Arrestations et gardes à vue se suivent en Centrafrique et en RDCaprès l'affaire du 28 mai 2001


Arrestation d'un officier ministériel, notaire de l'Etat centrafricain
(AFP, Bangui, 10 juillet 2001 - 14h22

Un officier ministériel et notaire de l'Etat centrafricain, Me Pierre Abraham M'Bokani, a été arrêté dimanche dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai dernier, a-t-on appris mardi auprès de sa famille.

Ce notaire, qui a été interpellé par les forces de l'ordre alors qu'il était en train de circuler à bord de son véhicule dans la capitale centrafricaine, a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie, a indiqué la même source.

"Depuis dimanche, on lui apporte à manger sans le voir, car les agents nous interdisent l'accès à sa cellule", a expliqué à l'AFP la soeur du notaire, qui affirme que son frère se trouvait à Montpellier, dans le sud-ouest de la France, au moment de la tentative de putsch.
Membre de l'ethnie yakoma, comme l'ex-général André Kolingba, l'instigateur désigné du coup d'Etat, Me M'Bokani occupait jusqu'à présent le poste de notaire de l'Etat centrafricain, à la suite d'un décret du président Ange-Félix Patassé.
Environ 90 personnes - militaires et civils - ont déjà été placées en garde à vue à la gendarmerie de Bangui depuis le début des événements, a récemment indiqué le magistrat Joseph Bindoumi, président de la Commission d'enquête mixte mise en place spécialement pour rechercher et interpeller les auteurs et complices de la tentative de putsch.
La commission n'a rien contre les Yakomas, mais elle ne peut pas ne pas appréhender un Yakoma qui a participé au coup d'Etat", avait alors précisé le juge Bindoumi.


Arrestation du responsable de l'unité du FLC qui s'est battue à Bangui
(AFP, Kigali, 9 juillet 2001 - 11h01)

Les rebelles congolais du Front de libération du Congo (FLC) ont indiqué lundi avoir arrêté le responsable de leur unité qui a combattu à Bangui aux côtés des forces loyalistes centrafricaine après la tentative de coup d'état du 28 mai en RCA.
Nous avons procédé à l'arrestation du commandant de l'unité qui avait mené les opérations à Bangui contre les mutins pour mauvais encadrement des troupes", a affirmé à l'AFP le chef du FLC, Jean-Pierre Bemba, contacté depuis Kigali au téléphone.
Un bataillon de près 700 rebelles, selon M. Bemba, était venu soutenir l'armée centrafricaine contre les auteurs du putsch manqué du 28 mai et avait quitté Bangui une semaine plus tard, après que le régime du président Ange-Félix Patassé en eut repris le contrôle total.
De nombreux témoins avaient alors accusé les rebelles congolais d'avoir pillé certains quartiers de la capitale centrafricaine.
Le conseil militaire va statuer sur le sort de ce commandant", a ajouté le chef du FLC, ajoutant qu'il sera "vraisemblablement condamné à une peine d'emprisonnement".