Une pensée en ce 29 mars .

Hélène et Damien Boganda-Stenfort, l'Association Fraternité Boganda.

 

Bien chers Toutes et Tous,

Pour la 1ère fois depuis bien longtemps ce dimanche 29 mars il n’y aura pas de cérémonie officielle à Bangui ni de Messe organisée par l’Ambassade de la RCA à Paris en hommage à Bon-Papa, Barthélémy pour cause de confinement afin de lutter contre le Covid-19: devant cette pandémie, je pense qu’Il aurait été le premier à prendre des mesures exceptionnelles.

C’est pourquoi je vous propose d’être en communion de pensées demain matin et d’allumer une bougie à la maison afin de faire vivre sa mémoire et d’honorer celui qui a donné sa vie pour notre indépendance et notre liberté.

Damien a cherché quelques documents qui racontent sa courte vie: 1 conte écrit par notre chère Christine qui a été  notre 1ère Prix de La Paix, Barthélémy Boganda en 2013, 1 document en 2 parties rédigé par mon grand Ami, Le Père Ghislain de Banville, la devise de notre si beau Drapeau,l’affiche réalisée à Bangui le 29 mars 1960 et 1 photo de Bon-Papa avec le Général De Gaulle prise à Brazza: c’est sa façon de partager cette journée particulière avec vous.

J’ai pris la liberté d’ajouter nos ami.e.s partenaires d’AFB car nous sommes une seule et même famille.

Prenez soin de vous, nous continuons à nous téléphoner et a prendre des nouvelles c’est tellement important en cette période où le partage et la solidarité doivent être notre moteur.

Bien à vous.

 

Hélène.

La pensée du jour:

“.Apprends d’hier, vis pour aujourd’hui, espère pour demain”

 

 

 

 

Mes Cher.e.s ami.e.s,

 

Nous avons le plaisir de vous convier à l'AG du 21 mars 2020 au restaurant Hippo OKABE chez Maria à 15h30.

 

Non ! Non ! Non...Le coronavirus ne passera pas chez nous car Maria à tout balisé !!!

 

L'ordre du jour du samedi 8 février 2020 ne change pas.

 

Afin que je puisse reserver les places  chez notre chère Maria, veuillez me contacter par mail ou par téléphone.

 

Venez nous rejoindre nombreux, nous serions très heureux de vous revoir toutes et tous !

 

Très amicalement.

 

Damien.

 

Le 28 mars 2020.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

CONTE BARTHELEMY BOGANDA

 

 

Il était une fois un ange qui faisait des rondes dans la sphère céleste d’Ougbangui-Chari ; il tournait, s’arrêtait dans un coin du ciel et recommençait sa danse féerique

 

Une nuit, dans un songe, deux êtres qui s’aimaient tendrement, SWALAKPE et SIRILIE dormaient d’un sommeil profond. Comme dans un rêve, c’est d’abord SIRILIE qui aperçut

cet ange d’une beauté extraordinaire ; elle s’approcha de lui et lui dit :

 

« OH OH petit ange, tu es si beau que je ne résiste pas à l’envie de t’avoir tout le temps avec

moi ! Je serai heureuse et comblée si tu acceptes de venir dans ma maison.

 

Pendant que SIRILIE parlait dans son rêve, l’ange lumineux continuait sa danse et se

rapprochait de plus en plus de SIRILIE et de SWALAKPE qui s’embrassèrent et

s’endormirent.

 

Quelques mois après, le miracle se produisit : SIRILIE attend un heureux évènement.

 

Le 4 avril 1910 elle donna naissance à un superbe bébé à BOBANGUI ; c’était un garçon et les parents l’avaient appelé GBOGANDA qui signifie «  je suis ailleurs, je ne suis de nulle part  ».

 

Dès sa sortie des entrailles de sa mère bébé Gboganda poussa ses premiers cris ; on l’entendait s’époumoner : Oubangui-Chari ! Oubangui-Chari ! République Centrafricaine ! Pan africanisme ! Liberté ! L’avenir et tout le combat politique de M. BOGANDA était contenus dans ses premiers cris.

 

Issu de la famille Bonzo-Mongo du clan Mombangui, il est l’avant dernier des 12 enfants de SWALAKPE, polygame et SIRILIE.

 

En 1920, le jeune GBOGANDA, atteint de variole, est transporté chez un de ses oncles par son demi-frère aîné

 

En 1920, le jeune GBOGANDA, atteint de variole, est transporté chez un de ses oncles par son demi-frère aîné Norbert Yangongo ; au cours du trajet, les deux frères rencontrent une patrouille ; pris de panique Norbert s’enfuit, laissant son frère seul sur le chemin. Le lieutenant Meyer eu pitié de lui, le recueille et le confie à l’orphelinat de Mbaïki. Il passe quatre années dans cet orphelinat, Très volontaire et obéissant, il fut instruit rapidement en lingala et en français; il devient chrétien le 24 décembre 1922 sous le nom de Barthélémy en mémoire de l’apôtre qui aurait été le premier à prêcher l’évangile sur le continent africain.

 

Le 27 mars 1938, il fut ordonné premier prêtre du clergé indigène d’Oubangui-Chari.

 


 

 

Tout en exerçant sa mission apostolique, il s’engagea dans l’action sociale par l’évangile ; sa formule préférée est « l’évangile pour l’école, l’évangile par l’école ». Sous son impulsion, l’église est pleine les dimanches et jours de fête ; une économie embryonnaire se développa avec les plantations de manioc et de bananes ainsi que des ateliers de fabrication de meubles en rotin.

 

Son action politique débuta le 10/11/1946 où il fut élu député de l’Oubangui-Chari.

 

Après de nombreux péripéties politiques, il fonde le 28/09/1949 le MESAN( Mouvement d’Evolution Sociale de l’Afrique Noire) ; son slogan était « Nourrir, Vêtir, guérir, Instruire, Loger ».

 

Contestataire de tempérament, il dénonce par une lettre au Vatican le célibat des prêtres africains ; le 25/11/1949, il est suspendu de son sacerdoce.

 

Le 13/06/1950 à Montmorency, il se marie avec Michelle JOURDAIN, sa secrétaire parlementaire.

 

Depuis lors il s’est résolument engagé dans le combat politique et pour lui sa mission particulière est de « libérer l’Afrique et les Africains de la servitude et de la misère ».

 

Depuis lors il s’est résolument engagé dans le combat politique et pour lui sa mission particulière est de « libérer l’Afrique et les Africains de la servitude et de la misère ».

 

M. BOGANDA est le premier africain à se hisser au poste de président du Grand Conseil de l’A.E.F.à Brazzaville..

 

Après de multiples luttes, il proclama la République Centrafricaine le 1/12/1958 pour le seul territoire de l’Oubangui-Chari : son rêve était de créer les Etats Unis d’Afrique Centrale.

 

Le 29 mars 1959 ; il est mort dans un accident d’avion alors qu’il se rendait à Barbérati pour y présider une cérémonie au cours de laquelle sont présentés les nouvelles Institutions et le nouveau drapeau de la République Centrafricaine. Il est reconnu comme le père de la Nation en Centrafrique.

 

 

Texte imaginé et écrit par Christine ADJAHI le 9 Mai 2013