Combats pour le contrôle de Bambari ave arme lourde et hélicoptère, faisant plusieurs morts dont le général Joseph Zoundeko de FPRC (de Nouredine Adam)

 

_____________________________________

 

 

Centrafrique: un chef milicien tué dans une frappe de l'ONU

(AFP 13/02/17)

 

Le "général" Joseph Zoundéko, considéré comme un des chefs influents du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), faction de l'ex-rébellion séléka, a été tué samedi lors d'une opération de la force de l'ONU (Minusca), a-t-on appris lundi auprès d'un de ses proches.

"Nous avons été informés depuis Bambari que le général Zoundéko a été effectivement tué lors de l'attaque aérienne de la Minusca non loin de la région d'Ippy", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat ce proche qui travaille pour une ONG implantée à Bambari (centre).

"Des informations provenant de nos personnels à Bambari (...) attestent que celui-ci est mort dans l'attaque de samedi qui a fait plusieurs victimes", a ajouté ce responsable, sans pouvoir fournir de bilan.

Un hélicoptère de la Minusca est "intervenu" samedi pour stopper des hommes armés d'une faction du FPRC qui avançaient vers la ville de Bambari (centre), selon la Minusca.

"Le FPRC a franchi la ligne rouge dans la région d'Ippy", près de Bambari, entraînant l'intervention d'un hélicoptère de la force de l'ONU face à "la menace accrue de confrontation violente dans la ville de Bambari", avait indiqué ce week-end la force de l'ONU.

"La Minusca n'a pas eu d'autre choix que d'arrêter l'avancée de la menace d'éléments de la coalition FPRC, afin d'éviter une confrontation dans Bambari qui aurait eu des conséquences dramatiques pour les populations civiles déjà traumatisées", selon la force de l'ONU qui n'a pas donné de bilan de l'opération.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans la capitale Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

Des affrontements opposent depuis une dizaine de jours des membres de l'Unité du peuple centrafricain (UPC) de Ali Ndarass à d'autres du FPRC de Noureddine Adam.

L'UPC et le FRPC sont deux des factions issues de l'éclatement de la coalition séléka. Selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail,...), ces factions peuvent s'allier, se combattre, voire nouer des alliances provisoires avec des groupes anti-balaka.

 

_____________________________________________

 

 

RCA : entre paralysie à Bria et incertitude à Ippy

Radio Ndeke Luka - lundi 13 février 2017 13:29

 

« La ville de Bria dans la Haute-Kotto est complètement paralysée », a déclaré à RNL, Arsène Kongbo, député de la localité. Une déclaration en réaction à la crise qui oppose depuis plusieurs mois, le FPRC de Nouredine Adam à l’UPC de Ali Darassa et dont le bilan exact tarde à être rendu public.

Cette  crise qui n’a que trop duré a « causé d’énormes pertes en matériels et en vies humaines ». Depuis le déclenchement des hostilités en octobre jusqu’à ce jour, « les établissements scolaires sont restés fermés, l’administration paralysée tout comme les services hospitaliers », a indiqué Arsène Kongbo.

Même s’il reconnait que des efforts ont été faits pour le retour des personnes déplacées à leur domicile, il n’en demeure pas moins vrai que ces derniers temps, « la situation s’est dégradée ». Le député de Bria 1 demande aux différents groupes armés qui s’affrontent sur le terrain de « déposer les armes, de dialoguer pour la réussite du processus DDRR ».

48 heures après que la Minusca ait fait usage de la force pour stopper la progression de la coalition du FPRC de Nouredine Adam sur Bambari, les autorités centrafricaines n'ont pas encore réagi à cette nouvelle poussée de tension dans la Haute-Kotto. Aucun bilan exact des hostilités n'est encore disponible ce 13 février.

Samedi dernier, alors que le FPRC tentait de marcher sur Bambari, la Minusca a utilisé un hélicoptère de combats pour bombarder les positions de ces rebelles tuant au moins 4 personnes dont Joseph Zoundeko selon un bilan provisoire révélé par Azor Kalité, sous-chef d’état-major du FPRC .

