleur des cas, nous allons assister à un remaniement démocratique du SLPM, que beaucoup de personnes considèrent actuellement comme une dictature", résume un observateur avisé des affaires soudanaises, lié au mouvement que dirigeait Garang depuis plus de deux décennies.


Emeutes à Khartoum après la mort de l'ex-rebelle John Garang

KHARTOUM (Reuters), lundi 1 aout 2005, 14h40 - Des émeutes ont éclaté lundi dans Khartoum à l'annonce de la mort de John Garang, l'ancien chef rebelle du Sud devenu vice-président, faisant craindre une fragilisation du processus de paix initié en janvier au Soudan.

Plusieurs milliers de manifestants du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM), munis de couteaux et de barres de fer, ont pillé des magasins, attaqué les passants, incendié des voitures et affronté les policiers de la capitale, selon des témoins.

"Ils frappent tous ceux qu'ils prennent pour des Arabes", a déclaré à Reuters Swayd Abdallah, étudiant. Issu du Sud animiste et chrétien, le SPLM a combattu pendant 21 ans le gouvernement à majorité musulmane du Nord, qui tentait d'imposer l'application de la charia (loi islamique).

La chaîne arabophone Al Djazira a diffusé des images, tournées dans la capitale, montrant au moins quatre voitures brûlées et un homme couché sur le bitume, face contre terre, une flaque de sang autour du crâne.

Seif Al-Deen Abdallah, chauffeur de taxi de Khartoum, a confirmé les affrontements dans les rues mais a déclaré à Reuters que "les quartiers des bâtiments gouvernementaux (étaient) calmes".

Des témoins ont par ailleurs signalé des émeutes et des tirs dans le centre et le sud du Soudan, qui avait accueilli avec enthousiasme la dernière visite de Garang et sa nomination à la vice-présidence, le 9 juillet dernier.

"LA MARCHE VERS LA PAIX VA SE POURSUIVRE"
Le SPLM et le gouvernement ont cependant proclamé officiellement leur attachement au processus destiné à mettre fin à la plus longue guerre civile du continent, qui a fait deux millions de morts depuis 1983, pour la plupart de faim ou de maladie.

"Nous allons poursuivre la vision de John Garang pour un Soudan pacifié", a déclaré le numéro deux du mouvement et successeur présumé de Garang, Salva Kiir Mayardit.

Dans un communiqué cité par la télévision publique soudanaise, la présidence précise que Garang, six de ses collaborateurs et les sept membres d'équipage sont morts ce week-end dans le chute de leur hélicoptère, au retour d'un entretien avec le président ougandais Yoweri Museveni.

La carcasse de l'appareil a été retrouvée par des habitants dans les montagnes du sud du Soudan. L'équipage semble avoir été pris par le mauvais temps, selon des sources concordantes en Ouganda et au Soudan. D'autres évoquent cependant une panne de carburant.

"La marche vers la paix va se poursuivre pour atteindre cet objectif et sa mort va nous rendre encore plus forts et plus déterminés pour mener à son terme cette marche qu'il avait entreprise avec ses compagnons", déclare la présidence dans son communiqué.

CRAINTES D'IMPLOSION DU SPLM
Outre son accession à la vice-présidence, prévue par l'accord de paix signé en janvier, Garang avait approuvé début juillet une nouvelle Constitution intérimaire avec son vieil ennemi, le président Omar Hassan al Bachir.

Les deux hommes devaient former un nouveau gouvernement le 9 août et certains espéraient que l'arrivée de Garang dans les cercles du pouvoir à Khartoum permettrait d'envisager la paix au Darfour, région de l'ouest du pays elle-même en proie à une guerre civile et à une catastrophe humanitaire depuis février 2003.

Avec la mort de son chef historique, certains observateurs craignent par ailleurs une implosion du SPLM, tiraillé par des luttes intestines, qui pourrait relancer la guerre civile.

"Ce qui va se passer maintenant est très très intéressant. Dans le pire des scénarios, il va y avoir une guerre sud-sud. Dans le meilleur des cas, nous allons assister à un remaniement démocratique du SLPM, que beaucoup de personnes considèrent actuellement comme une dictature", résume un observateur avisé des affaires soudanaises, lié au mouvement que dirigeait Garang depuis plus de deux décennies.


