République Centrafricaine
Unité- Dignité- Travail
Dialogue National
COMMISSION N°4
Economie et
Finances
RAPPORT
FINAL DES TRAVAUX
I. DE L’INTRODUCTION ET DE LA
METHODOLOGIE
Conformément à l’article 7
du décret n° 03.219 du 26 août 2003 portant création du
Comité Préparatoire du Dialogue National, et aux termes de
référence définis par le bureau du Dialogue National, la
commission Economie et Finances a eu pour mission de réfléchir
sur les questions économiques et financières
suivantes entre autres:
-
- Stratégie de développement
économique, coopération au développement et
financement du développement
-
- Protection du patrimoine et
lutte contre la pauvreté
-
- Assainissement des finances
Publiques, lutte contre les détournements et la
corruption
-
- Dette publique intérieure
et extérieure
-
- Fiscalité et
investissements
-
- Développement Rural
(agriculture, élevage, apiculture, sériciculture,
forêt, pêche, pisciculture, chasse et faune)
-
- Ressources minières,
géologiques, hydrauliques et énergétiques
-
- Environnement, tourisme
-
- Secteur Privé (Industrie,
Artisanat, PME/PMI)
-
- Accession des nationaux aux
moyens de production
-
- Commerce Intérieur et
extérieur
-
- Institutions financières
-
- Aménagement du Territoire,
habitat et urbanisme
-
- Infrastructures et
équipement (transport, télécommunications, mass
media…)
Les travaux de la commission 4
Economie et Finances se sont déroulés du 16 au 25 septembre
2003.
La commission était composée de
78 membres dont 8 femmes ( Liste en Annexe)
Le bureau était composé comme
suit :
Président : Joseph PINGAMA
Vice-Président : Louis PAPENIAH
Rapporteur Général : Lucien
KINDA
Rapporteur : Maxime KAZAGUI
A la suite des débats qui ont eu
lieu sur l’étendue et la diversité des questions
assignées à la commission n° 4 " économie et
finances ", il a été décidé de scinder cette
commission en deux sous-commissions.
-
- Sous-commission Economie
Générale et Secteurs réels
-
- Sous-commission Finances
Publiques et Système Financier
La méthodologie de travail
adoptée pour les deux sous-commissions consistait à organiser
le travail en plusieurs séquences :
-
- Exposé des Experts sur
chaque thème
-
- Débats et analyses par les
délégués
-
- Propositions de
recommandations verbales et/ou écrites par les
délégués
-
- Rédaction du draft du
rapport et des propositions de recommandations
-
- Validation du draft du
rapport par chaque sous-commission et validation du
rapport final en plénière.
Le présent rapport constitue la
synthèse des constats relevant les forces et faiblesses de
chaque domaine, suivis de quelques approches de solutions et
stratégies devant faire partie des résolutions du Dialogue
National.
II. DES
ASPECTS GENERAUX DE L’ECONOMIE ET DE LA
CONTRIBUTION DES SECTEURS REELS
II.1 DU PILOTAGE GENERAL DE
L’ECONOMIE NATIONALE
Depuis l’accession de notre
pays à l’indépendance, se succèdent des plans et des
programmes économiques qui ont pour objectif LE DEVELOPPEMENT.
Un développement vu aujourd’hui comme un processus par
lequel la communauté nationale doit pouvoir assurer
l’épanouissement intellectuel et culturel, la bonne santé
et le bien-être social de ses membres en exploitant toutes les
potentialités économiques et naturelles.
Le développement doit donc être
perçu globalement sous tous ces aspects. En effet, un pays qui
réussit en terme de croissance du revenu devrait entreprendre
des mesures nécessaires pour convertir l’accroissement de
sa richesse en développement humain durable.
De l’avis des experts, la
corrélation entre croissance économique et développement
humain ne devient manifeste que sur une longue période.
CONSTATS
L’absence de croissance
économique en Centrafrique pendant les 27 dernières années (en
moyenne -1,6% entre 1975 et 2003) a des conséquences
désastreuses sur le développement humain.
Tous les indicateurs économiques
et sociaux démontrent une mauvaise performance générale de
l’économie centrafricaine et une dégradation des
conditions de vie des populations. Le pays est aujourd’hui
classé parmi les 10 pays les plus pauvres au monde en dépit
d’immenses ressources naturelles dont il dispose. Même si
certains facteurs comme l’enclavement et l’étroitesse
du marché intérieur constituent des tendances lourdes qui ont
impacté négativement le processus du développement, de graves
problèmes de gouvernance et les crises socio-politiques
récurrentes qui en résultent, apparaissent comme les causes
fondamentales des contre-performances enregistrées et de
l’interruption des relations avec les principaux partenaires
au développement.
Depuis l’indépendance,
différents plans et programmes économiques ont été conçus et
mis en œuvre par des gouvernements successifs. Les
résultats décevants obtenus montrent entre autres
facteurs :
-
- l’absence d’une
vision stratégique pour lutter contre la pauvreté et
jeter la base d’un développement humain
durable ;
-
- l’insuffisante
crédibilité des autorités de l’Etat et la
faiblesse de leur capacité à négocier avec les
partenaires au développement en vue de mobiliser les
ressources extérieures nécessaires ;
-
- la faiblesse de
l’autorité de l’Etat, le laxisme et la
démission devant certaines responsabilités qui
entraînent l’impunité, l’abandon de certaines
régions du pays et de certaines ressources aux mains des
prédateurs qui ne respectent pas nos lois.
RECOMMANDATIONS
Recommandations Fortes
-Réorganiser et renforcer
les capacités techniques et institutionnelles du
ministère de l’Economie, du Plan et de la
Coopération Internationale, pour les études et le
recueil des données statistiques fiables en vue de
l’élaboration, la coordination des plans et
programmes économiques et la mobilisation effective des
ressources nécessaires au développement de
l’économie nationale ;-Réorganiser et renforcer les capacités
techniques et institutionnelles des ministères en charge
effective de l’économie nationale pour une bonne
mise en œuvre des politiques économiques et des
programmes sectoriels (ministère de Finances, ministère
de l’Agriculture, ministère des Eaux et Forêts,
ministère des Mines, ministère du Tourisme, ministère
du Commerce et de l’Industrie) ;
- Restaurer
l’autorité de l’Etat en mettant
particulièrement en œuvre des mesures économiques
pour l’aménagement du territoire en valorisant les
ressources locales tant humaines que naturelles ;
- Entreprendre la
relecture du Cadre Stratégique de Lutte Contre la
Pauvreté en vue de prendre en compte les nouvelles
préoccupations entre autres la restructuration du milieu
rural ;
- Elaborer un programme
d’urgence en accord avec les institutions de Bretton
Wood dans le cadre d’une stratégie de sortie de
crise et organiser une table ronde des bailleurs de fonds
amis de la RCA ;
- Concevoir et mettre en
œuvre une stratégie résolument ambitieuse tenant
compte de nos avantages comparatifs, basée sur la
diversification de l’Agriculture, sa modernisation,
la promotion du secteur privé national et de
l’Investissement Direct Etranger
II.2 DE LA
CONTRIBUTION DES SECTEURS REELS A L’ECONOMIE
NATIONALE
L’un des facteurs
déterminants sur lequel repose le processus qui mène de la
croissance économique au développement humain est la dynamique
des activités économiques et les revenus distribués.
L’économie centrafricaine
se caractérise essentiellement par la prédominance du secteur
primaire (agriculture, élevage, forêt, chasse, pêche etc) qui
représente environ 55% du PIB. Il va sans dire que l’impact
de ce secteur reste très important sur l’économie
nationale.
