Le
Conseil de sécurité de l'ONU
renforce de 900 militaires sa mission de paix en Centrafrique
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Minusca :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté mercredi à l'unanimité un prolongement
d'un an de sa mission de paix en Centrafrique qui sera renforcée de 900
militaires et devra être plus mobile et réactive.
Ce
renforcement de la Minusca avait été demandé par le secrétaire général des
Nations unies Antonio Guterres qui a mis en garde contre un risque de nettoyage
ethnique dans le pays. En vertu de la résolution adoptée, rédigée par la France,
la force est autorisée à déployer sur le terrain jusqu'à 11.650 personnes, dont
2.080 policiers et 480 observateurs militaires.
Elle
devrait permettre à l'ONU d'enrayer la «spirale de violences et recréer une
dynamique positive en République Centrafricaine», a jugé l'ambassadeur
français à l'ONU, François Delattre.
liberation.fr
- 15.11.2017 - 19:07
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L'ONU
renforce de 900 militaires sa mission de paix en
Centrafrique
Par
Michel Lachkar - geopolis.francetvinfo.fr
- le 16/11/2017 à 17H30
Casques
bleus gabonais en patrouille à Bria en Centrafrique, en juin 2017. © SABER
JENDOUBI / AFP
GEOPOLIS
- Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de prolonger d'un an sa mission de
paix en Centrafrique et de la renforcer. Avec 900 casques bleus supplémentaires,
elle devra être plus mobile et réactive, pour tenter de ramener le calme dans ce
pays en proie à une guerre civile larvée. La Minusca, qui peine à rétablir
l'ordre et à protéger les populations civiles, a perdu 12 soldats depuis le
début 2017.
La
Mission des Nations Unies pour la Centrafrique (Minusca), très critiquée dans le
pays pour son incapacité à empêcher les violences, voit ses effectifs renforcés.
Une demande du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a mis
en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le
pays.
En
raison des violences, plus de 600.000 personnes ont été déplacées en
Centrafrique et 500.000 autres se sont réfugiées dans des pays voisins. Environ
2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, sont dépendants
d'une aide internationale.
Eviter
un retour de la guerre civile
Sans
routes, sans police ni armée, difficile d’assurer le contrôle de millions de
kilomètres carrés et de zones forestières reculées dans un pays fragile et
enclavé.
Selon
la résolution adoptée mercredi 15 novembre au Conseil de sécurité et rédigée par
la France, la Minusca est autorisée à déployer sur le terrain jusqu'à 11.650
personnes, dont 2.080 policiers et 480 observateurs
militaires.
La
résolution prévoit que les troupes de la Minusca soient plus mobiles et
réactives. Il faut «tout faire pour augmenter son efficacité et sa capacité
sur le terrain», a souligné le Secrétaire général des Nations
Unies.
Mieux
former les Casques bleus
Washington,
qui cherche à réduire les coûts des opérations de paix de l'ONU, avait récemment
indiqué ne pas être opposé «par principe à une augmentation modeste de
troupes pour la Minusca, mais à la condition que les militaires supplémentaires
apportent un réel plus» à la mission. Ils devront «faire preuve des plus
hauts standards professionnels et s'abstenir de tout abus sexuel», ont
réclamé les Etats-Unis.
Accusés
par leurs détracteurs de «passivité» face aux groupes armés, les contingents
onusiens font face à une avalanche d'accusations d'agressions sexuelles. En juin
2017, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé
chez lui après des accusations d'agressions sexuelles et de divers trafics. En
2016, 120 Casques bleus de la même nationalité avaient déjà été renvoyés pour
les mêmes motifs.
A
terme, la mission de l'ONU doit être remplacée par les Forces armées
centrafricaines, actuellement formées par des militaires de l’Union
européenne.
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RCA :
une bonne initiative de l’ONU - augmenter les effectifs de la mission des
Nations Unies en République centrafricaine (RCA) de 900 casques
bleus.
