Appel de
Jean-Bosco
PELEKET
E Zingo. A Ita
moléngué ti Bê Afrika,
Notre pays s'est
distingué dans les années 50/60 du siècle dernier par sa cohésion, son unité et
la paix alors que, partout ailleurs, la guerre faisait
rage.
Nos braves populations
ont su accueillir, héberger, entretenir, souvent à leurs frais et sans
ronchonner, des réfugiés en provenance du Cameroun, des deux Congo, du Soudan et
du Tchad. En reconnaissance,
Une grande partie des
réfugiés de culture bantou s'est parfaitement intégrée à la communauté
nationale. Les mariages et les descendances ont fait le reste sur cette terre
riche de tout, y compris de flore, de faune et des minerais les plus
précieux.
Les dirigeants,
supplétifs de la postcolonie et de
Voici que le pays
sombre dans la barbarie, dans la négation de ce que nous avons de plus cher :
la vie.
Armés de kalachnikovs
les miliciens, combattants d'une cause dont ils ignorent l'essence, tiennent la
vie des populations au bout du canon. La loi du plus fort a fait place à la
culture de l’honneur et du droit. L'enfant, la fille, la femme, le vieillard n’a
plus de considération et de respect.
Pendant combien de
temps supporterions-nous cette barbarie ? Et toi qui me lis, en ce moment,
installé avec une partie de ta famille en région parisienne ou en France, que
réponds-tu ?
Il est temps de sonner
le tocsin, d'appeler au réveil des honnêtes gens. Il est temps de nous
rassembler pour exprimer notre refus de la guerre que certains veulent
absolument imposer à notre peuple et à notre pays.
Je vous propose
d’engager une action unitaire, non
partisane : rassemblement pacifique (en conformité avec la
réglementation française et à une date à convenir) soit devant l’ambassade de
- témoigner de notre
proximité, de notre solidarité, de notre compassion aux populations victimes
d’innombrables agressions : arrestations arbitraires, enlèvements, vols, viols,
meurtres etc,
- exprimer notre ras
le bol quant aux faux fuyants, aux tergiversations des pouvoirs en place :
Bozizé, Tiangaye, Séléka et autres, relativement à la sortie de
crise,
- exiger de ces
pouvoirs et forces le strict respect des accords de Libreville et la mise en
œuvre, sans délais, des mesures idoines,
- attirer l’attention
de la communauté internationale et des médias sur les malheurs de notre
pays.
J’attends votre
réaction à cette proposition en précisant que le temps presse car le calvaire de
nos populations n’a que trop duré.
Je ne verrai pas
d’inconvénient que tous les partis politiques, les associations, les amicales
centrafricaines de France fassent leur, cette idée et prennent l’initiative du
grand rassemblent pour la paix.
Autre chose : à
continuer de se terrer ou à ne vouloir s’intéresser qu’à ses petites affaires,
on perd l’essentiel c'est-à-dire le sens de l'intérêt général, l’honneur, la
dignité.
Nous valons tous plus,
n’est-ce pas ?
Dans l'attente de vous
lire, balao
Jean-Bosco
PELEKET
Citoyen centrafricain
non encarté, directeur d’hôpital retraité
Prière de relayer la
présente à toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains épris de paix.
Merci
Jeudi 14 mars 2013
1h56