Le PUN : Le président Patassé doit s'expliquer sur les "déclarations du Porte-parole incitant à la haine et à la division"


PARTI DE L'UNITE NATIONALE
Unité - Discipline - Progrès

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les militantes et militants du Parti de l'Unité Nationale (PUN) ainsi que de nombreux Centrafricains ont suivi avec stupeur la

déclaration faite par le Porte Parole de la Présidence de la République en date du 07 décembre 2001, suite aux sommets des Chefs d'Etat tenus à Khartoum le 03 décembre 2001 et à Libreville les 04 et 05 décembre 2001 sur la crise en Centrafrique.

Cette déclaration qui privilégie une prétendue démarche judiciaire au détriment de la solution politique à la crise centrafricaine telle que préconisée par les Chefs d'Etat réunis à Libreville dénote la volonté délibérée du pouvoir à entraîner le peuple cenntrafricain dans la voie de la haine et de la division, ainsi que son refus du dialogue véritable susceptible de sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve plongé.

Le PUN juge grave une telle déclaration et s'étonne que le Président Ange Félix Patassé, pourtant de retour de yaoundé depuis une semaine, garde un mutisme complice sur la question. Il note par ailleurs qu'une telle prise de position ne saurait se concilier avec le discours tenu presque pendant la même période par le Chef du Gouvernement devant les Nations Unies faisant état d'une ''reprise du dialogue'' en Centrafrique.

Face à la misère galopante que connaissent les centrafricains, au délabrement total du tissu économique, à la déliquescence des institutions de la République et surtout à la partition de l'Armée Nationale en plusieurs fractions réparties entre Patassé, Kolingba et Bozizé, toute tentative de règlement militaire de la crise que traverse notre pays est une option suicidaire.

Le PUN, poour sa part, considère que le dialogue national véritable et sincère, impliquant la participation de tous les acteurs de la vie politique nationale et de la société civile demeure la condition sine qua non pour le retour à l'unité nationale, à la paix véritable et au développement durable dans notre pays.

Fait à Bangui, le 14 décembre 2001

La Secrétaire Générale

Léa KOYASSOUM-DOUMTA

Actualité Centrafrique - Dossier 8