BANGUI, 21 sept 2003 (AFP) - 14h05 - Le chef de l'Etat centrafricain, le général François Bozizé, a dénoncé "la mesquinerie" de ceux qui veulent l'exclure de l'élection présidentielle prévue fin 2004, au terme de la transition qu'il dirige, dans un entretien accordé dimanche matin à un journaliste de l'AFP.
Le général Bozizé a refusé de se prononcer explicitement sur son éventuelle candidature à cette élection: "Est-ce une question démocratique? Pourquoi vouloir écarter les uns et les autres alors que nous ne sommes même pas en campagne électorale et que la Constitution n'est pas votée", a réagi M. Bozizé.
"Voilà encore une preuve de la mesquinerie de certains politiciens. La démocratie, c'est la chose de tout le monde", a-t-il poursuivi.
Certains délégués au Dialogue national de réconciliation, qui se tient actuellement à Bangui, se sont prononcés pour le vote d'une recommandation qui interdirait à M. Bozizé et à son Premier ministre Abel Goumba d'être candidats à la présidentielle, pour garantir l'équité de cette consultation.
Le général Bozizé, qui a quitté dimanche matin la RCA pour se rendre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, a par ailleurs annoncé le retour imminent à Bangui de l'ex-président André Kolingba, en exil depuis son putsch manqué de mai 2001 contre le président déchu Ange-Félix Patassé.