La
décision du Conseil de sécurité de l’ONU d'augmenter les effectifs de la mission
des Nations Unies en République centrafricaine (RCA) de 900 casques bleus a été
saluée aujourd'hui par une coalition de 16 ONG.
« Par
leur vote, les membres du Conseil de sécurité ont choisi de soutenir les efforts
pour leur venir en aide, malgré les pressions visant à réduire les budgets, et
pour renforcer la paix et la démocratie dans cet État
troublé. »
La
coalition des 16 ONG
:
ACORD, Aegis Trust, Amnesty International, Better World Campaign, Center for
Civilians in Conflict, Columbia Law School Human Rights Clinic, Concordis,
Danish Refugee Council, Global Centre for the Responsibility to Protect, Human
Rights Watch, Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH),
International Rescue Committee, Invisible Children, Norwegian Refugee Council,
Search for Common Ground, URU/« Décoller » (organisation de jeunesse,
RCA).
Amnesty,
16/11/2017
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Le Conseil de
sécurité de l'ONU a décidé de prolongé d'un an, ce mercredi, sa mission de paix
en Centrafrique. Au total, 900 Casques bleus supplémentaires vont être
mobilisés.
Le Conseil de
sécurité de l’ONU a voté mercredi à l’unanimité un prolongement d’un an de sa
mission de paix en Centrafrique, qui sera renforcée de 900 militaires, et
devra être plus mobile et réactive. Ce renforcement de la Minusca avait
été demandé par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui a
mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le
pays.
La
force est autorisée à déployer sur le terrain jusqu’à 11 650 personnes, dont 2
080 policiers et 480 observateurs militaires. Elle devrait permettre à l’ONU
d’enrayer la « spirale de violences et recréer une dynamique positive en
République Centrafricaine », a jugé l’ambassadeur français à l’ONU, François
Delattre.
Washington, qui
cherche à réduire les coûts des opérations de paix de l’ONU, avait récemment
indiqué ne pas être opposé « par principe à une augmentation modeste de troupes
pour la Minusca, mais à la condition que les militaires supplémentaires
apportent un réel plus » à la mission. Ils devront « faire preuve des plus hauts
standards professionnels et s’abstenir de tout abus sexuel », ont réclamé les
États-Unis.
La
violence en hausse en province
Il faut tout faire
pour augmenter son efficacité et sa capacité sur le
terrain
Entre 2013 et 2016,
les interventions de l’armée française et de l’ONU ont permis de réduire les
violences, notamment à Bangui. Mais en province, au contraire, les affrontements
ont pris en intensité en 2017 entre groupes armés et des milices, se disputant
le contrôle des ressources du pays. La République centrafricaine, l’un des pays
les plus pauvres au monde, est très riche en minerais.
La résolution prévoit
que les troupes de la Minusca soient plus mobiles et réactives. « Il faut tout
faire pour augmenter son efficacité et sa capacité sur le terrain », a souligné
Antonio Guterres lors d’une récente visite dans le pays, sa première auprès
d’une opération de paix depuis son entrée en fonctions en
janvier.
Une
défaillance des Casques bleus ?
Lundi, l’ONU a
annoncé l’ouverture d’une « enquête spéciale indépendante » sur de possibles
défaillances des Casques bleus lors d’attaques par des groupes armés contre des
civils à proximité desquels se trouvaient des militaires de
l’ONU.
« Cette enquête
spéciale est déclenchée dans un contexte de récente détérioration de la
situation sécuritaire dans le sud-est du pays, avec l’objectif d’améliorer la
capacité de la Mission à empêcher des violences et à protéger des civils sous
une menace immédiate, avec ses moyens et dans ses zones de déploiement », a
précisé l’ONU. La Minusca, qui peine à rétablir l’ordre, a perdu 12 soldats
depuis début 2017.
Rappelons que le pays
est embourbé dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président
François Bozizé par une coalition pro-musulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné
une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées
d’autodéfense.
En raison des
violences, plus de 600 000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 500 000
sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains,
soit la moitié de la population, sont dépendants d’une aide
internationale.