Les hôtes de marque de la clôture du DN : les présidents Bongo et Sassou Nguesso
BANGUI, 27 oct 2003 (AFP) - 19h15 - Les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso ont quitté Bangui lundi en fin de journée après avoir participé à la cérémonie marquant la clôture du dialogue national centrafricain, lancé à la mi-septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le chef d'Etat congolais était arrivé dimanche après-midi à Bangui et son homologue gabonais lundi matin.
"Nos pays ont souvent marqué le pas, davantage à cause des crises politiques que des crises économiques", a déclaré le président Bongo dans une allocution entrecoupée d'expression en Sango, langue nationale centrafricaine.
"L'heure de la réconciliation a sonné en République centrafricaine. Je me réjouis grandement pour la République centrafricaine, pour notre sous-région, car tout conflit qui s'éteint est une grande avancée qui se fait", a estimé le président gabonais.
"Le peuple congolais espère avec le peuple centrafricain frère que les années de cendre et les pages sombres de l'histoire de Centrafrique sont derrière", a pour sa part déclaré le président Sassou N'guesso, également président en exercice de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac).
A travers des débats parfois houleux, ce Dialogue national avait pour objectif de formuler des recommandations pour éviter à ce pays d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants de replonger dans les crises à répétition qu'il a connues depuis 1996.
BANGUI, 27 oct 2003 (AFP) - 18h38 - Le président centrafricain François Bozizé a assuré lundi, lors de la clôture du Dialogue national, qu'il s'efforcerait de traduire dans les faits les recommandations formulées par ces assises mais "sous les formes appropriées prévues par les lois de la République".
"Je m'emploierai à ce que les actes du Dialogue national puissent être traduits dans les faits", a assuré le général Bozizé dont les propos étaient retransmis à la radio nationale. "Cependant, a-t-il poursuivi, il va également de soi que la traduction de ces actes dans les faits se fera sous les formes appropriées, prévues par les lois de la République".
"Le Comité de suivi des actes du Dialogue national qui sera mis en place contrôlera leur exécution", a précisé le chef de l'Etat, autoproclamé après son coup d'Etat du 15 mars dernier.
Le Dialogue national a créé un Comité de suivi des actes du Dialogue national (CSADN) pour veiller à l'application de ces recommandations.
Outre les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso, des représentants des présidents du Tchad, du Mali, du Soudan, du Bénin ainsi que des Nations Unies ont également assisté à la cérémonie de clôture du Dialogue national, lancé à la mi-setmebre.
Ces assises, auxquelles ont participé quelque 350 personnes de tous horizons venues de l'ensemble de la Centrafrique, étaient censées mettre un terme aux crises récurrentes qu'a connues ce pays d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants depuis 1996.
BANGUI, 27 oct 2003 (AFP) - 17h07 - Les assises du Dialogue national centrafricain se sont achevées lundi après-midi à Bangui par une déclaration en dix points ainsi que par un ensemble de recommandations fortes, a constaté un journaliste de l'AFP.
La cérémonie de clôture de ces assises, ouvertes à la mi-septembre, s'est tenue en présence des présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso.
La déclaration en dix points est un ensemble de principes qui devraient, selon les participants au Dialogue, guider l'action à venir des dirigeants centrafricains pour éviter la répétition des crises qui ont secoué le pays depuis 1996.
Ces dix points prônent entre autres la nécessité de privilégier le dialogue, de préserver la paix et la sécurité, de consolider l'unité nationale, la justice et la bonne gouvernance, la démocratie, et de promouvoir le développement de la République centrafricaine.
Les principales recommandations appellent notamment au rétablissement rapide de la sécurité, à la mise en place d'une véritable Commission "vérité et réconciliation" sur le modèle de l'Afrique du sud, à la rédaction d'une nouvelle Constitution, au réaménagement du gouvernement du Premier ministre Abel Goumba et à des élections générales "crédibles".
Elles proposent également la création d'un Conseil national de médiation pour régler les conflits intercentrafricains ainsi que d'un centre de formation chargé de la prévention, la gestion et la résolution des conflits.
S'agissant de la durée de la transition et des élections générales, le Dialogue national recommande "d'organiser les élections générales, conformément au calendrier établi par le gouvernement national de transition, dans l'ordre suivant: les municipales, les législatives et présidentielle".
"Toutefois, compte tenu des nombreuses contraintes de sécurité qui règnent sur le territoire national, souligne la recommandation, le Dialogue national exprime le souhait que les autorités centrafricaines et la Communauté internationale s'impliquent à fond afin de créer les meilleures conditions des consultations électorales crédibles".
