Retour progressif des populations des quartiers sud de Bangui

Plus de 1O.000 personnes qui avaient fui les combats consécutifs au coup d'Etat manqué du 28 mai regagnent progresssivement leurs domiciles dans les quartiers sud de Bangui, a-t-on appris jeudi de sources humanitaires.

Ce retour a été constaté par l'organisation italienne COOPI, l'Agence centrafricaine pour le bien-être familial (ACABEF) et la Croix-Rouge centrafricaine, chargées de distribuer des vivres aux personnes déplacées ou démunies à la suite des événements.

Les observateurs constatent aussi, quotidiennement, le retour à Bangui de personnes qui avaient fui vers le nord de la ville.

Il s'agit en majorité de personnes de l'ethnie yakoma qui avaient pris le chemin de l'exil par peur d'éventuelles représailles des forces loyalistes.

Celles-ci pourchassaient en particulier l'ancien président André Kolingba, d'ethnie yakoma, présenté comme l'instigateur du coup d'Etat manqué.

Les rumeurs persistantes d'exactions à l'encontre des civils avaient poussé le Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé à visiter la semaine dernière les populations des quartiers sud-ouest pour leur demander "de ne pas céder à la panique".

Le chef du gouvernement centrafricain s'est également rendu mercredi dans l'est de la ville, théâtre de destructions de maisons et de pillages, afin de rassurer la population sur la volonté du gouvernement de ramener et consolider la paix.

Quelque 40.000 personnes déplacées se trouvent toujours réfugiées en brousse, dont 15.000 à Zongo, une localité de la République démocratique du Congo (RDC) voisine de Bangui, de l'autre côté du fleuve Oubangui

(AFP, Bangui, 12 juillet 2001 - 12h49)


sangonet.com