Violentes émeutes après la mort de Garang

NOUVELOBS.COM | 01.08.05 | 12:02 - De violentes manifestations ont éclaté à Khartoum après l'annonce de la mort, ce week-end, du vice-président John Garang dans un accident d'avion. Son corps a été retrouvé lundi matin.

D e violentes émeutes ont éclaté à Khartoum lundi 1er août à la suite de l'annonce de la mort du chef sudiste John Garang dans un accident d'avion.
Des témoins font état de nombreuses victimes. Selon un diplomate européen, joint par téléphone depuis Le Caire, "des incidents très graves se déroulent actuellement à Khartoum avec des rafales de kalachnikov et des voitures en feu".
Il a précisé que des barrages ont été établis dans différents points de la ville et que l'accès à l'aéroport était impossible en matinée.
Le corps du premier-vice président soudanais John Garang, et des 13 autres personnes voyageant dans l'hélicoptère qui s'est écrasé ce week-end, ont été localisés dans le sud du Soudan, a affirmé lundi un responsable ougandais.
S'exprimant sous couvert d'anonymat, ce responsable a affirmé qu'une équipe de l'ONU avait retrouvé les débris de l'avion dans une région isolée du sud du Soudan, à proximité des frontières avec le Kenya et l'Ouganda.
A Nairobi, l'adjoint de John Garang, chef du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), a affirmé que l'hélicoptère, qui appartenait au président ougandais Yoweri Museveni, s'était écrasé dans le sud de la ville de New Kush.

Communiqué présidentiel

Sa mort avait été officiellement annoncée par le président soudanais Omar al-Béchir a annoncé officiellement lundi matin.
"La présidence de la République a continué à suivre les informations sur la disparition de l'appareil du premier vice-président John Garang et il a été totalement confirmé qu'il s'est écrasé après avoir percuté la chaîne de montagne des Amatonj au sud du Soudan, en raison de problèmes de visibilité", affirme le communiqué présidentiel lu par un présentateur de la télévision soudanaise.
"Il en a résulté la mort de John Garang et de six personnes qui l'accompagnaient ainsi que les sept membres de l'équipage de l'appareil présidentiel ougandais", ajoute le communiqué.
Omar al-Béchir a néanmoins affirmé que la mort de son premier vice-président renforçait sa détermination à poursuivre le processus de paix avec les ex-rebelles sudistes.
"Nous affirmons que le processus de paix poursuivra son chemin vers son but", a déclaré Omar al-Béchir dans son communiqué officiel annonçant la mort de John Garang.
"Sa disparition ne fera que renforcer notre détermination à poursuivre le processus qu'il (John Garang) avait entamé avec ses camarades du Mouvement populaire de libération du Soudan", ajoute Omar al-Béchir.

Aucun survivant

"En annonçant cette nouvelle regrettable, le président de la République présente ses condoléances à tout le peuple soudanais et au monde pour la mort d'un homme qui a cru en la paix et a oeuvré sincèrement, avec force et détermination pour la paix", a ajouté Omar al- Béchir.
Un responsable du gouvernement ougandais qui a requis l'anonymat, a par ailleurs affirmé que toutes les personnes à bord de l'hélicoptère ougandais qui transportait John Garang et qui s'est écrasé ce week-end sont mortes.
"Toutes les personnes sont mortes quelque part à la frontière entre l'Ouganda (et le Kenya), mais nous n'avons pas encore établi la localisation", a déclaré ce responsable.
"La cause (de l'accident) est le mauvais temps", a ajouté un autre responsable ougandais sous couvert d'anonymat.
"Nous avions 14 personnes à bord, six Soudanais et huit Ougandais", a déclaré le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa.
Selon le premier responsable ougandais, l'hélicoptère avait une capacité de neuf personnes.

Contact perdu

Plus tôt dans la matinée, le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), cité par un responsable de l'Onu à Nairobi avait "confirmé" la mort du premier vice-président soudanais dans un accident d'hélicoptère ce week-end.
"Un responsable du SPLM est venu et nous a confirmé que John Garang a été tué dans un accident d'hélicoptère", a déclaré ce responsable de l'Onu, sous couvert d'anonymat.
Le SPLM est le mouvement politique de John Garang, ancien chef rebelle de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA).
Des responsables du SPLM à Nairobi, où la rébellion a été basée pendant les 21 ans de guerre avec Khartoum, ne pouvaient pas être joints dans l'immédiat lundi pour confirmer ou non cette information.
Selon un responsable ougandais à Kampala, John Garang regagnait Khartoum en provenance de Kampala à bord d'un hélicoptère ougandais quand l'appareil a été pris par le mauvais temps, et le contact radio a été perdu.

