Michel Djotodia et la question de 
religion ou de l'islamisation en Centrafrique : 
clarification
Centrafrique : Michel Djotodia 
rassure l’Eglise et rappelle à l’odre les imams 
www.afrik.com  - Bangui, samedi 1er juin 2013 / par 

Après les pasteurs des églises 
évangéliques et protestantes, le Noce Apostolique, les évêques et prêtres de 
l’église Catholique, Michel Djotodia a rencontré mercredi 29 mai 2013, tous les imams de 
Bangui. A la différence des précédentes rencontres, le dirigeant centrafricain n’a pas été 
tendre avec ses pairs musulmans qui prétendre s’accaparer la victoire de la 
séléka et sa prise du pouvoir.
Entretiens 
religieux
C’est en cela que se justifie les 
nombreuses rencontres que le président tient en 
ce moment avec les protagonistes religieux de cette situation. Le week-end 
dernier, le président a rencontré le Noce 
Apostolique de Bangui, et avec le représentant 
du Pape, Michel Djotodia a tenté de convaincre 
l’Etat centrafricain respectera le principe de laïcité. Ces rencontres interviennent après les pillages ciblés 
contre les Eglises catholiques et autres exactions perpétrées par les 
ex-combattants de la séléka. Depuis l’avancée de séléka de la province vers la 
capitale, les biens de l’église catholique sont pillés et les chrétiens sont 
systématiquement visés. Mardi dernier encore, le président a élargi la rencontre avec tous les responsables ecclésiastiques 
dont des évêques et des prêtres de l’église catholique devant qui, Djotodia, la main sur le cœur jure de préserver la 
laïcité de la Centrafrique.
Les Eglises protestantes n’ont pas 
été épargnées. L’une d’entre elle a été la cible d’une roquette dans le 4ème 
arrondissement de Bangui, faisant des morts et des blessés. C’est en cela que se 
justifie la rencontre exclusive du président 
avec les pasteurs.
Rencontre ferme avec les 
imams
Michel Djotodia a initié une nouvelle rencontre avec tous les imams de la ville de Bangui, 
mercredi 29 mai 2013, dans la salle de cinéma du Palais de la Renaissance. A la 
différence des précédentes rencontres où Djotodia avançait des propos conciliants, cette 
dernière entrevue a été marquée par des paroles fermes servant parfois de mise 
en garde formelle à tous les responsables musulmans de la RCA. « La 
République centrafricaine est un pays laïc et le restera », a-t-il précisé 
au début de la réunion. Et d’ajouter : « J’ai appris que certains 
musulmans disent que c’est leur tour qui est arrivé. Ce sont bien ceux-là qui 
commettent des actes odieux au nom de la séléka. Dorénavant, celui qui sera 
surpris en posant tel ou tel acte, répondra de son forfait devant la justice de 
notre pays ». Le président a reconnu que des dérapages d’ordre 
confessionnel ont été enregistrés avec la rentrée de la séléka à Bangui et 
promet de mettre fin, le plus rapidement possible, à tout débordement et 
comportements velléitaires.
Entre temps, alors que Djotodia consacre tout son temps dans ce jeu de 
justifia permanent, les vrais problèmes du centrafricain demeurent tels. 
La situation sécuritaire en dépit des efforts en cours reste précaire avec des 
pillages, tirs d’armes et assassinats sporadiques. Une stabilisation 
sociopolitique qui tarde à venir. La situation économique chaotique qui bloque 
la relance du pays sur tous les plans. Les Centrafricains se demandent quand 
prendra fin cet épisode de conflits religieux afin que Djotodia puisse se consacrer aux réels problèmes du 
peuple ?
Centrafrique: Michel Djotodia nie 
toute islamisation du pays

Des supporters de Michel 
Djotodia dans les rues de Bangui, le 30 mars 2013">Des supporters de Michel 
Djotodia dans les rues de Bangui, le 30 mars 2013. 
AFP PHOTO / SIA 
KAMBOU
Le 
président de transition Michel Djotodia poursuit ses tentatives pour rassurer 
les leaders religieux sur les présumés projets d’islamisation du pays que 
certains lui prêtent. Lundi 27 mai, il a reçu tous les leaders des églises 
évangéliques et protestantes à Bangui, après avoir reçu les catholiques la 
semaine dernière. Son message est clair : la Centrafrique est un pays laïc et le 
restera.
