Fin de la MONUC (Force de la Mission des Nations Unies en RDC) installée en Centrafrique
La MONUC cessera d'utiliser la base aérienne de M'Poko fin décembre 2OO1
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDCongo, Amos Namanga Ngongi, a annoncé cette décision dimanche à Bangui au président centrafricain Ange-Félix Patassé.
"Nous sommes venus remercier le président de la République de la générosité de la République centrafricaine (RCA) qui avait mis à notre disposition la base de la M'Poko", a déclaré M. Namanga Ngonji à la radio nationale centrafricaine.
"Vu l'évolution de la situation en RDC, où nous sommes beaucoup plus implantés dans l'est du pays, nous ne sommes pas en mesure de continuer à utiliser la base de la M'Poko", a-t-il précisé.
La RCA et la MONUC avaient signé en septembre à Bangui un accord prévoyant l'utilisation de la base militaire de M'Poko à des fins logistiques pour un loyer mensuel de 500.000 dollars US.
Ancienne base militaire française, elle avait été retrocédée à l'armée centrafricaine en 1998. Sa location avait fait l'objet de plusieurs mois de discussions entre la MNUC et la RCA, en raison du coût jugé trop élevé par les Nations Unies.
Le départ de la MONUC suscite un "petit dépit" en Centrafrique
"Il s'agit d'un petit dépit", a déclaré le ministre à la radio nationale, soulignant que l'annonce avait un peu surpris le gouvernement qui s'y attendait néanmoins "compte tenu des termes du contrat".
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Amos Namanga Ngongi, avait annoncé dimanche au président centrafricain Ange-Félix Patassé que la MONUC n'utiliserait plus la base de M'Poko à compter du 31 décembre, en raison de son implantation de plus en plus à l'est de ce pays.
"Nous avons un manque à gagner. C'était un peu du beurre sur les épinards", a souligné le ministre, à propos de la location mensuelle de cette base pour 500.000 dollars US, jugée coûteuse par les Nations unies.
Ces sommes ont permis "d'avancer les salaires et surtout de payer nos arriérés vis-à-vis des institutions de Bretton-Woods", a-t-il ajouté.
Les autorités centrafricaines avaient promis de verser un mois de salaire aux fonctionnaires pour la fête nationale du 1er décembre, mais seuls les fonctionnaires payés en numéraire par le Trésor public ont touché jusqu'à présent ce salaire.