Vers
un renforcement de la force de l’ONU en Centrafrique
Bangui,
Agence Afrique 01/08/2017
Le
chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre
Lacroix, a fait part de la nécessité de renforcer la mission onusienne en
Centrafrique (Minusca) pour mieux assurer son mandat, lors d’un point de presse,
lundi, clôturant une visite de deux jours dans le pays.
Le
responsable onusien a évoqué des «éléments additionnels» qui pourraient être
demandé au Conseil de sécurité en faveur de la force onusienne en Centrafrique.
Il s’agira de consolider les capacités de la Minusca, mais aussi de
remplacer les casques bleus du Congo-Brazzaville qui ont regagné leur pays le
mois dernier, à la suite d’un rapport onusien accusant certains parmi eux d’abus
sexuels et d’indiscipline.
«Nous
avons bon espoir que d’ici la fin août des premiers déploiements substantiels
arriveront avec une partie d’un bataillon de Tanzanie et une compagnie de forces
d’intervention rapide pour lesquels nous sommes en discussion avec la Zambie»,
a-t-il assuré.
Jean-Pierre
Lacroix qui a rencontré les autorités et les personnalités politiques du pays
durant son séjour, dont le président Faustin-Archange Touadéra, a fait aussi
part de son inquiétude quant à la situation politique du
pays.
La
Mission des Nations unies en Centrafrique, forte de quelques 12.500 soldats et
policiers, a perdu neuf Casques bleus depuis mai dans la région de Bangassou,
situé au sud-est de la Centrafrique et à la frontière avec la République
démocratique du Congo. Trois casques bleus marocains y ont perdu la vie dans des
attaques perpétrées par les anti-Balaka (milice majoritairement
chrétienne).
La Centrafrique est entrée dans un climat de violences en 2013, avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka, milice musulmane, qui avait provoqué la contre-offensive des anti-Balaka.