RCA 
: le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINUSCA jusqu’en novembre 2020 
 et renforce son appui au processus 
politique
ONU Conseil de 
Sécurité, MINUSCA le 14 déc2018

Le Conseil de 
sécurité a renouvelé jeudi jusqu’au 15 novembre 2019 le mandat de la Mission 
multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en 
République centrafricaine (MINUSCA). En adoptant, la résolution 2448, les 15 
membres du Conseil ont renforcé l’appui que la Mission fournit au processus 
politique dans le pays. La Chine et la Russie se sont abstenus lors du vote sur 
la résolution.
Selon cette 
résolution, l’objectif stratégique de la MINUSCA est d’aider à la création des 
conditions politiques, sécuritaires et institutionnelles permettant de 
« réduire durablement la présence de groupes armés et la menace qu’ils 
représentent en adoptant une approche globale et une position proactive et 
robuste ».
La Mission 
onusienne se voit par ailleurs assignée trois tâches prioritaires, la première 
étant la protection des civils. La MINUSCA devra ainsi protéger la 
population civile placée sous la menace de violences physiques, « sans 
préjudice de la responsabilité principale des autorités centrafricaines », 
et, avec le concours de ces dernières, prendre des « mesures actives » 
pour anticiper, écarter et répondre efficacement à toute menace grave ou 
crédible à l’encontre de la population civile.
Au titre de la 
seconde tâche prioritaire, - bons offices et appui au processus de paix –, la 
Mission devra, selon la résolution, renforcer son rôle à ce processus dans 
le cadre de sa participation à l’Initiative africaine, tout en favorisant un 
processus de paix « plus cohérent. » Elle devra offrir ses bons 
offices pour lutter contre les causes profondes du conflit et appuyer les 
efforts pour traiter de la justice transitionnelle. 
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un risque pour l’Afrique Centrale (ONU)
La 
troisième priorité de la MINUSCA sera la mise en place de « conditions de 
sûreté favorables à l’acheminement immédiat, complet, en toute sécurité et sans 
entrave de l’aide humanitaire ». La résolution autorise par ailleurs la 
Mission à fournir un appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement 
des forces de sécurité, et au maintien de l’intégrité 
territoriale.
A 
cette fin, la Mission pourra fournir un « appui logistique limité » au 
redéploiement progressif d’un nombre limité d’unités des forces armées 
centrafricaines formées ou certifiées par la mission militaire de formation de 
l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA), « sans que cela 
n’exacerbe les risques pour la stabilisation du pays, les civils, le processus 
politique, les soldats de la paix et son 
impartialité. »
Enfin, 
la résolution prévoit que le Secrétaire général de l'ONU prendra toutes les 
mesures qui s’imposent pour s’assurer que la MINUSCA respecte pleinement la 
politique de tolérance zéro de l’ONU à l’égard de l’exploitation et des 
atteintes sexuelles. Les antécédents de tous les membres du personnel de la 
Mission devront notamment être vérifiés afin de s’assurer qu’ils n’ont eu aucun 
comportement sexuel répréhensible. 
A 
noter que l’effectif maximal autorisé de la MINUSCA est fixé à 
11.650 militaires, dont 480 observateurs militaires et officiers 
d’état-major, et 2.080 policiers, dont 400 policier hors unités constituées 
et 1.680 membres d’unités de police constituées, ainsi que 108 agents de 
l’administration pénitentiaire.