Comme dans un office religieux, la 
rencontre s’est ouverte avec la prière. Pour mieux illustrer ses intentions, 
Michel Djotodia, musulman, a choisi de s’habiller en costume, comme les 
trois-quarts des leaders religieux présents à la 
rencontre.
Craintes des 
chrétiens
Pour ces derniers, l’inquiétude 
était grande, avec les faits qui ont émaillé la prise de pouvoir par la Seleka : 
églises pillées, vandalisées et saccagées. « Il y avait crainte, oui, parce que le chef de 
l’Etat, lorsqu’on lui prête cette intention d’islamiser le pays, cela ne peut 
que nous inquiéter. Mais laissons le temps au temps, on verra ce que le chef de 
l’Etat a dit. Comme il a pris Dieu à témoin, la communauté centrafricaine à 
témoin, les responsables religieux à témoin, nous attendons de 
voir », a dit le pasteur Pascal Guérékoyamé, l’un des religieux 
présents.
Djotodia : « 
Notre 
pays est laïc »
En réponse, Michel Djotodia, qui a 
juré au nom de Dieu, a affirmé n’avoir aucune intension d’islamiser la 
Centrafrique. « Je le dis aujourd’hui 
encore une fois à vous, à toute la communauté nationale et internationale, que 
notre pays est laïc. Cette laïcité est le principe de séparation du pouvoir et 
de la religion. Et donc, l’impartialité ou la neutralité de l’Etat à l’égard des 
confessions religieuses. La laïcité s’oppose donc à la reconnaissance d’une 
religion de l’Etat », a-t-il déclaré. Les leaders religieux 
sont sortis rassurés.
Le président de transition a ensuite 
annoncé l’ouverture d’enquêtes sur les biens des églises pillées, des sanctions 
contre les commanditaires et de probables dédommagements. Il a enfin annoncé la 
tenue dans les prochains jours d’un dialogue interconfessionnel entre chrétiens 
et musulmans. Les conclusions de ce dialogue seront transmises au 
gouvernement.
Source : RFI - mardi 28 
mai 2013
L’islamisation de la Centrafrique ? Michel Djotodia 
dément
Par afrik.com - 28 mai 2013 – Fred 
Krock 
Lors de sa rencontre, le 27 mai 2013 
avec les responsables des confessions religieuses de Bangui, le président de la 
transition, Michel Djotodia Am Nondroko a nié en bloc avoir envoyé une 
quelconque lettre que ce soit à la communauté musulmane pour l’aider dans sa 
prise de pouvoir. Des responsables affirment le 
contraire.
(De notre correspondant à 
Bangui)

« Les mensonges portent des 
fleurs, mais pas des fruits » a déclaré le président de la transition, 
Michel Djotodia pour nier la véracité de la persistante rumeur selon laquelle il 
aurait envoyé une lettre à la communauté islamique, en vue de l’aider dans son 
projet de prise du pouvoir en République centrafricaine et en récompense la 
conquête islamique du pays. En effet, depuis la rentrée de la coalition séléka, 
le 24 mars dernier, circule à Bangui une rumeur selon laquelle, séléka porte en 
arrière-plan un projet d’islamisation de la République centrafricaine. Des 
documents sont mis en circulation à ce sujet dont la lettre de l’Union des 
forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Djotodia à tous les 
musulmans de Centrafrique. Parlant de ce dernier document déjà en notre 
possession, il est indiqué que la population musulmane doit s’unir en un, et 
combattre en vue d’imposer l’islam en République centrafricaine, afin que par 
exemple les fêtes musulmanes comme le Tabaski soient reconnues comme nationales 
et autres. Mais, en ce qui concerne la probable lettre de Djotodia à la 
communauté islamique, le patron de la séléka aurait voulu solliciter à travers 
cette lettre, l’appui de cette communauté pour avoir les moyens de sa lutte. Et 
qu’en contrepartie, la République centrafricaine serait conquise au nombre des 
pays musulmans.