Accord de paix

John Garang était entré en fonction comme premier vice-président du Soudan le 9 juillet dernier, en vertu de l'accord de paix signé le 9 janvier à Nairobi qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre la SPLA et les autorités de Khartoum.
Ce conflit a fait au moins 1,5 million de morts et plus de quatre millions de réfugiés.
John Garang avait quitté l'Ouganda samedi 30 juillet après une visite de deux jours, où il a notamment rencontré le président ougandais Yoweri Museveni.
Selon un communiqué de la présidence ougandaise, publié lundi matin, quelques heures avant l'annonce du crash de l'hélicoptère, quand le sort de John Garang était encore confus, le vice-président "a quitté Rwakitura (ouest de l'Ouganda) en hélicoptère présidentiel MI-72 (samedi) vers 15h45 (12h45 GMT) pour sa base de New Site dans le sud du Soudan, juste au nord du parc national de Kidepo (Ouganda)".
L'appareil "s'est arrêté à Entebbe pour faire le plein et est reparti à 16h55 (13h55 GMT). A 18h30 (15h30 GMT), il survolait les régions de Kirenga et Kapedo près de Kidepo", selon le communiqué.
"Il a tenté de se poser dans le sud du Soudan à un endroit appelé New Cush, mais n'a pas réussi à se poser à cause du mauvais temps et a continué en direction du sud-ouest. Il se dirigeait en direction de Pirre, près de la frontière kényane", quand le contact avec l'appareil a été perdu, ajoute-t-il.


Soudan: mort du vice-président John Garang

KHARTOUM, Soudan (AP), lundi 1 aout 2005, 11h31 - Le vice-président du Soudan John Garang, un ancien leader rebelle et figure clé du fragile accord de paix dans ce pays, a été retrouvé mort tôt lundi près de la frontière entre le Soudan et l'Ouganda après l'écrasement de l'appareil qui le transportait dans le sud du Soudan.

"Il est à présent confirmé que l'appareil s'est écrasé après avoir heurté une chaîne de montagnes du sud du Soudan en raison d'une visibilité médiocre et cela a entraîné la mort du Dr John Garang DeMabior, six de ses collègues et sept autres membres d'équipage de l'avion présidentiel ougandais", selon un communiqué publié le bureau du président soudanais Omar el-Bachir.

Alors que les autorités ougandaises affirment que Garang et les autres victimes se trouvaient à bord de l'un des hélicoptères personnels du président ougandais Yoweri Museveni, mais le communiqué présidentiel soudanais parle du crash d'un avion. Il n'était pas possible dans l'immédiat de concilier ces informations contradictoires.

La perte de John Garang est un coup dur porté au processus de paix qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre le nord majoritairement musulman et le sud chrétien et animiste, qui a fait 2 millions de morts.

John Garang, investi à la vice-présidence le 9 juillet, alors que son ennemi de longue date Omar el-Bachir se succédait à lui-même à la présidence, est considéré comme la seule personnalité ayant assez de poids pour donner au Sud une importance politique et résoudre le conflit.

Quatorze autres personnes ont également été tuées dans ce crash dont six collaborateurs de Garang et huit ressortissants ougandais, a dit ce responsable ougandais sous couvert de l'anonymat.

L'ancien chef rebelle, âgé de 60 ans, avait quitté l'Ouganda samedi à 17h30 heure locale (12h30 GMT) à bord d'un hélicoptère personnel du président ougandais Yoweri Museveni. Soldats ougandais, soudanais et même kenyans étaient à la recherche de l'appareil depuis sa disparition.

Dans un communiqué, le président ougandais Yoweri Museveni avait expliqué tôt lundi que l'hélicoptère avait renoncé à atterrir dans la région du New Kush, dans le sud du Soudan, à cause du mauvais temps, et avait fait demi-tour vers le sud, où il s'est écrasé en tentant un atterrissage d'urgence.