Interrogé par RNL, le porte parole de la Minusca Vladimir Monteiro a indiqué que l’institution onusienne reste « déterminée à assurer la protection des populations civiles ». Tout comme elle entend contribuer au « renforcement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national » et particulièrement « dans la zone de Ippy-Bambari où la situation reste tendue». Il ajoute que c’est en « toute impartialité que la Minusca continuera d’assurer ses responsabilités », précisant que « les attaques contre les troupes de l'ONU sont considérées comme un crime de guerre ».

 

_____________________________________

 

 

RCA: deux combattants tués par la Minusca dont un général de l'ex-Seleka

Par, RFI, le 12-02-2017 à 19:20

 


Patrouille de la Minusca à Bangui, le 14 septembre 2015. © AFP PHOTO / EDOUARD DROPSY

En Centrafrique, un général de l'ex-Seleka est mort après la contre-attaque de la Minusca alors qu'une colonne de rebelles tentait samedi d'avancer sur la ville de Bambari, contrôlée par une faction rivale. Un autre combattant a également été tué.

Cela fait plusieurs mois que les combats durent dans le centre de la RCA, entre deux factions de l'ex-Seleka. Samedi, un convoi de 300 hommes lourdement armés, faisant parti de la coalition emmenée par le FPRC de Nourredine Adam, a été stoppé net par les forces de l'ONU dans leur marche sur Bambari, ville contrôlée par l'UPC d'Ali Darass, lui-même membre de l'ex-Seleka.

De sources concordantes, l'hélicoptère de combat de la Minusca a détruit plusieurs véhicules lors de cette intervention et a notamment tué le général Joseph Zoundeko, chef d'état-major de la coalition.

Il y a quelques jours, celui-ci disait à la presse centrafricaine que les limites instaurées par l'ONU n'étaient pas infranchissables. Il y a une dizaine de jours, le commandant de la force onusienne, Balla Keïta, avait effectivement prévenu les groupes armés que des lignes rouges avaient été tracées aux alentours de Bambari, afin de protéger les populations civiles.

C'est un coup dur pour la coalition du FPRC mais celle-ci reste déterminée à conquérir la capitale de la Ouaka et à en chasser le général Ali Darass.

 

______________________________________

 

 

RCA: la Minusca intervient en force contre une colonne de l'ex-Seleka

Par RFI, le 12-02-2017 à 13:46

 


Un hélicoptère Mi-24 «Hind» de la Minusca photographié dans le cadre de l'opération Bamara, en avril 2016. © Crédit: Minusca

En Centrafrique, une colonne de rebelle de l'ex-Seleka a été stoppée par les militaires de la Minusca qui ont fait usage de leurs armes. La force de l'ONU avait prévenu les groupes armés que les Nations unies répliqueraient si des mouvements de troupes se formaient pour attaquer la ville de Bambari.

La Minusca avait prévenu : si la coalition MPC/FPRC, deux groupes armés issus de l'ex-Seleka, franchissait la ligne rouge qui mène à Bambari, elle répliquerait. C'est ce qui s'est passé, hier, samedi 11 février, alors qu'une colonne de 300 combattants se dirigeait vers la ville stratégique d'Ippy, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bambari. Un hélicoptère de la force de l'ONU a alors détruit plusieurs véhicules de ces rebelles, qui ont été stoppés net. Pour le moment, le bilan humain n'est pas connu.

Violents combats

Depuis plusieurs mois, de violents combats ont lieu dans cette région de la Ouaka entre la coalition MPC/FPRC et l'UPC du général Ali Darass, lui même ex-Seleka et qui contrôle Bambari depuis plusieurs années. Ces dernières semaines, la Minusca, avait renforcé ses positions autour de la ville, intégrant les contingents Bengladais et Gabonais aux forces mauritaniennes en permanence sur place.

Dans un communiqué, la force onusienne déplore que les discussions engagées avec ces groupes armés n'aient pas abouti et rappelle que toute agression de leur part peut constituer un crime de guerre

 

_________________________________________

 

 

Centrafrique : « Le FPRC veut entrer à Bambari pour piller, tuer et voler » affirme le porte-parole de l’UPC

 

Par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho le

 


Coalition Séléka - 13 février 2017

BANGUI, 10 Février 2017(RJDH) –Le mouvement armé dénommé Union pour la Paix en Centrafrique(UPC) rejette les accusations de crime formulé contre leur mouvement par le FPRC et celle de leur principal soutien Meckssoua. Pour l’UPC l’exécution du plan de Nairobi pour la partition de la RCA reste le seul objectif du FPRC. Une déclaration faite ce vendredi 10 février au RJDH par son porte-parole Daouda.

