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Paris.
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pour voir le film "NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS" de Serge BILÉ.
(4,70 Euros au lieu de 5,80 Euros)
NOIRS
DANS LES CAMPS NAZIS
Un film de Serge BILÉ
À
l'affiche* actuellement et pour longtemps !
CINÉMA IMAGES D'AILLEURS
21 rue de la Clef - Face au 29 rue Daubenton
75005 PARIS - Métro Censier-Daubenton
*Horaires des séances au 01 45 87 18 09
et sur le site www.allocine.fr/seance/salle_gen_csalle=C0170.html
NOIRS
DANS LES
CAMPS NAZIS
Un
documentaire de Serge BILE
Sortie
nationale le 13 avril 2005
" Dans
le cadre de son 15ème
Festival de films :
LES COMBATTANTS NOIRS
DANS LES GUERRES DE LIBÉRATION
FRANCAISE
du
13 au 19 avril 2005
Le
cinéma IMAGES D’AILLEURS
présente
NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS
de
Serge BILÉ.
Ce
film programmé au cours du festival restera ensuite à
l’affiche à
IMAGES
D’AILLEURS, premier espace de diffusion de films de culture
noire à Paris.
La
France commémore en cette année 2005 la Libération des camps
nazis.
Ce 15ème
Festival à ce titre, rend un hommage particulier aux centaines
de milliers de soldats africains, antillais, maghrébins, tombés
sur les champs de bataille, à ces hommes qui ont choisi de se
battre aux côtés de la France pour la délivrer de la barbarie
nazie et qui ont contribué ainsi à la libération des camps de
concentration. "
Sanvi PANOU
Distributeur –
ORISHA DISTRIBUTION
Synopsis
Noirs dans les camps nazis est un document unique sur un drame jusqu’ici
méconnu de la seconde guerre mondiale : la déportation des
noirs dans les camps de concentration. Parce qu’ils étaient
aussi résistants, engagés dans les combats ou simplement
ramassés au hasard d’une rafle, de nombreux Africains,
Antillais, Américains ou Européens noirs ont connu cet enfer.
Eux aussi ont souffert à Dachau, Mauthausen ou Auschwitz, où
ils étaient sujets aux pires humiliations.
A travers des témoignages de survivants
recueillis en Allemagne, Belgique, Espagne, France et au
Sénégal, ce film rend hommage à tous ces hommes et apporte un
éclairage supplémentaire pour commémorer le soixantième
anniversaire de la libération des camps nazis.
Le
réalisateur
Né en Côte-d'Ivoire, Serge Bilé a
intégré l’Ecole de journalisme de Lille avant de
travailler à France 3 pendant cinq ans. Depuis 1993, il est
journaliste à RFO Martinique. Passionné par l’histoire des
peuples noirs et de ses diasporas, il réalise plusieurs
documentaires sur ce thème. Suite à la réalisation de son film
" Noirs dans les camps nazis ",
il écrit un livre au titre éponyme publié aux éditions du
Serpent à Plumes paru en janvier 2005. Serge Bilé a également
écrit pour de nombreux musiciens. Il est l'auteur de la chanson NOUVEAU
MONDE distinguée par la SACEM et enregistrée au profit de
l'UNICEF par une pléiade d’artistes.
Filmographie
LES BONI DE GUYANE, primé au
Festival du Film de Montréal,
NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS, Festival
du cinéma IMAGES D’AILLEURS 2005
MAURICE LE SAINT NOIR
Site Internet personnel :
www.serge-bile.com
Entretien avec
le réalisateur Serge Bilé
*Comment vous êtes-vous intéressés au
thème des noirs dans les camps nazis ?
L’idée m’est venue en
1994 après avoir vu en Martinique un reportage à la
télévision sur le chanteur John William. C’est
quelqu’un que j’avais vu en concert de
nombreuses fois quand j’étais étudiant mais
j’ignorais qu’il avait été déporté. Je
l’ai appris ce jour-là à travers ce reportage. Et
là ça a été un choc, un choc d’autant plus grand
que John William est originaire comme moi de la Côte
d’Ivoire, qu’il a quitté comme moi dans son
plus jeune âge. Et en même temps que je découvrais
cela, j’ai reçu un jour sur le plateau du journal
télévisée une Martiniquaise, Michèle Maillet, qui
avait écrit, 4 ans plus tôt, un roman,
" L’étoile noire ", racontant
la déportation d’une servante antillaise dans un
camp de concentration. A partir de là, j’ai eu
envie d’aller plus loin et de savoir s’il y
avait eu, au-delà de John William, d’autres cas de
déportés noirs dans les camps de concentration.
C’était quelque chose de nouveau pour moi et
j’adore explorer des pans méconnus de notre
histoire. Quand je dis notre histoire, je parle de
l’histoire des peuples noirs en général,
qu’il s’agisse de la part africaine,
antillaise, américaine ou autre. Et là, je me suis
lancé, et j’ai fait un documentaire sur le sujet
entre juin et septembre 1995. C’était important
pour moi de faire ce travail de mémoire sur ce
qu’ont vécu les nôtres pendant la seconde guerre
mondiale.
A-t-il été difficile de réunir des
témoignages ?
Ça a été extrêmement difficile
parce qu’il n’y avait pas de témoignages
là-dessus. Les Noirs qui ont vécu cette déportation
n’en n’ont jamais parlé. Les autres, non plus.
