GABON (République du Gabon)


Drapeau	L'Hymne

État de l'Afrique équatoriale, limité au Nord par la Guinée-Équatoriale et le Cameroun, à l'Est et au Sud par le Congo et à l'Ouest par l'océan Atlantique.

Principales villes: Libreville (capitale politique, 400 000 h), Port-Gentil (capitale économique, 164 000), Franceville (75 000 h), Oyem, Lambaréné.

  Ports: Port-Gentil, Owendo, Mayumba, Nyanga

  La côte: 885 km

  Climat:
Les critères de distinction des régimes climatiques du Gabon sont fonction de la distribution et du rythme des précipitations. Ainsi peut-on distinguer trois principaux types de climats: le climat équatorial pur, le climat équatorial de transition de la zone centrale et le climat équatorial du sud-ouest et du littoral centre atlantique.
Le climat est essentiellement: tropical chaux, humide et pluvieux

  Tempétarures moyennes: 22°-32°C

  Taux d'humidité: 85%

  Précipitations: 2 000 - 3 800 mm de pluies annuelles

Géographie physique et humaine

Le territoire, qui s'étend sur 267 670 km² [1997], est traversé par l'équateur et occupe en majeure partie le bassin du fleuve Ogooué, dont le delta débouche sur une plaine littorale, découpée au N. et marécageuse au S. du cap Lopez. De part et d'autre de son cours moyen, l'Ogooué est bordé de massifs anciens: monts de Cristal au N., monts du Chaillu et d'Achango au S., ne dépassant pas 1 575 m à l'Iboundji. L'arrière-pays comprend de vastes plateaux couverts d'un épais manteau forestier et entaillés par de nombreux cours d'eau. Climat équatorial. La population, estimée à 1,2 million d'habitants [1997], est caractérisée par une natalité (35 [permil]) [estimation 1997] et une mortalité (15 [permil]) [estimation 1997] relativement élevées. Sa faible densité (4,4 h./km²) [estimation 1997], où dominent les groupes bantous (Fangs, Adoumas, Eschiras) face aux Pygmées, entrave la mise en valeur d'un État richement doté.

Économie

L'agriculture gabonaise ne satisfait que 10 à 15 % des besoins alimentaires. La forêt, qui bénéficie d'un climat équatorial, couvre 80 % de la superficie du pays et renferme des essences (okoumé, sapelli ou ozigo) qui sont très recherchées. Le sous-sol est riche en pétrole côtier ou sous-marin (production: 14,7 Mt)[1990], en uranium (production: 680 t)[1990], en fer (Tchibanga, Mékambo-Bélinga, atteint par la branche nord du Transgabonais, amorcé à partir du port d'Owendo qui relie Libreville à Franceville), en zinc, en argent, en or, en diamants et surtout en manganèse (2^e rang mondial grâce à Moanda[1989]), évacué par téléphérique sur Mayoko, puis par le Congo-Océan vers Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Les industries de transformation se développent: raffinage du pétrole (2 Mt à Port-Gentil), chimie, ciment, agroalimentaire (sucrerie de Franceville), bois. Le Gabon fait partie des pays africains relativement riches. Pour pallier la chute des recettes du pétrole, le Gabon élabore une politique de rigueur et cherche à développer le secteur agricole; il a obtenu en 1989 le rééchelonnement de sa dette extérieure.

Institutions politiques

La Constitution, adoptée en 1991, institue une République à régime multipartiste, dont les principaux partis sont le Parti démocratique gabonais (PDG), le Parti gabonais du progrès (PGP) et le Rassemblement national des bûcherons.

Histoire

Avant l'arrivée des Européens, les habitants du territoire de l'actuel Gabon étaient organisés en de nombreuses principautés issues de groupes ethniques variés. C'est le Portugais Diogo Cam qui, le premier, explora la côte gabonaise en 1484. Colonisé par les Français à partir de 1839, après avoir été longtemps une réserve d'esclaves, le pays fut membre de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1946, puis acquit le statut de territoire d'outre-mer avant d'obtenir son indépendance, le 17 août 1960. Le Gabon entretient des liens privilégiés avec la France. Omar Bongo, président de la République depuis 1967, devant le mécontentement populaire né des difficultés économiques et de la mainmise sur le pouvoir d'un parti unique, a accepté en 1990 l'instauration du multipartisme. Il a été réélu en décembre 1993, au terme d'élections contestées.