L'appareil a été entendu pour la dernière fois près de Pirre, une région montagneuse proche des frontières kenyane et soudanaise, a ajouté le président, précisant qu'il avait été demandé aux Kenyans de participer aux recherches.

"Ce que nous savons, c'est que l'appareil a fait face à des mauvaises conditions climatiques et a atterri en catastrophe", avait déclaré peu avant le porte-parole de l'armée ougandaise Dennis Musitwa à l'Associated Press.

Lundi, le ministre chargé des communications à la télévision d'Etat soudanaise a annoncé que l'hélicoptère de John Garang n'avait pas été retrouvé, contrairement à ce qui avait été rapporté plus tôt.

La télévision soudanaise avait affirmé que l'appareil du vice-président s'était posé sans encombre dans le sud du Soudan après avoir été porté disparu suite à une perte de contact. AP

ma/v132


Soudan: John Garang tué dans un accident d'hélicoptère, émeutes à Khartoum

KHARTOUM (AFP), lundi 1 aout 2005, 10h54 - Le leader du sud Soudan John Garang, devenu depuis moins d'un mois vice-président du pays, est mort dans un accident d'hélicoptère, et de violentes émeutes ont éclaté lundi à Khartoum à la suite de l'annonce de son décès.

De violentes émeutes sont en cours dans différents points de la capitale soudanaise et ses environs et des témoins font état de nombreuses victimes, selon le correspondant de l'AFP. Selon un diplomate européen, joint par téléphone depuis Le Caire, "des incidents très graves se déroulent actuellement à Khartoum avec des rafales de kalachnikov et des voitures en feu".

M. Garang, 60 ans, est mort alors que l'appareil qui le transportait d'Ouganda s'est écrasé samedi soir dans les montagnes du sud-Soudan, a annoncé lundi le président soudanais Omar al-Béchir dans un communiqué lu à la télévision soudanaise.

"La présidence de la République a continué à suivre les informations sur la disparition de l'appareil du premier vice-président John Garang et il a été totalement confirmé qu'il s'est écrasé après avoir percuté la chaîne de montagne des Amatonj au sud du Soudan, en raison de problèmes de visibilité", a affirmé un communiqué présidentiel.

La chaîne des Amatonj est située dans l'Etat soudanais d'Equatoria près de la frontière avec l'Ouganda.

"Il en a résulté la mort de John Garang et de six personnes qui l'accompagnaient ainsi que les sept membres de l'équipage de l'appareil présidentiel ougandais", ajoute le communiqué.

M. Béchir a affirmé que la mort de John Garang n'allait que renforcer sa détermination à poursuivre le processus de paix avec les ex-rebelles sudistes. "Nous affirmons que le processus de paix se poursuivra", a déclaré M. Béchir dans son communiqué.

"Sa disparition ne fera que renforcer notre détermination à poursuivre le processus qu'il (John Garang) avait entamé avec ses camarades du Mouvement populaire de libération du Soudan" (SPLM), ajoute M. Béchir dans le texte lu par un présentateur à la télévision soudanaise.

"En annonçant cette nouvelle regrettable, le président de la République présente ses condoléances à tout le peuple soudanais et au monde pour la mort d'un homme qui a cru en la paix et a oeuvré sincèrement, avec force et détermination pour la paix", a ajouté M. Béchir.

"Les dirigeants du SPLM sont réunis à New Site pour préparer les funérailles", a-t-il souligné en présentant ses "sincères condoléances à son épouse, ses enfants et ses camarades au SPLM".

Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) de John Garang s'est engagé lundi à "appliquer l'accord de paix" signé en janvier avec le gouvernement de Khartoum mettant fin à 21 ans de guerre.

Lors d'un point de presse lundi matin à Nairobi, siège du SPLM, le commandant adjoint du mouvement Salva Kiiri, a déclaré: "Le Sud du Soudan et tout le Soudan a perdu son fils bien aimé". "Nous souhaitons rassurer tout le monde sur le fait que la direction et les cadres de la SPLM/A resteront unis et vont s'efforcer d'appliquer loyalement l'accord de paix", a-t-il ajouté. La SPLA est l'Armée populaire de libération du Soudan, la branche armée du SPLM.

