Centrafrique : la rébellion Séléka à Bossangoa, à Damara sur la route vers Bangui (22 mars 2013, journal du jour dépêches)

 

 


 

 

Carte de la République Centrafricaine : positions de Séléka et avancée vers Bangui, 22 mars 2013

Carte de la République Centrafricaine : positions de Séléka et avancée vers Bangui, 22 mars 2013

 

 

 

RCA : la Seleka poursuit son avancée

RFI - vendredi 22 mars 2013

Le dernier verrou sur la route de la capitale centrafricaine a sauté. Les rebelles du Séléka ont forcé, vendredi, un barrage de la force africaine, situé à Damara, à 75 kilomètres au nord de la capitale Bangui. Tenu par des soldats tchadiens et gabonais, ce barrage était considéré comme "la ligne rouge" à ne pas franchir par la Communauté économique et monétaire des États d'Afrique centrale (Cemac).

En Centrafrique, les rebelles de la Seleka ont forcé, ce vendredi 22 mars 2013, un barrage de la force africaine au nord de Bangui dernier verrou menant à la capitale. Une information relayée par la Fomac, la Mission militaire des Etats d'Afrique centrale. Dans la capitale centrafricaine, c'est l'inquiétude.

Ce matin, la Seleka a poursuivi son offensive en deux directions. Tout d'abord, les rebelles ont attaqué la ville de Bossangoa, le fief du président Bozizé, à 250 kilomètres de Bangui. Mais beaucoup plus préoccupant, ils ont poussé leur avantage sur un autre axe. Ils sont entrés dans Damara, le verrou stratégique qui était contrôlé par la Fomac, à 75 kilomètres de Bangui.

Les rebelles ont forcé le passage aux soldats d'Afrique centrale puis ils ont affronté directement les soldats centrafricains. « Maintenant Damara est sous le contrôle d’éléments de la Seleka, il y a eu des combats un peu plus tôt mais pas avec des militaires tchadiens mais contre les forces centrafricaines gouvernementales. Maintenant la Seleka est décidé à rentrer dans Bangui », déclare le général Arda Harkouma, le chef d'état major chargé des opérations de la Seleka.

Le porte-parole de la présidence confirme que les rebelles ont attaqué Damara. « J’ai ouïe dire de source militaire qu’il y a des combats à Damara. La ligne rouge de démarcation n’existe plus, explique Gaston Mackouzangba. Mon message ne varie pas, il est en direction de nos frère de la Seleka pour qu’ils reviennent à la raison et soient de retour à la table de négociations ».

Alerte sur Bangui

Jeudi, la coalition rebelle se disait prête à discuter mais aujourd'hui, le général Arda Harkouma, le chef d'état major chargé des opérations, considérait que des négociations n'étaient plus à l'ordre du jour. Désormais l'objectif c'est Bangui dit-il. Des sources, au sein de la Fomac ne cachent plus leur inquiétude. « On est en état d'alerte maximum mais nous n'auront pas les moyens de contenir les rebelles s'ils arrivent sur Bangui », admet un officier de la force d'Afrique centrale. Pour bloquer la Seleka, le président Bozizé ne peut désormais compter que sur ses troupes qui jusque là ne sont pas arrivées à contenir les assauts rebelles.

Reste maintenant une inconnue : Quelle sera l'attitude des troupes sud-africaines, appelées par le président centrafricain dans le cadre d'un accord de défense ? Les soldats sud-africains sont positionnées au nord de Bangui, près du PK 12, soit à 12 kilomètres du centre ville et font figure de dernier verrou capable d'empêcher les rebelles d'entrer dans Bangui.

 

Inquiétude à Bangui

En fin de matinée, les bureaux administratifs ont fermé, les élèves ont été libérés des établissements scolaires, les stations services sont fermées, et les marchés se vident. Dans les principales artères de la capitale, les éléments de l’armée se déploient et la circulation s’est intensifiée, vu que les personnes se pressent pour rentrer à la maison.

Les troupes sud-africaines se sont massées à douze kilomètres à l’entrée nord de Bangui, chemin que doivent emprunter les rebelles pour rentrer dans la capitale. Dans les quartiers et au bord des principales avenues, on aperçoit les badauds qui sortent pour scruter le déploiement des forces de l’ordre et de défense.

L’espoir des habitants de la capitale se focalisent sur l’armée qui continue toujours son déploiement à travers la ville et sur les deux principales sorties nord de Bangui menant vers la ville stratégique de Damara.

