Disputes et manque de sérieux autour de l'accident d'avion au dessus de Bangui
Les suppositions, racontars, tâtonnements et
"A TENE" ou " Ils ont dit" autour de l'accident d'avion
survenue avant hier aux alentour de l'aéroport mettent en évidence un mode de
fonctionnement manquant Totalement de sérieux dans tous les systèmes en RCA.
Commençons par la presse : Voici une presse avec des correspondants de presse qui basent
leurs articles sur la Radio Trottoirs
- Le correspondant de Reuter diffuse linformation sans fondement mettant en
cause Soudan Airways alors quil s'agit dune autre compagnie !
- LASECNA nest pas en mesure de donner précisément lidentité
des avions qui approchent le territoire alors que lorganisme est supposé
assurer la sécurité de la navigation aérienne.
- La presse dEtat n'est pas en mesure de diffuser des images du crash, comme si
l'accident a eu lieu en brousse comme au tant du regretté BOGANDA.
Bref, la seule efficacité des systèmes de sécurité consistera-t-elle
à séquestrer les CENTRAFRICAINS dans le Hall de l'aéroport au départ ou à
larrivée ?
Quelles que soient les explications à venir, les systèmes de Presse et de Sécurités
doivent se remettre en cause. Le discrédit est là, causé par des doutes sur Méthodes
de fonctionnement et Efficacité. Des agences de presses qui se contredisent heure
par heure. Les correspondants sont-il allés sur le "terrain" puiser leurs
informations ?
Boeing 707 ou Airbus? Soudan Airways ou Camair ou Gomair?
En provenance de Ndjamena ou de Tripoli ou de NewYork?
100, 20 morts, combien de blessés?
Image truquée ou photo prise le même jour?
On ne peut pas simaginer qu' il n' y ait pas d'appareils de photo numérique à
Bangui.
Voila un simple acte qui livre au monde entier le mode de fonctionnement de notre Etat.
BRAVO. Même pas d' iamges ...
Jean-Pierre
Sat, 06 Jul 2002
Centrafrique: le bilan du
crash s'alourdit à 27 morts
Reuters, Bangui, vendredi 5 juillet 2002, 21h21 - Le bilan
de l'accident d'avion jeudi en Centrafrique s'élève désormais à 27 morts après la
découverte par la Croix-Rouge de quatre nouveaux corps dans les décombres de l'appareil.
"Nous avons retiré quatre corps des décombres ce matin et nous pensons qu'il peut
même y en avoir d'autres à l'intérieur", a déclaré à Reuters François
Farafrond, responsable local de la Croix-Rouge.
Mais l'incertitude demeure sur le nombre de passagers à bord de l'appareil au moment de
l'accident et les sauveteurs ne savent pas si les corps retirés sont ceux de passagers ou
bien ceux d'habitants des maisons sur lesquelles l'appareil s'est écrasé.
"Aucune famille n'a signalé la disparition d'un des ses membres mais beaucoup
d'entre elles nous ont déclaré que leur maison avait été détruite par
l'accident", a ajouté François Farafond.
D'après un membre d'équipage ayant survécu au crash, huit membres du personnel de bord
et 17 passagers se trouvaient dans l'avion.
Seules deux personnes ont été retirées vivantes de l'épave de l'appareil.
Dépeçage sauvage de la
carlingue calcinée du Boeing 707 de la "Prestige Airlines"
AFP, Bangui, 6 juillet 2002 - 21h29 - Munis de hâches ou de marteaux, des
dizaines de Centrafricains ont entrepris de découper ce qui restait du Boeing 7O7 cargo
de la "Prestige Airlines" qui s'est écrasé jeudi à Bangui, faisant 24 morts,
a constaté samedi le correspondant de l'AFP.
Depuis la soirée du drame, forgerons et "matawas" -- fabriquants de marmites à
base d'aluminium -- se sont attaqués aux débris de l'appareil, en dépit des tirs de
sommation effectués par les agents des forces de l'ordre chargés de protéger, pour les
besoins de l'enquête, le site marécageux où s'est écrasé l'appareil.
