DISCOURS D’OUVERTURE et DISCOURS DE CLOTURE DE LA SESSION EXTRAORDANIRE DU CONGRES DU MLPC, BANGUI 13 JUIN 2009

 


 

1) - DISCOURS D’OUVERTURE DE LA SESSION EXTRAORDANIRE DU CONGRES, BANGUI 13 JUIN 2009

 

Excellences Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Membres du Bureau Politique,

Camarades Congressistes,

Chers Sympathisants,

Militantes et militants

 

Avant de commencer, je vous invite à observer une minute de silence à en la mémoire de Son Excellence El Hadj Omar Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise et Grand Médiateur de la crise centrafricaine dans l’espace CEMAC, rappelé à Dieu le 8 juin 2009. Nous associons à ce recueillement la mémoire de nos camarades disparus depuis notre dernier Conseiller Politique National, et notamment le Conseiller MLJC Florent SAMBEYOLO.

Merci.

 

Comme convenu lors des assises ordinaires de notre Conseil Politique National des 20 et 21 Février 2009, nous voilà réunis pour la session extraordinaire du Congrès de notre Parti prévue en ce mois de juin.

Je  voudrais avant tout, adresser mes souhaits de bienvenue et mes remerciements à tous nos invités qui ont bien voulu faire le déplacement pour être ici présents, et j’adresse mes salutations militantes à tous nos camarades  venus des quatre coins de la République centrafricaine, et plus particulièrement ceux qui sont venus des zones très éloignées et parfois de  troubles tels que Obo, Zémio, Birao, Ndélé, Sido, Kabo, Batangafo, Bouca, Markounda, Paoua, Bocaranga, etc.

Je souhaite à toutes et à tous les camarades un bon séjour parmi nous. Comme ils le savent, ils sont toujours présents dans nos pensées et dans nos prières, car nous connaissons leurs souffrances comme celles de milliers de nos compatriotes qui devront continuer de vivre encore en brousse en ce début de saison de pluies, au contact des bêtes sauvages et de maladies de toutes sortes.

 

Camarades,

Mesdames et Messieurs,

Chers invités,

 

Les présentes assises de notre Congrès sont essentiellement consacrées à la désignation de notre candidat à l’élection présidentielle de 2010, conformément à nos textes de base.

 

Cependant, il convient de rappeler notre parcours depuis l’organisation des élections générales de 2005.

 

En effet, malgré les résultats honorables obtenus par le Parti, des dissensions sont apparues très tôt au niveau de la direction du Parti, laissant apparaître plusieurs courants, semant ainsi le doute et la confusion dans l’esprit des militants.

 

Cette situation, on ne peut plus délicate, a amené les autorités de l’Etat à sommer les différentes tendances à s’entendre dans les meilleurs délais dans le cadre d’un congrès de réconciliation.

 

C’est ainsi que des réunions de conciliation se sont tenues chez le camarade Président Hugues DOBOZENDI et qui ont permis le rapprochement et l’entente entre le MLPCO et le MLPC,  alors que le Président DONDON a décidé de tourner le dos à cette noble initiative.

D’autres tentatives de conciliation avec l’équipe du Président DONDON ont toutes échoué.

C’est dans ce contexte que le MLPC réconcilié a tenu son Congrès dit de la vérité et de la réconciliation du 21 au 23 juin 2007.

 

Ce congrès dont les principales orientations sont la refondation et la modernisation du Parti, la restructuration des organes de base et l’ouverture, a doté le Parti d’une nouvelle direction (Président du Parti, Conseil Politique National, Bureau Politique, Conseil des Sages, et Commission de Contrôle et d’Arbitrage).

 

Alors que la nouvelle direction du MLPC s’attelait à la mise en œuvre des principales recommandations du Congrès notamment la restructuration des organes de base du Parti, le Président DONDON a cru devoir traduire en justice le MLPC sous prétexte que le Congrès de 2007 s’est tenu dans l’illégalité et qu’il n’en reconnaissait pas les résultats.

 

Il s’en est suivi des procédures ayant abouti à une Décision du Tribunal de Grande Instance de Bangui puis un Arrêt de la Cour d’Appel qui tous deux l’ont débouté d’une part et confirmé la légalité du bureau actuel  d’autre part.