Un deuil national de trois jours a été décrété au Soudan.

John Garang était entré en fonction comme premier vice-président du Soudan le 9 juillet dernier, en vertu de l'accord de paix signé le 9 janvier à Nairobi qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre la SPLA et les autorités de Khartoum.

Ce conflit a fait au moins 1,5 million de morts et plus de quatre millions de réfugiés.

"La cause (de l'accident) est le mauvais temps", a affirmé un responsable ougandais sous couvert d'anonymat. "C'était un hélicoptère présidentiel (ougandais) et il y avait assez d'essence, la cause (du crash) est simplement le mauvais temps", a-t-il encore dit.

M. Garang avait quitté l'Ouganda samedi après une visite de deux jours, où il a notamment rencontré le président ougandais Yoweri Museveni. Selon un communiqué de la présidence ougandaise, M. Garang avait "quitté Rwakitura (ouest de l'Ouganda) en hélicoptère présidentiel MI-72 (samedi) vers 15h45 (12h45 GMT) pour sa base de New Site dans le sud du Soudan, juste au nord du parc national de Kidepo (Ouganda)".

L'appareil "s'est arrêté à Entebbe pour faire le plein et est reparti à 16h55 (13h55 GMT). A 18h30 (15h30 GMT), il survolait les régions de Kirenga près de Kidepo", selon le communiqué.

"Il a tenté de se poser dans le sud du Soudan à un endroit appelé New Cush, mais n'a pas réussi à se poser à cause du mauvais temps et a continué en direction du sud-ouest. Il se dirigeait en direction de Pirre, près de la frontière kenyane", quand le contact avec l'appareil a été perdu, précise encore le communiqué.

Un responsable ougandais a indiqué lundi que le corps de John Garang et des 13 autres personnes voyageant dans l'hélicoptère ont été localisés dans le sud du Soudan.


L'ex-chef rebelle soudanais John Garang est mort

Par Khaled Abdel-Aziz et Daniel Wallis

KHARTOUM/KAMPALA (Reuters), lundi 1 aout 2005, 10h15 - Le premier vice-président soudanais et ancien chef rebelle John Garang est mort dans la chute de son hélicoptère dans le sud du Soudan.

Son décès a été confirmé lundi par la présidence soudanaise et par le Mouvement de libération des peuples du Soudan (MLPS), qui ont tous deux souligné leur attachement au processus de paix.

"Le Soudan a perdu son fils bien-aimé, le Dr John Garang", a déclaré Salva Kiir Mayardit, numéro deux du MLPS, lors d'une conférence de presse à Nairobi, au cours de laquelle certains dirigeants du mouvement ont éclaté en sanglots.

"Nous, au sein de l'ALPS et du MLPS, allons poursuivre sa vision pour un Soudan pacifié", a-t-il ajouté, en se référant à l'Armée de libération des peuples du Soudan, bras armé du MLPS.

Dans un communiqué cité par la télévision publique soudanaise, la présidence précise que Garang, six de ses collaborateurs et les sept membres d'équipage sont décédés dans le chute de l'hélicoptère.

L'ex-chef rebelle avait signé en janvier un accord de paix avec le gouvernement de Khartoum, mettant fin à ce qui était alors la plus ancienne guerre civile en cours sur le continent africain, déclenchée en 1983.

Il était ensuite devenu vice-président le 9 juillet aux termes de cet accord de paix.

"LA MARCHE VERS LA PAIX VA SE POURSUIVRE"

"La marche vers la paix va se poursuivre pour atteindre cet objectif et sa mort va nous rendre encore plus forts et plus déterminés pour mener à son terme cette marche qu'il avait entreprise avec ses compagnons", déclare la présidence dans son communiqué.

Garang avait quitté l'Ouganda samedi soir après un entretien avec le président ougandais Yoweri Museveni. Les autorités ougandaises avaient fait savoir dimanche qu'elles avaient perdu contact avec l'appareil.

Selon des sources concordantes en Ouganda et au Soudan, l'hélicoptère semble avoir été pris par le mauvais temps. D'autres évoquent cependant une panne de carburant.

La carcasse de l'appareil a été retrouvée par des habitants dans les montagnes du sud du Soudan, près de la frontière avec l'Ouganda, a-t-on déclaré de source diplomatique.

