REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
Unité
– Dignité – Travail
**********
MINISTERE
DU COMMERCE ET DE
L’INDUSTRIE
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LE
SECTEUR INDUSTRIEL
DE LA
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
I
- CONTEXTE
ECONOMIQUE
Bien
q’ayant une forte potentialité en ressources naturelles,
Dès
son accession à l’indépendance le 13 Août 1960, les gouvernements qui se sont
succédés, ont mis l’accent sur le développement économique et social. Ainsi,
dans sa politique de désengagement du secteur productif, le gouvernement
Centrafricain a procédé à de séries de reformes économiques depuis les années
1986 dans le cadre du programme
d’ajustement structurel. Parmi ces réformes et textes qui sont pris, on peut
citer,
Cette
charte s’applique à toutes les
entreprises industrielles ainsi qu’aux PME qui exercent leurs activités dans les
domaines de transformation ou créant des valeurs
ajoutées.
Les
entreprises qui exercent dans les transformations, peuvent prétendre au bénéfice
d’avantages de
II
- LE SECTEUR
INDUSTRIEL
L’industrialisation
est un moyen pour renforcer les capacités, de diversifier les productions afin
de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur à l’égard des produits de
base. Pour la réalisation de ces objectifs, le pays avait vu la nécessité d’une
demande d’assistance technique auprès de l’Organisation des Nations Unies pour
le Développement Industriel (ONUDI).
Cette
institution, a toujours aidé
En
décembre 1995, elle a organisé une mission de revue sur le secteur industriel, a
l’issue de laquelle, il y avait eu des recommandations avec des actions urgentes
pour la relance du secteur industriel et de l’économie
centrafricaine.
Ces actions devraient faire l’objet d’un
financement de la part de cet Organisme à partir de 1996. Ce qui n’a pas eu lieu
et qu’aujourd’hui l’ONUDI a retiré son assistance technique, pour des raisons de
non paiement des arriérés de contributions.
Ces
arriérés de contributions s’élèvent jusqu’en janvier 2005 à la somme de
112.891 euros soit, 74.010.210.69 francs
CFA.
De
nos jours, le secteur industriel, contribue autour de 10% au PIB. En RCA il
n’existe que quelques industries de transformation qui sont insuffisamment
soutenues par l’Administration du fait des difficultés de trésorerie que
rencontre l’Etat. Celles-ci sont spécialisées en grande partie en imports
substitution, et sont mal structurées.
A
– Agro Industries
Ont
peut en citer quelques unes selon
leur domaines :
·
CENTRAPALM :
spécialisée dans la production de l’huile de palme. Cette société d’Etat éprouve
d’énormes difficultés ce qui fait que sa gestion à l’heure actuelle est confiée
à un bureau d’études pour une préparation à la
privatisation.
·
MOCAF :
son activité principale est la production de bière et de boissons
gazeuses
·
EL-AKHRAS :
elle produit l’eau potable, mais sa production ne couvre pas encore la demande
nationale.
·
SUCAF :
née de la privatisation de la société SOGESCA a pour activité principale, la
production du sucre.
·
HUSACA :
produit du savon, des détergents et de l’huile de
table
·
SAVEX:
produit du savon
·
MKA :
fait de la torréfaction du café
·
SOCACIG :
Manufacture des cigarettes.
B
– Industries Forestières
·
Industrie
Forestière de Batalimo (IFB) ;
·
Société
d’Exploitation Forestière en Centrafrique (SEFCA) ;
·
THANRY ;
·
SOFOKAD ;
·
Société
Forestière et Agricole en Centrafrique (SEFACA)
·
Société
Centrafricaine de Déroulage (SCAD) ;
·
Société
Centrafricaine Forestière (SCAF) ;
·
Bois
Tropicaux et Dérivés ;
·
Société
d’Exploitation Forestière et Industrielle de DODINGUE
(SEFID);
·
Société
d’Exploitation du Bois en Centrafrique (SEBC).
·
SBB :
non fonctionnelle ;
·
SESAM :
non fonctionnelle.
C
- Diverses Industries de
Production
·
SOCADETEX :
l’achat du coton chez le paysan et Egrenage ;
·
ALUBA :
fabrication des tôles en aluminium
·
COLALU:
fabrication des tôles et des articles ménagers en
aluminium
·
SOCAGI :
Production de d’oxygène
industriel
·
CENTRAJEL :
fabrication de javel
·
SOCAP
Divers Produits chimiques
·
VITA
MOUSSE : Production de mousse.
D
– Industries Minières
En dépit d’immenses
potentialités minières de
Toutefois, le Gouvernement
veut rendre ce secteur industriel, et cette volonté s’est matérialisée par
l’attribution des Permis Généraux de Recherche pour le diamant et l’or aux
sociétés DE BEERS et OR- Afrique.
E
- Industries de
Service
1
Energie
En
RCA, les activités de l’électricité sont régies par des dispositions du décret
n° 68/048 du 12.01.68, qui concède le monopole de la distribution sur toute
l’étendue du territoire national à
la société ENERCA. Malheureusement, à ce jour, le taux d’accès à l’électricité
n’est que de 3% ; et on assiste
à une vétusté des installations électriques, des délestages, une
faiblesse de production de l’énergie électrique et enfin une difficulté
financière de la société.
2
Transport
Le
secteur de transport joue un rôle très important dans le développement
économique d’un pays.
