La ville de Bangui est tombée aux mains des rebelles Séléka. Bozizé aurait traversé l’Oubangui pour la République démocratique du Congo

 

 

Bangui la capitale centrafricaine est tombée aux mains des rebelles Séléka.

Ils ont pris le palais présidentiel, sans y avoir trouvé le président François Bozizé qui serait en fuite vers la République démocratique du Congo.

Des soldats français ont été apperçus aux abords du Lycée français, et des soldats de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) seraient également en ville pour assurer entre autre la protection des diplomates. Les soldats français pourraient participer à la sécurisation de la ville, pour éviter la multiplication des pillages notamment. Des scènes de pillages, dans des supermarchés ou chez des particuliers ont été observées dans la capitale.

La France demande à ses 1 250 ressortissants de rester chez eux et réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

 

Ce que rapportaient le samedi 23 mars au soir médias locaux et France 24 :

 

1. Les rebelles du Séléka annoncent leur entrée dans Bangui

 

France 24 avec AFP  - 23/03/2013

 

Le porte-parole du Séléka a annoncé l'entrée des rebelles dans la capitale centrafricaine, Bangui. Selon plusieurs des témoins, la rébellion et l'armée s'affrontent dans les faubourgs du nord de la ville

 

Les rebelles du Séléka ont fait leur entrée dans la capitale centrafricaine, a affirmé samedi leur porte-parole. Ils demandent aux forces gouvernementales de ne pas combattre et exigent le départ du président François Bozizé.

"Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 [un secteur des faubourgs de la ville, NDLR]. On appelle les populations à rester chez elles, les Faca [forces régulières centrafricaines, NDLR] à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

Hyppolite Donossio, le correspondant de RFI sur place, rapporte l’entrée de deux colonnes de l’armée rebelle. "L’information a été confirmée par quelques habitants du PK12, affirme le journaliste. Les combats se concentrent actuellement dans le quartier où se trouve la résidence du président François Bozizé".

 

Bangui plongée dans le noir

Bangui était plongée dans le noir dans la soirée, faute d'électricité, selon plusieurs témoignages d'habitants.

Les problèmes d'électricité sont récurrents dans la capitale où les délestages sont quotidiens et peuvent durer longtemps mais il est rare que toute la ville soit privée d'électricité en même temps. Le motif de cette coupure générale n'était pas connu samedi soir. De nombreux habitants sont toutefois équipés de groupes électrogènes.

 

Le président Bozizé en fuite ?

 

Sur l’antenne de FRANCE 24, François-Nelson Ndjadder, président du mouvement des forces révolutionnaires pour la Démocratie-Centrafrique parle d’une "entrée triomphale" des rebelles dans la capitale depuis 18 heures environ. "Nous patrouillons désormais pour sécuriser la ville", soutient-il. Son mouvement, un courant alternatif à la Séléka, a combattu aux côtés des rebelles toute la semaine.

Il affirme également contrôler la radio, la télévision nationale et le palais présidentiel, assurant dans la foulée que le président Bozizé avait quitté sa résidence pour "une destination inconnue".

 

Paris réclame une réunion d'urgence à l'ONU

 

Au vu de l’envenimement rapide de la situation, Paris a demandé, samedi en début de soirée, que soit organisée une réunion d'urgence du conseil de sécurité des Nations unies.

Le porte-parole diplomatique de l’Élysée a également appelé les quelque 1 200 ressortissants français à "rester chez eux", une évacuation n'étant pas "pour le moment" ordonnée.

Selon plusieurs témoins, dont un membre des forces internationales de maintien de la paix souhaitant garder l’anonymat, de violents affrontements se déroulent dans les faubourgs nord de la ville. Les rebelles affirment avoir abattu un hélicoptère de l’armée régulière. L’État major n’a ni confirmé ni infirmé la perte de leur appareil.

 

 

 

2. Séléka conquiert enfin la ville de Bangui, les FACA battent en retraite

Les rebelles des la coalition Séléka viennent de prendre la ville de Bangui. Ils sont arrivés au PK12, point de jonction des axes Damara et Boali (nord de Bangui). La prise de Bangui est intervenue après d’âpres combats entre les Forces Armées Centrafricaines et ces rebelles sur les voies sus-indiquées.