Outre son accession à la vice-présidence, Garang avait approuvé début juillet une nouvelle Constitution intérimaire avec son vieil ennemi, le président Omar Hassan al Bachir.

Les deux hommes devaient former un nouveau gouvernement le 9 août et certains espéraient que l'arrivée de Garang dans les cercles du pouvoir à Khartoum permettrait d'envisager la paix au Darfour, région de l'ouest du pays elle-même en proie à une guerre civile et à une catastrophe humanitaire depuis février 2003.

CRAINTES D'IMPLOSION DU MLPS

"Ma présence ici à Khartoum aujourd'hui est le vrai signe que la guerre est terminée", avait-il déclaré lors de sa prestation de serment.

Accueilli par plus d'un million de personnes, Garang avait effectué la veille un retour triomphal dans la capitale soudanaise, quittée plus de 20 ans auparavant pour déclencher une rébellion dans le Sud.

Les dirigeants du MLPS ont immédiatement lancé des appels au calme et à l'unité de leur mouvement.

Avec la mort de son chef historique, certains observateurs craignent une implosion du MLPS, tiraillé par des luttes intestines, et une remise en cause du processus de paix.

"Ce qui va se passer maintenant est très très intéressant. Dans le pire des scénarios, il va y avoir une guerre sud-sud. Dans le meilleur des cas, nous allons assister à un remaniement démocratique du MLPS, que beaucoup de personnes considèrent actuellement comme une dictature", a résumé un observateur avisé des affaires soudanaises, lié au MLPS.

"Garang était un politicien bien plus habile que la plupart de ses compagnons au sein du MLPS", a ajouté cet observateur.

La guerre civile dans le sud du Soudan a éclaté en 1983 lorsque le gouvernement de Khartoum a tenté d'imposer la loi islamique, ou charia, dans cette région majoritairement chrétienne et animiste. Le conflit a fait deux millions de morts, pour la plupart tués par la faim et les maladies.

Les ressources pétrolières du sud du Soudan ont contribué à alimenter le conflit.

 


Le vice-président soudanais John Garang tué dans un accident d'hélicoptère

KHARTOUM (AFP), lundi 1 aout 2005, 9h56 - Le leader du sud Soudan John Garang , devenu depuis moins d'un mois vice-président du pays, est mort dans un accident d'hélicoptère, a annoncé lundi le président soudanais Omar al-Béchir.

M. Garang, 60 ans, est mort alors que l'appareil qui le transportait d'Ouganda s'est écrasé samedi soir dans les montagnes du sud-Soudan, a annoncé le président Béchir dans un communiqué lu à la télévision soudanaise.

"La présidence de la République a continué à suivre les informations sur la disparition de l'appareil du premier vice-président John Garang et il a été totalement confirmé qu'il s'est écrasé après avoir percuté la chaîne de montagne des Amatonj au sud du Soudan, en raison de problèmes de visibilité", a affirmé un communiqué présidentiel.

La chaîne des Amatonj est située dans l'Etat soudanais d'Equatoria près de la frontière avec l'Ouganda.

"Il en a résulté la mort de John Garang et de six personnes qui l'accompagnaient ainsi que les sept membres de l'équipage de l'appareil présidentiel ougandais", ajoute le communiqué.

M. Béchir a affirmé que la mort de John Garang n'allait que renforcer sa détermination à poursuivre le processus de paix avec les ex-rebelles sudistes.

"Nous affirmons que le processus de paix se poursuivra", a déclaré M. Béchir dans son communiqué.

"Sa disparition ne fera que renforcer notre détermination à poursuivre le processus qu'il (John Garang) avait entamé avec ses camarades du Mouvement populaire de libération du Soudan" (SPLM), ajoute M. Béchir dans le texte lu par un présentateur à la télévision soudanaise.

"En annonçant cette nouvelle regrettable, le président de la République présente ses condoléances à tout le peuple soudanais et au monde pour la mort d'un homme qui a cru en la paix et a oeuvré sincèrement, avec force et détermination pour la paix", a ajouté M. Béchir.

"Les dirigeants du SPLM sont réunis à New Site pour préparer les funérailles", a-t-il souligné en présentant ses "sincères condoléances à son épouse, ses enfants et ses camarades au SPLM".

Un deuil national de trois jours a été décrété au Soudan.

