Patrouilles
contre les pillards à Bangui. Djotodia
au pouvoir pour trois ans
BANGUI, AFP, 26/03/2013 17:08 - Des rebelles
centrafricains en armes patrouillent mardi à Bangui pour faire cesser les
pillages, au lendemain de l'annonce par le nouvel homme fort de
Des
rebelles du Séléka devant le Palais présidentiel à Bangui, le 25 mars 2013 - afp.com/Sia KambouDans la
confusion, le bilan des violences restait difficile à établir deux jours après
le coup de force ayant permis à la rébellion Séléka de renverser dimanche le
président François Bozizé, au pouvoir depuis dix
ans.
"Nous ne pouvons pas donner de chiffres
pour le moment mais il y a un nombre important de blessés et de
morts", a déclaré à l'AFP Georgios Georgantas, haut-représentant du
Comité international de
Des patrouilles
mixtes composées de
"La ville est tellement grande, il y a
des pillages partout, c'est très dur de tout contrôler", a confié à
l'AFP un soldat de
Mardi matin, des
rebelles tiraient parfois en l'air, pour disperser les attroupements, a constaté
un journaliste de l'AFP. Et quand ils attrapaient un pillard, ils le traitaient
sans ménagement, sous les applaudissements
d'habitants.
Si la plupart des
marchés de la capitale était ouverts, leur activité restait assez faible et les
prix très élevés, mais on y trouvait viande, pain, fruits et légumes. En
revanche, dans le centre de la ville, tous les magasins restaient fermés,
protégés par des hommes du Séléka et des gardes
privés.
"J'ai faim", lançaient, en
sango (langue nationale) des habitants au passage des
patrouilles.
"Nous n'avons rien à manger depuis hier
(lundi). Je donne de l'eau avec du sel à mes enfants", expliquait
une habitante du quartier Benz VI, employée de la société Orange dont des locaux
avaient été pillés dimanche.
Transition de
trois ans
Ancien
fonctionnaire ayant basculé dans la rébellion en
"J'estime nécessaire de suspendre
"En respectant l'esprit des accords de
Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye, issu de
l'opposition), chef du gouvernement d'union nationale dans ses
fonctions", a encore assuré M. Djotodia.
Après une
première offensive de la rébellion en décembre, un accord de paix avait été
signé le 11 janvier à Libreville, mettant en place un gouvernement dit
"d'unité
nationale", composé de membres du clan du président Bozizé, de la
rébellion et de l'opposition. Mais les rebelles, reprochant au régime de ne pas
avoir respecté cet accord, avaient repris les armes en fin de semaine dernière
et chassé le président, réfugié au Cameroun.
A la question
"est-ce un coup
d'Etat'", un responsable du Séléka et ministre de
Puis, dans ce
pays parmi les plus pauvres du monde malgré ses richesses potentielles, minières
et agricoles, il a lancé: "Est-ce qu'il fallait maintenir un
système qui ne correspondait à rien au niveau des libertés et des modalités de
fonctionnement et qui coulait le pays'". "Laissez nous sécuriser la ville, on
verra ensuite".
Bozizé à Yaoundé,
des proches à Kinshasa
Lundi, l'Union
africaine avait suspendu la participation de
M. Bozizé était
lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, à la tête d'une rébellion qui
avait chassé le président Ange-Félix Patassé.
Réfugié au
Cameroun, c'est dans un hôtel de luxe qu'il a passé la
nuit.
"M. Bozizé est arrivé hier (lundi) soir
à Yaoundé. Il a été logé à l'hôtel Hilton. Des négociations sont en cours pour
qu'il parte le plus rapidement possible vers un autre pays", a
affirmé une autorité administrative jointe par l'AFP. Une partie de sa famille
est arrivée mardi à Kinshasa.
Lundi, deux
Indiens avaient été tués par erreur par des soldats français chargés de protéger
l'aéroport de Bangui. Le Premier ministre indien Manmohan Singh a fait part
mardi de sa "profonde
tristesse" alors que le président français François Hollande l'a
assuré qu'une enquête serait menée sur ce que Paris a qualifié de "drame".
