Le colonel Mamour a été arrêté par les unités de sécurité présidentielle (Bangui – 17 mai 2002 – 01H30 )
La semaine dernière, le colonel Mamour des Forces Armées Centrafricaines (F.A.C.A.) a été arrêté au cours d'une traque humaine visant le "démantèlement de la nébuleuse Sani Yalo".
Originaire de Ndélé, une ville du Nord/Est centrafricain, le colonel Mamour avait dirigé le 1er Bureau de l'Etat-major des F.A.C.A., sous le commandement du général Bozizé. Le gouvernement centrafricain venait de le nommer Attaché militaire à l'ambassade centrafricaine du Caire, en Egypte. Mais faute de prise en charge financier de l'Etat (billet d'avion et frais d'installation), il n'a pu rejoindre sa nouvelle affectation et se trouvait donc encore à Bangui.
La Présidence centrafricaine reprocherait au colonel Mamour les "relations douteuses qu'il entretiendrait actuellement avec le rebelle Bozizé".
De sources proches des services de sécurité centrafricains, avec l'opérateur économique Wahid Abdoul, arrêté le samedi 11 mai 2002, le colonel Mamour serait un des concepteurs banguissois de la "nébuleuse Sani Yalo" chargée de déstabiliser le pays au profit du général François Bozizé.
Selon les mêmes sources, financée par Sani Yalo, la "nébuleuse Sani Yalo" serait une connexion agissante de civils et militaires qui aurait procédé à des recrutements d'une quinzaine d'anciens rebelles Tchadiens, réfugiés en Centrafrique, et de plus d'une trentaine de Centrafricains avec mission expresse de préparer un coup de force pour renverser le régime de Bangui.
Rappelons qu'avant de devenir la bête noire du régime de Bangui, Sani Yalo fut un des intimes d'Ange-Félix Patassé dont il a financé la campagne présidentielle en 1999. Avec Ange-Félix Patassé, il fut un des principaux acteurs du scandale fiscalo-douanier "Zongo-Oil". En attendant de jours meilleurs, il s'était mis au vert au Cameroun d'où il a été récemment arrêté par la Police camerounaise, lors de l'opération "Harmattan".
Contrairement à ce qu'affirmait la Présidence centrafricaine, l'arrestation de Sani Yalo est sans rapport avec la rébellion du général François Bozizé.
(Origine : Kodro Centrafrique www.kodro.org)