John Garang était entré en fonction comme premier vice-président du Soudan le 9 juillet dernier, en vertu de l'accord de paix signé le 9 janvier à Nairobi qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre la SPLA et les autorités de Khartoum.

Ce conflit a fait au moins 1,5 million de morts et plus de quatre millions de réfugiés.

"La cause (de l'accident) est le mauvais temps", a affirmé un responsable ougandais sous couvert d'anonymat.

"C'était un hélicoptère présidentiel (ougandais) et il y avait assez d'essence, la cause (du crash) est simplement le mauvais temps", a-t-il encore dit.

M. Garang avait quitté l'Ouganda samedi après une visite de deux jours, où il a notamment rencontré le président ougandais Yoweri Museveni.

Selon un communiqué de la présidence ougandaise, M. Garang avait "quitté Rwakitura (ouest de l'Ouganda) en hélicoptère présidentiel MI-72 (samedi) vers 15h45 (12h45 GMT) pour sa base de New Site dans le sud du Soudan, juste au nord du parc national de Kidepo (Ouganda)".

L'appareil "s'est arrêté à Entebbe pour faire le plein et est reparti à 16h55 (13h55 GMT). A 18h30 (15h30 GMT), il survolait les régions de Kirenga près de Kidepo", selon le communiqué.

"Il a tenté de se poser dans le sud du Soudan à un endroit appelé New Cush, mais n'a pas réussi à se poser à cause du mauvais temps et a continué en direction du sud-ouest. Il se dirigeait en direction de Pirre, près de la frontière kenyane", quand le contact avec l'appareil a été perdu, précise encore le communiqué.

Un responsable ougandais a indiqué lundi que le corps de John Garang et des 13 autres personnes voyageant dans l'hélicoptère ont été localisés dans le sud du Soudan.


Soudan: la mort du vice-président John Garang confirmée

KAMPALA, Ouganda (AP), lundi 1 aout 2005, 7h50 - Le vice-président du Soudan John Garang, un ancien leader rebelle et figure clé du fragile accord de paix dans ce pays, a été retrouvé mort tôt lundi près de la frontière entre le Soudan et l'Ouganda après l'écrasement de l'hélicoptère qui le transportait dans le sud du Soudan, a annoncé un haut responsable ougandais, lundi.

La perte de John Garang est un coup dur porté au processus de paix qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre le nord majoritairement musulman et le sud chrétien et animiste, qui a fait 2 millions de morts.

John Garang, investi à la vice-présidence le 9 juillet, alors que son ennemi de longue date Omar el-Bachir était nommé président, est considéré comme la seule personnalité ayant assez de poids pour donner au Sud une importance politique et résoudre le conflit.

Quatorze autres personnes ont également été tuées dans ce crash dont six collaborateurs de Garang et huit ressortissants ougandais, a dit ce responsable ougandais sous couvert de l'anonymat.

L'ancien chef rebelle, âgé de 60 ans, avait quitté l'Ouganda samedi à 17h30 heure locale (12h30 GMT) à bord d'un hélicoptère personnel du président ougandais Yoweri Museveni. Soldats ougandais, soudanais et même kenyans étaient à la recherche de l'appareil depuis sa disparition.

Dans un communiqué, le président ougandais Yoweri Museveni avait expliqué tôt lundi que l'hélicoptère avait renoncé à atterrir dans la région du New Kush, dans le sud du Soudan, à cause du mauvais temps, et avait fait demi-tour vers le sud, où il s'est écrasé en tentant un atterrissage d'urgence.

L'appareil a été entendu pour la dernière fois près de Pirre, une région montagneuse proche des frontières kenyane et soudanaise, a ajouté le président, précisant qu'il avait été demandé aux Kenyans de participer aux recherches.

"Ce que nous savons, c'est que l'appareil a fait face à des mauvaises conditions climatiques et a atterri en catastrophe", avait déclaré peu avant le porte-parole de l'armée ougandaise Dennis Musitwa à l'Associated Press.

Lundi, le ministre chargé des communications à la télévision d'Etat soudanaise a annoncé que l'hélicoptère de John Garang n'avait pas été retrouvé, contrairement à ce qui avait été rapporté plus tôt.