A la vue des agents des forces de l'ordre, les dépeceurs font semblant de fuir pour
revenir à la charge quelques instants plus tard. Les coups de hâches et de marteaux
fusent de partout, donnant l'illusion de se trouver dans une forge ou dans un atelier
métallurgique.
Samedi, il était difficile de dire avec exactitude qu'un avion cargo s'était écrasé à
cet endroit, dans le quartier périphérique de Guitangola. Car tout ce qui aurait pu
permettre d'identifier la carcasse d'un appareil avait déjà disparu.
Selon des secouristes de la Croix Rouge et des sapeurs pompiers, qui poursuivent malgré
tout encore les fouilles, "toutes les victimes du crash ont été systématiquement
dépossédées de leurs biens par ceux qui sont arrivés en premier lieu sur le
site".
"Des téléphones portables ont été
emportés, dont certains par des agents des forces de l'ordre, venus boucler le
secteur", déplore une secouriste.
"Une victime qui baignait dans son sang,
affirme un autre secouriste, s'est vu arracher sa chaînette en or, tandis qu'une autre
qui gisait sur un sac d'oignons, a été sauvagement bousculée par un individu qui
voulait s'emparer du sac. Une troisième victime a été déchaussée".
"Une mallette contenant certainement des
documents, et peut-être aussi de l'argent, a été emportée par un jeune homme",
confie un autre secouriste témoin des faits.
Dans la soirée du drame, le ministre de la
défense Pierre Angoi avait pourtant fait diffuser un message à la Radio Nationale dans
lequel il interdisait tout vol, demandant à ses compatriotes "de démontrer qu'en
Centrafrique, nous sommes dignes".
Mais ces pratiques sont devenues courantes en
RCA. Sur les routes ou le fleuve, le moindre accident est exploité par la population.
Selon le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), 66,6% des quelque 5 millions de Centrafricains vivent dans la
pauvreté absolue.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: les
besoins humanitaires sur les lieux du crash sont minimes, selon UNICEF
NAIROBI, 5 juillet (IRIN) - L'UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l'enfance,
a déclaré vendredi qu'elle n'anticipait "aucun besoin humanitaire" suite au
crash d'un avion-cargo soudanais à proximité de l'aéroport international de M'poko à
Bangui, la capitale de la République centrafricaine. "Le nombre de blessés est
minime et les dégâts matériels sont marginaux," a indiqué à IRIN Diego Zorrilla,
le responsable d'UNICEF à Bangui.
Il a cependant précisé qu'UNICEF avait proposé aux ministères de la santé et des
affaires sociales du matériel chirurgical et des fournitures médicales, ainsi que du
matériel de réinstallation pour les victimes. "Les deux ministères ont pris note
de notre offre et ont promis de nous répondre. Nous n'attendons pourtant pas de
réponse," a-t-il ajouté.
L'avion, qui transportait 25 personnes, s'est écrasé sur Guitangola, un quartier
populaire proche de l'aéroport, alors qu'il s'apprêtait à atterrir, a-t-il expliqué.
Les agences de presse ont rapporté que le Boeing-707 était parti jeudi de la capitale
tchadienne N'Djamena à destination de Brazzaville, la capitale de la République du
Congo, mais qu'il avait dévié sa route vers Bangui en raison de problèmes techniques,
et qu'il avait explosé lors de sa chute à quatre kilomètres avant la piste
d'atterrissage.
M. Zorrilla a indiqué que 20 personnes à bord de l'appareil étaient mortes et deux
autres blessées. "Trois autres passagers sont encore prisonniers de l'épave et nous
ignorons leur état," a-t-il poursuivi. "Aucune victime grave" n'a été
jusqu'à présent signalée au sol.
"Il pourrait toutefois y avoir des blessés dans les décombres de la maison sur
lequel s'est écrasé l'avion. Si c'est le cas, les chances de retrouver des survivants
sont très minces," a-t-il estimé.
L'organisation Médecins sans frontières -Espagne a immédiatement apporté une aide
médicale tandis que des pompiers locaux ont coordonné leurs opérations de recherche et
de sauvetage. La police et les autorités militaires ont encerclé les lieux de l'accident
pour éloigner la foule.
N A T I O N S U N I E S
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)
Réseaux d'Information Régionaux Intégré (IRIN)