Treize soldats d'Afrique du Sud ont été
tués en République Centrafricaine lors de la prise de Bangui par les rebelles.
Des soldats français tuent par erreur deux Indiens lors d'un "incident".
Djotodia veut suspendre
Le président sud-Africain Jacob Zuma a annoncé que treize soldats de son pays ont été tués en République Centrafricaine lors de la prise de Bangui par les rebelles.
L'Afrique du Sud avait dépêché des
soldats en Afrique du Sud pour tenter de sauver François
Bozizé
BBC Afrique, 25
mars, 2013 - 17:15
Selon Jacob Zuma, les soldats ont
été tués dans des combats intenses qu'ils ont livrés pendant neuf heures sans
relanche contre des "bandits" à Bangui.
L'Afrique du Sud a envoyé 200
soldats dans la capitale centrafricaine pour tenter d'empêcher la prise du
pouvoir par
"Nos soldats ont infligé des pertes
énormes aux forces délinquantes", a dit Jacob Zuma qui indique 27 autres soldats
ont été blessés et un porté disparu.
Pour le président Sud-africain, les
soldats ont payé un prix ultime en servant leur pays et
l'Afrique.
C'est le bilan le plus élevé jamais essuyé par l'armée sud-africaine depuis la fin de l'Apartheid en 1994.
Soucis
Selon Milton Nkosi, correspondant de
Milton Nkosi souligne également que
beaucoup d'observateurs sont surpris que l'Afrique du Sud envoie des troupes en
RCA dans le cadre d'un accord bilatéral avec le gouvernement déchu de Bozizé
plutôt qu'à travers l'Union Africaine.
En tout cas, le Sandu, le syndicat
national des forces de défenses, qui défend les intérêts des soldats
sud-africains a déclaré que Zuma doit immédiatement rappeler les
soldats.
Par ailleurs,
Suspension
L'Union Africaine a suspendu lundi
L'Union Africaine a aussi annoncé
des sanctions contre les dirigeants de
Michel Djotodia a promis de
respecter les accords de paix signés en janvier au Gabon et annonce la tenue
d'élections dans trois ans.
Il indique que le partage du pouvoir
consacré par les accords de janvier reste valable.
Dimanche, suite a la prise de
Bangui, la ville a été abandonnée à la merci de pillards et de bandits armés qui
pillulaient dans les rues.
Selon le HCR, la situation en
Centrafrique a poussé des milliers de personnes à fuir pour
Selon la porte-parole du HCR,
Fatoumata LeJeune Kaba, la province de l'Equateur avant déjà accueilli plus de
26 000 réfugiés quand
Centrafrique: des soldats
français tuent deux Indiens lors d'un
"incident"
L'aéroport de Bangui (Centrafrique)
protégé par l'armée française lundi 25 mars 2013.
(SIA KAMBOU / AFP)
Les forces françaises chargées de la
protection de l'aéroport de Bangui en Centrafrique ont fait feu lundi 25 mars
sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer, tuant deux ressortissants indiens
et blessant plusieurs personnes, indiennes et tchadiennes. "Regrettant profondément ce drame, le ministre de
Environ 350 soldats français ont été
envoyés en renfort à Bangui depuis Libreville (Gabon) au cours du week-end pour
assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en
Centrafrique après l'opération éclair des rebelles de
Selon le porte-parole de
l'état-major Thierry Burkhard, interrogé par l'AFP, les soldats français ont été
pris à partie lundi vers 7 heures du matin par "des tirs non identifiés". "Une heure plus tard, un véhicule s'est dirigé vers
la position française", a-t-il poursuivi. Après des premiers tirs de
semonce, ce premier véhicule a fait demi-tour. Quelques instants après, trois
véhicules se sont approchés des soldats français. "Ces véhicules transportaient notamment des
ressortissants tchadiens et indiens. En dépit des tirs de semonce lancés par les
militaires gardant le site, les véhicules ont poursuivi à vive allure. Deux
ressortissants indiens sont morts. Les blessés indiens et tchadiens ont été
immédiatement pris en charge par les forces françaises et conduits vers une
unité de soin", selon le ministère
Au total, cinq Indiens et quatre
Tchadiens ont été blessés, a ajouté le colonel Burkhard. Les Indiens sont des
civils qui travaillaient dans des entreprises étrangères implantées en
Centrafrique ; les Tchadiens, des policiers, membres de
Centrafrique: Djotodia veut
suspendre
AFP, 25 mars
2013
Le chef de la rébellion
centrafricaine Séléka, Michel Djotodia, qui a pris le pouvoir à Bangui dimanche,
a annoncé qu'il allait suspendre
"J'estime nécessaire de suspendre
Si M. Djotodia ne s'est pas
explicitement autoproclamé président de
"En respectant l'esprit des accords
de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye), chef
du gouvernement d'union nationale dans ses fonctions", a-t-il
déclaré.
"Nous nous engageons à conduire
désormais les destinées du peuple centrafricain pendant cette période de
transition consensuelle de 3 ans conformément aux accords politiques de
Libreville", a ajouté M. Djotodia.
Il a ensuite énuméré les objectifs
du prochain gouvernement, notamment "restaurer la paix et la sécurité,
réorganiser les forces de défense et de sécurité, réorganiser l'administration
territoriale" et "poursuivre le processus de DDR (désarmement, démobilisation et
réintégration)" des anciens combattants.
"Nous regrettons les dégâts
collatéraux (pillages, violences) et nous nous emploierons à y mettre fin très
rapidement", a affirmé Michel Djotodia qui demande aux "travailleurs du secteur
public et privé de reprendre le travail dès demain mardi".
