Le 707 immatriculé 9X RIS, vétéran des Boeing, termine tragiquement sa carrière à Guitangola
Les derniers corps retrouvés
avec le crash d'un avion cargo à Bangui
AP, Bangui, vendredi 5 juillet 2002, 18h25 - Les secouristes fouillant la boue
ont retrouvé vendredi le dernier des corps des 23 personnes décédées dans l'accident
d'un Boeing 707 qui s'est écrasé jeudi matin à Bangui, la capitale centrafricaine.
Seul le pilote et un passager de l'avion cargo ont survécu. Grièvement blessés ils ont
été hospitalisés.
Exploité par la compagnie congolaise Prestige Airlines, l'appareil, qui transportait une
cargaison d'oignons et d'ail ainsi que quelques passagers entre N'Djamena au Tchad et
Brazzaville au Congo, avait tenté d'atterrir à Bangui en raison de problèmes
techniques. Il s'est écrasé pour des raisons encore indéterminées à quatre
kilomètres de la piste dans un quartier de pêcheurs à la périphérie de la capitale.
Selon un responsable de l'Asecna, l'autorité aérienne locale, 25 personnes se trouvaient
à bord, 17 passagers Tchadiens et huit membres d'équipage. Aucune victime au sol
n'était pour l'heure signalée. AP
Pluieurs personnes
ont été tuées au sol affirment de nombreux témoins. L'agence Reuters rapporte :
"Des soldats ont assuré que les maisons concernées étaient vides
au moment de l'impact, mais des habitants et des responsables ont déclaré que selon eux
plusieurs habitants du quartier avaient été tués."
"La ministre des Affaires sociales, Françoise Ndoma Ibrahim, a fait savoir que
plusieurs personnes auraient été tuées au sol, mais que la situation restait
confuse."
Pillage de la carcasse d'un avion
accidenté à Bangui, par Lucy Jones
Reuters, Bangui -[2002-07-05 08:03] - Des
habitants de la capitale centrafricaine, Bangui, se sont précipités sur la carcasse d'un
avion accidenté pour en retirer entre autres des morceaux de métal et une cargaison
d'oignons, gênant les efforts des secouristes pour dégager un rescapé coincé sous les
débris de l'appareil.
L'avion cargo s'est écrasé jeudi dans le quartier défavorisé de Guitangola, dans
l'ouest de Bangui, tuant plus de 20 passagers et membres d'équipage et détruisant
plusieurs maisons en terre.
"J'ai entendu que quelque chose s'était écrasé et je suis venu voir", raconte
un jeune homme du voisinage. "Certains sont montés dans des arbres pour voir et
d'autres ont enlevé des morceaux de métal en souvenir."
Les secouristes ont pu récupérer plus de 20 corps sur les lieux de l'accident. Selon
certains témoins, tous les corps provenaient de l'avion, mais des responsables locaux
craignaient qu'en réalité l'accident n'ait fait aussi des victimes au sol. L'appareil
s'est écrasé non loin de l'aéroport de Bangui en tentant d'effectuer un atterrissage
forcé.
Il transportait huit membres d'équipage et 17 passagers, une pratique courante en Afrique
où les vols commerciaux sont peu nombreux et souvent annulés.
"Nous n'avons rien à manger, alors nous avons décidé de venir ici pour prendre des
oignons", explique une femme, les mains pleines.
Des groupes de jeunes gens sont venus découper des pans de la carlingue avec des haches,
arrachant des morceaux de métal et d'autres parties de l'appareil.
Des bagarres ont éclaté, des pillards se disputant certaines pièces. Les tensions se
sont encore accrues quand une petite grue a été acheminée sur place pour recueillir la
carcasse, ce à quoi la foule s'est opposée.
Des secouristes ont fait savoir qu'un rescapé pourrait se trouver coincé sous les
débris de l'avion mais qu'ils avaient été dans l'incapacité de l'en sortir pour
l'instant en raison du manque de matériel spécialisé et de la présence de nombreuses
personnes occupées à découper le fuselage de l'appareil.
"J'étais devant ma maison quand j'ai vu l'avion s'écraser au sol. Ensuite, il a
rebondi avant de retomber à nouveau", raconte Antoine Folindongo, un jeune chômeur
vivant à proximité.
"Il y a eu une très grosse explosion et les gens sont sortis de chez eux pour voir
ce qui se passait."
On ne savait pas dans l'immédiat combien de personnes ont trouvé la mort dans l'accident
et si ce dernier a fait des victimes au sol.
Des soldats ont assuré que les maisons concernées étaient vides au moment de l'impact,
mais des habitants et des responsables ont déclaré que selon eux plusieurs habitants du
quartier avaient été tués.
Didier Noel Katenze, qui vivait dans l'une des maisons détruites par la chute de l'avion,
a fait savoir qu'il n'avait ni vu ni entendu parler de membres de sa famille qu'il a
laissés chez lui jeudi matin.