 

Indépendamment de cette procédure qui a duré plus d’une année, le Président DONDON a continué ses activités tendant à dénigrer la direction actuelle de notre Parti malgré les décisions de justice qui sont pourtant claires et formelles lui interdisant de disposer d’un autre siège et moins encore l’utilisation des attributs du Parti.

 

Entre temps, le MLPC a continué son petit bonhomme de chemin pour finalement être admis dans la grande famille de l’Internationale Socialiste.

 

C’est dans une confiance retrouvée que le Bureau Politique a convoqué le Conseil Politique National en février 2009 et qui a réuni les Conseillers Politiques venus de tous les coins de la République Centrafricaine ainsi que ceux de l’Afrique, de la France et de l’Europe.

 

Au cours de ces assises, un rapport moral, politique et économique a été fait : la restructuration des organes de base a été entièrement faite dans douze des seize préfectures et le Président du Parti, accompagné de quelques membres du Bureau Politique s’est déplacé personnellement dans certaines préfectures notamment du Sud-Ouest pour s’en rendre compte.

 

Camarades,

Nous voici donc arrivés à notre congrès dont je rappelle l’unique point de l’ordre du jour à savoir la désignation du candidat du MLPC à la prochaine élection présidentielle de 2010.

 

Il s’agira pour nous de décider en notre âme et conscience, mais guidés par le seul intérêt supérieur du Parti. La décision que nous prendrons doit nous permettre de sortir d’ici plus unis et plus forts que jamais, dans notre marche pour la victoire dès le premier tour en 2010.

 

Je vous invite donc à beaucoup de lucidité et de clairvoyance, et je sais d’avance que la décision que vous allez prendre après nos débats habituels sera finalement LA DECISION du MLPC.

 

Voilà Camarades l’exercice auquel je vous invite tous à vous livrer sans exception, conformément aux dispositions prévues par nos textes adoptés lors du Congrès de juin 2007.

 

Excellences Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Congressistes,

Camarades membres du Bureau Politique

Chers Sympathisants,

Militantes et militants

 

C’est sur ces perspectives que je déclare ouverts les travaux de la session extraordinaire de notre Congrès de juin 2009.

 

Je vous remercie.

 


 

2) - DISCOURS DE CLOTURE DE LA SESSION EXTRAORDANIRE DU CONGRES, BANGUI 13 JUIN 2009

 

Excellences Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Membres du Bureau Politique,

Camarades Congressistes,

Chers Sympathisants,

Militantes et militants

 

Nous voici arrivés au terme de nos travaux et je voudrais vous féliciter pour les résultats auxquels nous sommes parvenus, à savoir la désignation dans le respect de nos textes, de notre candidat à l’élection présidentielle de 2010.

 

Camarades,

 

En portant votre choix sur ma modeste personne par acclamation, vous me témoignez par là, une fois de plus, toute votre estime et toute votre confiance. Je voudrais en retour vous dire toute mon émotion en ce moment, et témoigner toute ma reconnaissance à chaque militante et à chaque militant de notre Parti, pour cette responsabilité que vous avez accepté de me confier, je le répète, une fois de plus.

Je vous remercie pour votre confiance que vous m’avez déjà témoignée en de nombreuses occasions par le passé.

 

Camarades congressistes,

 

Le Parti m’avait déjà témoigné son estime et son soutien dès le 1er avril 2001. En effet, dès ma nomination comme Premier Ministre, alors que, rentré du Togo où j’exerçais mon métier d’assureur, je venais de prendre à peine mes fonctions de Directeur National de la BEAC, le Parti a publié un communiqué radiotélévisé pour m’apporter son soutien. Je ne l’oublierai jamais.

Après la perte du pouvoir le 15 mars 2003, alors que je me trouvais en exil en France, le Parti m’a désigné par 41 voix sur 45 pour être son candidat de précaution aux élections présidentielles. Je ne l’oublierai jamais.

En juin 2006, le Parti m’a désigné Président intérimaire jusqu’au congrès ordinaire de 2007, et en juin 2007 lors de ce congrès ordinaire vous m’avez confié la direction du Parti. Je ne l’oublierai jamais.