 

Des membres de la 
coalition rebelle Séléka tiennent une position près de Damara, en Centrafrique 
(Photo Sia Kambou. AFP)

Des membres de la coalition rebelle Séléka tiennent une position près de Damara, en Centrafrique (Photo Sia Kambou. AFP)

 

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Centrafrique: les rebelles foncent sur Bangui

 

Par AFP, publié le 22/03/2013 à 13:27, mis à jour à 14:33 - LIBREVILLE

LIBREVILLE - Les rebelles centrafricains du Séléka ont forcé vendredi à la mi-journée le dernier verrou sur la route de Bangui, annonçant leur intention d'entrer dans la capitale centrafricaine où ils ont appelé les populations "au calme".

"Nos troupes viennent de prendre Damara", barrage tenu par les troupes de la force africaine à 75 km au nord de Bangui, , a déclaré à l'AFP depuis Paris l'un des porte parole du Séléka, Eric Massi.

"Nous appelons tout le monde, civils et militaires, au calme en attendant l'arrivée de nos troupes à Bangui, afin d'éviter des combats inutiles", a poursuivi M. Massi.

"Il y a eu des tirs sans faire de blessés, les rebelles ont forcé le barrage (de Damara) et sont passés" vers 12H00 (11H00 GMT) locales, a expliqué une source au sein de la Force militaire des Etats d'Afrique centrale (Fomac), dont les hommes étaient positionnés sur ce barrage.

"Ils sont sur la route de Bangui. Nous sommes en alerte maximum", selon cette même source.

L'annonce de la nouvelle s'est immédiatement répandue dans Bangui. "Tout le monde rentre chez soi. Les élèves ont été libérés des cours, on va attendre. On est inquiets", a témoigné une commerçante sous couvert d'anonymat.

Au port de Bangui, des "centaines de gens" tentaient de traverser le fleuve Oubangui pour rallier la République démocratique du Congo (RDC) voisine, à bord des pirogues qui font régulièrement la navette, selon un piroguier sur place.

La localité de Damara était considérée par la Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale (Cemac, qui fournit les troupes de la Fomac) comme "la ligne rouge" à ne pas franchir pour les rebelles du Séléka.

Ce barrage était tenu par des soldats tchadiens et gabonais, selon cette source au sein de la force africaine, qui n'a pas précisé leur nombre.

Plusieurs barrages de l'armée (Faca) et de la gendarmerie centrafricaine sont installés sur la route menant de Damara à Bangui. Mais ces forces centrafricaines sont notoirement mal-équipées et peu efficaces, et avaient été balayées lors de la précédente offensive du Séléka en janvier plus au nord du pays.

Des troupes sud-africaines, appelées par le président François Bozizé dans le cadre d'un accord de défense, sont positionnées au nord de la capitale, près du "PK 12" (point kilométrique 12) qui est la véritable porte d'entrée de la ville. Il reste à savoir quelle sera l'attitude de ces troupes bien équipées face aux rebelles.

Quelque 250 soldats français se trouvent actuellement à Bangui, dans la zone de l'aéroport, situé au nord de la ville. Mais lors de la précédente offensive rebelle en janvier dernier, le président français François Hollande avait précisé qu'ils n'étaient là que pour défendre les "ressortissants et intérêts français".

La Fomac, constituée de Tchadiens, Gabonais, Camerounais et Congolais (Brazzaville) compte environ 500 soldats.

En janvier, le général Jean-Félix Akaga, le commandant gabonais de cette force, s'était montré ferme devant le franchissement de Damara, dernier verrou avant Bangui.

"Si les rebelles attaquent Damara, c'est une déclaration de guerre, cela veut dire qu'ils ont pris la résolution d'engager les 10 Etats d'Afrique centrale. Je ne pense pas sincèrement qu'ils en arriveront là", déclarait alors ce haut-gradé.

Dimanche, la rébellion du Séléka avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords de Libreville, signés le 11 janvier dernier, et d'autres revendications restées lettre-morte, selon elle.

Parmi les points d'achoppement figurent la libération de prisonniers politiques, la présence des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays et l'intégration des combattants Séléka dans l'armée.

Mercredi soir, le président Bozizé a signé deux décrets portant sur ces revendications, et a notamment fait libérer "tous les prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les accords de Libreville"

Toutefois, le colonel Djouma Narkoyo, importante figure de la rébellion, avait estimé insuffisant le geste du chef de l'Etat.