"J'ai laissé chez moi quatre enfants avec une parente. Quand j'ai appris (au sujet
de l'accident) je suis revenu tout de suite chez moi, mais je ne sais pas où ils
sont", explique Katenze, disant espérer que la carcasse de l'avion serait enlevée
rapidement pour qu'il puisse fouiller les décombres de sa maison.
La ministre des Affaires sociales, Françoise Ndoma Ibrahim, a fait savoir que plusieurs
personnes auraient été tuées au sol, mais que la situation restait confuse.
Ce qui reste du Boeing 707 immatricule 9X RIS : des victimes au sol sont à dénombrer (vu par la BBC News)
Central Africa plane crash kills 20
Thursday, 4 July, 2002, 15:01 GMT 16:01 UK
The plane crashed near a busy market
A cargo plane has crashed in a suburb of Bangui, the capital of the Central African
Republic.
Only the pilot and a woman passenger are said to have survived from the 22 people on board
the plane.
The BBC's Joseph Benamsse in Bangui says the plane came down in a fish farming area and
is not thought to have caused any casualties on the ground.
The plane left the Chad capital, Ndjamena, and was heading for Brazzaville in neighbouring
Congo when it developed technical problems, according to aviation sources.
It crashed at 1200 local time (1100 GMT), coming down in the market district of
Guitangola, four kilometres short of the airport.
The fire brigade is attempting to pull bodies out of the mud.
Looters
"I was afraid when I saw the plane coming down, and all of a sudden I heard a loud
noise, and some parts of the aircraft flew into the air and fell in the mud," said
Zara, a woman who watched the crash from her farm.
An airport worker told the French news agency, AFP, that he was not allowed within 300
metres of the crash scene.
"People were crying everywhere. There were thousands of people. I even saw people
walking away with bits of the aircraft," the airport worker said.
The plane was carrying a cargo of onions, and some locals who came to see the crash have
been making off with bags of the vegetables.
Hospital workers in Bangui are currently on strike.
It is not clear whether they will continue with their action, despite the plane crash.
Centrafrique: au moins 22 morts dans le crash d'un avion à Bangui
AFP, Dakar, jeudi 4 juillet 2002, 17h59 - Un avion cargo qui s'est écrasé jeudi matin près de l'aéroport de Bangui transportait vingt-deux personnes qui sont toutes décédées, a indiqué l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (ASECNA), dont le siège est à Dakar.
"Toutes les 22 personnes qui étaient à bord de l'appareil sont décédées", a précisé le service de presse de l'ASECNA, précisant que l'avion effectuait la liaison N'Djamena-Brazzaville.
Aucune indication n'a été donnée sur d'éventuelles victimes au sol. L'avion n'a pas explosé avant son atterrissage forcé mais, selon les premiers rapports, "les dégâts sont assez importants", a indiqué une source aéroportuaire à Bangui contactée depuis Libreville.
"L'accident a dû faire énormément de victimes", a estimé un témoin, joint depuis Libreville, et travaillant à l'aéroport de Bangui. Ce témoin a essayé de se rendre sur les lieux de l'accident, mais n'a pu s'approcher à moins de 300 mètres. "Les gens pleuraient partout. Il y avait des milliers de personnes tout autour", a-t-il raconté.
"L'avion venait de N'Djamena et se rendait à Brazzaville. Il avait 22 personnes à bord", a confirmé la source aéroportuaire à Bangui. "Il devait simplement survoler Bangui mais il a eu des ennuis et il nous a demandé de se poser sur l'aéroport", a-t-il ajouté.
Selon l'ASECNA, le commandant de bord avait demandé, à 09H40 GMT, "un déroutement" vers Bangui en raison d'un "incident technique". L'appareil s'est écrasé au moment où il abordait le "dernier virage" avant son atterrissage à l'aéroport de Bangui, a précisé l'ASECNA. Aucune précision sur la nature des problèmes techniques rencontrés par l'appareil n'a pu être fournie, ni à Bangui, ni à Dakar.
Selon l'ASECNA et la source aéroportuaire centrafricaine, l'appareil était immatriculé au Rwanda et était exploité par la compagnie Philippines Airlines. L'appareil était un Boeing 707-cargo. De précédentes informations indiquaient qu'il s'agissait d'un 737-cargo.
Selon le ministère des Transports centrafricain, l'avion s'est écrasé sur le quartier de Guitangola qui, en raison de la proximité d'une zone marécageuse, n'est pas densément peuplé.
Le Boeing 707, le vétéran de la famille
PARIS, 4 juil (AFP) - 17h46 - Le Boeing 707, dont un exemplaire s'est écrasé jeudi près de l'aéroport de Bangui (Centrafrique), est un vétéran de la famille d'avions du groupe de Chicago, dont le premier vol commercial remonte à plus de quarante ans.
C'est en juillet 1954 que le premier prototype de ce jet réalise son premier vol. Quatre ans plus tard, le successeur de cette première mouture entamait une carrière commercial, sous les couleurs de la PanAm (compagnie aérienne américaine disparue depuis).