Le secteur secondaire qui
représente 15% a un potentiel important de développement si
l’on prend en compte l’importance de nos richesses
minières.
Enfin, le secteur tertiaire qui
contribue au PIB à hauteur de 30% présente lui aussi un
potentiel non négligeable de développement si l’économie
nationale arrive à s’intégrer harmonieusement dans une
dynamique régionale.
II.2.1 L’Agriculture
La première politique agricole
connue de la RCA date de 1946. Cette politique qui est restée en
vigueur jusqu’au début des années 80 avait privilégié
les cultures de rente telles le coton, le café et le tabac. Ce
n’est qu’après la grande sécheresse de 1983
qu’on a réellement assisté au développement des cultures
vivrières.
La priorité de la politique
agricole demeure toujours d’actualité c’est à dire le
privilège donné aux cultures de rentes. Mais le Pays est
confronté de nos jours à trois problèmes cruciaux
notamment :
-
-
-
- L’inexistence
d’une politique cohérente
et de structures d’appui
réel à ces cultures
-
- La
faible compétitivité de ces
produits agricoles de rente
-
- La
détérioration des termes de
l’échange
Face à ce problème se pose une
question essentielle à savoir : faut-il continuer à
pratiquer les mêmes cultures de rente en dépit des facteurs
négatifs évoqués plus haut ou bien procéder à d’autres
choix stratégiques et de politique agricole en privilégiant ce
que l’on appelle les nouveaux pôles de
croissance constitués par exemple de produits vivriers, de
produits agricoles à forte valeur ajoutée et des produits
dérivés comme la gomme arabique ?
En dépit des énormes
potentialités dont regorge la RCA, elle n’arrive pas à
assurer le minimum de bien-être à ses populations et toutes les
bonnes initiatives et structures existantes ont disparu. Une
analyse-diagnostic du secteur agricole a été faite et se
caractérise par :
-
-
-
- L’absence
d’une politique agricole
soutenue et d’un manque de
suivi
-
-
-
- L’absence
actuelle de centres de recherche
et de structures
d’encadrement de planteurs
-
- La
disparition des organisations
rurales paysannes (GIR, GIP, JPN,
OIC etc.)
-
- L’absence
de circuits de commercialisation
-
- La
dégradation très avancée de
nos routes et pistes rurales
-
- Le
vieillissement de la population
active en milieu rural
-
- La
mauvaise gestion des redevances
du café et du fonds Com-Stabex.
En effet, la production nationale
de café n’a jamais atteint 25.000 tonnes. Pourtant,
le café centrafricain est réputé pour sa qualité sur le
marché international ce qui constitue un acquis.
La commission suggère que la
culture du café ne soit pas abandonnée, mais que l’Etat
s’implique davantage dans l’encadrement, en
privilégiant la transformation locale. Malgré les tendances à
la baisse des cours, cette culture reste une source de revenu
pour les planteurs. C’est pourquoi l’Etat devrait
optimiser l’utilisation des ressources provenant des
redevances du café ainsi que les fonds de compensation Stabex au
profit de l’appui au secteur.
La culture du tabac, jadis
pratiquée dans le sud-est (Zémio) est confrontée à
d’énormes difficultés liées surtout aux problèmes
d’infrastructures et du retrait des principaux partenaires.
Sa relance appuyée par des petites unités industrielles, peut
contribuer à la réduction de la pauvreté dans les zones de
cultures.
Le coton quant à lui se
trouve confronté au problème d’enlèvement des mains des
producteurs et la mauvaise gestion de la société SOCOCA. Les
dernières campagnes (2001- 2002) n’ont pas été menées à
leur terme, la liquidation inachevée de la SOCOCA crée un
mécontentement chez les planteurs tandis que la reprise des
unités de production par SOCADETEX n’est pas effective.
Cette situation fait peser des risques sur les prochaines
campagnes.
Des débats qui ont suivi, on
retiendra :
-
- La responsabilité
des décideurs politiques dans la dégradation de
notre agriculture
-
- La pratique des
techniques culturales surannées peu incitatrices
pour les jeunes
-
- L’absence de
crédit agricole et de banque de développement
agricole
-
- L’absence
d’une petite industrialisation et des
opérateurs économiques dans les grands forums
-
- L’absence
d’information et de communication
-
- Les pesanteurs
socioculturelles néfastes au développement de
l’agriculture
-
- La mauvaise
utilisation des cadres de l’agriculture par
le Département.
RECOMMANDATIONS :
Recommandations Fortes
-
-
-
- Relancer
et redynamiser le secteur de
l’Agriculture en RCA pour en
faire le véritable Fer de lance
du développement
-
-
-
- Diversifier
les cultures pour ne pas se
focaliser sur les cultures de
rentes, en privilégiant les
cultures vivrières (manioc,
céréales, piments, poivre,
sériciculture, etc.)
A Court Terme
-
-
-
- Promouvoir
des produits agricoles à forte
valeur ajoutée
-
- Envisager
une politique d’encadrement
des jeunes ruraux en
réhabilitant par exemple les
GIR, GIP, JPN, OIC
-
- Finaliser
la liquidation de la SOCOCA tout
en réhabilitant les usines
d’égrenage avec la nouvelle
société
-
- Liquider
les arriérés des campagnes et
prendre toutes les mesures pour
collecter le Coton chez les
paysans
A Moyen
Terme
-
-
-
- Jeter
les bases d’une petite
industrialisation pour la
transformation de nos produits
agricoles
-
-
-
- Envisager
le retour de certains partenaires
pour la coopération agricole et
pour la formation
-
- Réhabiliter
les pistes rurales
-
- Exporter
du café biologique et
d’autres produits agricoles
biologiques
II.2.2 L’Elevage
L’élevage figure dans les
priorités de la politique économique des différents
gouvernements. Mais, quoique structuré et organisé, il demeure
peu performant car le pays reste encore tributaire de
l’extérieur en produits laitiers et en bétail sur pied.
Les constats relevés au
niveau du secteur sont les suivants :
-
- Les techniques de
production archaïques
-
- Le manque de
visibilité globale et surtout d’orientation
et d’une stratégie clairement définie
-
- Les phénomènes des
coupeurs de route (Zaraguina) créent
l’insécurité dans le secteur
-
- Les pathologies
liées au climat humide et chaud par exemple la
trypanosomiase et laemo parasitose
-
- La faiblesse de
l’appui institutionnel et la mauvaise
organisation des circuits de commercialisation
-
- L’absence de
contrôle du flux de bétail à travers nos
frontières et la sortie frauduleuse de bétail
à nos frontières
-
- Le non-respect des
zones cynégétiques par les éleveurs du fait de
la perte de l’autorité de l’Etat et la
pratique de la transhumance sauvage
-
- Les abattages
clandestins
-
- Les difficultés
d’approvisionnement en produits
vétérinaires
-
- La dépendance de
l’extérieur pour la production des poussins
et le coût de production des volailles très
élevé du fait par exemple de la faiblesse de
production locale du maïs pour nourrir les
poulets
-
- La trop forte
ingérence du politique dans le secteur de
l’élevage
-
- Les tracasseries
policières, administratives et militaires
(spoliations)
-
- La déliquescence de
la SEGA qui ne répond plus aux normes suite à
la mauvaise gestion
-
- L’inexistence
d’une politique de commercialisation des
produits de l’élevage
-
- La création
anarchique des associations dans la filière
-
- La focalisation des
efforts dans l’élevage de gros bétail au
détriment de l’élevage à cycle court
Fort de ces constats, les
délégués ont formulé un certain nombre de propositions de
résolutions :
Recommandations Fortes
-
- Redynamiser la
filière de l’élevage en RCA et la
moderniser
en
mettant en place une véritable
politique du secteur
-
- dépolitiser le
secteur de l’élevage
-
- Procéder à
l’Audit de la FNEC
Court
Terme
-
- Lutter efficacement
contre les maladies et promouvoir des races
résistantes, les trypanotolérants (Baoulé et
Ndama …)
-
- Rétablir
l’autorité de l’Etat dans le secteur
-
- Amorcer le processus
de conditionnement et de commercialisation des
produits de l’élevage vers la sous-région
et l’extérieur
-
- Réprimer
l’abattage clandestin
-
- Créer des espaces
de pacage et gérer rationnellement les parcours
-
- Relancer la chambre
d’agriculture et de l’élevage et
créer des maisons rurales et paysannes
-
- Renforcer les
mécanismes de contrôle du flux de bétail à
nos frontières tout en encourageant
l’exportation
-
- Réglementer la
création des associations dans la filière
-
- Promouvoir une
politique d’élevage à cycle court
périurbain
(lapin,
volaille, porc, cibissi…)
Moyen Terme
-
- Promouvoir
d’autres produits dérivés de
l’élevage (miel, cire, etc.)
