CENTRAFRIQUE - DOSSIER SPECIAL : TEMBELEY (JOURNALISTE, PRESIDENT du Mouvement de Défense des Droits de l'Homme - MDDH) EN DETENTION
Journée du 23 février 2001


Nouveau renvoi du procès d'un journaliste centrafricain
(AFP, Bangui, 23 février - 13h30)

Le procès d'un journaliste centrafricain, accusé d'"incitation à la violence" pour la publication d'un sondage défavorable au président Ange-Félix Patassé, a été à nouveau repoussé au lundi 26 février, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Le procès d'Aboukary Tembeley, directeur de publication du Journal des droits de l'Homme, qui devait se dérouler mercredi, puis vendredi, devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bangui, a été une nouvelle fois ajourné en raison de l'état de santé du prévenu. Selon ses avocats, "il ne peut toujours pas se tenir debout".

M. Tembeley, également président du Mouvement de défense des droits de l'Homme (MDDH) a été arrêté le 15 février dans la capitale centrafricaine.

Il souffre, selon la défense, de "traumatisme crânien, contusion thoracique grave et broncho-pneumopathie aiguë". D'après la presse indépendante centrafricaine, il aurait été "passé à tabac" dans les locaux de la gendarmerie de Bangui après un interrogatoire dirigé par le directeur général de la gendarmerie, le général François N'djadder Bedaya.

L'organisation internationale de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) avait annoncé le 16 février avoir demandé aux autorités de Bangui la "libération immédiate" du journaliste.

Selon RSF, M. Tembeley avait été accusé d'avoir publié en février 2000 un sondage sur l'opportunité de la démission du président Patassé, à laquelle 173 des 200 sondés se seraient déclarés favorables.

Le Journal des droits de l'Homme est une publication à parution irrégulière créée en 1997 qui mêle informations générales et comptes rendus des activités de la MDDH.


Renvoi pour raison de santé du procès d'un journaliste centrafricain
(AFP, Bangui, BANGUI, 21 février 2001 )

Le procès d'un journaliste centrafricain, accusé d'"incitation à la violence" pour la publication d'un sondage défavorable au président Ange-Félix Patassé, a été repoussé au vendredi 23 février, a-t-on appris de source judiciaire.


Les centrales syndicales vont soumettre des propositions au médiateur

(AFP, Bangui, 23 février 2001 - 19h24)

Les centrales syndicales centrafricaines ont arrêté vendredi en assemblée générale une série de propositions qu'elles soumettront lundi à l'archevêque de Bangui, Mgr Joachim N'Dayen, médiateur dans la crise qui oppose les fonctionnaires en grève au gouvernement, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le paiement immédiat de trois mois de salaires sur les neuf restants à verser par l'Etat et la signature d'un accord entre le gouvernement et les syndicats en présence du médiateur figurent au nombre de ces propositions adoptées à la Bourse du travail.

Au cours de cette réunion, le secrétaire général de la Coordination des centrales syndicales, Clotaire Saulet Surungba, a cependant dénoncé "le flou entretenu par le gouvernement" qui, selon lui, "refuse de prendre des engagements avec des dates précises pour le versement des trois mois réclamés par les travailleurs".

Lundi 19 février, une rencontre tripartite entre gouvernement, syndicats et médiateur avait échoué.

Le gouvernement centrafricain souhaite que l'ensemble des fonctionnaires reprenne le travail et conclue une trêve en attendant l'issue de la revue en cours du pays par la Banque mondiale et le FMI.

Une délégation des institutions de Bretton Woods se trouve actuellement à Bangui pour examiner avec le gouvernement centrafricain l'évolution du programme de lutte contre la pauvreté qui conditionnera l'octroi par le FMI de 10 millions de dollars, rappelle-t-on.

Depuis la suspension des négociations le 14 février dernier, les centrales syndicales ont choisi Mgr Joachim N'Dayen comme médiateur, rôle partagé avec le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies en Centrafrique, Cheick Tidiane Sy.

Le gouvernement centrafricain a déja payé en janvier trois mois d'arriérés de salaires sur les douze exigés par les agents de l'Etat depuis le 2 novembre, date du début de la grève.

Cette mesure s'était traduite par la reprise du travail de certains agents, le mouvement semblant alors s'acheminer vers une trêve.

 


Les Dossiers spéciaux sangonet