Boeing considère le 707 comme le premier né de sa famille d'avions à réaction. Les B727, B737 ou encore B757 lui sont, en taille, très similaires.
Equipés de turboréacteurs Pratt et Whitney, ces pionniers de l'aviation moderne avaient une autonomie à peine suffisante pour traverser l'océan Atlantique.
Boeing a ensuite développé des versions plus performantes, en particulier les 707-320, conçus pour les vols intercontinentaux. L'avion a une envergure de 44,42 mètres pour une longueur de 46,6 mètres, et peut transporter 141 passagers en classe mixte et jusqu'à 189 en classe entièrement économique. Son rayon d'action va jusqu'à 9.913 km, selon des données fournies par Boeing.
Le quadriréacteur a connu plusieurs variantes, avec notamment des versions tout fret.
La ligne de production des 707 a été fermée fin mai 1991. A cette date, Boeing avait vendu 1.010 avions de cette gamme, non compris sa version militaire.
Le Boeing 707, le vétéran de la famille
PARIS, 4 juil (AFP) - 17h46 - Le Boeing 707, dont un exemplaire s'est écrasé jeudi près de l'aéroport de Bangui (Centrafrique), est un vétéran de la famille d'avions du groupe de Chicago, dont le premier vol commercial remonte à plus de quarante ans.
C'est en juillet 1954 que le premier prototype de ce jet réalise son premier vol. Quatre ans plus tard, le successeur de cette première mouture entamait une carrière commercial, sous les couleurs de la PanAm (compagnie aérienne américaine disparue depuis).
Boeing considère le 707 comme le premier né de sa famille d'avions à réaction. Les B727, B737 ou encore B757 lui sont, en taille, très similaires.
Equipés de turboréacteurs Pratt et Whitney, ces pionniers de l'aviation moderne avaient une autonomie à peine suffisante pour traverser l'océan Atlantique.
Boeing a ensuite développé des versions plus performantes, en particulier les 707-320, conçus pour les vols intercontinentaux. L'avion a une envergure de 44,42 mètres pour une longueur de 46,6 mètres, et peut transporter 141 passagers en classe mixte et jusqu'à 189 en classe entièrement économique. Son rayon d'action va jusqu'à 9.913 km, selon des données fournies par Boeing.
Le quadriréacteur a connu plusieurs variantes, avec notamment des versions tout fret.
La ligne de production des 707 a été fermée fin mai 1991. A cette date, Boeing avait vendu 1.010 avions de cette gamme, non compris sa version militaire.
Crash de Bangui: l'avion appartient à une société basée à Goma
KIGALI, 4 juil (AFP) - 17h24 - Le Boeing 707 qui s'est écrasé jeudi sur un quartier de Bangui, la capitale centrafricaine, appartient à une compagnie aérienne basée à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué une source aéroportuaire à Goma.
L'avion, mis en service il y a plus de vingt ans, était la propriété de la société NewGomair, a indiqué cette source, jointe au téléphone depuis Kigali, au Rwanda voisin.
Cet appareil assurait depuis peu du transport de vivres entre N'Djamena et Brazzaville, et volait à Brazzaville sous licence de la société Prestige Airlines, a-t-on précisé de même source.
NewGomair est une compagnie aérienne de transport privé travaillant dans toute la région des Grands lacs. Cette société n'était propriétaire que du seul Boeing 707 qui s'est écrasé jeudi à Bangui.
Le principal dirigeant de NewGomair, un homme d'affaires originaire de l'est de la RDC, se trouvait à bord de l'appareil au moment du crash, selon un de ses collaborateurs à Goma.
Le gouvernement centrafricain confirme le crash d'un avion cargo à Bangui
BANGUI, 4 juil (AFP) - 17h30 - Le gouvernement centrafricain a confirmé jeudi qu'un avion de la compagnie "Prestige Airlines", de type Boeing 707 Cargo, avec 22 personnes à bord, s'était écrasé sur un quartier sud-ouest de Bangui en fin de matinée, faisant "plusieurs victimes".
L'appareil "s'est écrasé jeudi au quartier Guitangola, avec 22 personnes à bord, y compris l'équipage", a annoncé à la radio nationale la porte-parole du gouvernement centrafricain, Mme Nathalie Constance Gounébana.
Le crash de cet avion, immatriculé 9X RIS, en provenance de N'Djaména et à destination de Brazzaville, a fait "plusieurs victimes", a indiqué Mme Gounébana sans fournir de détails sur les victimes ou sur les raisons de l'accident.
"Le gouvernement adresse ses sincères condoléances aux familles éprouvées et leur affirme son soutien à l'occasion de ces durs moments", a déclaré la porte-parole.
"Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de cette catastrophe, et, pour des raisons de sécurité, la population est invitée à garder le calme et à éviter tout attroupement sur les lieux de l'accident", a conclu Mme Gounébana.
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