En outre, au moment de cette rentrée 
de la sékéka à Bangui, la toute première impression que l’on pourrait avoir, 
c’est que la communauté musulmane s’est, du coup, appropriée la victoire ; 
même la grande marche de soutien à séléka avait vu la participation de plus de 
80% des musulmans. Qu’à cela ne tienne, les pillages qui ont suivi la date du 24 
mars cachent mal la visée islamiste de cette rébellion de la séléka, avec des 
cibles exclusivement chrétiennes. Les chrétiens, les structures et biens des 
églises ont été systématiquement pillés et profanés, alors qu’aucune mosquée, ou 
des sujets musulmans n’ont été visés.
Prise de conscience tardive, mais 
murie des autorités ecclésiastiques
Très rapidement, les responsables 
des églises protestantes et catholiques se sont rendus à l’évidence : c’est 
une guerre confessionnelle. Sans hésitation, les pasteurs des églises des Frères 
ont été les premiers à taper du poing sur la table de Djotodia à travers une 
lettre ouverte adressée à ce dernier au sujet de son mutisme concernant la 
rumeur d’une lettre qu’il aurait envoyée à la communauté islamique. Un peu plus 
tard, vient le tour des évêques de l’église catholique de Centrafrique de saisir 
Djotodia sur le même sujet par un mémorandum dans lequel, ils exigent de lui, 
des explications sur cette fameuse lettre. Car, ils estiment que l’orientation 
des exactions et pillages ciblés contre l’église catholique et ses biens 
corroborent bel et bien la rumeur en question.
Jusqu’à ce jour, il y a une 
persistance dans ces actes perpétrés par les éléments de la séléka exclusivement 
sur les biens des églises catholiques et protestantes. Le dernier en date est la 
tentative échouée de pillage dans la paroisse Saint Sauveur de Bangui, le 24 mai 
2013, où les éléments de séléka sont venus pour la deuxième fois manquer le curé 
de la paroisse, l’abbé Marc Belikassa.
Djotodia brise enfin le 
silence
Enfin, Djotodia s’est prononcé sur 
le sujet. « C’est de la manipulation et du pur mensonge. Vous savez que les 
mensonges portent souvent des fleurs, mais pas des fruits », s’est-il 
justifié aux nombreuses personnalités ecclésiastiques présentes à cette 
rencontre. Il les a rassurées qu’il veillera de manière stricte à la laïcité de 
l’Etat centrafricain.
Rappelons que le président tchadien 
Idriss Déby Itno a, d’ores et déjà mis la puce à l’oreille de Djotodia, lors de 
sa première sortie officielle à travers la sous-région au sujet de la laïcité de 
la RCA. Entre-temps, depuis le 24 mars 2013, Djotodia tente vainement de 
convaincre sur le respect de cette laïcité. On l’a vu participer aux cultes dans 
différentes confessions religieuses, notamment catholiques et protestantes, et à 
chaque occasion, il promet de tout faire pour garder la laïcité aux croyants 
centrafricains. Seulement, ses éléments n’ont cessé de le trahir en commettant 
chaque jour des exactions et pillages sur les biens des chrétiens et des églises 
non musulmanes. Le chemin est encore long pour en avoir le cœur net, mais 
l’avenir nous en dira plus.
A relire :

Monseigneur Dieudonné 
Nzapalainga, archevêque de Bangui. 
AFP/Steve 
JORDAN
Ces derniers mois, des tensions 
religieuses sont apparues en Centrafrique. En janvier, le régime du président 
renversé, François Bozizé, avait accusé la coalition Seleka de prôner un islam 
intégriste. Et ce dimanche, à Bangui, lors de la prise de la capitale par la 
rébellion de la Seleka, les fidèles chrétiens ont été victimes de pillages. 
Faut-il craindre une montée des tensions interreligieuses en Centrafrique ? Joint par RFI ce lundi 25 mars, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, 
archevêque de Bangui, a réagi aux derniers événements.
RFI : Quel est 
votre message, dans ces moments d’épreuves, pour la population 
centrafricaine?
Monseigneur Dieudonné 
Nzapalainga : 
Je commence par une pensée pour tous ceux et toutes celles qui viennent de 
perdre la vie. En même temps, la population centrafricaine a soif de paix. Elle 
l’a manifesté à plusieurs reprises. Nous sommes à nouveau dans un moment 
difficile où la population est ballotée de gauche à droite. Lorsqu’on lui 
procurera la paix, elle pourra, à son tour, apporter le meilleur d’elle-même 
pour le développement de ce pays qu’est la République 
centrafricaine.
