APPEL POUR LA FORMATION DE L'ASSOCIATION DES PARENTS DES VICTIMES DE L'OPERATION DE NETTOYAGE ETHNIQUE EN CENTRAFRIQUE.

A l'attention des parents des victimes de la repression ayant suivi la tentative du coup d'Etat à Bangui, des défenseurs des principes démocratiques et des droits de l'homme.

A l'issue de la tentative du coup d'Etat manqué le 28 Mai 2001 à Bangui, la capitale centrafricaine est devenue le théatre de nombreuses exactions : exécutions sommaires, règlements de compte, enlèvements de personnes issues d'un des groupes composant l'ossature de la société centrafricaine. Le régime de Patassé, sous ordre de ce dernier a profité de la néfaste opportunité qui lui est presentée pour en découdre pour une bonne fois avec la faction qu'il a toujours considérée comme un des facteurs fastidieux l'empêchant de s'approprier totalement du pouvoir.

L'heure est maintenant au bilan. On parle approximativement de 400-500 morts, ce nombre n'est que provisoire. Nombreuses sont aussi les personnes portées disparues suite à des enlèvements opérés par les milices de Patassé. Patassé, je crois, s'est rendu compte de l'ampleur des atrocités qui ont été perpetrées et cherche à dejouer l'attention du public en accusant la France qui l'avait remis sur la scellette en 1996/97, d'avoir participer à l'organisation de sa destitution.

Patassé avant d'être président de la république est avant tout une personne, un individu comme tout autre, un citoyen centrafricain et comme tel il devra répondre de nombreux crimes enregistrés depuis le début des soulèvements d'une partie de l'armée en1996/97 et durant les opérations de ratissage de l'armée et de la garde presidentielle ayant suivi le coup d'Etat manqué du 28 Mai 2001.

C'est pour cette raison que je lance un vibrant appel à toutes personnes ayant des témoignages sur les méthodes d'assassinat utilisées par les militaires de Patassé, les parents des victimes, les persécutés, les exilés de se reunir au sein d'une association pour mieux défendre une seule chose : le droit à la vie, le droit de vivre libre sur la terre de centrafrique sans distinctions de races et d'appartenance ethnique.

J'ai pu contacter la responsable du bureau des droits de l'homme à Bruxelles, Mme Belen Rodriguez de Alba, qui s'est rendue disponible pour suivre personnelement toutes les doléances qui lui seront soumises.

Vous pouvez adressr vos messages l'adresse de courriel suivante  : mdbeto@club.lemonde.fr

Pour la vie et le respect de la dignité humaine.

Cordialement G.M.C

L'auteur de cette initiative est le frère d'une des victimes abattue par les milices de Patassé.

Le regrété a été barbarement massacré dans des circonstances qui doivent ancore être élucidées.

Lire aussi du meme auteur : Nouvelle tragédie humaine en centrafrique publié sur sangonet du 8 juin 2001 :Appels en faveur de la paix et de solution pacifique en République Centrafricaine :Temoignages

" Beto que ton âme repose en paix ".