Aujourd’hui, vous me désignez encore votre candidat aux élections présidentielles à venir.

Merci à toutes et à tous mes camarades militantes et militants,

Merci aux Camarades Conseillers Politiques Nationaux,

Merci aux Camarades Membres du Bureau Politique,

Merci au MLFC,

Merci au MLJC,

Merci à tous les amis et sympathisants,

 

En me désignant comme votre candidat, je suis convaincu que vous avez mesuré l’ampleur de la tâche qui nous attend. Je suis convaincu  que vous êtes prêts à vous impliquer pour la réussite de cette délicate mais noble mission qui nécessitera le concours de nous tous, militantes et militants, amis et sympathisants, ainsi que celui de nos compatriotes d’ici et de la diaspora, tous mus par une forte volonté de changement réel à la tête de notre pays.

 

 

C’est ici le lieu de rappeler que les actions de restructuration des organes de base du Parti, menées avec succès jusque là, doivent être poursuivies et achevées avant la fin de l’année 2009. Notre victoire de 2010 en dépend pour une large part.

 

Par ailleurs, des réflexions doivent se poursuivre afin de proposer au Peuple Centrafricain un Programme politique de notre Parti qui pourra fédérer toutes les forces vives de la nation, soucieuses d’un véritable changement.

 

En outre, des stratégies pour la mobilisation des ressources, pour la sensibilisation des populations et pour la conduite de la campagne doivent être définies suffisamment à temps pour garantir le succès de notre participation à cette élection.

 

En ce qui me concerne, je voudrais renouveler mon engagement à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance que vous avez bien voulu placée en moi. Pour cela, je ne ménagerais aucun effort pour la recherche des voies et moyens devant nous permettre de mener une campagne à la dimension de notre Grand Parti.

 

Revenant  à  la situation de notre pays, et également à notre projet de programme, il s’agira de répondre  à deux défis majeurs. En effet, il nous faudra faire échec, dès maintenant, aux blocages politiques volontairement mises en œuvre par le pouvoir, afin d’obtenir des élections justes et transparentes. Il nous faudra également concevoir, de manière participative, un programme pouvant répondre le moment venu aux nombreuses attentes des centrafricains.

 

1. Quels sont les points que nous avons identifiés comme étant des facteurs de blocages d’élections justes et transparentes ?

 

Le premier problème  est cette lenteur inexpliquée dans la mise en œuvre de la recommandation du Dialogue Politique Inclusif portant sur l’accélération du Programme Démobilisation- Désarmement- Réinsertion (DDR), condition sine qua non du retour à la paix dans notre pays. Cela dénote d’un manque de volonté politique évidente, et puisque le gouvernement ne communique point ou très peu sur ce sujet, nous voulons lui rappeler la légitimité de la volonté du peuple et de celle des animateurs de la vie politique à connaître des questions liées à la paix et à la sécurité de leur propre pays.

C’est au nom de ce droit à l’information que nous demandons au gouvernement de faire le point des contributions effectivement encaissées, auprès des pays de la CEMAC et de la BEAC pour le lancement du DDR, comme il l’avait annoncé lui-même par communiqué en février dernier. Le gouvernement doit nous informer des mesures qu’il compte prendre pour que les groupes armés soient effectivement cantonnés et désarmés.

Nous demandons des réponses à ces interrogations car sans la réalisation effective et rapide de ce processus de DDR, nous pensons que la paix et les élections inclusives et transparentes ne sont que des vues de l’esprit.

 

Le second problème est lié au processus d’élaboration du code électoral.

En effet, le Dialogue Politique Inclusif avait prescrit au gouvernement de mettre en place le Comité ad hoc de relecture du code électoral dès la fin de ses assises, et de tout mettre en œuvre pour que  les résultats de ses travaux soient soumis à l’Assemblée Nationale lors de sa session ordinaire de Mars 2009.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, attendra quinze jours avant la fin de cette session, et plus précisément le 12 mai 2009, pour installer ce comité ad hoc qui malgré ce grand retard, achèvera ses travaux dans le délai prescrit.

