Allô, Bangui ! Silence. Coupé... !
Bangui s'est coupée du monde. La SOCATEL ne répond plus. Et le monde ne peut plus établir des liaisons avec elle depuis une semaine durant. Mais que se passe t-il exactement ? Est-ce la faute de la foudre qui serait tombée sur toutes les installations du territoire ? Cette explication paraît vraisemblable, voire énigmatique. Les raisons sont plutôt d'ordre structurel et politique; elles relèvent davantage d'une gestion chaotique. Les fournisseurs saisissent l'occasion de l'affaire Afripa, pour étaler les autres doléances en souffrance; tel est le cas de France Télécom (en France) et des nombreux intervenants extérieurs qui assurent divers services. La compétence existe. Il importe aussi de préciser qu'en Afrique Centrale, la RCA possède une infrastructure des plus favorables compte tenu de sa situation géostationnaire et des ressources humaines de haut niveau qui ne manquent pas. La République Centrafricaine vit à l'heure des grands médias, de la communication à grande vitesse où on parle de satellites, de cartes à puces, de téléphonie mobile, mais elle semble en réalité complètement décalée par rapport à la marche du temps.Comment fonctionne le téléphone ?
En matière de télécommunication, il y a quatre éléments essentiels servant à
établir la communication entre deux abonnés ou deux postes de téléphones
- Equipement terminal utiliser par chaque abonné (téléphone fixe, téléphone portable,
pc)
- Equipement commutateur d'accès
- Equipement de commutation de transit
- Equipement de commutation Centrale
Les trois derniers équipements et un équipement doté d'une intelligence sur la liste des abonnés et leur numéro pouvant être accédé par les commutateurs sont généralement installés chez l'opérateur.
Il est à noter que suivant la taille de l'installation la liste des numéros et leur chemin d'accès peuvent être sauvegardé en local sur chaque commutateur d'accès.
Les étapes suivantes décrivent le processus d'établissement d'appels initiés par
abonné ordinaire connecté a un commutateur simple ou les numéros des abonnés sont
stockés en local dans une table.
1) L'abonne ordinaire soulève le combine. Cette action déclenche l'envoie d'un
signal au commutateur central. Ce commutateur renvoie une tonalité indiquant que l'appel
peut compose. Cette étape constitue une invitation a composer en jargon télécom.
2) L'abonne ordinaire compose le numéro de son correspond, par 61.99.99. Ce numéro
est ensuite envoyé par le combine au commutateur Central pour demander le chemin a
suivre afin d'aboutir. Cette étape constitue la recherche de l'abonné.
3) Le Commutateur central consulte sa table de configuration qui spécifie que 61
veut dire numéro local. 99.99 indique que le correspondant se trouve quartier
"99" et poste est le 99. Une fois le chemin de l'abonné trouvé, le
commutateur central active la ligne vers 61.99.99 ce qui a pour effet de déclencher la
sonnerie du poste 61.99.99 pour indiquer l'arrivée d'une communication. Une fois que
l'abonné soulève le combine du poste 61.99.99, une connexion logique est alors établie
bout en bout entre les deux abonnés.
Pour facturer, l'opérateur est obliger de savoir qui appelle qui , et a parti d'ou.
Le but de cet article n'est pas de décrire intégralement la complexité du
système de téléphone, mais plutôt de présenter le un fonctionnement lors de
l'établissement d' un appel et les implications des partis concernées afin de permettre
une compréhension et interprétation des problèmes de la SOCATEL
Dans le cas des grandes installation pour des buts de communications internationales, le commutateur Central peut être connecté à un system dite INTELLIGENT. Ce system intelligent permet d'accepter ou de refuser un appel au départ vers une destination interdite ou privilégiée ou arrivant d'une région dont la communication doit être restreinte.
Pour les appels depuis l'étranger, par exemple depuis la France, des explications
fantaisistes circule sur le non-aboutissement des appels vers Bangui.
Généralement on obtient le message robot suivant après avoir composé le 00236 61 11 11
: " En raison d' un grand nombre d' appel, votre demande ne peut aboutir
" Parfois on a même pas le message robot
Alors il se pose la question suivante: quel sera l'intérêt au départ de la France, de
restreindre des communications payées ?
En réalité les raisons sont liées aux contraintes de nature
contractuelles de la SOCATEL, à savoir:
- Location de matériels
- Crédits
- Contrat de commutation internationale
- Obligations politiques.
- Incapacité des équipements à traiter un certain nombre d' appels (engorgement)
Il est a noter qu'un manquement aux termes des contrats de location de matériels ou de commutation internationale peuvent conduire aussi à une restriction des communications vers un opérateur défaillant.
Ainsi, un équipementier à qui SOCATEL doit de l'argent peut très limiter la durée
d'utilisation de son équipement et l'activer ou le désactiver à
distance si son client (ici la SOCATEL) règle ou pas.
Dans le cas de la commutation internationale, un opérateur étranger peut simplement
désactiver la connexion vers BANGUI si la RCA n' honore pas ses créances.
La situation que nous vivons avec la SOCATEL peut être la combinaison de tout un manquement aux contreintes précitées. Cela pourra simplement expliquer pourquoi les Centrafricains de Abidjan, Dakar, Lomé, Paris, etc... n'arrivent pas à communiquer avec Bangui. Quand aux intempéries évoquées, notons en passant qu' y a toujours eu des intempéries dans le passé sans ces conséquences que nous connaissons depuis une semaine
La seule solution, privatiser et laisser la gestion et l'exploitation à ceux qui comprennent quelque chose au management et à la gestion efficace des installations techniques telles que gestion de l'Argent, de la Radio, des Equipements de Téléphone, etc..
Je vous promets un article detaille sur le site http://www.centrafrique.com
PS: A NE PAS Confondre à www.centrafrique.org
Jean-Pierre MARA
wacode, Webmestre de
A Ita ti Kodro, Wakodros,
Henri GROTHE (Kodro, 14 juin 2002)
Bangui communication
AK Friday, (June 14, 2002 8:22 PM )