Parallèlement à l'offensive sur Bangui, la rébellion a mené vendredi une offensive sur Bossangoa, importante ville de 40.000 habitants dans le nord-ouest du pays. Une source militaire a fait état de combats: "une attaque de la rébellion contre la ville de Bossangoa est en cours, il est difficile de savoir ce qui se passe exactement parce que les liaisons téléphoniques viennent d'être coupées".

Selon le Séléka, les rebelles ont pris le contrôle de Bossangoa en début de matinée: "il y a eu très peu de combats puisque les Faca étaient déjà parties. La prise de la ville n'a pris que 15 minutes, et nous sommes actuellement en train de la sécuriser", a affirmé M. Massi.

 

 

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Les rebelles centrafricains affrontent l'armée à 75 km de Bangui

Les rebelles centrafricains du Séléka ont affronté l'armée gouvernementale à Damara, localité située à environ 75 km au nord de la capitale, Bangui, a annoncé vendredi la présidence. La veille, le Séléka, qui reproche au pouvoir de ne pas honorer ses engagements découlant de l'accord de paix de Libreville de janvier, avait annoncé qu'il rompait la trêve en estimant insuffisantes et trop tardives les concessions faites par le président François Bozizé.

«Les insurgés ont franchi la ligne rouge pour entrer dans Damara», a déclaré à Reuters le porte-parole du chef de l'Etat, Gaston Mackouzanbga, joint par téléphone. «Des affrontements ont eu lieu entre l'armée et les rebelles à Damara». L'an dernier, une force régionale d'interposition avait demandé au Séléka d'épargner Damara, considérée comme une «ligne rouge» à ne pas franchir. La rébellion avait alors menacé de marcher sur Bangui avant d'accepter, sous la médiation africaine, des négociations dans la capitale gabonaise.

20minutes.fr avec Reuters - Mis à jour le 22.03.13 à 14h11

 

 

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Centrafrique : la rébellion veut prendre Bangui

 

Par Europe1.fr avec AFP - 22 mars 2013 à 13h43

 

La coalition rebelle Séléka a annoncé son intention d'entrer dans Bangui, appelant "au calme" civils et militaires après avoir forcé vendredi à la mi-journée le barrage de Damara, dernier verrou à 75 km au nord de la capitale centrafricaine. "Nos troupes viennent de prendre Damara. Nous appelons tout le monde, civils et militaires, au calme en attendant l'arrivée de nos troupes à Bangui, afin d'éviter des combats inutiles", a déclaré depuis Paris l'un des porte parole du Séléka, Eric Massi.

 

 

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Menace Séléka en Centrafrique : panique générale à Bangui

 

vendredi 22 mars 2013 / par Fred Krock, Sébastien Badibanga

 

A la suite de la prise de Bossangoa, l’importante ville du centre-nord de la Centrafrique, fief du président Bozizé, les habitants de Bangui sont pris de panique. Selon les informations diffusées par les médias locaux, les rebelles du Séléka se trouveraient actuellement à Damara, à 75 kilomètres seulement de la capitale centrafricaine.

 

Le Séléka aux porte de Bangui ? L’annonce de la prise de la ville de Bossangoa sème la panique à Bangui.

« La population court dans tous les sens et se bouscule pour regagner leur domicile. Les quelques rares voitures et taxis sur les voies circulent à grande vitesse », rapporte le correspondant d’Afrik.com à Bangui, la capitale de la Centrafrique. Et d’ajouter : « C’est l’effervescence actuellement à Bangui où la population attend dans la panique et le suspens l’irruption un moment ou un autre des troupes du Séléka ». « Des informations recueillies soulignent que les mouvements ont été enregistrés au niveau de Damara, à 75 kilomètres de Bangui. Alors que les combattants rebelles, du moins ceux qui ont attaqué Bossangoa, devraient arriver sur l’axe Boali », précise-t-il.

Même les écoles ont entendu parler de cette nouvelle menace Séléka qui pèse sur Bangui. Elles ont, donc, fermé leurs portes. Les élèves des établissements scolaires qui étaient en plein cours ont été libérés d’urgence, en vue de regagner leurs parents.

Bossangoa contrôlée par le Séléka

Les troupes de la coalition Séléka contrôlent, depuis ce matin, l’importante ville du centre-nord de la Centrafrique, fief du président Bozizé, Bossangoa. Elle tombe dans les mains des rebelles un jour après la reprise des hostilités armées.

