L'ONU durcit le ton contre les groupes armés en Centrafrique

 

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Centrafrique insécurité : le ton ferme de l’Onu

 

Magazine24 (magazine24.news) & AFP - 24 août 2019

 

Mankeur N'Diaye, l'émissaire de l'ONU en RCA

 

Face aux multiples violations de l’accord de paix signé début février à Khartoum au Soudan, l’Onu a menacé vendredi de prendre des mesures coercitives contre ceux des groupes armés qui se livreront à de nouvelles exactions.

 

Depuis la chute en 2013 du président François Bozizé, renversé par la rébellion Seleka, la Centrafrique fait face à un conflit qui a poussé près d’un quart de la population à fuir leurs foyers.

 

Malgré la signature d’un accord entre le gouvernement et 14 des groupes armés qui contrôlent 70% du territoire, la paix et la stabilité peinent à être une réalité en dépit des engagements pris par les parties pour mettre fin à la guerre.

 

Les populations sont toujours victimes de violences commises par ces groupes armés.

 

Mais vendredi et sur un ton ferme, l’émissaire de l’ONU, Mankeur N’Diaye a fait savoir que “Des sanctions seront strictement appliquées à tous ceux qui violeront les dispositions de l’accord”.

 

Devant plusieurs leaders et représentants des groupes armés invités à Bangui par le gouvernement centrafricain pour une réunion de suivi de l’accord de paix, M. N’Diaye a averti que ” Tout ce qui a été toléré ne le sera plus à partir d’aujourd’hui”.

 

Une manière pour l’émissaire des Nations unies de dénoncer les violations de l’accord (entre 10 et 70) enregistrées chaque semaine par la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

 

Plusieurs chefs rebelles dont Abdoulaye Hissène, du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), et Mahamat Al-Khatim, du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) ainsi que des représentants de l’ONU, de l’Union Africaine et du gouvernement centrafricain étaient présents à cette réunion qui s’est poursuivie samedi et vise à accélérer la mise en oeuvre de plusieurs dossiers sensibles.

 

On peut citer le programme de désarmement et de démobilisation des militants des 14 groupes armés signataires de l’accord, et la levée des barrières de taxations illégale érigées sur les routes par les milices rebelles.

 

Magazine24 & AFP

 

 

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Centrafrique: l'ONU durcit le ton contre les groupes armés

 

Par  Le Figaro avec AFP - Publié le 23/08/2019 à 20:51

 

Le représentant spécial de l'ONU en Centrafrique a menacé ce vendredi de sanctionner «strictement» les violations de l'accord de paix signé en février entre le gouvernement et 14 groupes armés pour mettre fin à la guerre qui déchire ce pays depuis 2013.

 

La Centrafrique connait une relative accalmie sécuritaire depuis la signature de cet accord le 6 février, mais les populations sont toujours victimes de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70% du territoire.

 

«Des sanctions seront strictement appliquées à tous ceux qui violeront les dispositions de l'accord», a déclaré l'émissaire de l'ONU, Mankeur N'Diaye devant plusieurs leaders et représentants des groupes armés invités à Bangui par le gouvernement centrafricain pour une réunion de suivi de l'accord de paix. «Il y a eu un après 6 février. Il y aura un après 23 août. Tout ce qui a été toléré ne le sera plus à partir d'aujourd'hui» a-t-il averti. Entre 10 et 70 violations de l'accord sont enregistrées chaque semaine par la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), qui a privilégié jusqu'ici une stratégie de dialogue avec les groupes rebelles.

 

Plusieurs chefs de groupes rebelles importants étaient présents à l'ouverture de cette réunion: notamment Abdoulaye Hissène, le chef militaire du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), et Mahamat Al-Khatim, du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC). Les représentants de l'ONU, de l'Union Africaine et du gouvernement centrafricain, participaient également à cette réunion. Les discussions, qui doivent se poursuivre jusque dans la journée de samedi, visent à accélérer la mise en oeuvre de plusieurs dossiers sensibles.

 

Parmi les questions prioritaires, figurent le programme de désarmement et de démobilisation des combattants des 14 groupes armés signataires de l'accord, et la levée des barrières de taxations illégale érigées sur les routes par les milices rebelles. Des chantiers qui se heurtent à la mauvaise volonté présumée de certains groupes armés, selon la Minusca. La Centrafrique, pays classé parmi les plus pauvres du monde, est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, qui a entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka. Les combats ont forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants de ce pays à fuir leurs domiciles.