L’association « Centrafrique
Sans Frontières » rencontre les députées membres du REFPAC (Réseau des
Femmes Parlementaires Centrafricaines).
Au cours leur dernière mission de l’été 2007 à Bangui , , une équipe de l’association
« Centrafrique Sans Frontières », composée de la présidente Yvonne
MéTE-NGUEMEU et du Responsable
Administratif et Financier, Henri-Blaise N’DAMAS en mission en Centrafrique, a
initié une importante réunion de travail des députées membres du Réseau des
Femmes Parlementaires Centrafricaines (REFPAC) au siège de l’Assemblée
Nationale.
Sept des
dix femmes députées de la République Centrafricaine ont activement pris part à
cette réunion. Il s’agit de Rosalie POUZERE (Djemah), Anne-Marie GOUMBA (Bangui,
5ème arrondissement), Justine ABATCHOU (Yalinga), Joséphine KELEFIO
(Bossangoa 2), Marie AGBA-OTIKPO (Ngaoundaye), Mireille KOLINGBA (Ouango) et
Yvonne NDJAPOU (Ippy).
![]() |
De g. à d. : Marie
AGBA-OTIKPO, Mireille KOLINGBA, Yvonne METE-NGUEMEU, Rosalie POUZERE, Justine ABATCHOU, Anne-Marie GOUMBA et Joséphine KELEFIO |
Après une brève présentation de l’ordre du jour par
Rosalie POUZERE, présidente du REFPAC et de la séance, Yvonne METE-NGUEMEU,
présidente de l’association « Centrafrique Sans Frontières, a pris la
parole pour présenter l’association qu’elle dirige, en en faisant l’historique
avant de présenter les différents projets en cours.
Elle
a ensuite exposé les raisons qui ont amené son équipe à provoquer cette
concertation. « Nous avons constaté et vécu un nombre croissant et
inquiétant de décès de jeunes filles contaminées par le VIH, pour la plupart de
plus en plus jeunes. Cela est confirmé par presque toutes les couches de la
société. Notre pays court à la catastrophe, car l’avenir de sa jeunesse, pilier
de notre pays, est fortement hypothéqué. Et si nous ne réagissons pas ensemble,
main dans la main, vous, en tant qu’élues du peuple, appuyées par notre
association, nous pouvons nous attendre à un drame humain. Nous avons choisi de
nous adresser à vous en premier lieu, car vous êtes des femmes et des mères, et
toutes ces vies gâchées, ce sont nos tripes même qui partent en
lambeau. »
Les députées ont pris la parole chacune à leur tour pour
confirmer la situation de plus en plus alarmante des jeunes filles, confrontées
à une situation de crise économique aiguë qui les poussent à choisir la
facilité, certaines en se prostituant. Elles ont aussi souligné l’immensité de
leur tâche et des moyens limités dont elles disposent. La situation est encore
plus compliquée pour les circonscriptions se trouvant dans les zones reculées ou
confrontées à l’insécurité. Elles ont toutes approuvé l’urgence d’une action
commune pour cette situation et aussi pour attirer l’attention sur un
partenariat multiforme en faveur de la population en
détresse.
Henri-Blaise N’DAMAS a enfin pris la parole pour
expliquer que l’association soumettra aux députées une proposition de projet.
Chacune des élues pourra le compléter et l’adapter à sa propre réalité sur le
terrain, avant d’y associer nos jeunes filles, principales concernées ;
ceci tout en cherchant des solutions à long terme afin d’occuper notre jeunesse,
dont le désoeuvrement et le manque de débouchés persistant constituent un
handicap pour les actions à entreprendre.
Il conclut en promettant qu’une fois rentrée, l’équipe
allait faire le compte rendu de leur mission au Conseil d’Administration, et
qu’en septembre, un membre bénévole de CSF viendra en mission leur présenter les
propositions de l’association, ainsi que pour leur donner plus de détails sur
les projets en cours en Centrafrique.
La réunion prit fin après une séance de photos avec les
élues.