Sept "coupeurs de route" tchadiens déférés au parquet de Bangui (AFP, Bangui, 7 jan 2002 - 18h27)

Sept présumés bandits de grand chemin tchadiens opérant entre la Centrafrique et le Tchad ont été déférés lundi au parquet de de Bangui, a annoncé la radio nationale centrafricaine.

Ces "coupeurs de route" ont été arrêtés au cours d'une opération militaire dans la localité de Sido, à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique, selon cette même source.

"Les sept hommes qui affirment être des sujets tchadiens sont désormais à la disposition de la justice et répondront de leur forfait qui s'est soldé par la mort de quatre personnes dans les environs de Sido", a précisé la radio.

Citant le commandant adjoint du détachement de l'armée centrafricaine dans cette zone, la radio a ajouté que les suspects appartenaient à "des groupes armés qui opèrent indifféremment de part et d'autre de la frontière entre les deux pays".

Les autorités de Bangui ont annoncé samedi que des coupeurs de route avaient attaqué fin décembre la localité de Kété Sido, à 17 km de la frontière tchadienne, où ils avaient dépossédé les habitants de leurs biens et incendié leurs maisons.

Dans leur fuite, les populations avaient alerté des détachements militaires centrafricains qui ont poursuivi les malfaiteurs, en tuant quatre et faisant parmi eux cinq prisonniers.

Ces arrestations constituent "de véritables pièces à conviction dans le drame qui se joue entre la RCA et le Tchad", a estimé le commentateur de la radio centrafricaine.

Une certaine tension règne à la frontière des deux pays depuis que l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé et plusieurs dizaines de ses partisans armés ont trouvé refuge au sud du Tchad, début novembre, après avoir échappé à une arrestation pour coup d'Etat à Bangui.

La semaine dernière, une source officielle tchadienne contactée à Sahr et une source militaire centrafricaine, avaient indiqué à l'AFP qu'un groupe de soldats centrafricains avait tué quatre personnes et fait huit prisonniers, fin décembre, au cours d'incursions en territoire tchadien.

Selon ces sources, ce groupe était dirigé par un Tchadien recruté par l'armée centrafricaine, Abdoulaye Miskine, un ex-lieutenant du chef rebelle tchadien assassiné Laokein Bardé.

Actualité Centrafrique - Dossier 9