Michel Djotodia ordonne la création
d'un Conseil supérieur de transition (CST) composé de 97 membres, ce jour 6
avril 2013
Le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia, a approuvé
jeudi la mise en place d'un processus de transition démocratique prévoyant la
désignation d'un président pour moins de 18 mois, suivant les propositions des
chefs d'Etat d'Afrique centrale. Il ordonne la création d'un Conseil
supérieur de transition (CST) composé de 97
membres
"Il est créé un organe constituant
et législatif dénommé Conseil supérieur de transition (CST)", selon les termes
de l'ordonnance signée par Michel Djotodia.
"Le CST, selon le document, a pour
mission d'élire le président de
Au total, le Conseil sera composé de
97 membres, dont 20 qui représenteront les partis politiques avec notamment neuf
sièges pour l'ex-opposition démocratique, six pour l'ex-majorité présidentielle
et cinq pour d'autres partis.
Dix sièges reviennent à la coalition
rebelle Séléka au pouvoir, les autres étant occupés entre autres par des
représentants de la société civile, des confessions religieuses, des syndicats
ou encore de la magistrature.
Michel Djotodia a approuvé jeudi la
mise en place d'un processus de transition démocratique comme l'ont demandé les
chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis en sommet à N'Djamena mercredi.
Le Séléka a renversé le 24 mars le
président centrafricain François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans. Puis, le 30
mars, M. Djotodia s'était autoproclamé président en annonçant qu'il "remettrait
le pouvoir" en 2016, au terme d'une transition de trois ans. Mais le président
du Tchad, très influent en ce qui concerne
Cependant, ces nouvelles
dispositions pourraient permettre à M. Djotodia de rester au centre du jeu s'il
devenait le président désigné, des élections n'étant prévues qu'en 2015. "On
peut penser que ce sera M. Djotodia" qui accédera à la présidence, a estimé
l'ambassadeur de l'Union européenne à Bangui, Guy Samzun, interrogé par l'AFP.
Celui-ci "n'est pas du tout rejeté du processus, au
contraire".
Pour un ancien proche du régime
Bozizé ayant requis l'anonymat, le "Séléka a gagné et on ne peut pas le faire
disparaître comme ça".