Là où le bât blesse, c’est que le gouvernement qui a entre-temps eu à examiner le projet de code électoral, l’a amendé sur plusieurs points substantiels avant de le transmettre à l’Assemblée Nationale pour examen en session extraordinaire, rompant de ce fait le consensus

dégagé lors des travaux du Comité ad hoc.

En plus, le Dialogue Politique Inclusif avait recommandé que des experts provenant des organisations internationales partenaires de notre pays dans ce processus, soient associés aux travaux de révision du Code électoral, afin que nous puissions bénéficier de leur expertise pour la remise à niveau de ce texte fondamental. Cette exigence  n’a pas été respectée pour des raisons inexpliquées, et par conséquent, nous affirmons que la recommandation du Dialogue Politique Inclusif est violée.

Pour éviter une crise inutile, nous en appelons solennellement au Président de l’Assemblée Nationale à faire prendre en urgence les dispositions nécessaires pour que ce travail de relecture par les experts de la coopération internationale  soit effectué avant sa soumission aux députés.

 

Le troisième problème concerne la partialité et l’absence de neutralité du  Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, qui est ès qualité le membre du gouvernement en charge du pilotage du processus électoral. En effet, ce Ministre qui doit donc s’occuper du processus électoral qui impliquera plusieurs candidats de différents bords, n’en est pas moins ministre- résident dans une préfecture qu’il sillonne pour faire campagne au profit du Président de la République, ne se gênant nullement de couvrir d’injures des hommes politiques de l’opposition et des députés en exercice. Ce ministre, dis-je, bat campagne avant la lettre pour le Président de la République et installe lui-même des organes du KNK, un parti politique qui n’existe ni administrativement ni juridiquement. Il est inutile de souligner que c’est ce même Ministre qui est en charge des partis politiques. Comment peut-il être à la fois juge et partie ? Comment croire en son impartialité et à son intégrité dans la conduite du processus électoral ? Que peut-on attendre d’un homme aussi engagé en faveur d’un candidat ?

 

 

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Conseilles Politiques Nationaux,

Camarades membres du Bureau Politique

Militantes et militants,

Chers Sympathisants,

 

Je termine mon énumération des facteurs bloquants pour une élection juste et transparente sur ce quatrième point qui concerne le démarrage du  recensement électoral. Le projet de code électoral, nous l’avons dit, est en chantier, et  la CEI n’est pas encore mise en place à ce jour. Nous avons des inquiétudes sur le processus de recensement électoral, et de révision des listes d’électeurs, surtout quand le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation avoue lui-même que les listes électorales qui ont servi aux élections de 2005 et qui devraient constituer la base de la révision desdites  listes  sont détruites à 75%.

Le gouvernement doit nous dire comment il s’y prendra pour effectuer  un recensement électoral exhaustif et dans quel délai. Le gouvernement devra nous dire également comment il compte s’y prendre pour rendre effectif  le retour dans leurs foyers des déplacés et des réfugiés qui je l’espère, sont considérés comme des centrafricains jouissant de leurs droits civiques, et notamment du droit de vote.

Pour en terminer sur ce point, je voudrais vous rassurer, Camarades, que nous sommes bien au courant des calculs du pouvoir pour saboter le processus électoral dans tels régions pour favoriser tels autres, jugés plus favorables au régime en place.

Nous sommes au courant des projets de découpage électoral favorisant tel groupe de régions au détriment de tel autre où le statu quo sera maintenu, afin d’assurer au pouvoir en place la majorité aux législatives.

Nous sommes au courant des stratégies de déstabilisation interne des partis de l’opposition, en suscitant des défections au sein de leurs organes dirigeants et par l’achat des consciences.

Nous sommes au courant au jour le jour, Camarades, des stratégies élaborées par le pouvoir, mais nous y ferons échec, et notre parti le MLPC est prêt pour aller aux urnes, quelle qu’en soit la date.

 

2- S’agissant de notre démarche relative à la conception, de manière participative, d’un programme pouvant répondre le moment venu aux nombreuses attentes de nos compatriotes, je pense que notre objectif principal est que chaque centrafricain s’y reconnaisse et s’approprie notre campagne.