Radio Ndeke Luka - Samedi, 23 Mars 2013 17:20

 

 

 

3. CENTRAFRIQUE: BOZIZE ET SA FAMILLE PRET A FUIR EN AFRIQUE DU SUD

(LNC), 23, 03 2013  – La chute de Bangui entraîne des conséquences et des suites radicales en Centrafrique.
François Bozizé est invisible depuis hier, nous apprenons de source diplomatique qu’il serait actuellement à l’Ambassade de l’Afrique du Sud, et en cours d’exfiltration vers l’Afrique du sud avec toute sa famille.

Une source FOMAC le dit déjà aux mains de la FOMAC à l’aéroport de Bangui, et prêt à partir avec bagages et famille.

 

 

 

4. Les brèves de Centrafrique Libre

Maurice Wilfried SEBIRO le 23 mar 2013 - centrafriquelibre.info

 

Franchissement de la ligne rouge de Damara par la Seleka

La ville de Damara s’est vidée de ses habitants ce matin après que les rebelles eurent franchit le barrage des forces de la CEMAC. Les soldats Tchadiens et Gabonais qui étaient en poste depuis deux mois ont observé une neutralité. D’après Antoine, un habitant de cette ville joint au téléphone, la population de cette sous- préfecture s’est rejugée en brousse, pour se mettre à l’abri des attaques.

 

Les FACAS et les Sud Africains auraient repoussé la Seleka et repris Damara

Les loyalistes auraient repoussé la Seleka à 55km de Bangui et auraient endommagé trois pick-up des rebelles , selon une autorité Centrafricaine jointe au téléphone. D’après la même source, c’est hier en fin d’après midi que le président Bozizé de retour de l’étranger, a annoncé à la radio centrafricaine, que les loyalistes allaient riposter pour reconquérir les villes conquises par la Seleka. Les forces de Bozizé auraient utilisé deux hélicoptères acquis récemment pour bombarder les positions de leurs assaillants.

 

La France, et le Tchad lâchent Bozizé

Habitués aux roublardises de Bozizé qui n’a en réalité jamais voulu pacifier son pays, La France et le Tchad, deux puissances habituées à sauver le régime, ont décidé de ne pas attaquer les rebelles. Cela sonne comme un camouflet pour le tyran de Bangui qui a néanmoins décidé de résister jusqu’à la dernière goutte de sang. Les Banguissois ont aperçu dans les quartiers Nord, des jeunes partisans de Bozizé avec des armes de guerre en mains.

 

 


 

Une interview qui inaugure de ce qui va se passer après le départ de François Bozizé :

 

« Centrafrique: Nelson Ndjadder répond au Journal Centrafrique Libre sur la fin du règne de Bozizé »

Par Maurice Wilfried SEBIRO le 24 mars 2013 - centrafriquelibre.info

 

Centrafrique Libre: Bonsoir Monsieur Ndjadder

Nelson François Ndjadder : Bonsoir Monsieur le journaliste

 

CL: Quelles sont vos impressions sur la prise de Bangui par la Seleka?

NFN:La satisfaction car le régime tortionnaire de Bozizé est en train de tomber. Nous allons écrire la nouvelle histoire de notre pays, la démocratie est en train de naître.

 

Cl: N’allez vous pas procéder aux pillages des magasins comme l’avaient faits les pseudos libérateurs de Bozizé en leur temps?

NFN: Les pseudos libérateurs sont des voleurs mal organisés qui voulaient seulement se faire des biens en si peu de temps, par contre nos soldats sont disciplinés. Ils ont reçu des instructions fermes de ne pas s’attaquer aux biens d’autrui, ni de se livrer aux pillages des magasins et usines.

 

CL: Allez vous rester éternellement au pouvoir?

NFN : Non Monsieur le journaliste, nous allons mettre en place une transition qui aboutira sur des élections dignes d’une république irréprochable. Nous voulons reconstruire notre armée et donner un nouvel espoir au peuple centrafricain.

 

CL: Savez vous qui sera déclaré président à l’issue de ce coup de force?

NFN: Je n’en sais rien, le peuple centrafricain le saura, le moment venu.

 

CL: A quand le départ définitif de Bozizé?

NFN: Bozizé a déjà pris ses jambes à son cou, il a pris une destination inconnue.

 

CL: Présentez vous à nos lecteurs s’il vous plaît?

NFN: Je suis Monsieur Nelson François Ndjadder, président du mouvement Force Révolutionnaires pour la Démocratie.

 

CL: Merci d’avoir répondu à nos questions.

 

 


Les deux fronts Séléka auraient fait jonction au Kilometre 12. Appel du premier ministre à négocier. Et les victimes civiles de Damara (23 mars 2013).