Cette décision fait suite à une altercation, le 26 mars, entre un député de la majorité parlementaire, Théophile Ganro, et le président de l'Assemblée nationale, Luc Apollinaire Dondon-Konamabaye, lui-même cadre du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, au pouvoir).
"Ce dernier a été tabassé par des éléments de la sécurité, sur ordre du président de l'Assemblée nationale", selon une déclaration commune lue par le président du groupe de la majorité parlementaire (58 députés sur 109), Jacquesson Mazette, lors de débats retransmis en direct par la radio publique.
Avant de se retirer, les députés de la majorité ont également dénoncé "le caractère subjectif, impulsif, et dictatorial des décisions du président de l'Assemblée Nationale, qui a déjà engendré par le passé d'autres altercations", et souligné que "son attitude risque de créer de plus graves incidents à l'avenir".
Ils ont exigé que M. Dondon-Konamabaye présente "des excuses aux députés de la Nation qui ont vécu des humiliations" de sa part.
Le président de l'Assemblée nationale, réputé pour son franc-parler, a qualifié cette fronde d'"épiphénomène", estimant que les protestataires avaient "une idée derrière la tête".
Malgré le retrait des députés de la majorité, à l'exception de sept d'entre eux, la séance d'interpellation du gouvernement s'est poursuivie.
Actualité Centrafrique - Dossier 9