La coalition Séléka a pris la
capitale Bangui et renversé dimanche le président François Bozizé qui s'est
réfugié au Cameroun, selon la présidence camerounaise.
L'accord de paix signé le 11 janvier
à Libreville mettait en place un gouvernement d'unité nationale composé du clan
au pouvoir, des rebelles et de l'opposition. Mais les rebelles affirment qu'il
n'a pas été respecté.
"Michel Djotodia est le nouveau
président, c'est acquis. L'opposition le reconnait", a pour sa part déclaré le
porte-parole du gouvernement d'union nationale Crépin Mboli Goumba, opposant au
régimé Bozizé, joint par l'AFP.
"Nous sommes dans l'esprit de
Libreville, a-t-il ajouté. Il y avait cinq signataires à Libreville (clan
Bozizé, opposition, Séléka, rebelles ayant déposé les armes, société civile).
Toutes ces parties seront représentées dans le nouveau gouvernement mais pas
dans les mêmes proportions".
Il a également affirmé que des
"patrouilles mixtes entre le Séléka et
Le coup de force des rebelles
centrafricains a été condamné lundi par l'ensemble de la communauté
internationale, de l'Union africaine aux Nations unies, de l'Union européenne à
Le porte-parole de Ban-Ki
Moon a exprimé l'inquiétude du secrétaire général de l'ONU sur le respect des
droits de l'homme de la part des rebelles entrés à Bangui
dimanche.
BBC
Afrique, 25 03 2013,- 06:23
GMT.
Après avoir condamné "la prise de pouvoir
anticonstitutionnelle intervenue en République centrafricaine", il a affirmé sa
volonté de voir les responsables des violations "répondre de leurs actes".
Pour lui, les accords de Libreville
restent un socle viable "pour assurer une paix durable et la stabilité dans le
pays".
A Washington, le discours est
sensiblement le même. Les Etats-Unis se disent "profondément inquiets par la
détérioration de la sécurité" et appellent "fortement" les rebelles à soutenir
le gouvernement d'union nationale.
Le président François Bozizé a fui
Le bruit avait couru qu'il s'était
réfugié en République démocratique du Congo, mais le porte-parole Lambert Mendé
à Kinshasa a démenti.
Il s'est avéré qu'une vingtaine de
membres de sa famille et de son entourage se trouvaient à Zongo près de la
frontière en territoire congolais.
C'est aussi l'avis des autorités
tchadiennes qui dans un communiqué font part de leur préoccupation, appellent à
la retenue et estiment que la transition doit être
sauvegardée.
Le gouvernement français appelle lui
toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement d'union
nationale", issu des accords de Librevilles conclus le 11
janvier.
Les combattants rebelles sont "en
train de se déployer dans l'ensemble de la capitale pour lancer les opérations
de sécurisation et éviter les pillages", affirmait dimanche Eric Massi, l'un des
porte-paroles de
Dans la journée de dimanche, la
situation s'est dégradée à Bangui, privée d'électricité, où l'on a constaté des
pillages après que les rebelles de
Entrés dans la capitale samedi
après-midi, ils se sont emparés dimanche du palais présidentiel, de l'Assemblée
nationale, et de la radio nationale.
Notre correspondant à Bangui a
constaté des scènes de pillages, notamment de concessionnaires automobiles et de
boutiques de téléphones.
Des hommes armés vandalisent les devantures des magasins pour s'emparer de marchandises et des gens viennent ensuite prendre ce qui reste.
"Préserver
les accords de Libreville"
Par ailleurs, 350 soldats français
ont été envoyés en renfort à Bangui depuis Libreville au cours du week-end pour
assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en
Centrafrique.
Un premier contingent de 200 hommes,
arrivé samedi, a été rejoint par une compagnie de 150 hommes, ce qui porte les
effectifs militaires français en République centrafricaine à près de 6.00
hommes.
L'un des chefs de la coalition
rebelle, Séléka, et porte-parole, Michel Djotodia, devait faire une déclaration
sur les media d'Etat, mais il n'a pu le faire en raison du manque
d'électricité.
En effet, Bangui est plongée dans le
noir, les hommes du Séléka ayant saccagé les installations techniques dans la
localité de Boali lors de leur progression vers la
capitale.
De nombreux habitants ont quitté la
ville pour se réfugier en République démocratique du Congo et au Cameroun, près
de trente mille depuis la reprise des combats la semaine dernière selon le Haut
commissariat aux réfugiés des Nations unies.
La rébellion avait lancé une
première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et une dizaine de
localités étaient tombées sous sa coupe en quelques semaines avant d'être
stoppée sous la pression internationale à
Des accords de paix signés à
Libreville en janvier, avait débouché sur la formation d'un gouvernement d'union
nationale composé comprenant le camp Bozizé, des opposants politiques et des
rebelles.
Mais les rebelles arguant du
non-respect des accords par le clan Bozizé, ont déclenché à nouveau les
hostilités vendredi et déclarent vouloir mettre en place un gouvernement de
transition s'ils prenaient Bangui.
Pour l'ancien premier ministre
Martin Ziguélé, la chute de François Bozizé est due à son entêtement. Il espère
que le respect de l'esprit des accords de Libreville permettra de former un
nouveau gouvernement inclusif.
Arrivé au pouvoir par les armes en
2003, François Bozizé, avait été réélu président en 2011 lors d'un scrutin
contesté par l'opposition.