SIERRA LEONE


 

Drapeau

L'Hymne

Nom : République de Sierra Leone

Code international : WAL

Superficie : 71 740 km2

Capitale : Freetown

Forme du Gouvernement : République

Nom du Président : Ernest Bai Koroma

Population : 5.9 millions  habitants

Langue officielle : Krio, Anglais

Principales Religions : Animisme, Christianisme

Monnaie : Leone

Produits d’exportation : Diamant, cacao, café

Fête nationale : 27 Avril

Domaine Internet : .sl

Code téléphonique : +232

Heure locale : GMT

 

 


 

 


Situation et climat

Le pays, d'une superficie de 71 740 km2 dont 5 400 km2 sont à vocation agricole, est limité au nord par la Guinée, au sud-est par le Libéria et au sud-ouest par l'océan Atlantique. La Sierra Leone est un pays de très faible relief, un plateau intérieur d'environ 500 m d'altitude étant séparé du plateau côtier (120 m) par une zone plus élevée, située à 130 km de la côte.

Les différents régimes climatiques permettent de différencier plusieurs zones de cultures (voir la carte) :


Population

Le recensement de 1974, faisant état de 2 735 159 habitants, sous-estimait probablement le nombre réel, de telle sorte que l'estimation de population établie par les Nations-Unies en 1983 était de 3 472 000 habitants , ce qui équivaut à une moyenne de 48,4 personnes par km2. En 1999, la population était estimée à 4 716 000 habitants. Entre 1970 et 1975, le taux de croissance annuel moyen était de 1,43 %, contre 1,59 % entre 1975 et 1980, et 2,04 % entre 1988 et 1999 (voir carte).

En 1992-1993, entre 65 % et 75 % de la population vit dans la pauvreté, l'espérance de vie est de 42 ans, le taux de mortalité infantile de 26,1 %, le taux de mortalité et celui d'analphabétisme (73 %) sont élevés.

En 1996, la population est d'environ 4,5 millions de personnes (taux de croissance annuel de 2,7 %), mais près de la moitié de celles-ci ont été contraintes à l'exode par la guerre civile qui sévit depuis mars 1991.


Economie

Bien que la Sierra Leone soit un pays riche en minerais, pourvu d'un bon potentiel agricole et non surpeuplé, les politiques de développement inappropriées, exacerbées par la récente guerre civile, ont provoqué une récession de l'économie. Celle-ci est atteinte par de nombreux symptômes de faiblesse : dette extérieure de 1 milliard US$, budget largement déficitaire, monnaie en dévaluation, taux d'inflation élevé et baisse des échanges avec l'étranger.

En 1990-1991, le taux de croissance annuel du PIB (2,8 %) était inférieur au taux de croissance annuel de la population (3 %), ce qui a provoqué une baisse du PIB par personne, qui était déjà très bas auparavant. On a ainsi atteint, en 1993, un PIB par personne de 250 US$. En 1993, les Nations Unies ont classé la Sierra Leone 172e pays, sur une liste de 173, suivant le critère du développement humain.

L'évolution des importations et exportations de biens et services est indiquée dans le tableau suivant (millions US$) :

 

1970

1980

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

Exportations

122

278

134

129

125

155

159

172

165

146

Importations

143

496

196

215

245

295

298

275

293

285

 


Agriculture

En 1995, l'agriculture emploie 62 % de la population active, ce qui représente 400 000 fermes familiales, et le secteur est responsable de 43 % du PIB.

L'agriculture est extensive, et fonctionne suivant un système de rotation : un terrain destiné à la culture est nettoyé et brûlé au début d'une saison culturale, et généralement (dans environ 65 % des cas) cultivé également durant la saison suivante, puis laissé à l'état sauvage avant d'être réutilisé 5 à 10 ans plus tard. La production de la seconde année culturale sur un terrain donné est souvent très nettement inférieure à la première, en quantité et en qualité, de sorte que certaines cultures ainsi obtenues sont non commercialisables (cas de l'arachide cultivé après le riz).

La principale culture de subsistance est le riz (609 000 T en 1983, 518 000 T en 1990 et 350 000 T en 1999), suivie de loin par le manioc (105 000 T en 1983) (voir carte). La production céréalière est passée d'une moyenne d'environ 500 000 T/an entre 1989-90 et 1994-95 à une moyenne d'environ 400 000 T/an entre 1995-96 et 1998-99. De très nombreuses cultures différentes (environ 70) existent au Sierra Leone, mais seules quelques-unes, produites par moins de 10 % des agriculteurs, sont exportées (principalement le café, le cacao, palmiste).

La guerre civile qui sévit depuis 1991 a provoqué une baisse importante des productions agricoles. On admet que la production agricole globale a chuté de 50 % entre 1992 et 1995. En effet, les terres des nombreux cultivateurs forcés à l'exode retournent à l'état sauvage, et les terrains encore cultivés ne sont plus ni labourés, ni fertilisés, ni traités phytosanitairement. Ainsi, en 1995-96, la récolte de riz n'a été que de 284 000 T, alors qu'elle était encore de 411 000 T en 1991-92. En conséquence, les importations alimentaires ont fortement augmenté : 140 000 T de riz en 1998-99, contre 110 000 T importées traditionnellement. Les importations céréalières sont passées d'une moyenne d'environ 163 000 T/an entre 1989-90 et 1993-94 à une moyenne d'environ 255 000 T/an entre 1994-95 et 1998-99. Les exportations céréalières sont nulles.

 


Situation alimentaire

De nombreux produits différents étant cultivés, ils peuvent efficacement équilibrer un régime alimentaire constitué de riz en majeure partie. Il s'agit en particulier des produits suivants : maïs, sorgho, millet, patates douces, noix d'angole, sésame, plantains, bananes et une série de fruits.

En 1992, les disponibilités calorique et protéique étaient estimées à 1 694 kcal/pers./jour (dont 822 kcal venant des céréales) et 34 g/pers./jour (dont 17 g venant des céréales) (voir aussi la répartition des apports énergétiques).

La guerre civile a ensuite désorganisé toute l'agriculture. En 1994, environ 25 360 T de céréales, 3 270 T d'huile, 2 100 T de mélange maïs-soja et 940 T de haricots ont été partagées entre 313 000 bénéficiaires. Le besoin d'importation céréalière pour 1995 a été estimé, par le "Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide" de la FAO, à 172 000 T, dont 47 000 T d'aide alimentaire.En 1996, la famine menace la Sierra Leone, et les convois d'aide alimentaire n'ont plus accès à certaines villes que par voie aérienne, des embuscades rebelles étant en place sur les principaux axes routiers.

En 1997, les disponibilités calorique et protéique étaient estimées à 2 035 kcal/pers./jour (dont 1 041 kcal venant des céréales) et 43 g/pers./jour (dont 22 g venant des céréales).

(source : FAO)