Maître Assingambi ZARAMBAUD en libération provisoire

Après deux mois et demi de détention, s'estime disposé a entamé des actions contre les autorités pour "arrestation arbitraire".


Libération de l'avocat Zarambaud Assingambi

AFP, Bangui,12 déc. 2001 - 11h43 - Me Zarambaud Assingambi, avocat au barreau de Bangui, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats centrafricains, a été remis en liberté mardi soir sur ordre du président de la commission mixte d'enquête judiciaire Joseph Bindoumi, a déclaré l'avocat à l'AFP.

Accusé d'être impliqué dans la tentative du coup d'Etat manqué du 28 mai dernier, Me Zarambaud était détenu à la gendarmerie de Bangui depuis le 26 septembre.

"Il s'agit d'une libération provisoire", a affirmé Me Zarambaud à L'AFP. "C'est ce qui m'a été dit par M. Bindoumi, qui m'a reçu longuement avant ma libération. Il a estimé que je pouvais être appelé à tout moment par la justice si le besoin s'en fait sentir. Mais je considère qu'il s'agit d'une arrestation arbitraire".

Me Zarambaud n'a pas exclu "des actions à mener contre cette détention arbitraire", ajoutant: "M. Bindoumi m'a donné des conseils sur un certain nombre de choses".

Accusé dans un premier temps d'avoir publié dans le quotidien Le citoyen des articles incitant "à la haine et à la violence" par le président de la commission mixte d'enquête judiciaire dont il réclamait la dissolution, la considérant comme "illégale et anticonstitutionnelle", Me Zarambaud a ensuité été accusé d'être le "cerveau du coup d'Etat".

Son arrestation et sa détention avaient amené le barreau de Centrafrique à observer sans succès une grève des audiences.

La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) avait réclamé sa libération immédiate dans une lettre adressée au président Ange-Félix Patassé.


Liberté provisoire pour l'ancien bâtonnier du barreau de Bangui

PANA, Bangui, 12 décembre 2001 - L'ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats centrafricains, Me Assignambi Zarambaud, a été remis en liberté le mardi 11 décembre, après deux mois et demi de détention dans les locaux de la gendarmerie.

Me Zarambaud avait été arrêté le 26 septembre dernier par la Commission mixte d'enquête judiciaire (CMEJ) mise en place pour faire la lumière sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai dernier. Ses confrères du barreau de Bangui avaient boycotté les prétoires pendant une semaine afin de réclamer sa libération.

Celle-ci est intervenue au moment où s'achève le mandat de la CMEJ, déjà renouvelé une fois. La prochaine session de la Cour criminelle devra juger les dossiers ralatifs aux tentatives de coup d'Etat du 28 mai revendiqué par l'ancien président de la République, André Kolingba, et du 3 novembre imputé par les autorités à l'ancien chef d'Etat-major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé.

De source proche de la CMEJ, on indique que c'est après avoir été entendu une seconde fois que Me Zarambaud a été remis en liberté provisoire, la Commission ayant estimé, sans se prononcer sur les charges, avoir suffisamment de garanties de prévention.

L'avocat, indique-t-on, pourrait être appelé à comparaître très prochainement devant la justice afin de répondre des charges retenues contre lui, notamment l'incitation à la haine tribale et complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

La date de la session criminelle n'a pas encore été fixée.

On rappelle que la dissolution de la CMEJ avait été, depuis novembre dernier, demandée par les partis politiques d'opposition et par la Ligue centrafricaine des droits de l'homme, sans succès pour l'instant.


Actualité Centrafrique - Dossier 8