La
coalition rebelle SELEKA en route pour Bangui, les FACA en fuite, les
populations des villes-carrefours à nouveau martyrisées (Presse et Points de
vue)
MON PAYS VA
MAL
Trop c’est trop ! Depuis
plusieurs décennies,
Le Dialogue politique inclusif de 2008 est un
accord global, jouit d’une totale légitimité et apporte une réponse à la majeure
partie des questions centrafricaines. Mais ses résolutions n’ont jamais été
appliquées.
L’actuel conflit armé généralisé
était prévisible, mais rien n’a été fait pour l’éviter. Dans mes précédentes analyses
et réflexions, j’avais déjà souligné que les solutions aux crises
centrafricaines à répétitions se trouvaient dans la volonté des gouvernants et
des forces vives de la nation à faire respecter les conclusions des multiples
assises nationales. Les fléaux
centrafricains ont été diagnostiqués et des solutions ont été définies.
Malheureusement on continue à se battre pour des intérêts personnels. Nous voilà
aujourd’hui repartis pour un nouveau conclave à Libreville au Gabon avec les
mêmes acteurs qui hier n’ont pas honoré leurs engagements pris lors des
précédentes assises.
Les accords signés avec les
mouvements rebelles ne sont que camouflage cosmétique. Ces accords et arrangements
douteux ne sont de surcroît respectés par aucune des parties. C’est ainsi qu’on continue allègrement à
encourager la rébellion armée et la violence contre les civils en l’acceptant
comme la principale voie de revendication politique. La lutte armée est devenue
un vecteur de positionnement politique visant à occuper des postes au détriment
du peuple.
Quelques unes des revendications de la coalition
armée qui menace le pouvoir de Bangui sont justifiées. Les promesses qui ont été
faites à ces différents groupes n’ont jamais été respectées. A la violence
qu’exerce le pouvoir en place sous le couvert des institutions et de la
démocratie ils se sont résolus à répliquer par la violence armée. Mais les violences par
les armes sont une solution criminelle au regard de la barbarie et de la
dévastation que subit de nouveau cette population, qui a déjà beaucoup trop
souffert. Les moyens qu’utilise chacun des groupes protagonistes pour avoir
raison (le pouvoir, l’opposition
démocratique et l’opposition armée) ne créent pas le lit favorable à la paix. Si
le pouvoir bascule dans ces circonstances, la paix ne reviendra pas de sitôt et
Le
processus de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) ne fonctionne pas non seulement en raison de la
corruption, mais aussi parce qu’il
existe de sérieux problèmes sur la nature et l’identité des combattants.
Cette question reste en suspens et personne n’ose en
parler.
Dans
ce contexte, la population civile est
prise entre deux feux, victime de graves violations des droits de
l’homme : d’un côté un régime incompétent, impopulaire et incapable de protéger son territoire, son peuple
et ses institutions, qui
de surcroît se livre à des exécutions, des enlèvements et des arrestations
arbitraires, de l’autre des rébellions
multiples et dévastatrices.
En
tant que femme et mère, je dénonce les barbaries commises par
toutes les parties impliquées dans ces conflits perpétuels. Les souffrances
de mes compatriotes et les
atrocités commises contre eux depuis des décennies doivent cesser. De tous les peuples du monde, le peuple
centrafricain est le plus martyrisé. A
ce jour, personne en RCA n’a pu apporter une solution aux crises qui se suivent
et se ressemblent ; personne n’a pu protéger notre population civile qui
paie constamment les pots cassés.
Le
peuple centrafricain aspire légitimement à une paix réelle, durable et sur
l’ensemble de son territoire.
Pour
arrêter le cataclysme, il
convient de s’attaquer aux causes
structurelles de ce phénomène qui permettra d’enrayer les conditions de l’émergence des
rébellions. Il est donc
urgent de mettre en œuvre un ensemble de réformes pour ramener immédiatement le
calme et prévenir les causes profondes de l'insécurité. A cette fin,
le Dialogue politique inclusif de décembre
Libreville,
une « opération colmatage » de plus?
Les
négociations de Libreville entre l’alliance des mouvements rebelles et le
pouvoir ne permettront pas de pacifier définitivement
Marie-Reine
HASSEN
Ancien candidat
aux élections présidentielles
25 décembre
2012
Bangui
demande l'aide de
BANGUI (Reuters), 26
décembre
2012 2018 - Un
ministre du gouvernement centrafricain a demandé mercredi l'intervention des
soldats français stationnés dans le pays pour contrer la progression des
rebelles venus du Nord qui menacent désormais Bangui, la
capitale.