-
- Promouvoir une
politique d’insertion, de sécurisation et
de sédentarisation des peuhls
-
- Promouvoir la mise
en place d’une écloserie et restructurer la
station piscicole de Landja
-
- Saisir de manière
très active les quelques avantages de la RCA
dans l’exportation des produits biologiques
sur le marché européen
-
- Organiser le circuit
de commercialisation des produits de
l’élevage y compris par la réduction des
intermédiaires et l’introduction de la
vente
-
- Promouvoir la
sériciculture et l’apiculture comme
activités génératrices de revenus
Long
Terme
-
- Rétablir et/ou
renforcer les relations avec certains pays
partenaires
-
- Procéder à des
améliorations génétiques
II.2.3 Forêt, Faune,
Eau, Pêche, Pisciculture
La commission, en discutant de
ces secteurs importants de l’économie a jugé nécessaire
de prendre à son compte les résultats et recommandations des
récents Etats Généraux et de les enrichir .
RECOMMANDATIONS :
Dans leurs interventions, les
délégués ont formulé les recommandations suivantes pour
compléter celles des Etats Généraux :
Recommandation Forte
-
- Appliquer
strictement les lois et règlements en vigueur
Court
Terme
-
- Prendre des mesures
énergiques pour protéger le patrimoine national
-
- Mettre effectivement
en œuvre la politique de décentralisation
en vue de permettre à chaque région de
valoriser et promouvoir ses potentialités
-
- Réprimer
sévèrement l’abattage anarchique des
arbres par les sociétés forestières
-
- Impliquer les
autorités locales dans la vérification de
l’observation des cahiers de charges
-
- Que l’Etat
utilise la taxe collectée par le fonds forestier en
vue du reboisement effectif
-
- Faire obligation aux
sociétés forestières d’utiliser les
chutes de bois pour les besoins des communautés
sur leur lieu d’implantation
Moyen
Terme
-
- Réhabiliter les
parcs zoologiques
-
- Créer des bases
militaires au nord, et au sud-est pour lutter
contre le braconnage afin de protéger nos
espèces
II.2.4 Les Mines
La commission a jugé nécessaire
de reprendre à son compte les résultats et recommandations des
récents Etats Généraux du secteur minier et de les enrichir .
Avant de procéder à la
formulation de leurs propositions de résolutions, les
délégués ont successivement insisté sur les points
suivants :
-
- L’Inexistence
d’une politique minière adaptée
-
- La Faiblesse de la
capacité de négociation du département
-
L’Exploitation insuffisante du sous-sol
riche
-
- L’Exploitation
minière restée jusqu’aujourd’hui
artisanale
-
- La Très faible mise
en valeur du vaste potentiel du pays en Or,
potentiel auquel ne s’intéressent presque
pas les Bureaux d’achat de la place
-
- La très faible
participation des centrafricains au secteur
minier
-
- Le développement de
la fraude et de la contrebande
-
- L’Insuffisance
de la recherche dans ce secteur
-
- La Porosité des
frontières et l’insécurité
-
- L’inexistence
d’un contrôle effectif de la circulation et
de la présence des étrangers en zones minières
Des débats et interventions, il
est ressorti les recommandations complémentaires
suivantes :
Recommandation Forte
-
- Appliquer
effectivement dans les meilleurs délais les
recommandations des Etats Généraux du secteur
minier ainsi que les lois et règlements en
vigueur.
-
- Lutter
vigoureusement contre la fraude et le contre
bande.
-
- Utiliser
systématiquement un pourcentage du Fonds de
Promotion Minière ( CASDOR) pour assister les
exploitants miniers
A Court
Terme
-
- Faire une large
diffusion du code minier centrafricain
-
- Mettre en œuvre
un vaste contrôle de la circulation des
étrangers dans les zones minières et recenser
leur présence
-
- Assurer le suivi et
le contrôle effectif du secteur minier,
notamment dans l’Ouest du pays
(précisément les sous préfectures de Abba et
de Amadagaza)
-
- Revoir la
tarification des patentes en faveur des
collecteurs centrafricains
-
- Que l’Etat
s’engage à mettre en valeur le potentiel en
Or du pays afin de pouvoir se doter de moyens de
sa politique
-
- Prendre des mesures
pour faire payer les patentes sur place dans les
régions minières
A Moyen
et Long Terme
-
- Mettre en valeur les
minerais existants autres que le diamant et
l’or à savoir le calcaire (ciment) de
Bobassa, le fer de Bogoin, le quartz de Sibut et
l’uranium de Bakouma
-
- Mettre en place une
banque minière
II.2.5 Energie, Hydrocarbures
et hydraulique
Les débats et discussions menés
sur ces secteurs ont mis en exergue un contexte particulièrement
difficile.
