Un enseignant de
Bozoum devant la représentation des frontières de la Centratrique, en 2014
(photo d'illustration). © AFP PHOTO / CARITAS INTERNATIONAL / MATTHIEU
ALEXANDRE
Publié
le 07-03-2019 Modifié
le 07-03-2019 à 06:49
Au Tchad, la
localité de Goré, au sud du pays, a reçu il y a quelques jours la visite d’une
délégation centrafricaine. Une visite qui fait suite à des échanges entre
autorités locales qui souhaitent que la frontière, fermée en 2014 suite à
une décision d’Idriss Deby, soit rouverte pour faciliter les
échanges.
Le préfet de Bozoum, dans le nord de la Centrafrique, a
rendu visite lundi dernier à son collègue de Gore, une des principales villes du
Tchad frontalières avec la Centrafrique, pour continuer les échanges en vue
d’une réouverture de la frontière.
Pour les autorités centrafricaines, il est important
d’avoir un couloir de passage au sud du Tchad partant de la ville de Goré pour
ravitailler le nord du pays en produits manufacturés mais aussi en
bétails.
Contrebande de
bétail
Depuis la fermeture de la frontière en 2014, la viande de
bœuf manque en Centrafrique. La contrebande du bétail en direction de ce pays a
pris de l’ampleur pendant toutes ces années sur fond de banditisme. Avec le
retour de l’administration au nord du pays, Bangui souhaite que les frontières
soient ouvertes, pour des échanges plus contrôlés.
Au ministère tchadien des Affaires étrangères, on indique
que l’ouverture de la frontière est le souhait des deux pays qui y travaillent
même si la rencontre entre les deux préfets reste une initiative
locale.