Parallèlement, des centaines de
manifestants progouvernementaux ont jeté des pierres contre l'ambassade de
France et déchiré le drapeau français, dénonçant la passivité de
Paris.
Les rebelles regroupés au sein
d'une alliance baptisée Séléka ont conquis plusieurs villes ces dernières
semaines en progressant vers le sud, où se trouve Bangui.
Ils ont pris mardi la ville de
Kaga Bandoro, dans le centre du pays à
Environ 150 soldats tchadiens sont
positionnés à Sibut, dernière ville entre les positions rebelles et
Bangui.
Un responsable des Nations unies a
déclaré que le personnel non essentiel de l'Onu allait être évacué en raison de
la détérioration de la sécurité.
Le vol hebdomadaire d'Air France
qui avait décollé mercredi de Paris pour Bangui a rebroussé chemin, a-t-on
appris auprès de la compagnie. Le prochain vol d'Air France pour Bangui est
prévu le 2 janvier.
Sur les ondes de Radio France
Internationale (RFI), le ministre centrafricain de l'Administration du
territoire, Josué Binoua, a appelé
"Nous attendons de
Le Quai d'Orsay estime à 1.200 le
nombre de Français vivant en République centrafricaine, pour la plupart dans la
capitale.
INCIDENT
"REGRETTABLE"
Les soldats français conseillent
l'armée en Centrafrique où Paris est intervenue par le passé pour faire ou
défaire des gouvernements. Mais
Interrogé sur la situation à
Bangui, Vincent Floreani, porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, a appelé au
dialogue.
"Cette crise doit se régler par un
dialogue politique. Nous soutenons que les pays de la région organisent un
dialogue politique et nous soutenons ce processus", a-t-il
déclaré.
A propos des manifestants qui s'en
sont pris à l'ambassade, Vincent Floreani a déclaré que quelques-uns avaient
"pénétré dans le jardin" en "sautant une barrière" et qu'ils avaient été
"repoussés".
"Nous avons assisté à des scènes
déplorables et inadmissibles sans la réaction des forces de l'ordre. C'est
regrettable", a déclaré de son côté l'ambassadeur de France à Bangui Serge
Mucceti.
Selon un journaliste de Reuters
sur place, des manifestants accusaient
Un petit groupe de manifestants,
principalement des jeunes gens proches du parti gouvernemental, s'est également
rassemblé devant l'ambassade des Etats-Unis et a jeté des pierres sur des
véhicules.
Séléka, la principale alliance
rebelle, regroupe des combattants qui affirment que François Bozizé, élu
président à deux reprises depuis un coup d'Etat réalisé en 2003, n'a pas
respecté les termes d'un accord de paix datant de 2007.
Vue
aérienne de la ville de Bangui.
23/12/2012
-
RCA : les rebelles du
Séléka entrent dans Bambari
Une
véritable psychose a saisi les habitants de Bangui. Avec la prise de Bambari par
la rébellion, ceux-ci voient que les combats se rapprochent de la
capitale.
La
population reste marquée par le souvenir de la prise de pouvoir du président
Bozizé en 2003. Le général avait alors conquis plusieurs villes -sans résistance
de l'armée- jusqu'à Bangui.
La
situation actuelle est toutefois différente, avec la présence de militaires
tchadiens à Sibut, sur la route de Bangui. Mais la ville plonge néanmoins petit
à petit dans une peur généralisée.
Forte
présence des FACA
Dans
les quartiers et les localités environnantes, les parents donnent pour consigne
à leurs enfants de ne pas sortir au-delà de 20 heures. Au marché du KM5, les
gens font des réserves.
On
achète non seulement des fournitures pour les fêtes de fin d'année, mais aussi
et surtout pour avoir des provisions au cas où les combats se rapprocheraient de
la capitale et que l'approvisionnement devendrait
difficile.
Sur
le plan sécuritaire, les éléments de l'armée renforcent leur présence dans tous
les quartiers. Une forte présence des FACA, lourdement armés, est visible à
chaque check
point de Bangui.
