En effet, la République Centrafricaine, notre beau pays, a accédé, depuis 42 ans, à la souveraineté internationale à l’issue des luttes multiformes du peuple centrafricain sous la conduite éclairée du président Barthélémy BOGANDA, ce patriote émérite qui n’a pas hésité à sacrifier sa vie pour la nation.

Depuis sa disparition tragique le pays a été livré à une classe d’hommes politiques plus préoccupés par leur enrichissement personnel que du bien être de la population.

Ces dirigeants incompétents et corrompus ont érigés l’exclusion, le despotisme, le tribalisme, la corruption et le régionalisme en méthode de gouvernement.

Le bilan de ces différents régimes qui se sont succédés depuis l'accession à l'indépendance est éloquent et notre pays n’a pas encore démarré son développement.

En 1993, grâce à la lutte des vaillants patriotes centrafricains dans le cadre des "4CN ", PATASSE est arrivé au pouvoir avec son parti le MLPC.

Pire encore. Avec des méthodes archaïques indignes de la démocratie, héritées de la colonisation et soutenues par certains cadres opportunistes dits de la "majorité ".

Or, que constatons-nous ?

• La dignité du citoyen et les droits de l’homme sont bafoués ;
• L’inexistence de l’Etat de droit ;
• La déliquescence de l’Etat et des Forces Armées Centrafricaines ;
• La crise politique aiguë qui n’en finit pas d’entraîner le pays dans le chaos ;
• La crise sociale grave illustrée par 20 mois d’arriérés de salaires, 8 trimestres d’arriérés de pensions et plusieurs mois d’arriérés de bourses ainsi que la dégradation des conditions de vie des paysans ;
• Le détournement des moyens de l’Etat et de la richesse nationale à des fins privées ;
• Les violations de la constitution ;
• La corruption généralisée.

PATASSE élu en 1993 avait reçu mandat du peuple centrafricain pour opérer une rupture avec le passé KOLINGBA. Cependant, force est de constater que 9 ans après, il a non seulement entretenu et consolidé les tares des régimes précédents mais a plongé notre pays dans un chaos sans pareil.

En cela :

• Il a trahi la confiance que les militants du MLPC et le peuple centrafricain ont placé en lui ;
• Il a trahi les Forces Armées Centrafricaine à qui il a promis d’être une armée d’élite unie et solidaire ;
• Il a trahi la jeunesse qui, pour lui, est le "fer de lance de la lutte " ;
• Il a trahi les retraités à qui il faut rendre honneur pour avoir servi la patrie ;
• Il a trahi les camarades travailleurs parce qu’il syndicaliste ;
• Il a trahi les confessions religieuses parce qu’il est "fils de la lumière " ; aujourd’hui tombé dans les ténèbres de Satan ;
• Il a trahi les chômeurs parce que pendant 9 ans il n’a jamais crée d’emplois.

Depuis 42 ans le peuple centrafricain manifeste le désir ardent :

• D’être gouverné autrement et dans l’intérêt national ;
• De retrouver la dignité et la solidarité nationale ;
• D’améliorer qualitativement et collectivement son cadre de vie.

Centrafricaines, Centrafricaines, Centrafricains, cela n'est pas impossible. Ensemble et unis nous pouvons le réaliser. La sortie des crises récurrentes qui durent depuis 1996 dépend de nous.

Face à l’impasse totale constatée depuis les événements du 28 mai 2001 en dépit des solutions proposées par le président de l’Assemblée nationale, la Communauté Nationale ainsi que par la Communauté Internationale et pour écarter définitivement les risques d’une guerre civile qui menacent notre pays,

Nous, patriotes Centrafricains, devant Dieu et devant la Nation avons décidés de prendre nos responsabilités en créant le rassemblement des Patriotes pour le Renouveau en Centrafrique, en abrégé le "R.P.R.C. ".

Organe de mobilisation et de lutte à l’instar de l’historique "4CN " qui s’est vaillamment illustré dans la chute du régime de Kolingba au début des années 90, le Rassemblement des Patriotes pour un Renouveau en Centrafrique (R.P.R.C.) s’assigne l’objectif de bouter Patassé hors du pouvoir afin de :

1. Relancer le processus démocratique par une transition consensuelle ;
2. Rassembler pour préserver et consolider l’unité nationale :
3. Restaurer la sécurité et la paix dans le pays en procédant au désarmement sur tout le territoire ;
4. Remettre le pays sur les rails : restaurer l’autorité de l’Etat, réhabiliter les FACA, assainir les finances publiques et relancer l’économie et, enfin, ouvrir un véritable dialogue social.

Centrafricaines, Centrafricains, chers compatriotes, tous unis au sein du R.P.R.C. nous chasserons Patassé et reconstruirons notre cher et beau pays.

Que Dieu nous bénisse !