"Information qui n'inspire que de l'inquiétante pour la jeunesse et l'avenir du Centrafricain... Une matière à réflexion"
AFP, Bangui, 11 MAI 2002 - 14h32 - Au moins "200 enseignants meurent chaque année, dont 92% à cause du sida", ce qui "constitue un handicap réel pour le système éducatif", a déclaré vendredi soir devant le Parlement le ministre centrafricain de l'Education Nationale, M Timoléon M'baikoua.
"Beaucoup de députés m'ont demandé pourquoi l'effectif des enseignants est si réduit dans les établissements scolaires publics dans les provinces. Mais je vous apprends qu'au moins 2OO enseignants meurent chaque année, dont 92% à cause du sida", a déclaré M. M'baikoua.
"Déjà, de 1990 à 1992, plus d'un millier d'enseignants avaient choisi le départ volontaire assisté de la fonction publique" a rappelé le ministre. "Et lorqu'on y ajoute ces chiffres que je viens de donner, cela constitue un réel handicap pour le système éducatif", a-t-il dit.
Les députés ont proposé au ministre de procèder à un "remplacement numérique des enseignants décédés" pour minimiser l'impact du déficit professoral sur le système éducatif.
Selon une étude menée en 1997-1999 par des agences des Nations-Unies, (PNUD, UNICEF, OMS), "plus de 75% des cas de décès des enseignants" étaient déjà dûs au VIH/sida".
Le taux de prévalence du VIH/sida se situe à 15% de la population à Bangui mais varie de 8% à 22% en zones urbaines dans le reste du pays contre 6% en secteur rural.
Ce taux place la RCA parmi les 10 pays les plus touchés par le virus sur le continent africain et au premier rang dans la sous-région d'Afrique centrale.
Actualité Centrafrique - Dossier 9