Arrestation d'Agents et cadres de l'Etat, du ministre Sorongopé et chefs d'entreprises: des partis prennent position
Face aux malversations politico-financières généralisées, le Président PATASSE et son Gouvernement procèdent enfin aux arrestations des personnes présumées coupables des détournements des deniers publics.
A ces jours-ci, quatorze (14) fonctionnaires et agents de lEtat dont un Ministre dEtat, Président du Groupe parlementaire du MLPC ainsi que sept (7) responsables dentreprises privées sont placées en garde à vue à la SERD, à la brigade de recherche et dans les locaux de la gendarmerie territoriale du Camp IZAMO ;
La volonté du Président PATASSE de lutter contre limpunité se manifeste malheureusement après dix années de dénonciation par lopposition et les leaders de la société civile qui ne manquaient de décrier le caractère prédateur du régime en place.
Cest ainsi que le 8 juillet 2000, le Parti de lUnité Nationale (P U N) et les cinq partis politiques alliés, à loccasion de leur journée de concertation, ont attiré lattention du Président PATASSE en déclarant ceci : " Toute perspective qui signifierait la substitution dun nouveau club de prédateurs à léquipe de prédateurs actuels ne ferait que prolonger les souffrances du Peuple centrafricain. Cest le cycle ininterrompu, pendant de longues années, de systèmes politiques basés sur la corruption, la prévarication, la gabegie et la gestion patrimoniale, qui a bloqué jusquici le décollage économique du pays, appauvri les Centrafricains et discrédité la République Centrafricaine aux yeux de ses partenaires au développement ainsi que des investisseurs privés ".
Très souvent, le Président PATASSE déclarait quil ne pouvait toucher à ses militants et sopposait énergiquement aux actions visant à élucider les affaires des détournements dans le pays.
Ce faisant, larrestation dune poignée de dix personnes ne peut tromper nullement lopinion nationale et internationale sur les résultats auxquels peuvent aboutir les manuvres actuelles du Président PATASSE.
A ces jours, bien des affaires de détournements ne sont ni jugées ni élucidées. Il sagit de : don du pétrole libyen à la République Centrafricaine, affaire ZONGO-OIL (PETROCA), affaire des six cents véhicules non dédouanés, dossier du transfert de 325 milliards de francs CFA, dossier des 10 millions de dollars en provenance de lAllemagne, dossier Centrafrique Air-Lines etc.
Loin dassimiler ces arrestations à une lutte interne pour des privilèges catégoriels, le PUN pour sa part affirme que le Président PATASSE se trouve confronter aux véritables réalités face auxquelles il opposait à la fois lindifférence et lincompétence ; réalités caractérisées par :
Enfin, le PUN observe avec une attention particulière et apprécie à sa juste limite la prétention des dirigeants à vouloir conduire en justice, pour une fois, les auteurs des détournements. Mais rappelle que les solutions aux problèmes actuels du pays résident dans la volonté manifeste des Centrafricains de vouloir construire en toute quiétude la démocratie qui exige dun Président élu, un sens élevé de responsabilité, la rupture avec les pratiques démagogiques et laffairisme. Ce qui se traduit par la recherche de la confiance mutuelle, le dialogue politique et la nécessaire concertation entre les filles et fils du pays.
Fait à Bangui, le 24/07/2002
Pour
le Comité Exécutif
La
Secrétaire Générale du Parti de l'Unité Nationale (PUN)
Léa KOYASSOUM DOUMTA