Les constats ont mis en évidence
:
-
- L’absence
d’un cadre national de politique
énergétique
-
- Le manque de
conception d’une politique
d’électrification des zones rurales capable
de -soutenir le développement du monde rural
-
- La très faible
couverture des besoins énergétiques de la
population centrafricaine
-
- La dépendance
totale du pays en alimentation en hydrocarbures
-
- L’absence
d’un code de l’électricité capable de
protéger les utilisateurs et de développer le
secteur de l’électricité
-
- Le risque majeur et
imminent de coupure prolongée
d’électricité sur tout le territoire du
fait de la vétusté prononcée des équipements
-
- L’incapacité
de l’ENERCA à couvrir les besoins nationaux
-
- La gestion scabreuse
du patrimoine national qu’est l’ENERCA
-
- L’incapacité
de la SODECA à couvrir les besoins nationaux
-
- La gestion scabreuse
du patrimoine national qu’est la SODECA,
gestion qui met a risque la santé de la
population toute entière
-
- Le coût très
élevé du carburant à la pompe ainsi que du
carburant avion, ce qui contrarie toute politique
de désenclavement, d’incitation à
l’implantation des compagnies aériennes,
sape toute stratégie d’industrialisation
-
- Le manque d’une
politique d’émulation afin de créer de la
compétition dans l’approvisionnement en
hydrocarbures
-
- L’absence de
lisibilité et de suivi du projet de prospection,
d’exploration et d’exploitation du
pétrole centrafricain, doublé d’un manque
de courage politique
-
- L’absence
d’une politique de l’eau (pas de code
de l’eau)
-
- L’ incapacité
du pays à satisfaire les besoins en eau potable
des populations ( seulement 34% en milieu rural)
-
- Le détournement des
financements et équipements de leurs objectifs
initiaux dans le domaine hydraulique
RECOMMANDATIONS :
Sur la base de ces constats, les
commissaires ont formulé un certain nombre de propositions de
résolutions ainsi libellées :
Recommandation Forte
-
- Prendre des mesures
d’urgence avec les partenaires au
développement en vue d’éviter la rupture
imminente généralisée de l’électricité
A Court
Terme
-
- Poursuivre la
libéralisation du secteur des hydrocarbures en
revoyant les clauses de monopole inclues dans la
convention SOGAL/ TOTAL et RCA
-
- Restructurer et re
dynamiser l’ENERCA et l’astreindre à
respecter les droits des consommateurs
A Moyen
Terme
-
- Poursuivre les
recherches de partenariat pour
l’exploitation du pétrole centrafricain par
réactivation des contrats existants
-
- Diversifier les
sources d’énergie renouvelables (briquettes
de sciures, énergie éolienne et solaire)
-
- Clarifier la lettre
de mission de l’ENERCA afin de libéraliser
les activités de production et de transport de
l’énergie
-
- Entreprendre les
négociations afin de mettre en fonction dans les
meilleurs délais à leur pleine capacité, les
turbines du barrage de Mobaye en collaboration
avec le gouvernement congolais
-
- Entreprendre la
construction des mini barrages et micro centrales
dans toutes les provinces afin de décentraliser
l’alimentation du pays en électricité
-
- Réhabiliter les
dépôts de Bambari et de Salo et augmenter le
nombre de dépôts stratégiques en hydrocarbures
-
- Développer les
forages pour accroître l’accessibilité des
populations à l’eau potable
II.2.6 Commerce,
Industrie PME/PMI et Initiatives Privées
Le secteur du commerce, de
l’industrie et des PME/PMI a fait l’objet d’un
débat riche dont il ressort les constats suivants :
-
- L’absence
d’un code de commerce
-
- L’emprise des
non-nationaux sur le secteur commercial favorisé
par la corruption du gouvernement et des agents
de l’Etat confirmée par la célèbre
expression " Le gouvernement est dans
notre poche "
-
- L’absence
d’une véritable politique de promotion de
l’initiative privée
-
- La destruction de la
plupart des structures économiques du Pays lors
des derniers évènements
-
- L’échec patent
du programme de départ volontaire assisté
(D.V.A) et ses conséquences sociales
-
- La non-existence
d’une culture d’entreprise et de
l’esprit d’émulation
-
- La faiblesse
structurelle du commerce extérieur
-
- La fiscalité peu
incitative
-
- Les coûts des
facteurs de production trop élevés
-
- L’inadéquation
formation-emploi aux besoins des entreprises
-
- L’établissement
de sociétés de façades, sociétés écrans,
rétrocession des licences etc.
-
- Le cumul des
professions de grossistes et de détaillants
-
- La non tenue des
livres comptables par certaines catégories
d’opérateurs économique rendant ainsi
difficile les contrôles.
-
- La trop grande
importance du secteur informel dans le pays
-
- Les pratiques
anti-concurrentielles et monopolistiques
-
- L’inexistence
d’un cadre réglementaire incitant les
opérateurs à réaliser des investissements
complémentaires par exemple dans
l’immobilier
-
- L’absence
d’intérêt des pouvoirs publics pour le
secteur réel qu’est la culture
RECOMMANDATIONS :
Recommandation Forte
-
- Appliquer
strictement les textes existants dans ce secteur
et plus
particulièrement
ceux relatifs à la tenue
d’une comptabilité saine
-
- Promouvoir une
véritable politique de développement des
PME/PMI et d’accès des nationaux au secteur
privé
-
- Mettre en œuvre
une stratégie cohérente de développement
basée sur des zones franches aéroportuaires et
une fiscalité attrayante en exploitant
notre continentalité et nos avantages
comparatifs
-
- Asseoir une
politique soutenue de promotion des exportations
-
- Créer un cadre
légal et réglementaire adapté
-
- Mettre en œuvre
une stratégie d’assistance et
d’encouragement aux entreprises, victimes
des casses lors des derniers évènements
-
- Que des mesures
énergiques soient prises afin de mettre fin aux
pratiques de corruption des membres du
gouvernements et autres agents de l’Etat
ayant pour conséquence l’Humiliante
expression " Le Gouvernement est dans
notre Poche "
A Court
Terme
-
- Créer un guichet
unique à la chambre de commerce
-
- Réorganiser la
commission des marchés publics en accordant dans
la mesure du possible la priorité aux PME/PMI
nationales et en renforçant le contrôle
-
- Promouvoir
l’industrie cinématographique
-
- Promouvoir le
secteur privé, créateur de richesses
-
- Re dynamiser la
chambre de commerce en respectant les engagements
de l’Etat relativement au reversement des
centimes additionnels
-
- Différencier
l’exercice du commerce de gros et de détail
-
- Prendre des mesures
réprimant les pratiques anti-concurrentielles et
monopolistiques
-
- Prendre des mesures
pour résoudre définitivement la question des
arriérés des bénéficiaires du Programme DVA
A
Moyen Terme
-
- Réhabiliter ou
créer des structures d’encadrement et du
financement du commerce et des PME/PMI
-
- Créer un organisme
de promotion des investissements
-
- Promouvoir les
entreprises culturelles par une politique
d’incitation fiscale, la création d’un
fonds d’appui, la budgétisation des
manifestations de dimension nationale et
internationale et la réhabilitation du BUCADA
Par ailleurs, d’autres
propositions visant à améliorer la performance institutionnelle
d’appui à ce secteur ont été faites à savoir:
A Court Terme
-
- Renforcer la
capacité de négociation du gouvernement auprès
du FED et autres bailleurs de fonds,
investisseurs étrangers et grands groupes
internationaux en utilisant le cas échéant, des
consultants nationaux reconnus
-
- Prendre une loi pour
la protection des structures commerciales et
industrielles contre les pillages, dégradations
et vols
II.2.7 Tourisme et
Artisanat
La Commission a relevé que le
tourisme et l’artisanat centrafricains peuvent être
considérés comme des secteurs porteurs de notre économie
nationale. Il conviendrait pour le gouvernement de concevoir et
mettre en œuvre une véritable politique de développement
du tourisme en Centrafrique.
Les constats et les
recommandations qui suivent s’appuient sur le Plan de
Développement du Tourisme (PDDT), élaboré de 1998 à 1999 .
Recommandation Forte
-
- promouvoir
l’éco - tourisme et la bio-diversité qui
sont des atouts pour la RCA
-
- Mettre en place un
cadre de politique de développement de
l’artisanat
A
Court Terme
-
- Réhabiliter
l’office du tourisme
-
- Sécuriser le pays
en vue de la promotion du tourisme
-
- Concevoir et
entreprendre une vaste campagne de promotion de
la destination Centrafrique
-
- Renforcer les sites
touristiques existants et en créer d’autres
-
- Prendre des mesures
pour attirer l’attention des mairies sur
leur obligation d’enrayer
l’insalubrité dans les villes
-
- Promouvoir une
nouvelle perception du touriste ou du visiteur
étranger afin d’améliorer la qualité de
l’accueil à l’arrivée en RCA
A
Moyen Terme
-
- Former et regrouper
les artisans
-
- Mettre en valeur et
promouvoir les produits artisanaux à travers les
foires et manifestations commerciales
-
- Lancer des campagnes
de sensibilisation des citoyens sur la
nécessité d’une saine gestion de
l’environnement, facteur du développement
du tourisme, du bien-être et précieux legs pour
les générations futures
II.2.8 Les
Infrastructures et équipements
a) Les Mass Média :
La commission dans ses débats a
mis en évidence :
-
- La vétusté des
Infrastructures
-
- Le manque de
production audio visuelle nationale
-
- L’absence
d’une politique de formation
-
- L’inadaptation
des programmes à la préoccupation du
développement
-
- La faible couverture
du territoire par les média
-
- Le manque de
volonté politique en vue de faire des média un
véritable outil du développement
-
- L’absence de
véritables entreprises dans le secteur de la
presse écrite
Propositions de
résolutions :
Recommandation Forte
-
- Mettre en œuvre
le Plan National de Communication pour le
Développement (PNCD) en le soumettant aux
bailleurs de fonds avec l’appui des
partenaires au développement.
