COMMUNIQUE
DE PRESSE
LES
ATTAQUES CIBLEES CONTRE LA POPULATION CIVILE SONT INACCEPTABLES
Bangui,
le 29 mai 2017- La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour
la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) appelle à une cessation
immédiate des attaques des groupes et d’auto-défense armes contre la population
civile, y compris contre les femmes et des enfants. Des attaques, parfois sur
les fondements ethnique et religieux, continuent de cibler des personnes et
lieux protégés dans plusieurs villes de la RCA notamment à Bangassou, à Bria et
à Alindao. La MINUSCA et le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme
rappellent que de tels actes pourraient constituer des crimes contre l’humanité.
Dans
toutes ces localités du sud de la RCA, les casques bleus de la MINUSCA protègent
des milliers de personnes déplacées.
La
MINUSCA et le HCDH dénoncent les attaques visant les centres d’accueil des
déplacés et les hôpitaux et demandent aux groupes armés d’arrêter toute entrave
au travail des humanitaires ainsi que des menaces contre les
organisations humanitaires.
Le
24 mai à Bangassou (Préfecture de Mbomou), les anti-Balaka ont enlevé deux
femmes qui étaient soignées à l’hôpital. L’une des femmes a été abattue sur
place tandis que l’autre a été enterrée vivante.
Le
28 mai, à Bangassou, des éléments armés présumés anti-Balaka, ont interdit aux
humanitaires de mener une mission dans la localité. Par ailleurs, les éléments
armés ont enlevé une femme et cinq enfants avant de les tuer en
brousse.
Du
20 au 26 mai, la MINUSCA a reçu des informations de sources concordantes selon
lesquelles les éléments ex-Séléka sous le commandement d’Issa-Ahmat et de
Dambousha auraient commis des exactions à l’encontre de la population de
Bria (préfecture de la Haute-Kotto). Des cas de meurtres, de pillages de biens
et d’incendies de maisons contre la population ont été signalés.
Ces
attaques viennent s’ajouter à celles qui ont visé les casques bleus à Bangassou
entre les 8 et 13 mai, de même que les affrontements entre des éléments des
anti-Balaka et l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) du 7 au 9 mai qui ont
entraîné la mort de plus 100 civils à Alindao, dans la préfecture de la Basse
Kotto. Dans cette ville, les éléments armés manipulent les populations civiles
et empêchent la
plateforme oecuménique pour la paix de
travailler en vue de la cohésion sociale.
La
Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire Générale de l’ONU en RCA condamne
les actes de violence et abus des droits de l'homme. Elle exige la protection
des sites protégés et la cessation des entraves à l’action humanitaire. Elle
demande aux chefs des groupes armées et d’auto-défense de mettre fin
immédiatement aux violences, et les exhorte à prendre des mesures permettant
de traduire en justice leurs éléments impliqués dans ces violations et
abus des droits de l'homme.
La
MINUSCA rappelle à ceux qui commettent, donnent l’ordre, dirigent, financent,
organisent ou omettent d’empêcher ces attaques contre les civils, les
travailleurs humanitaires et les casques bleus de l’ONU, qu’ils porteront
l’entière responsabilité de ces violences. Ces individus peuvent être poursuivis
pour crimes de guerre.
United
Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African
Republic
Vladimir
Monteiro
Spokesperson/Porte-parole
MINUSCA
- Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic
Cellphone:
+ 236 75980772 / 72259932 Extension : (173) 5545/5506 | E-mail:
monteiro6@un.org