Bâtiments publics en Centrafrique, accaparement et vente courante aux particuliers

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Centrafrique : Des artistes dénoncent la vente du centre culturel Catherine Samba Panza

BANGUI, 17 janvier 2017(RJDH) – Les artistes centrafricains ne décolèrent pas suite à la vente par l’ancien ministre de la transition Samedi Nicaise Karnou du centre culturel Catherine Samba Panza à Rayan un opérateur économique libanais. Cette affaire pendante devant le tribunal de Grande Instance est décriée par Vincent Mambachaka et Nina Darnaye tous, artistes centrafricains.

La vente des bâtiments administratifs est monnaie courante en Centrafrique et le plus souvent dans l’opacité selon le constat du RJDH. Le  Centre Culturel Samba Panza qui abrite les services du bureau des droits d’auteurs (BUCADA), un espace artistique, l’Ecole Nationale des Arts et autres services dont le ministère de la Jeunesse et l’ONASPORT veulent déguerpir n’est pas loin de ce phénomène ravageur.

Pour les artistes, l’endroit est une propriété acquise des artistes puisqu’il abrite le ministère des arts, « nous avons demandé à ce que Rayan arrête le chantier. C’est un domaine public, la FAO avait un entrepôt ici, mais ils sont partis parce que le libanais leur demande de partir. Nous avons saisi la justice pour un pourvoit en annulation de l’acte de vente » a indiqué Vincent Mambachaka.

Le bras de fer entre les artistes et l’acquéreur se poursuit alors que ce même espace en principe propriété privée est mise en exploitation par l’ONASPORT.

La société Rayan poursuit les travaux et la tension remonte parmi les artistes qui menacent de descendre dans la rue. Les Ministères concernés ainsi que Rayan ne sont pas disposés à répondre au RJDH.

Pendant la transition, plusieurs bâtiments publics ont été vendus à Bangui, Berberati et Bouar.

JUVENAL KOHEREPEDE.

http://rjdh.org/centrafrique-artistes-denoncent-vente-centre-culturel-catherine-samba-panza/

 

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Biens mal acquis et boucs émissaires en Centrafrique

Une commission d'enquête sur le patrimoine des fonctionnaires centrafricains travaillant dans les services financiers de l'Etat a été nommée jeudi 7 décembre 2000 par décret présidentiel. De sources syndicales, personne ne croit à la finalité de l'enquête. Les douaniers refusent de servir de boucs émissaires. Sans aucun doute, tout le monde sait que les prédateurs et les actes de malveillance se rencontrent aussi dans les milieux bureaucratico-politiques. Il y a souvent accointances.

Où sont donc passés les biens "mal acquis?" Où se trouve enfouit la liste ? Où sont passés les heureux "légataires" ou propriétaires des patrimoines de la République ? Les biens de l'Etat bradés pour le franc symbolique ? Les domaines confisqués et ces quartiers entiers privatisés? Les diamants, les émeraudes, l'or sont aussi des biens appartenant à la Nation tout entière dont les bénéfices devraient profiter à tous; or tout se passe comme si, exception obligeait, seuls quelques individus sont autorisés à puiser, à exploiter, à exporter sans contrôle, cette richesse à leur profit. Pire, les fruits de la braderie ne profitent à personne en Centrafrique : pas de création d'emploi, pas de production à l'échelon local ou national, pas d'industrie. Parfois, les auteurs des ces pratiques illicites organisées sont victimes de leur imprévoyance et perdent des millions de dollars et, sans relâche vont à nouveau puiser, détourner... Combien de biens "bien acquis" peut-on dénombrer réellement ? En attendant que justice se fasse, "wait and see".
A suivre...

Ouverture d'une enquête sur le patrimoine des fonctionnaires des Finances.

Une commission d'enquête sur le patrimoine des fonctionnaires centrafricains travaillant dans les services financiers de l'Etat a été nommée jeudi par décret présidentiel, a-t-on appris de source officielle.

Cette "commission d'investigation" a pour mission "d'enquêter, d'inventorier et de vérifier les sources d'acquisition des biens meubles et immeubles des fonctionnaires et stagiaires des régies financières", précise ce décret dont l'AFP a obtenu une copie.

Composée de représentants de diverses institutions de l'Etat et de centrales syndicales, cette structure dispose de quatre mois pour "dresser un rapport au président" Ange-Félix Patassé, indique le texte.

La publication de ce décret intervient au premier jour d'une grève de 48 heures des douaniers centrafricains qui protestent contre les récentes accusations de corruption lancées par le chef de l'Etat.

Au cours d'un banquet organisé le 1er décembre pour le 42ème anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine (RCA), le président Patassé s'était offusqué de voir des douaniers posséder à titre personnel plusieurs maisons et villas

Il avait en même temps annoncé avoir demandé au Premier ministre et ministre des Finances d'ouvrir une enquête sur les biens immobiliers de cette catégorie d'agents.

Contrairement aux autres fonctionnaires, en grève depuis le 2 novembre pour réclamer le paiement de douze mois d'arriérés de salaire, les douaniers centrafricains et leurs collègues des différents services financiers du pays sont toujours payés régulièrement.

Sources :

AFP, Bangui, 7 décembre 2000 - 23h15

http://www.sangonet.com/ActualiteC3/Patrimoineenquete.html