 

Que veulent nos compatriotes ?

D’abord la sécurité et la paix. Nous savons tous que la question de la sécurité de manière générale se pose avec acuité à notre pays, comme en témoignent malheureusement encore les évènements tragiques de Birao ces derniers jours. En effet, le peuple centrafricain est toujours  soumis aux bruits de bottes et l’insécurité persiste toujours dans des vastes régions du pays.

Le phénomène des mouvements politico-militaires doit disparaître de notre pays car il ne participe ni de l’environnement ni de la culture du centrafricain.

Nous devons nous investir à cela, car là se trouve le plus grand hypothèque à la survie de notre pays en tant qu’Etat. En plus de nos efforts pour la paix et la sécurité, la  communauté  internationale ne doit pas laisser sombrer davantage la République Centrafricaine, qui risquerait alors de devenir le ventre mou d’une région instable.

 

 

Que veulent les centrafricains ?

 

Une économie qui fonctionne selon des règles universellement admises, et qui fait vivre, et non  fait mourir le centrafricain.

L’économique et le social sont le talon d’Achille de notre pays. Nous n’avons plus d’agriculture ni d’élevage, ni encore moins de politiques réelles dans ces deux domaines, malgré les gesticulations radiotélévisées de ces derniers temps en la matière, qui relèvent plus de l’incantation médiatique psychosomatique destinée à amuser la galerie qu’une prétendue campagne agricole qui vient après quatre ans de mandat et surtout après la période des semis. C’est vrai que les vocations tardives, cela existe partout…

Il y a du travail à faire, beaucoup de travail à faire, pour revenir à une situation économique comparable à  celle des années 1970. Tout le monde pleure dans ce pays mais comme dit la chanson, « comme nous baignons dans la misère comme le poisson dans l’eau, personne ne s’aperçoit naturellement des larmes d’un poisson dans l’eau ».

Tout le monde pleure de misère et de souffrances dans ce pays : les artisans miniers, les collecteurs de diamant et d’or, ainsi que les bureaux d’achat.

Les transporteurs routiers, victimes de multiples barrières qui jonchent nos routes et empêchent la fluidité de la circulation des personnes et des biens, pleurent tous les jours.

Les commerçants, jadis grands et désormais petits, les  opérateurs économiques, les  investisseurs, soumis aux rackets, aux intimidations et à l’insécurité, pleurent tous les jours. Ne parlons pas des cotonculteurs, des caféiculteurs et des tabaculteurs, ni encore des salariés et des retraités.

 

Camarades militantes et militants, je m’arrête là pour vous laisser souffler, la suite viendra pendant la campagne.

 

Au moment où vous allez repartir dans vos localités, je vous demande d’être de fidèles interprètes auprès de vos populations respectives de tout ce qui s’est passé sous vos yeux et avec votre participation effective.

Dites à toutes nos militantes et militants que le MLPC n’a qu’un seul adversaire politique et il s’appelle François BOZIZE YANGOUVUNDA. C’est notre seul adversaire et nous devons le battre en 2010 et dès le premier tour, pour abréger les souffrances des centrafricains.

Dites à toutes nos militantes et militants que le temps n’est plus aux querelles intestines ni à la haine.

Dites à toutes nos militantes et militants que l’esprit de camaraderie qui a régné dans notre Parti en 1992, 1993 et 1998, et qui nous a permis de gagner les batailles électorales, doit être réservé.

Dites à toutes nos militantes et militants que jouer à la division, c’est jouer objectivement pour le maintien de BOZIZE et de son équipe au pouvoir.

Je compte sur vous, Camardes, pour être nos fidèles messagers ;

Je souhaite à toutes et à tous les camarades un bon retour dans leurs familles respectives

 

Camarades congressistes,

Militantes et militants,

 

C’est sur cette note que je déclare clos les travaux de la session extraordinaire de notre Congrès de juin 2009.

Objectif 2010 !

Victoire Camarades,

Je vous remercie.

 

[Discours d'ouverture et de clôture prononcés par Martin Ziguélé qui par ailleurs a été désigné candidat pour l'élection présidentielle 2010]

 

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