Région 
des Grands Lacs: la Centrafrique au menu d’un sommet de chefs d’État en 
Angola
RFI 
-Publié 
le :  - Envoyée 
spéciale à Bangui, 
Florence Morice

Une 
vue aérienne de Luanda, la capitale angolaise. Getty Images 
L’Angola 
accueille ce vendredi un sommet de la Conférence internationale sur la région 
des Grands Lacs (CIRGL) qui regroupent les chefs d’État de la région. Le 
président tchadien Idriss Déby est également convié. Principaux points à l’ordre 
du jour : la situation sécuritaire en Centrafrique, toujours en proie à une 
rébellion au lendemain de la réélection de Faustin-Archange Touadéra. 
Parmi 
les sujets à l’ordre du jour : la désignation d’un médiateur pour la Centrafrique. 
Elle avait été avait été annoncée en novembre lors d’un sommet de la Communauté 
économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), mais ne s’est toujours 
concrétisée. Les tractations sont délicates, notamment car le président Touadéra 
pose ses conditions. Selon des sources diplomatiques, il s’est opposé à ce que 
la personnalité choisie soit issue de la Communauté économique et monétaire 
d'Afrique centrale (Cémac), Tchad et Congo-Brazzaville en particulier qu’il 
« soupçonne d’être trop proches de son 
opposition ».
Sortir 
de l'impasse
Problème : 
c’est le congolais Denis Sassou-Nguesso « en tant que président de la 
CEEAC, qui était chargé de mener les consultations », explique un 
diplomate. Il se serait même volontiers proposé, selon cette source entraînant 
un blocage. Récemment, c’est donc le président de la commission de la CEEAC, 
l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo qui a repris le flambeau. D’où ce choix 
pour sortir de l’impasse de tenir un sommet sous l’égide de la CIRGL, la 
Conférence des pays des Grands Lacs que dirige actuellement son pays 
l’Angola.
Le 
Tchad ne fait pas partie de cette organisation, mais a été convié du fait de sa grande influence sur 
la sécurité de la sous-région. Outre la question du médiateur, 
les chefs de l’État devraient également discuter d’un éventuel envoi en 
Centrafrique de renforts militaires. L’Angola, et la RDC ont notamment été 
sollicités.