Deux médecins auraient été tués à l'hôpital de Bangui
(Journal qdm ,Juin-2001)
La répression qui fait suite au coup d'Etat manqué du 28 mai dernier, à Bangui, aurait coûté la vie à deux médecins hospitaliers de la capitale centrafricaine, rapporte un lecteur du " Quotidien ".
Après la tentative de putsch contre le président de la République centrafricaine Ange-Félix Patassé, le 28 mai dernier, l'armée a repris le contrôle de Bangui et, selon plusieurs témoignages, elle se livrerait à des tueries sauvages dans le cadre d'opérations de " nettoyage ".
C'est ainsi que " deux médecins qui soignaient des blessés ont été froidement exécutés au sein de l'hôpital communautaire de Bangui ", écrit au " Quotidien " le Dr Charles Mballa-Ndi, chef de service au centre hospitalier de Ruffec (Charente). Le crime de ces praticiens, dit-il, est d'appartenir à la tribu des Yakonas, la tribu de l'ancien général-président Kolingba, auquel le pouvoir en place impute la responsabilité du coup d'Etat avorté. On assisterait à une " chasse " aux membres de cette ethnie riveraine du fleuve Oubangui, avec " des exécutions sommaires, des égorgements de civils " ainsi que des " dynamitages " de maisons.
Pour le Dr Mballa-Ndiy, " depuis 1996, trois mutineries ont dévasté la capitale centrafricaine et de nombreux médecins victimes d'exactions ont pris le chemin de l'exil ".
Parmi eux, le médecin cite l'exemple du " doyen fondateur de la faculté de médecine, premier et seul pédiatre qualifié du pays, le Pr R.M. Siopathis, réfugié en France, suivi par son successeur, deuxième doyen de la faculté et éminent gastro-entérologue, le Pr M.D. Vohito ".
D'après les nouvelles parvenues de Bangui à notre lecteur, " les cadavres jonchent les bords des routes et les hôpitaux débordent. Certains médecins menacés n'osent plus rejoindre leurs hôpitaux ".
Précision : il s'agit de
Docteurs Kaïmba et Nama, l'interne Mianzé et l'infirmier Yawili