La
progression des rebelles inquiète les habitants de
Bangui
Par
journaldebangui.com, bbc - 24/12/2012
La
ville de Bambari située à
Les
forces armées centrafricaines, étaient en route vers Bria conquise par les
rebelles depuis mercredi, lorsqu’ elles ont été attaquées à
© afrikarabia.com
La ville de Bambari a été prise par les rebelles, où sont les forces
tchadiennes?
Un
prête, Maxime Andjingbayo, contacté par l'agence AP, affirme que les FACA, les
Forces armées centrafricaines ont fui la ville au bout de deux heures d'échanges
de coups de feu. Elles se sont repliées vers Grimari, à
Samedi,
la coalition du Séléka avait annoncé la reprise des hostilités, malgré sa
promesse de "geler les opérations" et l'appel à négocier lancé par le
gouvernement. Le Séléka avait alors affirmé avoir pris le contrôle de la ville
aurifère de Ndassima (à
« La
pire des choses, ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des
gens bien. » Norbert ZONGO.
Centrafricaines,
Centrafricains ; mes Chers Compatriotes.
Jour après jour, les
villes tombent.
Jour après jour, des
dizaines de blessés sont acheminés dans les centres sanitaires tandis que des
dizaines de morts viennent remplir les morgues ou sont enterrés à la-va-vite.
Ces villes
conquises, ces centaines de blessés gratuits, ces dizaines de morts inutiles,
ces milliards de Fcfa de dégâts sont la manifestation des limites de l’actuel
pouvoir et aussi la preuve de son échec.
Inexorablement, à
quelques variables ; l’histoire se répète devant nos yeux. Dans le rôle
d’Ange Félix PATASSE, François BOZIZE YANGOUVONDA. Et dans celui de BOZIZE,
Chaque jour qui
passe, semble nous rapprocher du moment où l’on apprendra la fuite,
l'arrestation ou l'exil de ceux qui ont « saigné »
Depuis le début de
cette crise, on n’entend plus les Ouvriers. Les zélés et autres carriéristes prompts
à casser, à « fichier » ont disparu des radars. Les Doungourous et
autres huberlulus ne répondent plus. Tous les communicants ou pseudo
communicants semblent être atteints d’aphonie intégrale.
BOZIZE, ses Enfants
et sa Cour découvrent et font l’amère expérience de la « SOLITUDE DU
POUVOIR » dans laquelle leur gestion empirique, clanique, tribale, brutale,
inique, apathique, arrogante et prébendiere…les a plongés et avec eux,
En pareille
circonstance, l’on exigerait :
•
La démission de
François BOZIZE YANGOUVONDA ;
•
La démission du
gouvernement incompétent de Faustin TOUADERA ;
•
La dissolution de
l'Assemblée Nationale;
•
La comparution des
Généraux François et Francis BOZIZE devant le tribunal militaire pour haute
trahison.
•
...
…Mais l’heure est
grave, car,
Loin d’être une
bataille pour sauver de la guillotine un régime qui est entré dans l’histoire de
C’est donc ici
l’heure pour :
•
Condamner avec la
dernière rigueur, ceux qui s’excitent, qui sabrent le champagne de la chute
annoncée de la maison BOZIZE-KNK pendant que nos populations errent en brousse à
la merci des éléments;
•
Dénoncer ceux qui se
réjouissent lorsque nos militaires, méprisés, appauvris, brimés ; tombent
au champ d’honneur ;
•
Vouer à l’opprobre
perpétuel ceux que la récente histoire de
•
Indiquer ceux qui se
répartissent les postes dans
•
Résister à
l’invasion de
•
Désapprouver ceux
qui dans l’entourage de François BOZIZE YANGOUVONDA s’en prennent à
•
Manifester notre
désaccord contre la guerre par procuration que mènent en Centrafrique certains
groupes dont les intérêts sont opposés à ceux des
Centrafricains ;
•
Se liguer contre
l'opportunisme machiavélique de certains compatriotes et partis politiques de
l'opposition qui négocient en secret des accords sur le sang des
Centrafricains.
Centrafricaines,
Centrafricains ; mes Chers compatriotes.
