LES CENTRAFRICAINS SOUS L' ARBRE A PALABRE
http://dialogue.national.free.fr
Depuis le 9 Septembre 2003, le Dialogue
National Centrafricain a été ouvert officiellement par le Président de la
République, le Général François BOZIZE.
Cette nouvelle rencontre sous l' arbre à palabre centrafricain, l' Assemblée
National, donne l' occasion à toutes les filles et fils du pays d' exorciser le
mal centrafricain qui gangrène notre pays depuis l'indépendance
Les recommandations ainsi que leurs applications permettront la reconstruction
effective des fondations de la maison Centrafrique sur lesquelles seront bâtis
l' Unité, la Paix, la Démocratie et le Développement économique et Social.
Une fois de plus nous, Centrafricains, nous recourons au Dialogue et à la
concertation pour trouver des solutions aux différentes crises politiques,
politico-militaires et économiques et sociales qui nous ont secouées ces deux
dernières décennies.
Rappelons nous par exemple :
- du Séminaire National en décembre 1980 ;
- du Grand Débat National en 1992
- des Réunions pour la mise en place du Protocole d' Accord Politique et du
Programme Minimum Commun en 1996
- de la Réunion du Comité de concertation et de Dialogue en Janvier 1997
- de la Conférence de Réconciliation en 1998.
Les questions suivantes s' imposent donc tout naturellement à nous :
Pourquoi toutes ces différentes rencontres n' ont elles pas été couronnées de
succès ?
Comment expliquer l' échec puis la descente progressive de notre pays aux enfers
sous nos regards amorphes ?
Est-ce que l' irresponsabilité, l' hypocrisie, la démagogie, l' égoïsme, le
tribalisme, la course au pouvoir ou le maintient au pouvoir par la force et la
haine ethnique ont pris le pas sur les nombreuses bonnes résolutions émises et
les poignées de main de réconciliation serrées à la fin de toutes ces rencontres
?
A nous de trouver les vraies réponses à ces questions pour que cette nouvelle
concertation puisse porter ses fruits et permettre ainsi à la République
Centrafricaine de sortir du cercle vicieux et infernal des crises à répétition.
Notons que le Dialogue National qui se déroule actuellement a été réclamé depuis
ces dernières années par toutes les composantes de la nation Centrafricaine.
Elles l' ont fait savoir au président déchu M. Patassé par diverses
manifestations pacifiques dans les rues, lors des meeting et des journées villes
mortes. Malheureusement, ce dernier, fit la sourde oreille aux demandes
pressantes de ces compatriotes.
C' est ainsi que, venant au secours des voix qui s' exprimaient dans les rues,
la voix des armes s'est faite entendre plus insistante à partir du 25 octobre
2002 par l'intermédiaire du Général François BOZIZE, rentré en rébellion depuis
novembre 2001 contre la régime dictatorial de Patassé.
Comme il le dira dans son appel depuis Paris : " c'est pour contraindre le
Président Patassé à dialoguer afin de sortir notre pays du chaos et de le
remettre sur les rails ."
Ce n'est qu'au bout du canon que Patassé acceptera d' initier le Dialogue
National. Malheureusement pour lui le Conseil National de Transition a décidé de
sa non participation à ses assises à cause des poursuites judiciaires dont il
fait l' objet. Toutefois il est libre de rentrer en Centrafrique conscient que
la justice centrafricaine fera son travail.
Après avoir mis en place les institutions de la Transition, le Président de la
République, le Général François BOZIZE a lancé officiellement le Dialogue
National qui figure en bonne place dans le processus de la Transition
consensuelle qu' il dirige.
Les délégués qui participent à ces assises auront deux rôles à jouer : Celui de
médecin et plus tard celui de patient .
Médecin parce que les délégués devront d'abord diagnostiquer l'état de santé de
notre pays et chercher à comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là et
ensuite recommander la thérapeutique nécessaire à appliquer pour son
rétablissement.
Patient parce qu' il nous appartiendra, nous Centrafricains, d' appliquer les
recommandations que nous aurons prises lors de ces assises du Dialogue National
pour permettre la Renaissance de notre cher et beau pays.
Il serait dommage que toutes ces bonnes intentions finissent, comme les
précédentes, au fond d' un tiroir, couvertes de poussière et qu'on exhumera pour
une énième rencontre.
Les trois cent cinquante (350) délégués sont répartis au sein de six comité que
sont :
I - Commission Vérité et Réconciliation.
II - Commission Politique et Diplomatie.
III - Commission Défense et Sécurité.
IV - Commission Economie et Finances.
V - Commission Education social, Culture, Jeunesse et Sports.
VI - Commission Organisation et Logistique.
En visitant le site du Dialogue National vous trouverez les informations
concernant les Commissions, les travaux en plénières, des documents de travail,
les discours, photos ainsi que les propositions et les recommandations.
Le site Internet du Dialogue National permettra non seulement de conserver tout
l' énorme travail qui aura été produit, lors de ses assises, par les délégués et
les experts, mais aussi d' être consulter à tout moment.
Les mises à jour du site se feront progressivement, en fonction de l'obtention
des documents officiels.
L' avenir se construit aujourd'hui en tenant compte du passé. Une fois de plus
nous, centrafricains, avons donc rendez-vous avec notre histoire. Affrontons
notre passé, notre histoire avec courage en toute responsabilité et avec un
désintéressement total.
Les pays voisins, l'Afrique toute entière et la communauté international nous
observent. La réussite du Dialogue National Centrafricain peut servir d'exemple
en cas de réussite ou de leçons en cas d' échec.
Notre vœux à tous, centrafricaines et centrafricains, est que cette nouvelle
concertation, sous notre arbre à palabre, à travers le Dialogue National, nous
offre l' occasion de nous réconcilier, de rester unis, d'être revigorer pour
travailler à la reconstruction de la maison Centrafrique.
C' est maintenant le moment propice pour qu'ensemble nous écrivons les
nouvelles pages de l' histoire de la République Centrafricaine.
Nous sommes convaincus que nos vœux, nos convictions, nos efforts sincères et
inlassables créeront les conditions nécessaires à l'avènement d' une nouvelle
ère de Paix, de Justice de Démocratie et de Développement Economique et Social
dans notre pays la République Centrafricaine.
Serge Simon BOZANGA
Le site Internet Dialogue National :
http://dialogue.national.free.fr