RJDH : Daouda bonjour !

D : Bonjour madame la journaliste !

RJDH : Pourquoi la coalition FPRC-MPC vous attaque depuis trois mois aujourd’hui ?

D : Nous ne savons pas pourquoi ces gens là nous attaquent. C’est à eux que vous devez poser cette question.

Cette coalition affirme vouloir libérer Bambari et les zones que vous tenez à cause des exactions que vous commettez dans ces villes. Que répindez vous ?

D : Ceux qui parlent de cette manière, sont des irresponsables. Ce sont ces mêmes personnes qui étaient à Bangui, qui ont pillé tous les quartiers de la capitale et qui par la suite ont pris la fuite et sont rentrés dans leur pays soit le Tchad, Soudan et autres. A l’heure où je vous parle, ce n’est qu’à Bangui et Bambari où on retrouve un peu de sécurité. Dans toutes les zones contrôlées par les autres groupes armés, c’est une désolation totale. Ces gens sont jaloux de la position tenue par l’UPC. Le FPRC veut entrer à Bambari pour piller, tuer et voler.

RJDH : Quel bilan faite vous de trois mois de combat entre l’UPC et la coalition FPRC-MPC ?

D : Le bilan est très lourd surtout dans l’autre camp. Je vous précise qu’il y’a les mouvements FPRC, RPRC, MPC et les Anti-Balaka qui se sont constitués en coalition pour s’attaquer à notre position.  On leur a infligé de lourde perte depuis le début de cette crise. Il y a plus de 1000 morts dans leur rang. A elle seule cela ne suffit pas, elle a amené des mercenaires soudanais tels que les Diadjiahuit, des mercenaires tchadiens tels que les Toroboro pour les soutenir dans leur plan machiavélique. Leur objectif n’est pas seulement de prendre Bambari mais plutôt divisé la République Centrafricaine en deux et créer une autre République prônée par Abakar Sabone.

RJDH :Quelles sont les zones qui sont sous contrôle de l’UPC ?

D : L’UPC contrôle une partie de la Ouaka, la basse-Kotto, une partie de Mbomou et de la Haute-Kotto.

RJDH : Le général Zoundéko, mort dans un raid de la Minusca, a accusé le président de l’Assemblée Nationale de vous soutenir. Comment réagissez-vous ?

D : On ne reconnaît pas avoir l’aide de qui que ce soit ni d’un homme politique centrafricain ni de l’extérieur. Par contre eux, ils ont fait appel à des mercenaires, il y’a des fonds qui viennent partout pour alimenter leur caisse afin de s’attaquer à notre position.

RJDH : Quel est votre objectif final dans ces combats ?

D : Ce combat nous est imposé. On est obligé de se battre pour se défendre et pour défendre la population centrafricaine qui se trouve dans les zones sous notre contrôle. Nous nous battons aussi pour protéger notre communauté. On protège aussi l’intégrité du territoire centrafricain car on ne va pas laisser ces bandits venir déstabiliser la République Centrafricaine comme ils avaient fait le 24 Mars 2013.

RJDH : Daouda porte-parole de l’UPC, je vous remercie !

D : C’est moi qui vous remercie.

 

____________________________________

 

 

Centrafrique : « La ligne rouge de la Minusca à Bambari, n’est pas le mur de Berlin », menace le général Joseph Zoundéko du FPRC

 

Par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho - BANGUI, 10 Février 2017(RJDH)

 


Le général Joseph Zoundéko

Dans une interview accordée mercredi  08 Février au RJDH, l’un des responsables militaires du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique, Joseph Zoundéko a souligné que la ligne rouge tracée par la Minusca à Bambari ne constitue pas un obstacle. Ce dernier accuse par ailleurs le président de l’Assemblée Nationale d’être le principal soutien de l’UPC.

RJDH : Général Zoundéko bonjour !

GZ : Bonjour madame la journaliste !

RJDH : Depuis trois mois des combats opposent la coalition FPRC-RPRC-MPC à ceux de l’UPC. Qu’est ce qui justifie cette guerre fratricide des Séléka ?