Au crépuscule de
cette année 2012,
Face à cette menace
qui risque de consacrer la somalisation de notre pays, il nous faut créer une
alliance nationale, entrer en résistance et empêcher que cette profanation se
produise pour :
•
Reconquérir
l’intégrité de notre territoire national ;
•
Panser les plaies de
nos populations ;
•
Reconstruire une
nouvelle Armée Nationale ;
•
Relancer
l’Economie ;
•
Reconstruire
Ce défi, celui de
Il est impérieux, au
moment où de nombreuses villes sont
tombées et où les bruits de bottes s’approchent dangereusement de Bangui en
semant désolation et morts que les préalables à la formation de cette Alliance
Nationale se mettent en place :
•
Dissolution de
l’Assemblée Nationale et mise en place d’une Délégation Législative à part égale
entre l’actuelle majorité présidentielle, l’Opposition Politique, la société
civile et les signataires des accords de Libreville devenus caducs qu’il faut réviser dans le cadre des
pourparlers de
•
Démission du
Gouvernement ;
•
Révision des accords
de Paix de Libreville ;
•
Mise en place d’un
quartet (CEEEAC - UA – UE – ONU)
pour veiller à la stricte application des engagements de sortie de
crise avec des mécanismes contraignants pour toutes les parties
;
•
Elaboration d’un
Programme de Redressement National 2013-2015 ;
•
Engagement Certifié
de François BOZIZE YANGOUVONDA à renoncer au projet de modification
constitutionnelle pour sauter le verrou de la limitation des mandats
présidentiels et la création d’une deuxième chambre du
parlement ;
•
Mise en place d’une
Commission Vérité et Justice en lieu et place d’un énième dialogue
politique ;
•
Réactivation du
Comité de suivi du DPI 2008.
Tel est le prix à
payer par tous les REPUBLICAINS pour éviter que
Centrafricaines,
Centrafricains ; mes chers Compatriotes.
En ce l’an 2012
finissant, l’urgence est d’entrer
en résistance pour sauver
Au crépuscule de cette année 2012 qui
aura amplifié notre processus « Somalisant » et endeuillé les familles
centrafricaines, mes pensées vont à l’endroit des familles de militaires
centrafricains et des supplétifs des FACA décédés au front ou faits prisonniers
ainsi que celles des victimes civiles.
En ces périodes de
désespoir, mes prières vont vers :
•
Bria
pillée;
•
Bambari
profanée;
•
Ndélé
saccagée;
•
Bamingui
humiliée;
•
Mbrès
souillée;
•
Kaga-Bandoro
violée;
•
...
Au peuple
centrafricain qui s’apprête malgré l’incertitude de la situation, à célébrer
l’arrivée de l’an 2013, je formule l’espoir qu’il apporte avec lui, les prémices
de
De tous les bords,
les ennemis de
RESISTONS !
26
décembre 2012
RECOMMANDATIONS
A
Depuis bientôt deux semaines, les centrafricains de
tout bord assistent impuissants à la recrudescence de violences conséquentes à
la reprise de langues guerrières avec armes au poing par la coalition rebelle
dite SELEKA.
Pris au dépourvu, nous centrafricains, leaders
politiques, responsables de la société civile, responsables religieux, et
leaders syndicaux, recommandons solennellement à la coalition rebelle SELEKA de
donner plus de lisibilité à ses revendications, quand bien même légitimes qui,
pour nous, souffrent encore de la faiblesse de n’être qu’évasives quant aux
objectifs réels escomptés.
Dans le souci de concourir au rétablissement de la
paix et de la concorde nationale, nous exhortons le groupe d’intellectuels et
politiques centrafricains alliés de la coalition rebelle SELEKA, d’être
disponible et de prendre part
effective à
La participation de la coalition rebelle SELEKA ou
de ses représentants à ces assises aura plus l’avantage de nous sensibiliser sur
le mobile réel qui a entrainé ces escalades de violences et nous permettra
d’apprécier à sa juste valeur sa vision politique pour
Fait à Paris le 24 Décembre
2012
Léopold Bara
Leader
politique
INFORMATION EN
IMAGES : DES SEVICES, DES ATROCITES
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NDLR : Compte
tenu de l’urgence de la situation, de la souffrance des populations exposées
depuis bien longtemps aux opérations armées, ces premiers éléments d’information
ne peuvent qu’être des points de vue ou réactions spontanées qui n’engagent que
leurs auteurs. Espérons une vérité et une explication rapide sur les enjeux des
troubles en cours qui ne cessent d’accentuer le traumatisme des
populations.
Situation trouble en Centrafrique depuis décembre 2012 : voir autres réactions à la page "Tribune, Opinion, Points de vue"