Aucune mention précise n'est faite à la durée de la transition, initialement fixée à janvier 2OO5 par le président Bozizé qui a pris le pouvoir par un coup d'Etat le 15 mars dernier.
A propos du réaménagement du gouvernement du Pr Goumba, le dialogue national recommande de "réaménager le gouvernement en tenant compte des critères de consensus, de la compétence, et de la bonne gouvernance".
Au sujet de la nouvelle Constitution, le Dialogue national recommande "de rédiger la nouvelle Constitution de la République en tenant compte des orientations du Dialogue national".
"Nos pays ont souvent marqué le pas, davantage à cause des crises politiques que des crises économiques", a déclaré le président Bongo dans une allocution entrecoupée d'expression en Sango, langue nationale centrafricaine. "Il faut donc savoir en finir à un moment ou à un autre avec les crises politiques et les ravages qu'elles causent", a-t-il poursuivi.
"L'heure de la réconciliation a sonné en République centrafricaine. Je me réjouis grandement pour la République centrafricaine, pour notre sous-région, car tout conflit qui s'éteint est une grande avancée qui se fait", a estimé le chef d'Etat gabonais.
"Le peuple congolais espère avec le peuple centrafricain frère que les années de cendre et les pages sombres de l'histoire de Centrafrique sont derrière", a pour sa part déclaré le président du Congo, Denis Sassou N'guesso, président en exercice de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac).
A travers des débats parfois houleux, ce Dialogue national avait pour objectif de formuler des recommandations pour éviter à ce pays d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants de replonger dans les crises à répétition qu'il a connues depuis 1996.
BANGUI, 27 oct 2003 (AFP) - 14h39 - La cérémonie de clôture du Dialogue national centrafricain a débuté lundi en début d'après-midi, avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu, au siège du Conseil national de transition (CNT) à Bangui, a constaté un journaliste de l'AFP.
Outre les chefs d'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso et gabonais, Omar Bongo, arrivés respectivement dimanche après-midi et lundi matin à Bangui, plusieurs présidents d'Afrique centrale et d'Afrique de l'ouest ont envoyé des délégations.
De nombreuses institutions, dont les Nations unies, l'Union européenne, l'Organisation internationale de la francophonie et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Comessa ou Cen-sad), sont également représentées.
Les anciens présidents centrafricains, David Dacko et André Kolingba ainsi que les anciens Premiers ministres assistent à la cérémonie qui a débuté par la lecture du rapport général rédigé à l'issue des six semaines de Dialogue.
En revanche, le troisième président centrafricain encore en vie, Ange-Félix Patassé, renversé le 15 mars dernier par le général François Bozizé, est absent et se trouve toujours en exil au Togo depuis le coup d'Etat. Il en est de même pour son dernier Premier ministre, Martin Ziguélé, qui a quitté la Centrafrique pour la France quelque deux mois après le putsch.
Le rapport général est un document d'une centaine de pages, comprenant un certain nombre de recommandations pour éviter à ce pays d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants de replonger dans les crises à répétition qu'il a connues depuis 1996 et auxquelles ce Dialogue est censé mettre un terme.
BANGUI, 27 oct 2003 (AFP) - 11h52 - Le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo, arrivé lundi matin à Bangui pour assister à la clôture des travaux du dialogue national, a été ovationné par des milliers de personnes dans les rues de la capitale centrafricaine, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le chef de l'Etat gabonais avait pris place à bord d'un véhicule militaire décapotable aux côtés du président centrafricain François Bozizé pour un bain de foule de plus d'une heure et demie à travers Bangui.
Malgré la pluie fine, des milliers de personnes s'étaient massées le long du parcours, poste radio collé à l'oreille, branches de palmiers ou mouchoirs à la main, ovationnant le cortège. Des tissus pagnes ont même été déroulés par des femmes sur la chaussée à certains moments du passage du cortège.
Le président Bongo est considéré en Centrafrique comme "le parrain" du dialogue national car le Gabon avait été le premier à verser une contribution pour l'organisation de ce forum, dès son annonce par l'ancien président Ange-Félix Patassé en novembre 2002. Le Gabon avait versé 1OO millions FCFA (150.000 EUR).
Le président Bongo s'est également impliqué à plusieurs reprises dans les crises centrafricaines. Il avait notamment dirigé la médiation africaine pour la Centrafrique, décidée lors du sommet France-Afrique de Ouagadougou en 1996. Il préside aussi depuis 2002 le comité ad'hoc des chefs d'Etat de la Cémac (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale) sur la Centrafrique.