La télévision soudanaise avait affirmé que l'appareil du vice-président s'était posé sans encombre dans le sud du Soudan après avoir été porté disparu suite à une perte de contact. AP

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John Garang est mort

L'alerte est arrivée hier dans l'après-midi par les autorités ougandaises. Une source proche de l'armée a affirmé dans un premier temps que le contact avait été perdu avec l'hélicoptère de John Garang depuis samedi soir. On rapportait déjà que la météo avait été très mauvaise sur le Nord de l'Ouganda et le Sud du Soudan. Puis c'est le porte-parole de l'armée ougandaise qui a confirmé que des recherches étaient en cours pour retrouver l'appareil.

La rumeur courrait à Nairobi, Khartoum, Rumbek, la capitale intérimaire ;  «Garang est porté disparu». La télévision soudanaise dans son édition du journal du soir a ainsi diffusé plusieurs informations contradictoires. John Garang, (a-t-elle dit dans un premier temps) se serait posé sain et sauf dans un camp du Sud-Soudan. Puis on a entendu un communiqué disant que les autorités ougandaises et soudanaises recherchaient l'appareil. Et enfin le ministre de l'information lui-même a reconnu qu'on ne savait pas où était le vice-président. Son appareil aurait quitté Kampala samedi à 15h30. Il devait se poser à 19h00 locale au Soudan.

Le SPLM/ SPLA, le mouvement de John Garang a été pour une bonne part dans cette confusion avec deux porte-parole sur deux lignes différentes. Le premier assurant de manière laconique que le chef du mouvement et vice-président était arrivé sain et sauf au Sud Soudan. L'autre se disait en réunion de crise tout l'après-midi puis il est devenu injoignable. Les premières informations vraiment affirmatives sont venues pendant la nuit. D'abord du chef d'OCHA, le bureau des affaires humanitaires pour le Sud Soudan qui a dit avoir été contacté par l'un des hauts responsables du SPLM/SPLA lui annonçant que  John Garang avait été tué dans un accident.

Enfin une annonce officielle met aux rumeurs. Le communiqué du président  de la République soudanaise Omar El-Beshir a été lu à la télévision ce matin : «l 'appareil du premier vice-président John Garang s'est écrasé après avoir percuté la chaîne de montagne des Amatonj au sud du Soudan, en raison de problèmes de visibilité et il en a résulté la mort de John Garang et de six personnes qui l'accompagnaient ainsi que les sept membres de l'équipage de l'appareil ougandais».

« Le processus de paix sera maintenu »

Il disparaît alors qu'il venait de prendre les fonctions de vice-président. Après des années d'éloignement de la capitale. Après une existence dans le maquis, John Garang avait prêté serment le 9 juillet dernier, dans la grande salle du palais présidentiel de Khartoum. Il est né en 1945 en pays Dinka et a grandi dans une famille aisée et chrétienne. Après des études secondaires en Tanzanie, il s'inscrit en économie à Grinell College aux Etats-Unis. Il combat une première fois le gouvernement aux côtés de la rébellion Anyanya qui signe les accords d'Addis Abeba en 72.

C'est en 1983 qu'il prendra la place de pivot au sein de la rébellion sudiste. Envoyé à la rencontre de troupes qui refusent d'obéir aux ordres, il les conduit en Ethiopie et fonde le SPLM/SPLA, le mouvement populaire et l'Armée populaire de Libération du Soudan. Leader charismatique, John Garang n'en était pas moins contesté dans ses propres rangs. Autoritaire, selon les uns. Trop favorable à son ethnie, les Dinkas, selon les autres. L'option d'un Soudan uni qu'il privilégiait est loin de faire l'unanimité au sein de son propre camp.

Garang avait su maintenir un semblant d'unité dans un sud-soudan morcelé en plusieurs groupes ethniques. L'accord de paix du 9 janvier lui garantissait et garantit à son successeur au sein du SPLM les postes de premier vice-président et de président du gouvernement autonome du Sud-Soudan. Ce matin, le président Omar El-Beshir a affirmé que la mort de John Garang renforçait sa détermination à poursuivre le processus de paix, mais au Sud la succession risque de réveiller bien des convoitises et des blessures.

Laurent Correau
Article publié le 01/08/2005
Dernière mise à jour le 01/08/2005 à 09:15 (heure de Paris)

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