A la différence de la ville de Bouca et Batangafo, où la prise par les éléments du Séléka a duré, c’est-à-dire que les Forces armées leur ont opposé une riposte, la ville de Bossangoa serait très facilement tombée, la durée relativement courte de la coupure téléphonique avec la ville en témoigne. Par ailleurs, cette coupure des lignes téléphoniques entre Bossangoa et toute autre destination aux environs de 9 heures du matin n’a pas permis d’établir exactement les circonstances de l’entrée des combattants de la rébellion dans la ville de Bossangoa. Ce qui est sûre pour l’instant, est que la ville de Bossangoa est sous le contrôle du Séléka.

Ce matin, aux environs de 6-7 heures, il était encore possible de communiquer à destination de Bossangoa. Selon les informations recoupées à ces heures-là, les troupes du Séléka qui menaçaient, jeudi, de foncer sur Bossangoa étaient déjà en mouvement en direction de la ville très tôt dans la matinée. Or, peu de temps après, aux environs de 9 heures plus aucune communication téléphonique n’était possible et ce, jusqu’à ce vendredi. Ce qui confirme bien la chute du fief du Bozizé, notamment la ville de Benzambé qui n’est qu’à quelques kilomètres de Bossangoa.

 

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Centrafrique: les rebelles forcent "la ligne rouge" sur la route de Bangui

 

Par AFP | AFP – il y a 4 minutes 25 secondes (13h31)

 

Les rebelles centrafricains du Séléka ont forcé vendredi un barrage de la force africaine au nord de Bangui, dernier verrou menant à la capitale centrafricaine, a affirmé à l'AFP une source au sein de cette mission militaire des Etats d'Afrique centrale (Fomac).

"Il y a eu des tirs sans faire de blessés. Les rebelles ont forcé le barrage (de Damara, à 75 km au nord de Bangui), et sont passés" vers 12H00 (11H00 GMT) locales, a déclaré cette source. "Ils sont sur la route de Bangui. Nous sommes en alerte maximum", selon cette même source.

Damara était considérée par la Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale (Cemac, qui fournit les troupes de la Fomac). comme "la ligne rouge" que les rebelles du Séléka ne devaient pas franchir.

Le barrage de la Fomac à Damara était tenu par des soldats tchadiens et gabonais, selon cette source qui n'a pas précisé leur nombre.

Plusieurs barrages des Forces armées centrafricaines (FACA) et de la gendarmerie centrafricaine se trouvent aussi sur la route entre Damara et Bangui mais ils étaient peu équipés en janvier, avait constaté un journaliste de l'AFP.

Des troupes sud-africaines, appelées par le président François Bozizé dans le cadre d'un accord de défense, sont positionnées au nord de Bangui, près du "PK 12" (point kilométrique 12) qui est la véritable entrée de la capitale centrafricaine. Il reste à savoir quelle sera l'attitude de ces troupes bien équipées face aux rebelles.

Quelque 250 soldats français se trouvent actuellement à Bangui dans la zone de l'aéroport situé au nord de la ville mais, lors de la précédente offensive, le président français François Hollande avait précisé qu'ils n'étaient là que pour défendre les "ressortissants et intérêts français".

Les forces de la Fomac, constituées de Tchadiens, Gabonais, Camerounais et Congolais (Brazzaville) sont au nombre de 500 environ.

En janvier, le général Jean-Félix Akaga, le commandant gabonais de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), s'était montrée ferme devant le franchissement de Damara, dernier verrou avant Bangui.

"Si les rebelles attaquent Damara, c'est une déclaration de guerre, cela veut dire qu'ils ont pris la résolution d'engager les 10 Etats d'Afrique centrale. Je ne pense pas sincèrement qu'ils en arriveront là", avait-il déclaré lors d'un point de presse à Bangui.

 

 

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Centrafrique: la Séléka force un barrage

AFP Mis à jour le 22/03/2013 à 12:53 | publié le 22/03/2013 à 12:48

 

Les rebelles centrafricains du Séléka ont forcé aujourd'hui un barrage de la force africaine au nord de Bangui, dernier verrou menant à la capitale centrafricaine.

"Il y a eu des tirs sans faire de blessés. Les rebelles ont forcé le barrage (de Damara, à 75 km au nord de Bangui), et sont passés" vers 12 heures, a déclaré une source au sein de cette mission militaire des États d'Afrique centrale (Fomac). "Ils sont sur la route de Bangui. Nous sommes en alerte maximum."