Comment avez-vous vécu, vous-même, 
ces événements à Bangui ?
Ces événements ont été douloureux. 
Tous ces hommes et toutes ces femmes que nous avons vus courir de gauche à 
droite, perdus, hagards, font que nous pouvons nous poser des questions : 
qu’est-ce qui arrive ? Quel est le sens de notre humanité ? Quel est le sens de 
notre vie ? Plus que jamais, tous ceux qui ont accepté d’être des politiques 
doivent prendre leurs responsabilités en se demandant : qu’est-ce que nous 
offrons à nos pères et à nos sœurs ? Que tous ceux qui veulent servir la 
politique mettent plus en avant la population.
Mon message à la rébellion Seleka 
est le suivant : on ne peut pas construire ce pays en excluant les autres. Nous 
avons une feuille de route. Si nous décidons de la mettre en place en impliquant 
les uns et les autres – sans qu’il y ait de chasse aux sorcières – alors, on 
pourra repartir sur de nouvelles bases. Sinon, ce sera l’éternelle rancune, 
l’éternelle frustration que nous allons faire endurer à la 
population.
Quelles doivent être, selon vous, 
les priorités des hommes de la Seleka, maintenant qu’ils ont le pouvoir 
?
La priorité, c’est la protection de 
la population, des hommes et des biens. Il faut mettre fin aux pillages et que 
les responsables de la Seleka prennent leurs responsabilités par rapport à tous 
les dégâts collatéraux.
La cathédrale de Bangui a d’ailleurs 
également été pillée. 
Dimanche, devant la cathédrale, des 
hommes et des femmes qui étaient venus prier se sont fait piller en sortant de 
l’église par des gens qui voulaient prendre également leurs véhicules, par la 
force. S’agit-il d’éléments incontrôlés et non pas des chrétiens qui aient été 
ciblés ? C’est à ceux qui ont maintenant en charge la responsabilité de pouvoir 
le faire, de réagir vite et vérifier qui sont les auteurs de tels 
actes.
Tout au long de cette crise, on a vu 
des tensions religieuses monter progressivement. Est-ce que cela vous inquiète 
et comment les éviter ?
Je suis le premier à être inquiété 
par cette tension religieuse et j’en appelle aux responsables de ce mouvement, 
la Seleka, d’éviter la dérive. Notre solution passe par le dialogue et non pas 
par la force. Il est temps de mettre rapidement fin à des actes injustes qui 
pourraient entraîner, dans la tête des gens, des sentiments anti-religieux ou 
qui pourraient leur faire penser que cette crise ou encore ces événements visent 
les chrétiens en étant contre eux. 
Il faut que les prêtres, les 
pasteurs et les imams soient protégés. Je parle pour tout le monde. Les hommes 
de Dieu doivent être protégés. Cette crise est politique ; il ne faut pas la 
laisser dévier pour qu’elle prenne un itinéraire 
religieux.
2. Les 
religieux de la Republique centrafricaine appellent au respect de 
laïcité
RJDH-RCA (reseaudesjournalistesrca.wordpress.com) 
le 28 mars 2013 
Bangui, le 28 mars 
2013 (RJDH)- Les leaders religieux ont appelé au respect de laïcité à tous les 
croyants de Centrafrique, le vendredi après une rencontre à l’évêché de 
Bangui.
« Nous nous sommes 
retrouvé une fois de plus pour préparer une rencontre avec le chef de l’Etat, en 
vue d’attirer son attention sur la mise en cause de la laïcité en Centrafrique 
», a déclaré Pasteur Nicolas Geure-Koyamet.
« Depuis toujours 
notre pays, est un Etat laïc (…) chaque centrafricain est libre de choisir sa 
religion et de manifester son appartenance religieuse, suite aux attaques de 
certains religieux et les rumeurs sur une volonté des nouvelles autorités 
d’instaurer un Etat islamique, c’est pourquoi, nous avons dit qu’il est urgent 
que nous rencontrons le chef de l’Etat pour attirer son attention sur la 
question », a expliqué le Pasteur.