La
situation continentale de
Quelques
sociétés se sont spécialisées dans
le transport routier. Ici il convient de mentionner le problème de dégradation
des infrastructures routières, car sur
Le
domaine des transports fluviaux est assuré par la société SOCATRAF ; ce
mode de transport permet le désenclavement du pays qui se trouve à plus de
Le
transport aérien en liaison extérieure est assuré par les compagnies Cameroon
Air Lines, Toumaï Air Tchad, Afriquiyah et Air France.
Ainsi,
l’enclavement intérieur et extérieur du pays, la dégradation des réseaux
routiers, la faiblesse du parc automobile
national, l’inexistence de voie ferrée ; l’inexistence d’un cours
d’eau praticable toute l’année ; l’inexistence des moyens de transports
aériens constituent des handicaps majeurs pour le transport
Centrafricain.
3
Tourisme
Les
activités touristiques sont définies dans le décret n°01.242 du 14.09.01. En
Centrafrique, il existe d’énormes réserves naturelles et sites touristiques qui
sont le plus souvent non ou mal valorisées. Cela est du à une absence de structure
nationale de formation dans le domaine, manque d’appui financier aux opérateurs
économiques voulant exercer dans le domaine et un manque de moyens logistiques.
4
Télécommunications
Ce
secteur a été libéralisé par la loi n°96.008 du 03.01.96 portant réglementation
des télécommunications. Ces activités de télécommunication sont dorénavant
surveillées par l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART). L’opérateur
historique SOCATEL, détient encore le monopole du téléphone fixe et du
fax ; tandis que la téléphonie mobile est libéralisée. A ce jour, trois
opérateurs privés exercent dans ce domaine : TELECEL, NATIONLINK, ACELL.
Malgré
cette libéralisation, la téléphonie n’est pas encore présente dans toutes les
villes du pays. Ce qui est beaucoup plus lié aux problèmes d’énergie électrique
et de la clientèle du fait de la
faible densité de la population.
III
- LES CONTRAINTES AU
DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
Il
a été constaté qu’en RCA, chaque branche ou secteur d’activité éprouve des difficultés
propres. Mais dans ce cadre, il sera question de présenter les contraintes
géographiques et économiques qui sont valables pour tous ces secteurs cités
haut.
Dans
les contraintes géographiques,
il est à rappeler que la situation continentale du pays ne lui permet pas de
bien s’approvisionner en biens d’équipement ou de première nécessité.
Il
faut ajouter à cette question continentale, l’étroitesse du marché due à la
faible densité de la population ; le développement de l’auto consommation
qui limite les qualités de productions agricoles pour soutenir les activités de
transformation, la faiblesse de l’écoulement des produits due aux questions de
transports et des infrastructures routières.
Dans
les contraintes économiques,
il est à noter :
·
La
quasi absence d’épargne nationale. En RCA, le secteur financier national est
encore modeste ; il n’existe que trois banques commerciales (BICA, CBCA,
BPMC) et l’on note l’absence des banques d’investissement et de développement.
La plupart des dépôts sont à court terme, ce qui accroît les difficultés des
opérateurs économiques à accéder aux crédits de long terme. Enfin deux
entreprises d’assurances (UAC, AGF) exercent en RCA.
·
Une
base de production agricole insuffisante, due d’abord à un découragement des
paysans du fait de manque d’écoulement de leurs produits, de personnel
d’encadrement ; d’organisme de promotion ou de sensibilisation
etc.…
·
Le
manque de qualification de la main d’œuvre dans certains domaines d’activité,
l’insuffisance des moyens humains pour un bon encadrement. Ces phénomènes, ont
pour origine une baisse de niveau, une insuffisance des structures de
formation.
·
L’inadéquation
des structures et des méthodes d’appui ;
·
L’absence
de classe d’entrepreneurs due au manque d’organisme de financement et aux
conditions du marché ;
·
L’insuffisance
du dispositif d’informations économiques, technique et
technologique ;
·
La
faiblesse des infrastructures de base (l’accès à l’eau courante, l’électricité,
le téléphone etc.) ;
·
Les
problèmes des finances publiques qui ne permettent pas au Gouvernement de faire face à ses obligations de
souveraineté.
IV-
PERSPECTIVES
Pour
mieux s’intégrer au nouvel ordre économique mondial, il faut produire, présenter
des capacités réelles à répondre à ces nouvelles exigences économiques par
l’existence ou la possession des infrastructures économiques et de production.
C’est
pourquoi, le défi majeur de
Aussi, le Gouvernement s’est fixé comme vision
de rendre le secteur privé dynamique, compétitif, créateur d’emplois,
contribuant efficacement à la lutte contre la pauvreté d’ici 2015.
V
- PROJETS DANS LES DOMAINES DE L’INDUSTRIE
Fort
des perspectives énumérées haut, et au vu des actions urgentes qui ont été
arrêtées avec l’ONUDI, les projets
suivants ont été jugés indispensables pour le décollage de l’économie
Centrafricaine. Il s’agit de :
- Adoption d’une législation
nationale réglementant les activités industrielles ;
-
Elaboration
du Plan Directeur de Développement
Industriel ;
-
Mise
en place de nouvelles Zones Industrielles ;
-
Elaboration
d’un Programme d’appui au secteur privé ;
-
Création
des fichiers industriels ;
-
Création
de structure d’assistance aux PME-PMI ;
-
Création
de structure de financement des activités
industrielles ;
-
Le
renforcement des capacités technique des cadres du département, chargés de la
gestion du secteur industriel.
Fin du document.
Productions Centrafrique - potentialités
économiques -
sangonet