-
- Réaménager les
programmes de la radio et de la télévision en
accordant la priorité aux émissions relatives
au développement ainsi que les émissions
éducatives et de civisme
A
Court Terme
-
- Inciter les
opérateurs économiques à s’intéresser à
la presse écrite
-
- Libéraliser le
secteur de l’audio visuel
Moyen
Terme
-
- Etendre, dans les
meilleurs délais, la couverture de la radio et
de la télévision à tout le territoire national
-
- Créer une filière
de formation en communication à
l’université de Bangui
b) Les Télécommunications
Des constats:
-
- L’ anachronisme
des moyens de télécommunication
-
- L’inopérationalité
de l’Autorité de Régulation
-
- La situation
déliquescente de la Socatel
-
- Le manque de
concurrence et le faible taux de pénétration de
la téléphonie
-
- Le développement du
piratage des lignes de la Socatel
RECOMMANDATION FORTE
-
-
-
- Rendre
fonctionnelle l’Autorité de
Régulation afin qu’entre
autre elle incite les sociétés
du secteur à plus de
compétitivité
A COURT
TERME
-
-
-
- Accomplir
le processus
d’assainissement et de
privatisation de la Socatel
-
- Stimuler
la concurrence dans le secteur de
la téléphonie mobile à travers
la signatures de nouvelles
licences
c) Les Transports
Le diagnostic sur le secteur
transport (aérien, routier, fluvial et ferroviaire) a été fait
et a permis de mettre en exergue beaucoup plus de faiblesses que
de forces.
CONSTATS :
-
-
-
- L’absence
d’une politique de transport
urbain et interurbain de
personnes
-
- L’enclavement
extérieur et intérieur
-
- L’absence
d’entretien des routes
-
- La
mauvaise gestion des moyens
affectés à l’entretien des
routes et pistes
-
- La
crise de gestion de
l’ACCF/SOCATRAF, les
malversations financières ainsi
que les licenciements abusifs
constatés
-
- La
mauvaise gestion de la taxe
aéroportuaire
-
- L’ingérence
intempestive des personnalités
politiques, administratives ainsi
que des forces de sécurité
basées à l’aéroport, dans
la perception et la gestion des
taxes et redevances
aéronautiques
- La
faiblesse de la desserte
aérienne
-
-
-
- La
crise de gestion et la
dilapidation des ressources par
le fonds routier
-
- Les
tracasseries policières ,
rackets des transporteurs et
érection de barrières illicites
-
- Le
non-respect du code de la
route : non-détention des
permis de conduire, véhicules
non assurés causes
d’insécurité routière.
-
- La
multiplication des cas
d’accidents mortels
particulièrement le cas du
tournant de Kassongo ( Route de
Boali)
RECOMMANDATIONS :
Recommandation Forte
-
- Promouvoir une
politique saine de transport urbain et
interurbain de personnes
-
- Résoudre en urgence
la crise de gestion du patrimoine national
qu’est l’ACCF/SOCATRAF,les
malversations financières, les questions de
licenciement et assainir le transport fluvial
privé Bangui-mobaye.
Court
Terme
-
- Réactualiser et
signer des nouveaux accords de desserte aérienne
avec différentes compagnies
-
- Rationaliser le
secteur du transport multimodal
-
- Appliquer
rigoureusement les réglementations nationales et
internationales en matière de taxes et
redevances aéronautiques
-
- Encourager les
opérateurs privés à prendre des participations
dans le projet de création de la compagnie Air
CEMAC
-
- Prendre des mesures
énergiques contre les tracasseries policières
et administratives et autres rackets ainsi que
l’érection des barrières illicites
-
- Prendre des mesures
protectrices aux fins de limiter les cas
d’accidents surtout dans le cas du tournant
de Kassongo ( Route de Boali)
-
- Revoir les
modalités de recouvrement des infractions
routières par l’utilisation entre autre de
quittanciers
-
- Revoir la
possibilité de la réhabilitation du Conseil des
Chargeurs fermée pour des raisons de mauvaise
gestion
-
- Appliquer
strictement les textes relatifs à la sécurité
routière en réprimant plus sévèrement les
infractions en mettant en place des brigades
mixtes de contrôle effectivement
opérationnelles
Moyen et
Long Terme
-
- Réhabiliter et
entretenir des pistes rurales
-
- Doter le pays
d’un second aéroport international
II.2.9 L’Habitat et
l’Urbanisme
Les débats relatifs au secteur
de l’habitat et de l’urbanisme ont particulièrement
mis en évidence le recul de l’autorité de l’Etat et
le caractère arriéré des habitations en Centrafrique.
CONSTATS :
-
- L’absence
d’une politique adéquate d’habitat et
d’urbanisme
-
- La destruction
récurrente des biens publics et privés
-
- Le bradage des
édifices et immeubles de l’Etat et la
mauvaise gestion des loyers et revenus
-
- L’inexistence
d’une réelle politique de promotion
industrielle et de l’habitat en utilisant
des matériaux locaux
-
- L’inexistence
d’un code immobilier en Centrafrique
-
- L’inexistence
d’une banque de l’habitat
-
- L’inexistence
d’une politique de l’espace vert
-
- Les constructions
anarchiques occasionnant des problèmes
d’assainissement et d’accès
-
-
RECOMMANDATION
FORTE
-
- Mettre en place une
politique de l’habitat et
d’urbanisation
-
- Faire la lumière
sur les logements et édifices appartenant à
l’OCSS et exiger le paiement des loyers
A COURT
TERME
-
- Exécuter le plan
directeur de l’urbanisation
-
- Promouvoir une
politique immobilière faisant partie des cahiers
des charges des sociétés minières,
forestières et industrielles
-
- Promouvoir et
aménager les espaces verts et les équipements
sociaux
A MOYEN
TERME
-
- Elaborer un code
immobilier
-
- Créer une banque de
l’habitat
-
- Promouvoir
l’habitat avec les matériaux locaux
II.2.10 Les ONG
Cette question a permis un large
débat orienté sur la place que les ONG occupent dans le
processus de développement d’un pays comme la RCA et
surtout, le rôle de courroie de transmission auprès des
communautés rurales.
CONSTATS :
-
- L’inexistence
d’une véritable politique
d’organisation, de formation et
d’encadrement des ONG.
-
- L’insuffisante
capacité de gestion de programmes et de
management au sein des ONG
-
- Les pratiques
indélicates dans la gestions des ressources
financières et matérielles obtenues
-
- L’insuffisance
de coopération entre les ONG étrangères et
locales
-
- L’appui
insuffisant des partenaires au développement à
ces organisations
RECOMMANDATIONS :
A COURT TERME
- Organiser les états généraux
des ONG
-
- Mettre en place un
cadre permanent de concertation ONG /
Gouvernement / Partenaires au développement
-
- Renforcer les
structures d’appui (formation, encadrement,
suivi…)
-
- Renforcer les
contrôles des fonds publics gérés par les ONG
III. FINANCES PUBLIQUES
ET SYSTEME FINANCIER CENTRAFRICAINL’action et les dépenses de
l’Etat à travers une saine gestion des finances
publiques constitue également l’autre facteur
déterminant dans le processus qui mène de la croissance
au développement humain.