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Centrafrique:
patrouilles contre les pillards à Bangui
26 mars 2013,
lepetitjournal.com
Les rebelles centrafricains ont
tenté mardi de faire cesser les pillages dans Bangui, au lendemain de l'annonce
par le nouvel homme fort de
Dans la confusion, le bilan des
violences restait difficile à établir deux jours après le coup de force ayant
permis à la rébellion Séléka de renverser dimanche le président François Bozizé,
au pouvoir depuis dix ans.
"Nous ne pouvons pas donner de
chiffres pour le moment mais il y a un nombre important de blessés et de morts",
a déclaré à l'AFP Georgios Georgantas, haut-représentant du Comité international
de
Des patrouilles mixtes composées de
"La ville est tellement grande, il y
a des pillages partout, c'est très dur de tout contrôler", a confié à l'AFP un
soldat de
Pistolet à la main, le général
Moussa Mohammed Dhaffane, un des cinq ministres Séléka au sein du gouvernement
d'union nationale, a lui-même participé à la traque des présumés
pilleurs.
A la nuit tombée, on entendait
toujours des coups de feu sporadiques et les patrouilles régulières continuaient
de quadriller la ville, alors que le courant était partiellement revenu dans
certains quartiers.
Hormis ces patrouilles, les rues de
la capitale centrafricaine étaient désertes en début de
soirée.
Si la plupart des marchés de la
capitale ont rouvert, leur activité est restée limitée, avec des prix très
élevés. Dans le centre de la ville, tous les magasins sont restés fermés,
protégés par des hommes du Séléka et des gardes privés.
"J'ai faim", lançaient, en sango
(langue nationale) des habitants au passage des
patrouilles.
"Nous n'avons rien à manger depuis
hier (lundi). Je donne de l'eau avec du sel à mes enfants", expliquait une
habitante du quartier Benz VI, employée de la société Orange dont des locaux
avaient été pillés dimanche.
"Laissez-nous sécuriser la
ville!"
Ancien fonctionnaire ayant basculé
dans la rébellion en
"J'estime nécessaire de suspendre
"En respectant l'esprit des accords
de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye, issu de
l'opposition), chef du gouvernement d'union nationale, dans ses fonctions", a
encore assuré M. Djotodia.
Après une première offensive de la
rébellion en décembre, un accord de paix avait été signé le 11 janvier à
Libreville, mettant en place un gouvernement dit "d'unité nationale", composé de
membres du clan du président Bozizé, de la rébellion et de l'opposition. Mais
les rebelles, reprochant au régime de ne pas avoir respecté cet accord, avaient
repris les armes en fin de semaine dernière et chassé le président, réfugié au
Cameroun.
A la question "est-ce un coup
d'Etat?", un responsable du Séléka et ministre de
Des Français rassemblés à
l'ambassade
Lundi, l'Union africaine avait
suspendu la participation de
M. Bozizé était lui-même arrivé au
pouvoir par les armes en 2003, à la tête d'une rébellion qui avait chassé le
président Ange-Félix Patassé.
Réfugié au Cameroun, c'est dans un
hôtel de luxe de Yaoundé qu'il a passé la nuit.
"M. Bozizé été logé à l'hôtel
Hilton. Des négociations sont en cours pour qu'il parte le plus rapidement
possible vers un autre pays", selon une autorité
administrative.
Lundi, deux Indiens avaient été tués
par erreur par des soldats français chargés de protéger l'aéroport de
Bangui.
Durant le week-end,
Mardi, à l'ambassade de France à
Bangui, une vingtaine de Français attendaient, à bord d'un camion de l'armée
française, un transfert vers l'aéroport. Selon le témoignage d'un père tenant
son bébé de 18 mois sur les genoux, ils avaient été évacués de chez eux
dimanche: "Samedi, nous avions été pillés plusieurs fois, menacés par des gens
en armes à plusieurs reprises, on avait eu très peur".
Au ministère français des Affaires
étrangères, on indiquait mardi qu'il n'y avait "pas d'ordre de regroupement des
Français de Bangui préalable à une évacuation" mais une aide "ponctuelle" à des
Français victimes de pillages.
En Afrique du Sud, le principal
parti d'opposition a exigé une commission d'enquête parlementaire après le décès
de 13 militaires sud-africains, tués lors de l'assaut du Séléka sur la
capitale.
La
rébellion Séléka basée à Sibut,