Arrestations et gardes à vue se suivent en Centrafrique et en RDCaprès l'affaire du 28 mai 2001
Un officier ministériel et notaire de
l'Etat centrafricain, Me Pierre Abraham M'Bokani, a été arrêté dimanche dans
le cadre de l'enquête judiciaire sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai
dernier, a-t-on appris mardi auprès de sa famille. Ce notaire, qui a été interpellé par les forces de l'ordre alors qu'il
était en train de circuler à bord de son véhicule dans la capitale
centrafricaine, a été placé en garde à vue dans les locaux de la
gendarmerie, a indiqué la même source. "Depuis dimanche, on lui apporte à manger sans le voir, car les agents
nous interdisent l'accès à sa cellule", a expliqué à l'AFP la soeur du
notaire, qui affirme que son frère se trouvait à Montpellier, dans le
sud-ouest de la France, au moment de la tentative de putsch.
Membre de l'ethnie yakoma, comme l'ex-général André Kolingba, l'instigateur
désigné du coup d'Etat, Me M'Bokani occupait jusqu'à présent le poste de
notaire de l'Etat centrafricain, à la suite d'un décret du président
Ange-Félix Patassé.
Environ 90 personnes - militaires et civils - ont déjà été placées en garde
à vue à la gendarmerie de Bangui depuis le début des événements, a
récemment indiqué le magistrat Joseph Bindoumi, président de la Commission
d'enquête mixte mise en place spécialement pour rechercher et interpeller les
auteurs et complices de la tentative de putsch.
La commission n'a rien contre les Yakomas, mais elle ne peut pas ne pas
appréhender un Yakoma qui a participé au coup d'Etat", avait alors
précisé le juge Bindoumi.
Arrestation du
responsable de l'unité du FLC qui s'est battue à Bangui
(AFP, Kigali, 9 juillet 2001 - 11h01)
Les rebelles congolais du Front de
libération du Congo (FLC) ont indiqué lundi avoir arrêté le responsable de
leur unité qui a combattu à Bangui aux côtés des forces loyalistes
centrafricaine après la tentative de coup d'état du 28 mai en RCA.
Nous avons procédé à l'arrestation du commandant de l'unité qui avait mené
les opérations à Bangui contre les mutins pour mauvais encadrement des
troupes", a affirmé à l'AFP le chef du FLC, Jean-Pierre Bemba, contacté
depuis Kigali au téléphone.
Un bataillon de près 700 rebelles, selon M. Bemba, était venu soutenir
l'armée centrafricaine contre les auteurs du putsch manqué du 28 mai et avait
quitté Bangui une semaine plus tard, après que le régime du président
Ange-Félix Patassé en eut repris le contrôle total.
De nombreux témoins avaient alors accusé les rebelles congolais d'avoir pillé
certains quartiers de la capitale centrafricaine.
Le conseil militaire va statuer sur le sort de ce commandant", a ajouté le
chef du FLC, ajoutant qu'il sera "vraisemblablement condamné à une peine
d'emprisonnement".