La bonne gestion de
L’économie réelle et les finances publiques
contribuent a la dynamique du système financier.
la commission a abordé
successivement les points suivants :
-
- Finances publiques
-
- Système financier
-
- Dettes publiques
-
- Divers
III.1.1 Finances publiques
Ce premier thème porte
essentiellement sur les problèmes :
-
- de ressources financières
de l’Etat à travers les activités des Régies
financières (Douanes, Impôts et Trésor) ;
-
- de dépenses
publiques ;
-
- de la préparation et de
l’exécution du budget ;
-
- du contrôle a priori et a
posteriori du budget de l’Etat.
Les différentes interventions
des participants suite à cet exposé technique laissent
apparaître un diagnostic général de graves problèmes
structurels auxquels il convient de trouver des mesures
d’assainissement.
CONSTATS :
-
- l’insuffisance notoire
des recettes budgétaires ;
-
- la mauvaise gestion des
dépenses publiques ;
-
- la faiblesse des
contrôles internes et externes ;
-
- des déficits budgétaires
chroniques sur la base engagements et sur la base
caisse ;
-
- Le manque de personnel
qualifié dans les services financiers ;
-
- Des équipements de travail
insuffisants et inappropriés ;
-
- La non application des
rapport par les chefs de département
-
- La corruption rampante, les
détournements et complicité de détournements des
deniers publics qui demeurent souvent impunis
L’insuffisance des recettes
est confirmée par le faible taux de prélèvement fiscal en
République Centrafricaine ne dépassant pas en moyenne 9% du
PIB, nettement inférieur au taux de 14% dans la zone CEMAC et le
faible taux de recouvrement d’environ 70% en moyenne. Il va
sans dire que ces maigres ressources ne peuvent couvrir
l’intégralité des dépenses publiques prioritaires. De
plus en raison de la déficience des statistiques adéquates, les
prévisions budgétaires sont très peu fiables. Les participants
ont relevé que depuis des années, la RCA ne gère que des
budgets irréalistes avec comme conséquence des déficits
chroniques ; ce qui est paradoxal par rapport aux diverses
potentialités exploitées.
La tendance baissière des
recettes est étroitement liée à l’instabilité politique
caractérisée par des crises militaro-politiques successives,
ayant pour conséquence la destruction systématique du tissu
économique et industriel, la fuite des capitaux étrangers et
l’attentisme de certains opérateurs économiques tant dans
la réalisation de nouveaux investissements que dans le
règlement des impôts, droits et taxes revenant à l’Etat.
Les participants ont déploré la
prédominance des opérateurs économiques du Moyen Orient dans
le secteur réel en amont, caractérisée par l’utilisation
de toute forme de pratiques illicites (monopole, fraudes
économiques et fiscales, ententes occultes pour rupture de
stocks et augmentation des prix de divers produits de première
nécessité, non respect du circuit de distribution, etc.)
souvent avec la complicité des agents de l’Etat.
Ils en ont conclu que les grosses
pertes de recettes sont imputables, d’une part, aux maux
recensés ci-dessus et à l’incivisme fiscal de la plupart
des opérateurs économiques, d’autre part.
Ils ont ensuite émis des
appréciations sur les activités positives et/ou négatives du
secteur informel notamment dans l’approvisionnement du pays
avec quelques produits peu dispendieux, mais par contre, la
quasi-totalité échappe au paiement de minimum de droits et
taxes. Il y a lieu de trouver des voies et moyens pour les
canaliser dans le secteur formel dans leur propre intérêt et
celui de l’Etat.
Quant aux menues recettes
inscrites au budget au titre des recettes d’exploitation des
services dans quelques Ministères, les délégués ont évoqué
les problèmes ci-après relatifs :
-
- au reversement irrégulier
de la totalité de ces produits divers à la caisse du
Trésor Public ;
-
- à l’incertitude de
leur utilisation pour l’intérêt public ;
-
- au refus persistant des
gestionnaires de collaborer avec les régisseurs des
menues recettes et des menues dépenses affectés auprès
de ces services publics par le Ministère des Finances.
En débattant de ces problèmes,
les délégués ont constaté avec amertume les différentes
tracasseries et frustrations de la part des agents de la force
publique chargés du contrôle routier et ont dénoncé, par la
même occasion, ces actes.
Les délégués ont relevé par
ailleurs, que les causes de l’insuffisance des recettes sont
aussi imputables aux dispositions des conventions internationales
(Organisation Mondiale de Commerce) ou des traités régionaux
(CEMAC). Ainsi l’application effective des clauses de la
libéralisation dans notre pays s’avère difficilement
maîtrisable quand bien même les services de surveillance de la
concurrence et de la répression des fraudes existent au
Département du Commerce et de l’Industrie.
Au niveau de la CEMAC, le
système préférentiel de taxation des produits à
l’intérieur de la Communauté concourt également à la
réduction des ressources financières à défaut d’un
mécanisme de compensation des pertes de recettes en faveur des
pays enclavés. Le fonds de solidarité créé au profit des pays
enclavés, prévu à l’article 39 de l’ancien traité,
a été supprimé et remplacé par le fonds de développement
constitué dorénavant par la contribution égalitaire de tous
les Etats membres, qu’ils soient enclavés, insulaires ou
côtiers. De plus, la mise en place de ce fonds par les organes
dirigeants de la CEMAC tarde à venir.
Concernant la mauvaise gestion
des dépenses publiques, les délégués ont réaffirmé tout
d’abord le constat de l’insuffisance des recettes qui
ne permet pas déjà au Trésor de couvrir les charges de
l’Etat, ne serait ce que les salaires, les pensions, les
bourses, etc. En outre, ces recettes font l’objet d’une
mauvaise utilisation et sont détournées à d’autres fins
sans que les auteurs ne soient sanctionnés administrativement
et/ou pénalement.
Par ailleurs, les délégués ont
déploré d’autres cas inadmissibles ci-après :
-
- l’inobservation des
règles intransigeantes de gestion budgétaire ;
-
- le non respect du principe
de l’unicité des caisses selon lequel les dépenses
ne peuvent être financées que par un fonds unique sur
la base des crédits votés. Cependant, certains
délégués ont critiqué ce principe qui bloque le
fonctionnement des budgets communaux ;
-
- la non tenue de la
comptabilité matière ;
-
- la mauvaise tenue de la
comptabilité de caisses et des comptes de grands
livres ;
-
- l’absence de tenue de
la comptabilité d’exercice ;
-
- la faiblesse de contrôle
des services ;
-
- la non production des
comptes de gestion de l’Etat depuis plusieurs
années ;
-
- le non respect des textes
régissant les marchés publics et l’inexistence
d’un système de catégorisation d’attribution
des offres selon la taille des entreprises.
Toutes ces anomalies font que
l’Etat crée et paie beaucoup plus de mauvaises dépenses
que des dépenses régulièrement autorisées ; ce qui se
traduit par l’inscription de nombreuses dépenses
extrabudgétaires très élevées au compte d’attente
" dépenses à régulariser ".
Il existe véritablement une
carence du personnel qualifié dans les services financiers
affectant ainsi gravement leurs performances. Cette carence
s’explique par un manque de formation mais viennent
s’ajouter également des nominations et des promotions
laxistes. L’effectif actuel du personnel au Département des
Finances renferme bon nombre d’agents, imbus d’un
appétit de gain facile, intégrés sans formation préalable
dans les corps des finances. Ceci est l’une des causes
importantes de la baisse des recettes de l’Etat.
