RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : Le dialogue national débute
BANGUI, le 15 septembre 2003, Nations Unies (IRIN) - Des centaines de
délégués, provenant de toute
la République Centrafricaine, ont entamé ce lundi dans la capitale Bangui, une
conférence visant la réconciliation de la nation, profondément divisée depuis
des années par des coups d'état, des conflits armés et des rivalités ethniques.
Les 350 délégués, issus des sphères politiques, sociales, religieuses et
professionnelles, devaient consacrer la première journée de la conférence à la
vérification de l'identité des participants et à l'adoption de l'ordre du jour.
Le coordinateur adjoint de la rencontre, le révérend Rev Josue Binoua, a déjà
indiqué que six fausses identités avaient été détectées. Parmi elles, le
chauffeur d'un gouverneur avait tenté de se faire passer pour un maire.
"Tous les six sont à présent en garde à vue," a affirmé le révérend Rev Josue
Binoua.
Les délégués discuteront et proposeront des recommandations dans différents
domaines relatifs à la réconciliation nationale. Seront abordés les sujets
politiques et diplomatiques, économiques et financiers, sociaux, culturels et
de l'éducation. Une commission de 40 membres, assistée par 15 experts des
Nations Unies, a élaboré l'ordre du jour pour chaque thème.
Le président Ange-Felix Patasse, renversé par un coup d'état le 15 mars
dernier, n'a pas été convié au dialogue national alors que l'ancien président,
André Kolingba, n'a pas annoncé sa participation à la rencontre.
La conférence est placée sous haute sécurité. Un communiqué du ministère de la
sécurité publique, du 8 septembre, évoquait, en effet, un possible complot mené
par des mercenaires dans le but de stopper les discussions. Les forces de
maintien de la paix de la Communauté économique et monétaire des états de
l'Afrique Centrale et l'armée de la République Centrafricaine, ont augmenté les
vérifications des véhicules, particulièrement aux entrées principales de la
ville.
Les Nations Unies, le groupe d'états d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique,
l'Union Africaine, la Francophonie, ont salué à la tenue de ce dialogue qui
prendra fin le 30 septembre prochain.
CENTRAFRIQUE: François Bozize ouvre la conférence de la réconciliation
BANGUI, 9 sep 2003, Nations
Unies (IRIN) - Le chef d'Etat de la
République Centrafricaine, François Bozize, a officiellement lancé, mardi 8
septembre, une conférence dont le but est de réconcilier la nation, déchirée
depuis des années par des guerres civiles à répétition.
Le but ultime de cette conférence nationale est de permettre un retour à la
démocratie constitutionnelle dans un délai raisonnable, a déclaré le président
de la République à Bangui, la capitale.
François Bozize a, par ailleurs, annoncé l'organisation d'un référendum
constitutionnel prévu pour la mi-2004. Des élections législatives, municipales
et présidentielles se tiendront ensuite dans la seconde moitié de l'année,
a-t-il dit. Il a assuré qu'il ne contesterait pas les résultats et qu'il
quitterait le pouvoir en janvier 2005, à la fin de l'actuelle période
transitoire.
Le coordinateur de la conférence qui se tient à Bangui, est Rev Isaac Zokoe. Il
est assisté par Rev Josue Binoua, par l'ancien Premier ministre Enock Derant
Lakoue et par l'ancien ministre des mines Charles Massi.
Près de 350 délégués issus des sphères politiques, sociales, religieuses et
professionnelles sont attendus à Bangui. Quelques 30 participants étrangers ont
également été invités à prendre part à ce dialogue.
Une équipe technique de 40 personnes est en train de préparer l'ordre du jour du
forum.
Bozize opens reconciliation conference
BANGUI, 9 Sep 2003 (IRIN)
- The head of state of the Central African Republic (CAR), Francois Bozize,
officially launched on Tuesday a national political conference aimed at
reconciling a nation torn by years of repeated civil wars.
"The ultimate goal of the dialogue is to ensure the return to a constitutional
democracy within a realistic timeframe," he said in Bangui, the capital.
Bozize had recently announced that a constitutional referendum would be held in
mid-2004, and parliamentary, municipal and presidential elections in the second
half of the same year. He said he would not contest the elections and would step
down in January 2005, when the current transition to democracy ends.
Also at the inaugural ceremony the coordinator of the national conference, the
Rev Isaac Zokoe, appealed to the nation to reject war.
"We have fought one another enough with firearms, let us now let our hearts
express themselves," he said.
Zokoe was the facilitator of government-labour union salary negotiations in
2000. Bozize appointed him coordinator of the national conference on 24 August
to replace Roman Catholic Archbishop Paulin Pomodimo, who resigned.
Former President Ange-Felix Patasse, whom Bozize overthrew on 15 March, first
initiated the national conference, which Zokoe said would actually start work on
15 September and last "some weeks", in November 2002. Patasse, now in exile in
Togo, was excluded from the forum by the National Transitional Council, which
has accused him of war crimes, crimes against humanity and economic crimes.
The Rev Josue Binoua, former Prime Minister Enock Derant Lakoue and former Mines
Minister Charles Massi are assisting Zokoe, who said the dialogue should not be
an opportunity to exhume old conflicts and quarrels.
"Today’s victims are perhaps yesterday’s torturers," he said, calling on "yesterday’s
victims" to attend the dialogue without the thirst for vengeance.
At most 350 delegates from all political, social, religious and professional
affiliations are expected in Bangui, where the conference will be held. Some 30
foreign guests are expected to be invited.
A 40-member technical team is preparing the agenda of the forum. Composed of
commissions on truth and reconciliation; political and diplomatic issues,
defence and security; economy and finances; educational, social and cultural
matters; and logistics, the team is also to identify and invite delegates.
This is the fourth such conference in the CAR since its independence in 1960.
Political actors met in 1981 to examine how to run the post- [Jean Bedel]
Bokassa era; in 1991 to institute a multipartite system; and in 1998 in the
presence of African heads of state to end the 1996-7 war. Analysts are skeptical
as to whether reconciliation is possible with the absence from the national
dialogue of major politicians: former presidents Andre Kolingba (1981-1993)
still in exile in Uganda and Patasse (1993-2003) are not attending the dialogue.