J’ai beaucoup tâtonné, interrogé beaucoup de
déportés en France, au Sénégal, en Belgique, en
Espagne, en Allemagne… pour finir par recueillir
quelques témoignages ici et là.
Les déportés ont-ils accepté de
témoigner facilement ?
Oui, ils étaient tous très
enthousiastes. Ils attendaient tous, en fait, depuis la
fin de la guerre, ce moment-là pour libérer une parole
que personne ne voulait entendre.
De quelles origines étaient les Noirs
déportés dans les camps ?
Ceux que j’ai retrouvé pour
le film, soit en témoignage direct, soit par des gens
qui les ont connus, étaient d’origine ivoirienne,
sénégalaise, camerounaise, équato-guinénne,
congolaise, haïtienne… Pour le livre, j’en ai
trouvé deux fois plus.
Etaient-ils traités de la même
manière que les autres déportés ?
Pas vraiment. Ils subissaient eux
des humiliations particulières. Les Allemands les
considéraient comme des bêtes, comme des sauvages parce
qu’ils étaient Noirs, et ils se servaient
d’eux comme boys.
Subissaient-ils également des
discriminations de la part des autres déportés ?
Non, si j’en crois les
témoignages des survivants. Il y a pu avoir bien sûr
des exceptions. Mais dans l’ensemble, face à la
souffrance, ils ne s’arrêtaient plus à des
questions de couleurs de peau. Ils avaient oublié ces
choses-là. Ils étaient tous esclaves dans les camps.
Peut-on estimer le nombre de Noirs ayant
subi la déportation ?
Ca, c’est la grande question
qu’on me pose tout le temps. Ce qu’on sait,
c’est qu’il y a eu deux types de déportés
noirs. Il y a eu les Afro Allemands, c'est-à-dire les
Noirs originaires des anciennes colonies du Reich qui
vivaient en Allemagne avant guerre. Ils étaient environ
24 000. Lorsque Adolf Hitler est arrivé au pouvoir,
il a envoyé beaucoup d’entre eux dans les camps de
concentration. Et puis il y a eu tous les autres Noirs
qui se trouvaient en Europe et qui se battaient aux
côtés des Français, des Anglais ou des Américains.
Certains d’entre eux, capturés au front, ont été
expédiés dans les camps de concentration. Si je devais
oser un chiffre, je dirais qu’il y a eu au moins 10
000 déportés noirs. Mais ils étaient peut-être trois
fois plus.
Selon vous, pourquoi cette partie de
l’histoire a-t-elle été occultée ?
C’est une autre question que
le public africain et antillais me pose tout le temps
quand je participe à des débats avec toujours cette
arrière-pensée qu’on a voulu nous cacher quelque
chose. Moi ce que je pense, c’est que
l’histoire est toujours écrite par le vainqueur, et
le vainqueur ne s’intéresse qu’à sa propre
souffrance, pas à celle des autres. Il nous appartient
donc, à nous, Africains et Antillais, de prendre les
choses à bras le corps et de rétablir les faits. Il
faut qu’on arrête nous même de croire que notre
histoire est moins importante que celle des autres. Je
regrette que peu de tirailleurs sénégalais aient
raconté ce qu’ils ont vécu. Je regrette que les
déportés noirs se soient également tus après guerre.
Je regrette aussi que nos historiens n’aient pas
exploré cette voie. Moi, au lieu de m’en prendre
aux autres, je nous renvoie plutôt la balle.
Aujourd’hui, votre travail sur le
thème des Noirs dans les camps nazis connaît un regain
d’intérêt. Comment expliquer vous cet engouement ?
J’ai le sentiment
qu’aujourd’hui, dans cette Europe où beaucoup
de Noirs sont amenés à vivre parce qu’ils sont
nés là ou parce qu’ils ont choisi de s’y
installer définitivement, qu’ils sont de plus en
plus nombreux à rechercher des repères ici même et pas
ailleurs. Ils ont envie et besoin de savoir ce que les
leurs ont accompli dans cette histoire de France, de
Suisse, d’Allemagne, d’Espagne et plus
généralement d’Europe. Ils le manifestent sur tous
les sujets, et c’est ce qui explique le regain
d’intérêt pour mon travail. J’ai fait ce
documentaire il y a 10 ans, et pendant dix ans il
n’a intéressé personne. Aujourd’hui, je vois
vraiment la différence. Et c’est pareil pour mon
livre. Comme quoi, lorsqu’une communauté se
passionne pour sa propre histoire, il arrive à faire en
sorte que les autres s’y intéressent aussi. * Source entretien : Cité
Black
Fiche technique
NOIRS DANS LES
CAMPS NAZIS
Pays :
France / Côte d’Ivoire Genre :
Documentaire
Année :
1995
Réalisateur
/ Producteur : Serge BILÉ
Contact :
serge.bile@wanadoo.fr
Durée :
52 MINUTES
Images :
Francis HUSS, Jacques MASSARD,
Thierry MASDEU,
Belly
SY, Henning JESSEL, Samy CHATTI
Montage : Pape
DIENE, Ritchie GRABOWSKI
Musique : Meiway
Format :
Béta SP
DISTRIBUTION
Sanvi PANOUORISHA DISTRIBUTION
5, rue
Médéric
75017 PARIS
Tél : 01
47 63 74 00
Fax : 01
47 63 85 90
E-mail : orisha-films@wanadoo.fr
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