Il est à déplorer aussi que les
Régies financières ne sont pas dotées des matériels roulants
et informatiques suffisants pouvant leur permettre de remplir
leurs missions de collecte des ressources et de gestion de
services.
Forts de ces errements, les
participants ont proposé des actions appropriées sous forme de
recommandations en annexe
RECOMMANDATIONS SUR LES
FINANCES PUBLIQUES
RECOMMANDATIONS FORTES
-
- L’examen et
l’adoption dans les meilleurs délais, des
recommandations pertinentes du Rapport Final du 10
janvier 2003 transmis au Gouvernement par le Cabinet
Investissement Développement Conseil, de l’étude
diagnostic de la gestion des finances publiques en RCA
financé par l’Union Européenne ; et la mise
en œuvre effective du Plan d’Assainissement
préconisé, à savoir :
-
- Relever les
recettes par l’élargissement
de l’assiette fiscale et des actions
vigoureuses de recouvrement des Régies
financières ;
-
- Maîtriser
et contrôler les dépenses ;
-
- Réduire le
déficit budgétaire chronique ainsi
que les dettes publiques tant
intérieures qu’extérieures ;
-
- Mettre en
place un comité interministériel
siégeant au préalable sur toute
convention ayant une incidence
financière avant signature définitive
par les autorités compétentes ;
-
- Respecter
les textes applicables aux marchés
publics et mettre en place un
système de catégorisation adapté aux
petites et moyennes entreprises et aux
grandes entreprises nationales et
multinationales ;
-
- Renforcer
les capacités des organes de contrôles
financiers tant internes
qu’externes ;
-
- Former le
personnel spécialisé des services
financiers et rétablir les statuts
particuliers des Régies
financières ;
-
- Instituer
des critères sélectifs pour la
nomination des responsables des Régies
financières sur la base d’un
contrat de performance ;
-
- Combattre le
laxisme du personnel et la
corruption active et passive ;
-
- Restaurer la
confiance ;
-
- Restructurer
le secteur postal, plus particulièrement
les cheques postaux et les caisses
d’épargne et de prévoyance
A COURT
TERME :
-
- L’application des
sanctions draconiennes aux opérateurs économiques
étrangers et nationaux enfreignant les législations et
règlements en matière commerciale, fiscale et morale.
-
- La redynamisation des
actions des différents services des Ministères chargés
du contrôle et de la répression des fraudes
économiques et financières.
-
- L’étude pour la
fiscalisation du commerce de bétail.
-
- La saisine de la CEMAC en
vue de mener une étude relative à la perte de recettes
et le mécanisme de compensation en faveur de la
République Centrafricaine, pays enclavé.
-
- La mise en exécution
effective des conclusions et recommandations issues des
rapports des organes de contrôles.
- A MOYEN TERME
- L’exploitation sous
forme directe ou mixte par des structures étatiques
compétentes de certaines concessions dans les secteurs
tels que Mine et Forêt
-
- La formation des opérateurs
du secteur informel à l’esprit d’entreprise et
leur canalisation progressive dans le secteur formel aux
fins de la fiscalisation de leurs activités.
-
- L’étude de la
possibilité d’assouplir le principe de
l’unicité des caisses dans le cadre de la
décentralisation.
-
- Le renforcement des
capacités institutionnelles, techniques et matérielles
des organes de contrôles financiers tant internes
qu’externes.
III.1.2 Système financier
Ce point a porté sur la
structure du système bancaire (BEAC et banques locales) et du
secteur des assurances.
1. Après avoir souligné le
rôle cardinal de la BEAC dans l’émission de la monnaie de
la Zone Franc amarrée depuis lors à la Zone Euro, ainsi que
celui de la gestion de la monnaie et du financement de
l’économie, la commission a mentionné que seules trois (3)
banques à caractère commercial opèrent en République
Centrafricaine (BPMC, CBCA et BICA), auxquelles il faut ajouter
le Crédit Mutuel de Centrafrique (CMCA).
2. Les ratios prudentiels de ces
banques sont toutefois mitigés au regard de la réglementation
communautaire (COBAC), avec une solvabilité quelque peu
érodée, une liquidité peu florissante, une faible collecte de
ressources essentiellement à court terme ayant pour conséquence
un recours permanent au refinancement de l’institut
d’émission, un recours permanent de l’Etat aux
ressources du système bancaire pour financer ses charges, etc.
En se basant sur ces données et eu égard à une faible
rentabilité, la situation du système bancaire reste dans son
ensemble fragile.
3. L’analyse des composantes
de la masse monétaire jusqu’à fin décembre 2002 fait
ressortir la part prépondérante de la monnaie fiduciaire (76%),
ainsi que le faible niveau des dépôts, tant à vue (14,4%),
qu’à terme (9,6%). Ces chiffres traduisent une structure
anachronique et une sous bancarisation de notre économie.
4. S’agissant de la
distribution des crédits, les opérateurs économiques se
plaignent souvent du refus ou de la restriction de ceux-ci, alors
que ces banques à vocation essentiellement commerciale, ne font
que des crédits à court terme. A cela, s’ajoute la non
bancabilité des dossiers présentés par ces opérateurs
économiques.
Il est souhaité que
d’autres banques spécialisées dans d’autres secteurs
(Crédit agricole, Banque des PME, Banque de l’habitat,
etc.) soient implantées en tenant compte de l’évolution de
la situation économique du pays.
5. Le mutualisme et la
micro-finance étant les nouvelles formes de financement
décentralisé, il y a lieu de les développer dans le milieu
rural. Pour cela, la création d’un Fonds National de
Garantie s’impose.
Aussi, la Bourse des Valeurs
Mobilières de la CEMAC un moyen de mobiliser l’épargne en
vue du financement de l’économie et qu’il serait
souhaitable que les opérateurs économiques soient largement
informés des mécanismes de cette nouvelle structure
6. dans le domaine des
assurances, La Commission a noté l’étroitesse du marché,
le portefeuille élevé de mauvais risques et la régression de
l’assurance automobile.
RECOMMANDATIONS SUR LE SYSTEME
FINANCIER
A COURT TERME
-
- La mise en place d’une
véritable politique d’assurance et la
sensibilisation des citoyens par le Gouvernement en vue
de s’acquitter de leurs primes d’assurance pour
se protéger contre tous risques éventuels.
-
- la sensibilisation des
opérateurs économiques sur les avantages du nouvel
instrument de politique économique la BVMAC et
l’amélioration de la compétitivité de leur
entreprise
- A MOYEN TERME
- La mise en place d’une
politique rigoureuse d’assainissement du secteur
bancaire et de mobilisation de l’épargne nationale.
-
- L’étude de
faisabilité pour la création des banques additionnelles
à caractère spécialisé autre que la banque
commerciale (crédit agricole, banques des PME, Banque de
l’habitat etc…).
-
- Le développement dans le
milieu rural d’autres systèmes de financement
décentralisé tels que la micro finance et autres
structures de financement à caractère mutuel à travers
la création d’un fonds national de garantie (FNG).
-
- La limitation du recours
quasi-permanent par l’Etat aux ressources des
banques locales pour le financement de ses charges,
eu égard à la fragilité du système bancaire
centrafricain.
-
- L’amélioration de la
qualité des dossiers de crédits soumis par les
opérateurs économiques en vue de satisfaire aux
exigences des banques, relatives à l’octroi des
crédits par la création d’une structure
d’assistance et conseils.
