LIBERIA
Nom : République du Libéria
Code international : LB
Superficie : 111 370 km2
Capitale : Monrovia
Forme du Gouvernement : République
Nom du Président : Ellen Johnson-Sirleaf
Population : 3.8 millions habitants
Langue officielle : Kwa, Anglais
Principales Religions : Animisme, Christianisme
Monnaie : Dollar libérien
Produits d’exportation : Diamant, café, cacao
Fête nationale : 26 Juillet
Domaine Internet : .lr
Code téléphonique : +231
Heure locale : GMT
Situé en Afrique de l'Ouest, le Libéria occupe un territoire de 97 750 km2,
dont environ la moitié sont couverts par des forêts tropicales. La surface de
terres arables est estimée à 1 300 km2. Ses pays limitrophes sont
Situé en zone tropicale, le Libéria a deux saisons des pluies dans la partie extrême sud-est, et une longue saison des pluies, de mai à octobre, dans le reste du pays. La pluviométrie décroît du nord-ouest (4 600 mm/an) au sud-est (2 240 mm/an) (voir carte).
La population a été estimée à 2 930 000 personnes en 1999, dont 55 % de ruraux. Entre 1988 et 1999, le taux de croissance annuel moyen était de 1,5 %, contre 3,4 % entre 1980 et 1985. Suivant les provinces, la densité de population, en 1982, variait de moins de 10 à 35 habitants/km2, excepté dans la province de Montserrado, où elle était de 99 habitants/km2 (voir carte).
Le Libéria base son économie sur l'agriculture. Le minerai de fer, le caoutchouc, le café, le cacao et les ressources forestières (bois de construction) constituent les exportations majeures, tandis que le riz et le manioc sont les principales cultures de subsistance.
De positif entre 1965 et 1980 (3,2 %), le taux de croissance annuel moyen du PIB est devenu négatif pour la période 1980-1985 (-1,9 %). L'agriculture participait, en 1965, à 27 % du PIB, contre 37 % en 1985.
Alors que les importations de produits agricoles sont relativement stables (82 682 000 US$ en 1994, dont 40 millions US$ de riz), les exportations au contraire sont nettement à la baisse (24 270 000 US$ en 1994, contre 151 347 000 US$ en 1980).
L'économie libérienne est fortement atteinte par la guerre civile qui sévit depuis 1990 : les infrastructures détruites, les producteurs déplacés (on estime à 741 000 le nombre de personnes réfugiées dans les pays voisins, et la population de Monrovia, la capitale, est passée de 500 000 à 800 000 personnes) et l'isolement de régions entières ont provoqué un dérèglement complet de la production de biens et services. Le niveau élevé de la dette extérieure, estimée à 2 milliards de US$, provoque l'impossibilité pour le Libéria de recevoir une assistance financière émanant des principales institutions internationales. Le déficit s'est accru en 1995, passant de 53 490 000 L$ (1994) à 95 390 000 L$.
Les cultures alimentaires de base sont, par ordre d'importance, le riz (250 000 T en 1983), le manioc (316 100 T en 1986, 410 800 T en 1988), la canne à sucre et le maïs (voir carte), tandis que les cultures de rente sont l'arbre à caoutchouc, le café et le cacao. Le palmier à huile est un secteur important également (production annuelle moyenne de 27 000 T d'huile de palme dans les années 70).
L'agriculture subit les retombées des tensions qui règnent dans le pays, et, en 1995, les plantations ont été peu nombreuses et les récoltes faibles (les récoltes de riz et de manioc n'ont atteint respectivement que 23 % et 50 % du niveau antérieur à la guerre civile). Les déficits importants que cela provoque entraînent un recours massif à l'aide alimentaire.
Les importations alimentaires commerciales sont limitées au riz et à de petites quantités de farine. En 1995, 20 000 T de riz ont été importées (les quantités étaient bien inférieures entre 1992 et 1994).
En 1976, une étude nutritionnelle mise sur pied par l'USAID (Office of
Nutrition) avait mis en évidence les problèmes suivants : déficience en
protéines, anémies, déficiences en iode. Ces signes de malnutrition indiquent
que la population était déjà affaiblie avant les troubles dûs à la guerre
civile. En 1992, les disponibilités calorique et protéique étaient estimées à 1
639 kcal/pers./jour (dont 716 kcal venant des céréales) et 32 g/pers./jour
(dont
En raison de la guerre civile, la situation alimentaire actuelle est extrêmement mauvaise. Les personnes déplacées se regroupent en familles et petites communautés de mêmes origines ethniques, ce qui permet d'améliorer l'autosuffisance. L'aide alimentaire a permis d'améliorer le niveau nutritionnel des personnes accessibles, mais les opérations de secours ont été abandonnées dans les montagnes depuis septembre 1994. Dans ces zones, la malnutrition infantile est importante, et associée à d'autres facteurs tels le manque d'hygiène et les maladies.
Dans la seconde moitié de 1994, il y a eu 1,8 million de bénéficiaires de
l'aide alimentaire, qui ont reçu - par jour et par personne -
Les quantités totales de nourriture reçues et distribuées de 1990 à la moitié de 1994 sont indiquées dans le tableau suivant :
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 (6 mois) |
T reçues |
12 000 |
106 000 |
55 000 |
84 000 |
59 000 |
T distribuées |
9 000 |
81 000 |
70 000 |
75 000 |
46 000 |
% distribué hors de la capitale |
44 |
51 |
28 |
44 |
63 |
Cet autre tableau indique l'évolution des valeurs moyennes annuelles, de 1984 à 1994, de la production, des importations et de l'aide alimentaire en céréales :
|
1984-86 |
1986-88 |
1988-90 |
1990-92 |
1992-94 |
Production (T) |
176 000 |
176 000 |
173 500 |
123 000 |
120 000 |
Importations (T) |
62 500 |
72 000 |
86 000 |
19 000 |
46 000 |
Aide alim. (T) |
48 000 |
29 000 |
28 000 |
115 000 |
154 500 |
Total |
286 500 |
277 000 |
287 500 |
257 000 |
320 500 |
(source : FAO)