Imam Malik de la 
communauté musulmane de Centrafrique, exhorte tous les croyants à ne pas céder à 
l’intoxication. ‘’Nous avons toujours vécu ensemble, chrétiens et musulmans, il 
n’est pas question de détruire notre pays, l’islam n’accepte pas que quelqu’un 
puisse prendre de force ce qui appartient à autrui, je demande à tous les 
musulmans de garder leur foi, de n’e pas dire de choses qui peuvent amener la 
division entre les fils du pays’’, a-t-il déploré.
Il a également attiré 
l’attention de certains musulmans en disant : ‘’J’ai écouté certains croyants 
musulmans dire, notre temps est arrivé, il n’en est pas question, ce pays nous 
appartient tous’’, a-t-il martelé.
Il nous a été rapporté 
que le mardi soir, « des éléments de la Seleka avaient pénétré chez les pères 
lazaristes, une congrégation catholique, ils ont forcé les portes et procédé à 
des pillages et ont poignardé un père à la main et au pied ». Les responsables 
religieux estiment que les éléments qui ont attaqué ces prêtres, sont des 
éléments dit : « incontrôlés ». Ils appellent les autorités du pays à prendre 
leur responsabilité.
L’archevêque de Bangui 
a précisé que « cette crise est au départ politique, il faut faire attention 
qu’elle ne devienne pas religieuse ». Pour lui, les responsables religieux 
doivent être vigilants et lancer des appels clairs pour éviter toute 
interprétation tendant à opposer les fidèles croyants.
3. Rendre à César ce qui est à César 
ou de la duplicité à la cupidité : tengo ye ti haramo ayeke nzoni pepe.
Si sur la route, 
chacun restait dans son couloir tout en observant les règles de la conduite, il 
y aurait moins d’accidents, les cas mortels seraient évités. Les maux qui 
agitent la République Centrafricaine ont des causes profondes. L’une d’entre 
elles relève du mental, de l’idée que l’on se fait de son semblable, et de la 
perte de la notion du fruit de travail, du partage, de la dignité, de la paix. 
Le droit à la vie, les indicateurs du maintien sont sans importance pour des 
esprits tournés vers la loi de la jungle où chaque convive s’invite autour du 
gâteau pour en repartir vainqueur. 
Les auteurs 
persuadés d’être dans tous les cas de figure de la mêlée saints et saufs vont 
être en définitive charriés avec leurs proies, les innocents. L’effet boomrang 
est imparable. Mais faudrait-il faire le diagnostic, rechercher la racine du mal 
qui bloque le cerveau poussant à l’autodestruction. Le propos n’est pas de se 
polariser sur la « question de 
l’Autre ».
Entre le 
ministère céleste qui tend à sauver l’âme et le ministère terrestre qui a ses 
propres règles, un choix impérieux s’impose. Rendre à César ce qui est à César, 
respect à la vie, respect au droit. Autrement dit, une confusion au risque fatal 
est inévitable.
En son temps, le 
père fondateur de la République Centrafricaine, Barthélémy Boganda, a su 
trancher la question.
Je me remémore 
d’un enseignement reçu il y a bien longtemps : Prier pour les autorités 
(terrestres) mais ne soyons pas leurs complices. La cogérance dans les affaires 
ici le bas monde revient à partager les inconduites et à répondre au même degré 
devant la justice. Si l’on n’y prend pas garde, la symbiose entre les citoyens 
risquerait de se désagréger et provoquer ou rallumer la guerre des clans, la 
guerre des religions. La cupidité et la duplicité ont un prix ; en 
conséquence, nulle personne n’en sortirait sans laisser des plumes ou des 
écailles. 
La devise de la 
République Centrafricaine prend tout son sens : Unité Dignité Travail. A 
contrario, l’oisif et "zo tî goigôï" refuse de prendre des risques, de se servir 
de ses cinq sens, des connaissances que le Créateur lui à insufflées, attend les 
bras croisés la manne tombée du Ciel, ou alors il cherche à voler, à détourner, 
à corrompre afin d’assouvir ses désirs et 
besoins.
Pour 
réflexion :
"On ne demande 
pas à un loup qui a faim de veiller sur le troupeau de 
moutons."
"Une racine qui 
sort de terre, ne retourne plus dans le sol". 
Victor Bissengué (11 mai 
2013)
4. CENTRAFRIQUE : 
5. CENTRAFRIQUE 
: ETAT LAIC OU THEOCRATIQUE ?