GZ : Oui il y a de cela trois mois que les éléments de l’UPC  envoyés par Ali Darassa ont attaqué  notre  camp  à Bria situé de PK 45 de Bambari. Nous pensons que c’est une provocation de leur part c’est pourquoi nous avons répliqué.  C’est un programme bien préparé par Ali Darassa. Ce n’est pas une affaire de FPRC et de l’UPC mais c’est une affaire du gouvernement.

Comme nous constituons une force de résistance face à leur attaque, ils pensaient nous affaiblir avant de passer à leur opération. Dans leur plan, ils ont prévu attaquer en premier lieu  la ville de Sam-Ouadja et son aérodrome pour faciliter la prise  de Ouada Djalé et celle de Birao. Dans leur stratégie, la prise de la ville de Birao est stratégique, car ils se serviront de l’aérodrome de la ville Birao pour se ravitailler en armes afin de marcher sur Bangui en connivence  avec  le président de l’Assemblée Nationale Abdou Karim Mekassoua  et des rebelles Tchadiens. Dès que Bangui sera entre leurs mains, ils repartiront au Tchad pour renverser le régime en place. Nous, en tant que fils du pays, voyons la souffrance de la population de la Ouaka et de la Haute-Kotto, il est de notre devoir de protéger la vie des Centrafricains et nous ne permettrons pas aux éléments de l’UPC de marcher sur Bangui, c’est par notre biais qu’Ali Darassa est venu faire la rébellion en RCA.

RJDH : Vous semblez accuser l’actuel président de l’Assemblée Nationale de soutenir les éléments de l’UPC ?

GZ : On ne l’accuse pas puisque nous avons des preuves. Lors de l’attaque de Bakala, nous avons réussi à mettre la main sur un des généraux  de Ali Darassa qui nous a fourni ces précisions sur leurs actions et leur soutien qui est Meckassoua.

RJDH : Mon général qui contrôle aujourd’hui la ville de Bakala.

GZ : Notre groupe n’a pas seulement le contrôle de la Ville de Bakala mais aussi celle de Ndassima  actuellement où je me trouve pour répondre à vos questions.

RJDH : Aux dernières nouvelles, l’UPC prend le dessus. Comment expliquez-vous cela ?

GZ : C’est purement du mensonge puisque cela fait déjà quelques jours que nous sommes à Bria et que certains de nos éléments se trouvent à Ndassima.

RJDH : Quel est votre objectif final ?

GZ : Mon objectif final, c’est de marcher sur la ville de Bambari pour déloger Ali Darassa et  ses éléments de Centrafrique. Les dégâts causés par les éléments de Ali Darassa sont énormes. En 2014, plus de 63.000 déplacés internes sont  enregistrés dans la Ouaka, 400 villages incendiés, plus de 20.000 personnes assassinées. En 2016, le village Ngolo-Manga situé à 15 km d’IPPY est incendié. Là, des  hommes, des femmes et des enfants ont été   brulés vifs dans les maisons.

RJDH : Votre objectif final c’est de marcher sur Bambari alors que la Minusca a tracé une ligne rouge. Comptez-vous franchir cette ligne rouge ?

GZ : La ligne rouge de la Minusca à Bambari, n’est pas le mur de Berlin. Même si s’en était un, oui nous allons la franchir, cette ligne rouge.  En réalité, c’est la Minusca qui soutient Ali Darassa en lui donnant des munitions, mais nous sommes des Centrafricains et nous allons libérer la ville de Bambari.

RJDH : Est-ce que vous êtes en contact  actuellement avec l’ancien président Michel Dotodja ?

GZ : Non. Ce n’est pas l’affaire de Djotodja ni une question politique mais notre souci principal c’est de libérer le peuple centrafricain et de plus c’est la provocation de Ali Darassa qui nous choque en ce moment. Les Centrafricains pensent aujourd’hui que les combats qui nous opposent est une affaire de partition mais moi en tant que leader, je ne pense pas que la RCA soit divisible.

RJDH : Est-ce que votre groupe est en contact avec le gouvernement ?

GZ : Oui notre groupe est en contact permanent avec le gouvernement puisque moi présentement je me trouve dans la brousse et c’est le général Damane qui s’en charge.

RJDH : Mon général, je vous remercie !

GZ : C’est moi qui vous remercie Mme la journaliste.