Déploiement au
nord de la force de maintien de la paix de la CEMAC
BANGUI, le 21 juillet 2003 Nations Unies (IRIN) - La force de maintien de
la paix de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a
lancé ses opérations au nord de la République centrafricaine (RCA), toujours en
proie à l'insécurité depuis octobre 2002, a indiqué samedi à IRIN un responsable
de la CEMAC, depuis la capitale Bangui.
"Après avoir constaté une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui,
nous avons entamé la seconde phase de notre mission en envoyant deux tiers de
nos troupes dans le nord," a déclaré le contre-amiral Martin Mavoungou,
commandant en chef de la force de la CEMAC.
Il a ajouté que, depuis le 13 juillet, des soldats patrouillaient les villes de
Bossangoa, à 305 km au nord de Bangui ; Markounda, à 600 km au nord de la
capitale ; Paoua, à 506 km au nord ; Ngaoundaye, à 600 km au nord-ouest de
Bangui ; Bozoum, à 384 km au nord-ouest ; et Bocaranga, à 510 km au nord-ouest.
"Notre mission dans le nord consiste à désarmer ceux qui détiennent des armes
illégalement, à neutraliser les groupes armés tels que les bandes de malfaiteurs
et à dissuader les autres fauteurs de troubles," a précisé M. Mavoungou.
Il a également indiqué que de telles missions seraient "régulières et
fréquentes" afin de faciliter les opérations humanitaires dans le nord du pays
ravagé par la guerre.
De violents affrontements entre les forces gouvernementales et rebelles ont eu
lieu au nord de la Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Récemment
encore, la majorité de la population de cette région hésitait à rentrer chez
elle en raison de l'insécurité.
Les ONG humanitaires ont déploré que l'instabilité les empêche d'atteindre les
régions les plus septentrionales du pays, où des bandes armées incontrôlées,
soupçonnées d'être d'anciens combattants de l'actuel dirigeant François Bozizé,
profitent de l'absence de l'armée pour terroriser la population.
M. Bozizé a renversé le président Ange-Félix Patassé à la suite d'un coup d'Etat
le 15 mars dernier, mettant fin à six mois de rébellion.
BANGUI, 22 juillet 2003 (AFP) 14h39 - La force de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) dépêchera régulièrement des missions de sécurisation dans les régions nord-ouest de la Centrafrique, a déclaré à l'AFP son commandant, le contre-amiral Martin Mavoungou Bayonne.
"La certitude, c'est qu'il y aura au moins une fois tous les quinze jours des missions de ce genre à l'intérieur du pays pour garantir la sécurité des populations de l'arrière-pays", a affirmé lundi soir l'officier gabonais.
Le commandant de la force de la Cémac a fait cette déclaration au retour à Bangui des deux compagnies qui avaient été déployées la semaine dernière dans les régions nord-ouest du pays pour des missions de reconnaissance et de ratissage.
La mission, a précisé le chef des opérations, le colonel Mathias Lenkongui, n'a pas eu d'accrochages avec les éléments incontrôlés qui continuent de semer la terreur dans la région.
Au moins 200 hommes, à bord d'une vingtaine de véhicules, dont des transports de troupes, des automitrailleuses et des véhicules à avant blindé (V.A.B), ont participé à ces missions en appui aux forces armées centrafricaines basées sur place.
Selon le colonel Lenkongui, cette mission a notamment couvert les régions de Kabo, non loin de la frontière tchadienne, de Bossangoa et Paoua, à partir de Bossemptélé, au nord-ouest de Bangui.
A leur arrivée dans ces régions, les soldats de la Cémac ont été applaudis par la population, réclamant la fin des exactions des bandes armées qui contraignent de nombreux habitants à se cacher encore dans la brousse, quatre mois après le coup d'Etat du général François Bozizé, le 15 mars dernier.
Déployée en Centrafrique en décembre 2002 pour assurer la protection de l'ex-président Ange-Félix Patassé, la surveillance des frontières tchado-centrafricaines et la restructuration des forces armées centrafricaines, la force de la Cémac, forte de 380 hommes, a désormais des missions de combat et de défense.