-
- Mise en place d’un
fonds de garantie alimenté par la taxe sur le crédit,
une partie des frais de dossiers perçus par les banques
et par des concours extérieurs
III.1.3 Dettes publiques
1. Cette question a
suscité le sentiment d’inquiétude des délégués eu
égard au montant global du stock de la dette centrafricaine
recensé et évalué à 618,3 milliards à fin août 2003, se
décomposant ainsi qu’il suit :
-
- Dette multilatérale :
……………………………………………….383,5
milliards
-
- Dette bilatérale :
…………………………………………………..196,5
milliards
-
- Dette intérieure bancaire
(hors arriérés de
salaires, bourses, pensions, fournisseurs et
autres):.38,3 milliards
2. Il convient de souligner que
l’Etat a accumulé d’importants arriérés extérieurs
(121,2 milliards) et intérieurs* (137,08 milliards y compris
Salaires : 63,61 milliards, Pensions : 8,65 milliards,
Bourses : 1,37 milliards, Reliquat DVA : 810 millions,
Frais de vacation : 302 millions, Dettes alimentaires :
224 millions, Saisies arrêts non compris salaires gelés :
17 millions, Fournisseurs : 30 milliards, OCSS : 24
milliards, BEAC et banques commerciales : 8,1 milliards).
3. Il a été observé que cette
situation latente reste comme une épée de Damoclès suspendue
sur la tête de l’Etat. Cette accumulation d’arriérés
résulte de l’inadéquation entre les recettes et les
dépenses, entraînant ainsi un pesant déficit de trésorerie.
Ayant pris bonne note des chiffres énoncés, les délégués des
syndicalistes ont dénoncé les solutions arbitraires envisagées
par l’ancien régime pour résoudre ce problème social du
règlement des arriérés des salaires. La commission en a pris
acte.
Face aux propositions relatives
à la titrisation des arriérés de salaires et la cession de
certains actifs publics en compensation des créances des
fournisseurs et salariés de l’Etat, les délégués des
syndicats ont fait une contre proposition demandant la tenue
d’une table-ronde gouvernement-syndicats pour négocier ce
problème capital.
Un délégué a proposé
l’annulation totale ou partielle des arriérés accumulés
sur le plan intérieur ; cette proposition n’a pas
été retenue par l’ensemble des délégués et a été
ensuite retirée. D’autres solutions proposées tendant soit
à créer ou à augmenter des taxes sur les produits jugés
nocifs ou non indispensables pourraient être affectées à
l’apurement de ces arriérés. En raison de l’incidence
de cette proposition sur les prix (inflation), il est souhaitable
qu’une étude préalable soit menée pour décider en toute
connaissance de cause.
4. Les dettes extérieures ont
fait l’objet d’un échange de vue entre les
participants. Une idée de proposition tendant à privilégier le
règlement de la dette intérieure au détriment de la dette
extérieure a été avancée. Le Président de la Commission a
souligné que notre pays a déployé beaucoup d’efforts pour
l’apurement des arriérés extérieurs envers les bailleurs
de fonds multilatéraux pour permettre à ceux-ci de le soutenir
dans son programme de développement ; cette proposition de
suspension des paiements risquerait de compromettre nos relations
de coopération multilatérale et bilatérale.
Convaincus du lourd endettement
du pays, les participants ont proposé des actions appropriées
sous forme de recommandations en annexe 3.
RECOMMANDATIONS SUR
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-
- bjbjýÏýÏ
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˜ ˜ ˜ ˜
˜ ˜ ˜ ¬ ¶N ¶N
¶N 8 îN , de rendre la charge de la dette extérieure
soutenable.
-
- La tenue d’une
table-ronde Gouvernement-Fournisseurs pour rechercher les
voies et moyens acceptables en vue de régler
définitivement l’épineux problème des arriérés
des fournisseurs.
-
- L’étude de
faisabilité relative à la possibilité de créer ou
d’augmenter des taxes sur les produits jugés nocifs
ou non indispensables aux fins de l’apurement de
tous les arriérés de l’Etat.
DIVERS
Les participants ont échangé
leurs points de vue sur la mauvaise gestion de l’aide
publique (dons japonais), la coopération économique et
financière avec les partenaires au développement, le non suivi
et la non vulgarisation des accords économiques et financiers à
caractère bilatéral ou multilatéral et la création de la
Caisse Autonome des Pensions.
RECOMMANDATIONS SUR LES DIVERS
A COURT ET MOYEN TERME
-
- L’accélération par le
Gouvernement de la création de la caisse autonome de
pensions.
-
- La mise en place d’un
système de gestion efficace de l’aide publique par
le Gouvernement et en assurer le suivi ainsi que le
contrôle.
-
- La mise en place d’un
organe de suivi régulier et de vulgarisation des accords
économiques et financiers à caractère bilatéral ou
multilatéral.
IV - QUESTIONS TRANSVERSALES
Pour finir ses débats, la
commission a examiné des questions qui étaient ressorties lors
des travaux de manière transversale mettant en relief les
responsabilités politiques, institutionnelles ainsi que la
responsabilité des citoyens centrafricains eux mêmes et des
opérateurs économiques dans le délabrement de notre économie.
La commission a suggéré que ces points fassent l’objet
de résolutions fortes du Dialogue National.
Ce sont :
1 - Les responsabilités aux
niveaux politique, administratif et institutionnel dans le
déclin de l’économie centrafricaine
2 - Les détournements, la
corruption et les malversations par les responsables politiques,
les cadres et les dirigeants des entités économiques et
associatives
3 - La mauvaise gestion des
dossiers par les responsables des ministères, fondée parfois
sur la jalousie, la mauvaise foi et la pratique du blocage des
dossiers, …
4 - Les responsabilités
individuelles du citoyen centrafricain lui même dans le recul de
l’économie centrafricaine
5 - Le manque de stratégies
efficaces pour la mobilisation et l’absorption des
financements alloués à la RCA
6 - La nécessité de prendre des
mesures énergiques contre les vols, vandalismes et destructions
du patrimoine de l’Etat ainsi que des biens privés
7 - La paix, comme outil de
développement économique, nationalisme et amour de son pays,
responsabilité ;
8 - La nécessité de promouvoir
l’éthique , la morale et surtout la rigueur dans la gestion
de notre économie
9 - La question de la Sécurité,
indispensable au développement économique
10 - L’audit des recettes
affectées dans tous les secteurs d’activités (fonds
routiers, miniers et forestiers …)
11 - Le moratoire sur les
arriérés de salaires, comme un signal fort de toute la nation
12 - Les défis de la lutte
contre la pandémie du VIH/SIDA et de la lutte contre la
pauvreté pour soutenir la croissance et le développement
économiques
13 - La nécessité
d’utiliser les cadres centrafricains compétents et
nationalistes dans les organismes internationaux d’appui à
l’économie centrafricaine (cas de la BEAC et BDEAC)
14 - Le code de solidarité pour
renforcer l’unité nationale et la paix
15 - La promotion de la culture
du travail et de l’intérêt national à tous les niveaux
16 - La mise en œuvre
d’un mécanisme de concertation Etats - opérateurs
économiques
17 - La faiblesse de la
circulation vers les populations des informations sur les
activités, projets, et
opportunités existants dans les Organismes internationaux,
notamment le système des Nations
Unies
18 - La nécessité pour le
gouvernement de se pencher sur le statut, la protection et
la promotion des personnes
handicapées
19 - La Nécessité
d’organiser un séminaire national sur l’environnement
et le développement durable afin de lancer une stratégie dans
ces domaines pour le pays
20 - L’Urgente et
impérieuse nécessité de réduire le train de vie de
l’Etat comme un signal fort à l’endroit du peuple et
de la Communauté Internationale( fonds spéciaux, caisses
d’Avance, voyages officielles, voitures de luxe et autres
émoluments…) .
Actualité
Centrafrique de sangonet - spécial Dialigue National (sept-octobre 2003)